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Intelligence artificielle : après le lancement manqué de Lucie, la France lance Current AI

[DIGITAL Business Africa] – La France veut absolument jouer un rôle dans la course à l’adoption de l’IA. Après le lancement manqué de Lucie, une intelligence artificielle générative, Paris lance une autre initiative mondiale sur l’IA. En marge du Sommet pour l’action sur l’intelligence artificielle (AI Action Summit), qui s’est tenu les 10 et 11 février 2025 au Grand Palais à Paris, un nouveau partenariat mondial a été lancé : Current AI.

Porté par un investissement initial de 400 millions de dollars, ce projet ambitieux réunit des gouvernements, des entreprises technologiques et des fondations philanthropiques autour d’un objectif commun : développer une intelligence artificielle (IA) au service de l’intérêt général.

Avec une ambition de lever 2,5 milliards de dollars sur cinq ans, Current AI entend remodeler le paysage de l’IA en favorisant l’accès aux données, en promouvant des outils ouverts et en garantissant la transparence et l’équité des systèmes d’IA.

« Imaginez une organisation qui utilise l’IA pour aider des oncologues à affiner les traitements aux personnes atteintes d’un cancer. Imaginez une IA qui permet de débloquer toute la créativité de nos enfants, plutôt que de la miner… Voilà le type de perspective que nous ouvrons lorsque l’IA sert le plus grand nombre. Current AI va ouvrir l’accès à des jeux de données publiques et donne accès à des outils en open source. Je vous invite toutes et tous à nous rejoindre dans cette entreprise, car l’avenir de l’IA n’est pas quelque chose qui s’impose à nous. C’est quelque chose que l’on construit ensemble », A déclaré Martin Tisné, fondateur de Current AI, le 11 février 2025 au Grand Palais à Paris, devant les chefs d’États et chefs d’entreprises invités à ce sommet.

Un partenariat mondial pour une IA inclusive

Current AI est le fruit d’une collaboration entre le gouvernement français, AI Collaborative, des entreprises technologiques comme Google et Salesforce, ainsi que des fondations philanthropiques telles que la John D. and Catherine T. MacArthur Foundation et la Patrick J. McGovern Foundation. Ce partenariat vise à soutenir des initiatives à grande échelle dans des domaines clés comme la santé, la diversité linguistique, la science, ainsi que des enjeux transversaux comme la confiance, la sécurité et l’audit de l’IA.

Dix pays, dont la France, l’Allemagne, le Chili, la Finlande et le Nigeria, se sont déjà engagés à soutenir Current AI. Ces nations s’efforceront de promouvoir une IA inclusive tout en encourageant l’innovation nationale et la coopération internationale.

« Current AI peut changer le monde de l’IA. En donnant accès aux données, à l’infrastructure et à la puissance de calcul, ce partenariat va contribuer à développer nos écosystèmes d’IA en France et en Europe, tout en diversifiant le marché et en encourageant l’innovation de manière équitable et transparente »,  déclaré le président Emmanuel Macron.

Trois piliers d’action : données, ouverture et responsabilisation

Current AI se concentrera sur trois domaines clés pour atteindre ses objectifs :

  1. Données :
    Le partenariat vise à élargir l’accès à des ensembles de données de grande valeur, pertinents au niveau local, dans des secteurs comme les médias, les soins de santé et l’éducation. Ces données permettront de développer des applications d’IA adaptées aux besoins spécifiques des populations.
  2. Ouverture :
    Current AI promouvra des normes et des outils ouverts pour garantir que les technologies d’IA restent accessibles, adaptables et inclusives. L’objectif est de créer un écosystème technologique transparent, où les innovations profitent à tous.
  3. Responsabilisation :
    Le partenariat mettra en place des cadres solides pour la transparence, l’audit et la participation citoyenne. Ces mesures permettront de s’assurer que les systèmes d’IA servent l’intérêt général et respectent les valeurs éthiques.

Des soutiens de premier plan

Current AI bénéficie du soutien d’un groupe de onze personnalités influentes du monde de la technologie, qui ont signé une lettre ouverte en faveur du partenariat. Parmi elles figurent Reid Hoffman (cofondateur de LinkedIn), Clément Delangue (CEO de Hugging Face), Arthur Mensch (CEO de Mistral AI), Eléonore Crespo (cofondatrice de Pigment) et Fidji Simo (CEO d’Instacart). Ces leaders apportent leur expertise et leur vision pour orienter la mission de Current AI.

« Nous disposons d’une fenêtre de tir pour façonner l’avenir de l’intelligence artificielle. L’IA a le pouvoir d’améliorer l’accès à l’emploi, aux soins et à l’éducation, mais seulement si nous agissons maintenant »

A déclaré Martin Tisné, fondateur de Current AI.

« En encourageant l’innovation au bénéfice de tous, nous pouvons faire en sorte que l’IA serve le bien commun. »

Une ambition mondiale pour un avenir équitable

Current AI travaillera en étroite collaboration avec des bailleurs de fonds tels que l’AI for Development Funders Collaborative pour faire progresser un écosystème mondial de l’IA qui serve l’intérêt général. Les initiatives du partenariat s’articuleront autour de trois axes principaux :

  • Santé : développer des applications d’IA pour améliorer l’accès aux soins et optimiser les diagnostics.
  • Diversité linguistique : soutenir des projets qui préservent et valorisent les langues locales grâce à l’IA.
  • Science : utiliser l’IA pour accélérer la recherche scientifique et résoudre des problèmes complexes.

Une IA au service de l’humanité

Avec Current AI, la France et ses partenaires internationaux s’engagent à construire un avenir où l’intelligence artificielle est un levier de progrès pour tous. En combinant innovation technologique, transparence et équité, ce partenariat incarne, selon ses initiateurs, une vision humaniste de l’IA, alignée sur les valeurs de la confiance, de la responsabilité et de l’inclusion.

« Current AI représente une opportunité unique de façonner l’avenir de l’IA de manière à ce qu’elle profite à l’humanité tout entière. Nous avons vu les effets néfastes d’un développement technologique incontrôlé, mais aussi le potentiel de transformation qu’il recèle lorsqu’il est aligné sur l’intérêt général », a conclu Martin Tisné.

Par Beaugas Orain DJOYUM, à Paris

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[DIGITAL Business Africa] – Lors du Sommet pour l’action sur l’IA, qui s’est tenu les 10 et 11 février 2025 au Grand Palais à Paris, le Premier ministre indien Narendra Modi a affirmé avec conviction que l’Inde est désormais un leader mondial dans l’adoption de l’intelligence artificielle (IA) et dans la mise en place de solutions technico-juridiques pour la protection des données.

Devant un parterre de décideurs politiques, d’experts en technologie et de représentants du secteur privé, Narendra Modi a détaillé les réalisations de son pays, soulignant comment l’Inde a su construire une infrastructure numérique inclusive et innovante, tout en plaçant l’éthique et la responsabilité au cœur de sa stratégie.

Une infrastructure numérique publique pour 1,4 milliard de personnes

Narendra Modi a commencé son intervention en mettant en avant l’un des projets les plus ambitieux de l’Inde : la création d’une infrastructure numérique publique accessible à plus de 1,4 milliard de personnes.

« Cette infrastructure est bâtie autour d’un réseau ouvert et accessible, régie par une réglementation robuste, et dispose d’une multitude d’applications qui modernisent notre économie, réforment la gouvernance et transforment la vie de nos concitoyens », a-t-il déclaré.

Parmi les exemples concrets, on peut citer en Inde Aadhaar, le système d’identification biométrique unique lancé en 2009, qui a permet à des millions d’Indiens d’accéder à des services publics et privés de manière sécurisée.

Selon un rapport de la Banque mondiale (2018), Aadhaar a joué un rôle clé dans l’inclusion financière et sociale en Inde, en réduisant les coûts de transaction et en améliorant l’efficacité des programmes sociaux.

Il y a également évoqué UPI (Unified Payments Interface), une plateforme de paiement numérique lancée en 2016 par la National Payments Corporation of India (NPCI). UPI a révolutionné les transactions financières en Inde, avec plus de 10 milliards de transactions mensuelles en 2023, selon un rapport de NPCI. Cette innovation a rendu l’e-commerce accessible à tous, y compris dans les zones rurales, et a été saluée par des institutions comme la Banque mondiale et le FMI pour son impact sur l’inclusion financière.

L’Inde, pionnière dans la protection des données et l’IA responsable

Modi a insisté sur le fait que l’Inde a su « libérer toute la puissance des données » grâce à une architecture d’autonomisation et de protection des données. Le pays a en effet adopté en 2023 la Digital Personal Data Protection Act, une loi ambitieuse qui encadre strictement l’utilisation des données tout en favorisant l’innovation. Cette réglementation, inspirée du RGPD européen mais adaptée au contexte indien, a été largement saluée pour son équilibre entre protection des citoyens et soutien à l’innovation technologique.

« Nous développons des applications avec intelligence artificielle pour le bien commun », A-t-il ajouté.

 

Parmi les initiatives phares en Inde, on retrouve AI for All, un programme national lancé par NITI Aayog, le think tank gouvernemental indien. Ce programme vise à démocratiser l’accès à l’IA et à former des millions de citoyens aux compétences numériques. Selon un rapport de NITI Aayog en 2022, l’Inde comptait déjà plus de 500 000 professionnels formés à l’IA. Ce qui en fait l’un des plus grands viviers de talents au monde.

L’Inde travaille également sur son propre grand modèle de langage (LLL – Large Language Model), précise le Premier ministre indien. Il est conçu pour refléter la diversité linguistique et culturelle du pays. Des instituts de recherche comme IIT Madras et des entreprises indiennes comme Infosys et TCS sont en pointe dans ce domaine. Selon un article d’Analytics India Magazine (2024), ce modèle vise à intégrer plus de 20 langues indiennes, ce qui en fait un outil unique pour répondre aux besoins locaux.

« Un modèle de partenariat public-privé sans pareil »

Le Premier ministre a également mis en avant le modèle de partenariat public-privé unique de l’Inde, qui permet de mobiliser des ressources telles que la puissance de calcul à un coût abordable pour les startups et les chercheurs.

« Nous avons l’un des plus grands viviers de talents en IA au monde et nous mettons ces compétences au service de l’innovation et du développement durable », a-t-il souligné.

Des entreprises indiennes comme Infosys, Tata Consultancy Services (TCS) et Wipro sont déjà reconnues mondialement pour leurs contributions dans le domaine de l’IA. Par ailleurs, des startups indiennes comme Zoho et Freshworks ont développé des solutions innovantes qui rivalisent avec les géants mondiaux. Selon un rapport de NASSCOM (2023), l’écosystème des startups indiennes en IA a attiré plus de trois milliards de dollars d’investissements en 2022, faisant de l’Inde l’un des hubs technologiques les plus dynamiques au monde.

Une vision partagée pour l’avenir de l’IA

Narendra Modi a enfin appelé à une collaboration internationale pour garantir que l’IA soit utilisée de manière éthique et bénéfique pour tous.

« Nous sommes à l’aube d’une nouvelle ère qui déterminera l’avenir de l’humanité. Certains craignent que les machines deviennent plus intelligentes que nous, mais c’est à nous, humains, de guider cette évolution avec responsabilité », a-t-il déclaré.

L’Inde, selon lui, est prête à partager son expérience et son savoir-faire pour construire un avenir numérique inclusif et durable.

« Notre vision est claire : l’IA doit servir le bien commun, et nous sommes déterminés à montrer la voie », a-t-il conclu, sous les applaudissements des participants.

Aux pays africains de le prendre au mot et de profiter de l’expertise indienne. Petite indication : même les Américains font confiance à l’Inde. Le PDG de Google est en effet l’Indien Sundar Pichai. Et comme par hasard, celui-ci était également présent à ce Sommet pour l’action sur l’IA à Paris.

Par Beaugas Orain DJOYUM, à Paris

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JD Vance cash au sommet pour l’action sur l’IA : “Les États-Unis ne peuvent plus accepter ces restrictions !” 

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Avec 109 milliards d’euros d’investissements dans l’IA, E. Macron s’enthousiasme : « La France se relance et accélère ! »

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JD Vance cash au sommet pour l’action sur l’IA : “Les États-Unis ne peuvent plus accepter ces restrictions !” 

[DIGITAL Business Africa] – Le vice-président américain James David Vance défend un modèle réglementaire libéral pour l’IA, tout en dénonçant les restrictions imposées par certains pays aux entreprises technologiques américaines. Il met en garde contre les risques de censure et plaide pour une innovation libre et responsable. Il l’a fait savoir lors du Sommet pour l’action sur l’IA, qui s’est tenu les 10 et 11 février 2025 au Grand Palais à Paris.

Le vice-président des États-Unis a pris la parole pour défendre une vision libérale et optimiste de l’intelligence artificielle (IA). Tout en vantant les avancées technologiques américaines, il a vivement critiqué les réglementations excessives imposées par certains gouvernements aux sociétés américaines, affirmant que les États-Unis ne peuvent plus accepter cela.

Un plaidoyer pour une régulation pro-innovation

Dès le début de son intervention, Vance a insisté sur la nécessité de créer des régimes réglementaires qui encouragent l’innovation plutôt que de l’entraver. « Aux États-Unis, nous sommes à l’avant-garde de l’IA, et ce n’est pas un accident.

« Nous favorisons un environnement réglementaire qui permet l’expérimentation »

A-t-il déclaré. Il a rappelé que sur les700 milliards de dollars qui devraient être dépensés dans le secteur de l’IA d’ici 2028, plus de la moitié le seront aux États-Unis.

« Ce n’est pas notre administration qui va empêcher les créateurs de faire leur travail »

A-t-il ajouté.

Le vice-président a également évoqué le décret signé par l’ancien président Donald Trump, visant à éviter une régulation excessive tout en garantissant que tous les Américains bénéficient des avancées technologiques.

« Nous vous invitons à suivre ce même modèle si cela paraît logique pour votre pays »

A-t-il lancé à l’assemblée.

Une critique acerbe des restrictions imposées aux entreprises américaines

Cependant, Vance n’a pas mâché ses mots lorsqu’il a abordé les restrictions imposées par certains gouvernements aux sociétés technologiques américaines.

« Nous sommes troublés par le fait que certains gouvernements envisagent de serrer les vis sur des sociétés américaines dans leur pays. Les États-Unis ne peuvent pas accepter cela. C’est mauvais pour les États-Unis, mais pour vos pays également »

A-t-il affirmé.

Il a notamment pointé du doigt les réglementations de l’Union européenne, qualifiant certaines d’entre elles de disproportionnées.

« Beaucoup de nos sociétés font face à des réglementations énormes, comme la police de la mésinformation et de la désinformation. Pour les plus petites entreprises, ces règles sont difficiles à gérer, avec des coûts élevés, des amendes et parfois même des blocages d’utilisateurs »

A-t-il expliqué.

Vance a également critiqué l’utilisation de l’IA à des fins de censure.

« C’est une chose d’empêcher un prédateur de s’en prendre à un enfant sur Internet. Ç’en est une autre d’empêcher un adulte d’accéder à une opinion qui va à l’encontre du gouvernement »

A-t-il déclaré, soulignant l’importance de préserver la liberté d’expression.

L’énergie et l’infrastructure : des enjeux clés pour l’avenir de l’IA

Le vice-président a également abordé la question cruciale de l’énergie et de l’infrastructure nécessaires pour soutenir le développement de l’IA.

« On ne peut pas faire des avancées dans l’IA sans l’infrastructure énergétique adéquate »

A-t-il souligné. Il a appelé à une concentration accrue sur la construction d’installations de fabrication de puces et à une révolution industrielle comparable à celle de la machine à vapeur.

L’avenir de l’IA ne sera pas gagné en pensant uniquement à la sécurité.

« Il faut permettre aux innovateurs de prendre des risques pour faire avancer les choses »

A-t-il ajouté, tout en mettant en garde contre les tentatives de certains acteurs d’utiliser l’IA pour censurer ou contrôler les pensées.

La main-d’œuvre américaine au cœur de la stratégie

Vance a également insisté sur l’importance de protéger et de valoriser la main-d’œuvre américaine dans l’ère de l’IA.

« Nous allons lutter pour faire en sorte que l’IA rende nos travailleurs plus productifs et qu’ils puissent bénéficier des avantages, avec des salaires plus importants »

A-t-il déclaré. Il a annoncé des initiatives pour former les élèves américains à interagir avec les outils d’IA et pour autonomiser les travailleurs à travers le monde.

L’IA peut automatiser des tâches, mais elle doit aussi créer des opportunités.

« Notre administration va s’assurer que les systèmes d’IA développés aux États-Unis soient libres de tout biais idéologique et qu’ils respectent la liberté d’expression »

A-t-il conclu.

James David Vance a livré un discours ferme et engagé, défendant une vision de l’IA axée sur l’innovation, la liberté et la responsabilité. Tout en critiquant les réglementations excessives et les tentatives de censure, il a appelé à une collaboration internationale pour garantir que l’IA profite à tous. Son message est clair : les États-Unis entendent rester à la pointe de cette révolution technologique, tout en protégeant leurs intérêts et leurs valeurs.

Leçons pour l’Afrique

S’il s’adressait davantage aux pays européens, le discours du vice-président américain s’adresse également aux pays africains. Notamment à ceux qui compliquent la tâche aux entreprises américaines actives en Afrique comme Starlink. De nombreux pays africains comme le Cameroun et la Côte d’Ivoire ont en effet demandé d’arrêter le déploiement de Starlink.

Avec l’arrivée de Donald Trump et de son allié Elon Musk à la Maison blanche, avec ce discours de Vance, c’est le moment d’ examiner leur position et de faciliter le déploiement de la société d’Elon Musk et de bien d’autres. Surtout dans ce contexte où les États-Unis ont mis fin à tout leur programme d’aide et de soutien en faveur de l’Afrique. En vue de voir clair sur les gains que cela rapporte à leur pays, comme l’indiquait il y a peu le ministre camerounais des Finances, Louis-Paul Motaze.

C’est aussi un message clair pour les gouvernements africains qui bloquent l’internet en période de crise ou d’élection. Cela dit, Vance a mis en garde contre l’utilisation de l’IA à des fins de censure ou de contrôle des opinions. Pour l’Afrique, cela signifie que les gouvernements africains doivent éviter d’utiliser l’IA pour surveiller ou réprimer les opinions dissidentes et que des lois doivent être adoptées pour garantir que les outils d’IA utilisés par les gouvernements (comme la reconnaissance faciale) respectent les droits fondamentaux des citoyens.

En Afrique du Sud, par exemple, des débats sont en cours pour encadrer l’utilisation de la reconnaissance faciale par les forces de l’ordre, afin d’éviter les abus.

Éviter une régulation excessive 

Vance a insisté sur l’importance de créer un environnement réglementaire qui encourage l’innovation plutôt que de l’étouffer. Les gouvernements africains doivent trouver un équilibre entre la protection des citoyens (notamment en matière de données personnelles) et la création d’un cadre favorable à l’innovation. Comme aux États-Unis, les pays africains pourraient mettre en place des « zones d’innovation » ou des « sandbox réglementaires » pour permettre aux startups et aux entreprises de tester des solutions d’IA sans craindre des sanctions immédiates.

Une « sandbox réglementaire » est par exemple en cours d’implémentation au Cameroun. Au Rwanda, par contre, le gouvernement a déjà mis en place des politiques favorables aux technologies émergentes, comme les drones, en créant un cadre réglementaire flexible qui a attiré des investissements et des partenariats internationaux. CE qui n’est pas encore le cas au Cameroun et dans beaucoup d’autres pays.

Aussi, c’est aussi un moyen de demander aux pays africains d’encadrer les activités des multinationales, sans tomber dans une régulation excessive. Nos pays africains pourraient exiger des entreprises étrangères qu’elles respectent les lois locales, contribuent à l’économie locale (par exemple, via des taxes ou des transferts de compétences) et protègent les données des utilisateurs africains. Cela sans pour autant mettre un frein aux activités des entreprises américaines. CE qui implique déjà les États à mettre en place des lois sur les données personnelles. Comme le Nigeria, le Kenya ou encore tout récemment le Cameroun.

Enfin, pour une meilleure collaboration internationale, il est crucial pour les pays africains de s’impliquer activement dans les forums internationaux sur l’IA afin de défendre leurs intérêts, de partager leurs expériences et d’apprendre des autres. Pour le sommet pour l’action sur l’IA à Paris par exemple, on comptait en effet sur les doigts d’une main les pays africains officiellement représentés. Vivement qu’il y ait une présence et une implication plus fortes des pays africains dans ces forums internationaux sur le développement, l’avenir et la régulation de l’IA et du numérique.

Par Beaugas Orain DJOYUM, à Paris

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Sundar Pichai vante les prouesses spectaculaires d’AlphaFold au Sommet pour l’action sur l’IA à Paris 

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Sundar Pichai vante les prouesses spectaculaires d’AlphaFold au Sommet pour l’action sur l’IA à Paris 

[DIGITAL Business Africa] – Imaginez un monde où l’intelligence artificielle assiste les médecins, recommande des médicaments ou encore participe à la création des médicaments et des protocoles de traitement de plusieurs maladies. Ce n’est plus forcément de la science-fiction. Cela devient de plus en plus une réalité. C’est du moins le sentiment qu’ont eu les participants du Sommet pour l’action sur l’IA, qui, durant deux jours, du 10 au 11 février 2025, ont écouté au Grand Palais de Paris Sundar Pichai, le PDG de Google.

Le patron d’Alphabet, qui pense que cela sera possible dans tous les domaines dans un horizon de deux à quatre ans, a mis en avant les avancées spectaculaires d’AlphaFold dans la découverte de protéines.

AlphaFold est le système d’IA développé par DeepMind, filiale de Google qui a transformé la biologie structurale. Devant un parterre de décideurs politiques, d’experts en technologie et de représentants du secteur privé, Pichai a illustré comment l’IA, à travers des projets comme AlphaFold, change déjà le monde et comment l’IA va transformer la productivité et ancrer l’assistance intelligente dans notre quotidien. Il termine en appelant à une collaboration pour encadrer les usages de l’IA et pour maximiser ses bénéfices.

AlphaFold : une révolution scientifique et médicale

Le 11 février, Sundar Pichai a commencé sa prise de parole en célébrant les réalisations d’AlphaFold.

« AlphaFold a permis de décoder plus de 200 millions de structures de protéines en seulement trois mois. Ces données, désormais en open data, sont utilisées par des centaines de chercheurs pour développer des vaccins et des traitements »

A-t-il déclaré.

AlphaFold, qui a résolu un problème scientifique vieux de 50 ans, est déjà considéré comme l’une des avancées les plus importantes de la biologie moderne.

« Prenez une personne qui a passé des années à faire un doctorat sur la protéine. En trois mois, AlphaFold a débloqué des décennies de recherche. C’est un exemple concret de la puissance de l’IA »

A-t-il indiqué après avoir présenté au public la veille dans la Nef une courte vidéo sur les exploits d’AlphaFold.

 

L’IA, un levier de productivité et de compétitivité

Pichai a également insisté sur le rôle de l’IA dans l’amélioration de la productivité et la compétitivité des nations.

« Pour les pays qui n’adoptent pas cette technologie, c’est un risque de prendre du retard »

A-t-il averti. Il a souligné que l’IA va également devenir un outil indispensable pour les entreprises et les gouvernements, permettant d’automatiser des tâches complexes et d’accroître l’efficacité.

Il a donné l’exemple des agents IA développés par Google, capables d’accomplir des tâches en langage naturel.

« Nous travaillons sur une extension de navigateur qui peut naviguer pour vous et vous fournir des résultats. Aujourd’hui, nous atteignons une efficacité de plus de 50 % pour les tâches complexes, avec une précision de 85 % »

A-t-il expliqué.

L’IA au service des développeurs et des professionnels

Le PDG de Google a également évoqué les avancées de l’IA dans le domaine du développement logiciel.

« Aujourd’hui, chez Google, les ingénieurs logiciels bénéficient de suggestions en temps réel de l’IA lorsqu’ils programment. Nous travaillons même sur des systèmes capables de rédiger du code de manière autonome à partir d’instructions simples »

A-t-il révélé.

Cette technologie, selon lui, va transformer la manière dont les professionnels travaillent.

« Imaginez un radiologue analysant des scanners ou un médecin interagissant avec un patient, tous assistés par l’IA. Cela va devenir une réalité dans les deux à quatre prochaines années »

A-t-il prédit.

Les défis : deepfakes et usages malveillants

 Si Sundar Pichai a célébré les avancées de l’IA, il n’a pas occulté les risques associés.

« L’IA est une technologie à double usage. Nous devons nous assurer que les effets négatifs ne se propagent pas »

A-t-il déclaré. Il a notamment mentionné les deepfakes, ces vidéos truquées générées par IA, qui posent des défis majeurs en matière de désinformation.

« Nous travaillons sur des technologies de vérification pour détecter les deepfakes. Mais nous aurons besoin de normes et d’une collaboration entre les pouvoirs publics et les entreprises pour trouver un équilibre »

A-t-il expliqué. Pichai a appelé à une approche proactive pour encadrer ces usages, tout en préservant les bénéfices de l’IA.

L’assistant IA : une révolution imminente

 Le PDG de Google a conclu son intervention en mettant en lumière la promesse des assistants IA.

« Peu importe votre activité, l’IA va devenir un assistant intelligent à vos côtés. Que vous soyez médecin, ingénieur ou enseignant, l’IA va ancrer son aide dans votre quotidien professionnel »

A-t-il affirmé.

Selon lui, cette révolution est à portée de main.

« Nous sommes dans un horizon de deux à quatre ans pour réaliser cela. Imaginez l’impact sur la productivité et l’efficacité. C’est l’une des opportunités les plus concrètes à notre disposition »

A-t-il déclaré.

Une vision optimiste, mais vigilante

Sundar Pichai a livré un discours à la fois optimiste et réaliste, mettant en avant les avancées spectaculaires de l’IA, avec AlphaFold en figure de proue, tout en appelant à une vigilance accrue face à ses risques. Pour lui, l’IA est une technologie transformative qui va redéfinir la productivité, la créativité et la science, mais son succès dépendra de la capacité des acteurs publics et privés à collaborer pour encadrer ses usages.

« AlphaFold a montré ce que l’IA peut accomplir. Et ce n’est qu’un début. L’IA va ancrer son aide dans notre quotidien professionnel. C’est une promesse qui va se concrétiser dans les prochaines années, et nous devons être prêts à en tirer le meilleur parti », a-t-il conclu. Et vous ? Êtes-vous prêt à ce qu’une IA vous ausculte et vous prescrive des médicaments ?

 Par Beaugas Orain DJOYUM, à Paris

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Le Président de la République les a encouragés, a salué leur travail et a annoncé des chiffres historiques : 109 milliards d’euros d’investissements privés annoncés pour l’IA en France, ainsi que 200 milliards d’euros d’investissements européens. Une preuve, selon lui, que la France et l’Europe sont désormais pleinement engagées dans la course mondiale à l’intelligence artificielle.

Un succès collectif et des investissements records

Emmanuel Macron a commencé son discours en félicitant les équipes du Sommet pour l’action sur l’IA, soulignant le travail colossal accompli par les ministères, les équipes du Quai d’Orsay, de Business France, de France 2030 et de la BPI. « Vous avez fait un superbe et formidable travail », a-t-il déclaré, avant de dévoiler un chiffre impressionnant : 109 milliards d’euros d’investissements privés pour l’IA en France.

« Il y a deux semaines, personne n’aurait cru ce chiffre atteignable. Mais, grâce à la confiance des grandes entreprises françaises comme Orange et Thales, ainsi que des investisseurs internationaux comme Brookfield et MGX, nous y sommes parvenus », A-t-il expliqué.

Ces investissements visent notamment à développer des partenariats avec des entreprises comme Mistral, à construire des datacenters et à renforcer l’écosystème français de l’IA.

La France, terre de talents et d’innovation

Le Président a également mis en avant les atouts de la France dans la course à l’IA. « Nous avons les talents, grâce à nos universités et aux clusters IA que nous avons bâtis ces dernières années. Aujourd’hui, nous formons 40 000 talents en IA. Et avec notre plan, nous allons monter à 100 000 », a-t-il annoncé.

Il a également souligné la force de l’écosystème entrepreneurial français ainsi que la disponibilité de territoires adaptés pour accueillir des data centers. « Nous avons des sites raccordables rapidement, avec une électricité décarbonée et pilotable déjà disponible. C’est une chance extraordinaire, un continent caché de la France », a-t-il déclaré, en citant l’exemple des Hauts-de-France, où le premier data center confirmé sera implanté.

« Nous avons une super réussite. On s’est mobilisé et on a une trentaine de sites raccordables par le travail qui a été fait avec les régions, avec les services de l’État, avec RTE et EDF. On a une chose inédite. Et nulle part ailleurs dans le monde, cela existe. Je le dis et je fais cocorico, parce qu’on a des territoires disponibles. Ils sont raccordables très rapidement et on sait leur fournir de l’électricité décarbonée, pilotable et déjà disponible. Quand il y a quelques semaines on annonçait de l’autre côté de l’océan 500 milliards d’investissements pour des capacités nouvelles, ils allaient devoir construire les réacteurs ou les capacités pour mettre l’électricité. Nous, on l’a déjà. On a exporté l’année dernière 90 TWh d’électricité. C’est une chance extraordinaire », s’en vante Emmanuel Macron.

L’Europe dans la course mondiale

Emmanuel Macron a également insisté sur le rôle central de l’Europe dans cette bataille technologique.

« Ce sommet marque un réveil européen. Nous avons annoncé 200 milliards d’euros d’investissements européens, et la Commission européenne a confirmé 150 milliards. Les grandes entreprises européennes mobilisées hier à l’Élysée l’ont confirmé : nous sommes de retour dans le combat et nous accélérons »,a-t-il affirmé.

Il a rappelé que la France et l’Europe doivent impérativement rester dans la course face aux géants américains et chinois.

« Si on laisse les Américains et les Chinois dominer seuls, on ne régulera rien. Nous sommes dans la course et nous irons jusqu’au bout », a-t-il martelé.

Une IA de confiance, plurielle et équitable

Le Président a également défendu une vision humaniste de l’IA, ancrée dans les valeurs françaises et européennes.

« Nous voulons une IA qui améliore l’éducation de nos enfants, qui permette une meilleure santé, qui accompagne les métiers du soin et qui contribue à résoudre l’équation énergétique », a-t-il déclaré.

Il a insisté sur l’importance de construire une IA de confiance, respectueuse des données personnelles, tout en permettant l’accès à grande échelle aux données nécessaires à l’innovation.

« Nous croyons en une IA plurielle, frugale, équitable et respectueuse du climat. Nous avons encore du travail à faire pour garantir l’égalité femmes-hommes dans le monde de l’IA et pour éviter les biais dans les modèles », a-t-il reconnu.

« On veut plus d’innovation en France et en Europe ! On veut accélérer, mais aussi porter notre modèle de société. Une société dans laquelle on croit à un modèle pluriel, ouvert, généreux, libre et équitable qui prend en compte la question du climat et la question du genre. Voilà ce en quoi on croit, ce pourquoi vous vous battez. Nous allons continuer de vous donner tous les moyens pour accélérer et aller plus vite dans la bataille et surtout d’avoir un maximum d’ambitions », a lancé le président français aux jeunes présents.

Un cap historique pour la France et l’Europe

Emmanuel Macron a conclu son discours en saluant le succès du Sommet pour l’action sur l’IA, qu’il a qualifié de « cap historique » pour la France et l’Europe.

« Ce sommet, c’est votre succès. Vous qui appartenez à cet écosystème, continuez de rêver grand, d’inventer, d’agir et d’innover ! Portez les principes et les valeurs qui sont les nôtres : une IA humaniste, plurielle et équitable », a-t-il insisté.

Il a appelé à poursuivre les efforts pour faire de la France une « nation start-up innovante », capable d’embrasser les défis d’aujourd’hui et de demain grâce à l’IA.

« Vive une IA humaniste, vive ce sommet, vive nos résultats, vive la République et vive la France ! », A-t-il conclu, sous les applaudissements de l’assistance.

Avec ce discours, Emmanuel Macron a réaffirmé l’ambition de la France et de l’Europe de devenir des leaders mondiaux dans le domaine de l’intelligence artificielle. Et ce, malgré l’avance prise par les IA américaines et chinoises (ChatGPT et Deepseek en l’occurrence). Les investissements massifs annoncés, combinés à la vision humaniste et équitable de l’IA, positionneront probablement la cc comme un acteur clé dans cette révolution technologique. Le Sommet pour l’action sur l’IA marque ainsi un tournant décisif, non seulement pour l’écosystème français, mais aussi pour l’avenir de l’Europe dans la course mondiale à l’innovation.

Par Beaugas Orain DJOYUM, à Paris

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À Paris, Edgars Rinkēvičs [Lettonie] vante le Centre d’excellence sur la communication stratégique qui lutte contre la désinformation

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GPU CLOUD AFRICA : ST DIGITAL lance la première offre d’hébergement IA souveraine en Afrique de l’Ouest et du Centre

[DIGITAL Business Africa] – Lors du Sommet pour l’action sur l’IA à Paris ce 10 février 2025, ST DIGITAL, acteur majeur des solutions Cloud et Datacenter en Afrique de l’Ouest et du Centre, a annoncé le lancement de GPU CLOUD AFRICA, la toute première offre souveraine d’hébergement de serveurs IA équipés de processeurs GPU NVIDIA, en Côte d’Ivoire et au Cameroun.

Cette initiative vise à offrir aux entreprises et institutions africaines une capacité de calcul exceptionnelle, essentielle pour des applications telles que l’apprentissage profond, l’analyse de données massives et les simulations avancées.

« Nous sommes fiers de proposer une solution qui allie performance, sécurité et souveraineté des données. GPU CLOUD AFRICA offre aux innovateurs africains les ressources nécessaires pour développer leurs propres solutions IA, sans dépendre d’infrastructures étrangères », a déclaré Anthony SAME, PDG de ST DIGITAL.

Un accélérateur d’innovation pour l’Afrique

ST DIGITAL entend ainsi rompre avec la dépendance technologique du continent. En déployant des serveurs avec des GPU NVIDIA à Douala et Abidjan, l’entreprise souhaite réduire le fossé technologique :

« Aujourd’hui, 95 % des talents africains en IA sont contraints d’utiliser des infrastructures limitées. Alors qu’une start-up du G7 ajuste son modèle IA en 30 minutes, nos innovateurs peuvent attendre jusqu’à six jours. Cette situation n’est plus acceptable », souligne Anthony SAME.

Une Infrastructure Adaptée aux Besoins Locaux

Dès le second trimestre 2025, GPU CLOUD AFRICA proposera :

  • Une infrastructure GPU NVIDIA de pointe pour répondre aux besoins locaux ;
  • Un environnement sécurisé et souverain, garantissant la protection des données africaines ;
  • Une tarification compétitive, adaptée aux réalités économiques locales ;
  • Un support technique de proximité, pour accompagner efficacement les développeurs et start-ups.

Faire de l’Afrique un Acteur Clé de l’IA Mondiale

ST DIGITAL invite l’ensemble de l’écosystème technologique — entreprises, universités, institutions publiques — à s’associer à cette dynamique. L’objectif est de transformer l’Afrique d’une simple consommatrice de technologies à un véritable moteur de l’innovation mondiale.

DIGITAL Business Africa

À Paris, Edgars Rinkēvičs [Lettonie] vante le Centre d’excellence sur la communication stratégique qui lutte contre la désinformation

[DIGITAL Business Africa] – Alors que les technologies de l’intelligence artificielle (IA) continuent de transformer les sociétés et les économies, leur utilisation à des fins malveillantes, notamment dans la désinformation et les cyberattaques, représente une menace croissante pour les démocraties. Cette problématique a été au cœur des discussions lors du Sommet pour l’action sur l’IA, tenu du 10 au 11 février 2025 au Grand Palais à Paris. Parmi les interventions marquantes, celle d’Edgars Rinkēvičs, président de la Lettonie, a mis en lumière les défis et les solutions apportées par son pays, notamment à travers la création d’un Centre d’excellence sur la communication stratégique. Une initiative qui pourrait inspirer l’Afrique, alors que plusieurs pays du continent envisagent la création de centres similaires pour protéger leurs démocraties et infrastructures critiques.

Le modèle letton de résilience face à la désinformation

Lors de la table ronde intitulée « Vie privée, cybersécurité et intégrité de l’information : tirer parti de l’IA pour protéger les démocraties », Edgars Rinkēvičs a marqué les esprits en présentant la stratégie de son pays face à la montée des cybermenaces et des campagnes de désinformation alimentées par des technologies basées sur l’IA. Son pays, dit-il, est exposé à des campagnes de désinformation et des cyberattaques en raison de sa situation géopolitique. Il exposait cette stratégie aux côtés de personnalités telles que Mathias Cormann (OCDE), Nighat Dad (Digital Rights Foundation), Marie-Laure Denis (CNIL) et Meredith Whittaker (Signal).

Edgars Rinkēvičs a partagé l’expérience de la Lettonie, un pays exposé à des campagnes de désinformation et des cyberattaques en raison de sa situation géopolitique. « Nous avons subi des cyberattaques et l’utilisation des solutions basées sur l’IA dans ces attaques a été critique », a-t-il déclaré.

Face à ces menaces, la Lettonie a adopté une approche proactive. Le pays a non seulement renforcé sa cybersécurité, mais a également mis en place une législation stricte pour encadrer l’utilisation de l’IA dans les campagnes politiques.

« Nous avons une loi qui exige le marquage de l’usage de l’IA dans les campagnes politiques, notamment pour les deepfakes et les hyper-trucages », a expliqué le président letton.

Cette régulation vise à prévenir l’ingérence étrangère et à protéger l’intégrité des processus démocratiques.

Le Centre d’excellence sur la communication stratégique : un outil clé

L’une des initiatives phares de la Lettonie est la création d’un Centre d’excellence sur la communication stratégique dédié à la lutte contre la désinformation et à la protection des systèmes démocratiques. Ce centre utilise des modèles d’IA pour identifier les sources des attaques, analyser les campagnes de désinformation, pour répondre à ces attaques en diffusant la bonne information et pour renforcer la résilience des infrastructures critiques.  Et ce n’est pas tout, car il envisage également la création d’un centre national d’IA.

Pour le président, « il faut rechercher dans l’IA les opportunités à exploiter et identifier les risques”. “En ce qui concerne les opportunités, je dirais que nous voulons avoir plus de coopération entre les gouvernements, la communauté des entreprises et le monde universitaire. Nous sommes dans un processus de création d’un centre national d’IA. Le développement de l’IA et la sécurité vont jouer un rôle important. Nous avons besoin de plus d’expertise. Nous avons besoin d’utiliser des modèles d’IA pour comprendre d’où viennent les attaques, comment protéger nos systèmes et comment protéger nos démocraties. C’est ce que nous faisons déjà. Nous avons un Centre d’excellence sur la communication stratégique qui travaille également pour lutter contre la désinformation et l’utilisation de l’IA », explique Edgars Rinkēvičs.

L’IA, une opportunité pour protéger les démocraties

Au-delà des risques, l’IA offre également des opportunités pour renforcer les démocraties. « Nous voulons avoir plus de coopération entre les gouvernements, la communauté des entreprises et le monde universitaire », a insisté Rinkēvičs qui estime que l’utilisation de l’IA pour diffuser des informations fiables et contrer la désinformation pourrait jouer un rôle clé dans la protection des processus démocratiques. « Nous souhaitons aborder les choses de façon positive », a précisé le président letton, rappelant que l’IA doit être un outil au service des citoyens et de la transparence.

« Nous avons des exemples où nous avons pu constater que des modèles IA ont été utilisés, par exemple, pour des hyper-trucages et des deepfakes dans les systèmes électoraux, et à l’avenir, ces deepfakes seront utilisés pour générer des fausses informations et influencer les campagnes électorales. Lors des campagnes électorales, nous avons eu quelques exemples où les réseaux sociaux TikTok, Telegram, X et, dans une moindre mesure, Facebook ont été utilisés. En Europe, il va falloir que l’on tire les enseignements de ce qui se passe. C’est facile et moins coûteux d’avoir des données et de faire des campagnes sur TikTok. Les gains politiques peuvent être énormes. Imaginez que vous vous rendez compte que les élections ont été manipulées. Comment le pouvoir judiciaire et les institutions démocratiques peuvent se protéger ? Je crois qu’il y aura des discussions juridiques et politiques assez difficiles dans les années à venir », explique le président letton.

D’où son invitation à une collaboration de tous les acteurs: « Nous avons besoin de plus d’expertise pour comprendre d’où viennent les attaques et comment protéger nos systèmes. » Et cela nécessite, dit-il, une étroite collaboration avec les gouvernements, les entreprises et les universités pour développer des outils innovants et diffuser des informations fiables. Ce que commence à faire le Centre d’excellence sur la communication stratégique de son pays.

Sécurisez les infrastructures numériques !

Autre point important évoqué par Edgars Rinkēvičs, la sécurité des infrastructures numériques.

« La Lettonie, en raison de sa situation géopolitique, de son emplacement géographique, a été exposée à différents types de menaces, de cyberattaques et de campagnes de désinformation.   Si l’on me posait la question il y a un an sur les priorités en matière d’IA, j’aurais parlé de la nécessité d’augmenter les investissements dans la cybersécurité.   Je dirais que la première tâche de nos États en matière de cybersécurité, c’est de protéger les infrastructures critiques. Nous avons eu des attaques contre des infrastructures critiques. Sur le plan de la défense, il fallait protéger l’infrastructure », indique le président qui raconte une expérience de son pays. …

 

« L’Estonie et la Lituanie se sont déconnectées du réseau bélarussien et russe et nous nous sommes connectées au réseau européen. (NDLR : L’Estonie, la Lettonie et la Lituanie ont mis fin à leurs connexions électriques avec la Russie et le Bélarus voisins le 8 février dernier, soit près de trois décennies et demie plus tard.) Nous avons subi des cyberattaques et l’utilisation des solutions basées sur l’IA dans ces attaques a été critique.

Je dirais que la première tâche de nos États en matière de cybersécurité c’est de protéger les infrastructures critiques. Nous avons eu des attaques contre des infrastructures critiques. Sur le plan de la défense, il fallait protéger l’infrastructure », regrette le président.

Enseignements pour les pays africains

Alors que les menaces liées à la désinformation et aux cyberattaques se multiplient, dans un contexte où de nombreux pays africains organiseront des élections en 2025 et en 2026, la création de centres stratégiques d’information pareils représente une étape cruciale pour protéger les démocraties et les infrastructures critiques.

En Afrique, les élections sont presque toujours la cible de campagnes de désinformation, notamment via le web et sur les réseaux sociaux. Comme l’a souligné Rinkēvičs, « les deepfakes seront de plus en plus utilisés pour générer de fausses informations et influencer les campagnes électorales ». Pour contrer ces menaces, le modèle letton combinant régulation, technologie et coopération internationale pourrait inspirer.

En s’inspirant des meilleures pratiques internationales, comme celles de la Lettonie, les pays africains pourraient non seulement lutter contre la désinformation, mais également renforcer leur résilience et positionner l’IA comme un levier de développement et de stabilité.  Tout en prenant le soin de trouver des voies et des moyens de sécuriser davantage leurs infrastructures.

Dans un monde où l’information est une arme, les gouvernements africains ont ainsi l’opportunité de devenir des acteurs clés dans la lutte contre la désinformation, tout en exploitant les potentialités de l’IA pour construire un avenir numérique plus sûr et plus inclusif.

Par Beaugas Orain DJOYUM, à Paris

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À Paris, Edgars Rinkēvičs [Lettonie] vante le Centre d’excellence sur la communication stratégique qui lutte contre la désinformation

Pourquoi il faut accélérer l’examen du dossier d’agrément de Starlink au Cameroun

Congo : L’ARPCE évalue la qualité de service des opérateurs télécom en fin d’année 2024

[DIGITAL Business Africa] – L’Agence de Régulation des Postes et Communications électroniques poursuit son audit de la qualité des services des opérateurs. Ce 12 février 2025, le régulateur des Télécoms congolais devrait en principe rencontrer Airtel. L’Agence de Régulation des Postes et Communications électroniques (ARPCE) a reçu, le 03 février 2025, à son siège social, les experts de l’opérateur de téléphonie  MTN Congo afin de faire le point sur les mesures correctives entreprises par l’opérateur, suite aux campagnes d’évaluation de la qualité de service menées en fin d’année 2024.

Contexte:  l’ARPCE a mené un audit qualité sur les services offerts par les opérateurs de téléphonie mobile dans la période du 23 octobre au 10 novembre 2024. L’opérateur MTN ayant présenté de nombreuses défaillances dans la qualité de ses services avait été sommé de corriger tous les problèmes constatés. La délégation de MTN est donc venue faire le point sur les mesures correctives entreprises par l’opérateur.

Lors de cette visite, les experts de MTN ont présenté un ensemble d’actions concrètes déployées dans 20 localités évaluées lors des campagnes du premier et du quatrième trimestres. Ainsi, parmi les avancées majeures, l’opérateur a démontré au Régulateur l’extension de sa couverture 4G à de nouvelles zones, parmi lesquelles les localités de Ewo, Sembe, Enyele et Betou.

Selon l’ ARPCE, les experts de MTN ont confié au régulateur que des sites supplémentaires ont également été installés pour renforcer la couverture réseau et améliorer sa qualité à Tchamba-Nzassi, Fouta, Makoua, Pokola et Kinkala. Ces déploiements s’accompagnent d’une optimisation globale des indicateurs de performance.

Le Directeur des Réseaux et Services de Communication électronique de l’ARPCE, Benjamin Mouandza a souligné l’importance des campagnes de drives-test comme outil d’évaluation objective de la qualité de service, déclarant :

« La qualité de service est au cœur de notre mission. Nous poursuivrons notre collaboration étroite avec tous les opérateurs pour garantir aux utilisateurs un service fiable et performant ».

En plus de ces sites, d’autres ont également été installés pour renforcer la couverture réseau et améliorer sa qualité à Tchamba-Nzassi, Fouta, Makoua, Pokola et Kinkala. Le régulateur rapporte que ces déploiements s’accompagnent d’une optimisation globale des indicateurs de performance.

Par Jean Materne Zambo, source : ARPCE

 

 

 

 

 

Cameroun : Paul Biya exhorte les jeunes à tirer parti du numérique

[DIGITAL Business Africa] – Le chef de l’État, S.E Paul Biya, croit en une jeunesse 2.0. À l’occasion de la 59e édition de la fête de la jeunesse, ce 10 février 2025, le président de la République a exhorté les jeunes à tirer parti du numérique.

« Je voudrais vous rappeler que vous êtes sans doute la génération la plus imprégnée de technologie. Servez-vous donc des atouts qu’offre le numérique pour développer l’auto-emploi et relever les défis de votre époque ».

Lorsque le président de la République parle de « génération la plus imprégnée de technologie », il fait certainement allusion à ces dernières décennies marquées par l’essor de nouvelles technologies. Une autre façon d’apprendre (e-learning), de travailler (télétravail) et de gouverner (e-gouvernance). Le gouvernement du Cameroun a pris le train du numérique au même moment que ces jeunes. Peut-être même avant. En lançant des initiatives de nature à les accompagner dans ce domaine.

 

Quelques initiatives pour les jeunes 

 

L’opération un Million de Jeunes, Enfants et Femmes (MIJEF) Mijef. Jusqu’en septembre 2024, plus de 900 000 personnes ont été formés aux TIC soit 109 342 enfants, 363 314 jeunes et 427 363 femmes par le Centre d’excellence technologique Paul Biya.

Le projet a été lancé le 13 mars 2015, et vise à renforcer l’inclusion numérique et le développement socio-économique du pays. L’accent est mis sur l’autonomisation des jeunes et des femmes, en leur offrant les compétences numériques nécessaires pour s’intégrer dans un marché du travail de plus en plus axé sur la technologie.

À côté, il y a le programme Youth Connekt Cameroon. Le Programme conjoint État-ONU est une initiative nationale lancée officiellement le 9 décembre 2019. Son objectif est de donner aux jeunes les moyens de se développer en créant des opportunités de formation, en favorisant l’innovation et en encourageant la participation des jeunes au processus de développement socio-économique. Le programme vise à réduire le chômage, le manque d’accès aux ressources et les opportunités limitées pour l’entrepreneuriat.

Un autre programme qui entend doter les jeunes d’une habilité numérique: les Camps de vacances TIC. L’initiative est de la ministre des Postes et Télécommunications. La huitième édition s’est clôturée le 24 août 2024 à Edéa, chef-lieu du département de la Sanaga-Maritime, dans la région du Littoral. Cette année 2024, les Camps de vacances TIC se sont concentrés sur l’Intelligence artificielle (IA), une technologie en pleine expansion qui transforme divers aspects de la vie quotidienne. Le thème de cette édition, « Intelligence artificielle : opportunités et défis pour une jeunesse patriotique », vise à sensibiliser les jeunes aux opportunités offertes par l’IA, tout en abordant les défis associés à cette technologie émergente.

 

L’apport des associations et des opérateurs de téléphonie 

 

Le gouvernement est soutenu dans cette mission d’accompagnement des jeunes dans les domaines du numérique par des associations. À l’instar d’African Women In Tech Startups. Il s’agit d’un hub technologique pour l’autonomisation des femmes et des filles grâce à l’entrepreneuriat technologique et aux compétences numériques.

Les opérateurs de téléphonie sont aussi impliqués. Orange Cameroun, par exemple, souhaite se positionner comme référence du secteur et s’est illustrée entre autres par la mise en place de 25 écoles numériques, cinq villages numériques véritables leviers de développement, de 20 maisons digitales visant à favoriser l’autonomisation des femmes à travers l’apprentissage d’un métier grâce au numérique, de 400 collégiens initiés au code.

MTN Cameroon n’est pas en reste. À travers plusieurs initiatives comme « MTN Skills Academy », le groupe sud-africain vise à doter les jeunes étudiants issus des principales Universités et grandes écoles d’ingénieure du Cameroun des compétences digitales essentielles pour réussir sur le marché de l’emploi.

La Cameroon Telecommunications commence à apporter sa contribution pour l’atteinte des objectifs fixés par le Chef de l’État. À l’occasion de la Journée Camtel de la jeunesse, tenue le 27 février 2024, l’opérateur historique des télécommunications au Cameroun a lancé le Blue Tech Challenge, un concours destiné à récompenser les meilleurs projets technologiques portés par des jeunes camerounais. Ce programme vise ainsi à stimuler la créativité, l’entrepreneuriat et la transformation numérique dans le pays.

Par Jean Materne Zambo

 

 

 

Coopération : L’ARCEP Togo et l’ARTCI signent un accord dans les secteurs des communications électroniques et des postes

[DIGITAL Business Africa] – Une délégation de l’Autorité de Régulation des Télécommunications de la Côte d’Ivoire (ARTCI) était en séjour au Togo. L’Autorité de Régulation des Communications Électroniques et des Postes (ARCEP) du Togo a reçu du 4 au 7 février 2025, la délégation pour une rencontre d’échanges et de partage d’expériences. Au-delà des civilités d’usage consacrées à ce genre d’audience, les Directeurs généraux l de l’Arcep Togo, Michel Yaovi Gallay et de l’ARTCI, Lakoun Ouattara, ont procédé à la signature le vendredi 7 février 2025 d’un accord bilatéral de partenariat.

Les domaines clés de coopération incluent entre autres, la transformation digitale, la qualité de service, la régulation et le contrôle des tarifs, la régulation par la donnée, le système de management de la qualité, la protection des consommateurs, les accords d’itinérance communautaire, la défense commune des intérêts, l’échange d’expertise et de bonnes pratiques.

La signature a eu lieu en présence du ministre de la Transition numérique et de la Digitalisation de la Côte d’Ivoire, Kalil Konaté. Le ministre Konaté qui était à la tête de ladite délégation constituée de Souleymane Diakité Coty, président du Conseil de Régulation de l’ARTCI, Patricia Amand, membre du Conseil de Régulation de l’ARTCI, Lakoun Ouatara, directeur général de l’ARTCI, Nongolougo Soro, directeur général de la Société nationale de Développement informatique (SNDI), ainsi que d’autres experts du domaine.

Par cet accord, les deux institutions formalisent la mise en place d’un cadre permanent d’échanges et de partages d’expériences entre elles, dans le plus grand intérêt des deux États. Les deux parties se sont aussi entretenus du renforcement du cadre juridique et réglementaire organisant la régulation du marché en l’occurrence les principes de transparence sur les tarifs de détail, la régulation des tarifs de gros, l’actualisation de seuils des indicateurs de qualité de services. De plus les représentants des deux institutions ont abordé la question de la démarche qualité dans la gouvernance de l’ARCEP Togo, ayant abouti à la certification ISO 9001-2015 de son système de management.

Au cours des travaux, l’Arcep Togo a présenté à certains responsables de l’Autorité de Régulation des Télécommunications de la Côte d’Ivoire (ARTCI), sa vision de la régulation par la donnée et l’ensemble des solutions technologiques mises en place. Il s’agit des technologies qui ont fortement impacté le marché des communications électroniques au Togo au cours de ces quatre dernières années. Notamment en ce qui concerne l’extension de la couverture de service, l’amélioration significative de la qualité de services ainsi que la baisse progressive des prix.

Pour revenir sur le cadre réglementaire, il faut surtout rappeler que la Côte d’Ivoire a adopté en juin 2024, une nouvelle loi sur les communications électroniques en vue de booster le secteur des télécommunications et de l’innovation numérique, conformément à la politique gouvernementale.

Par Jean Materne Zambo, source : Arcep Togo

Remaniement/Tchad : Michel Boukar, l’homme qu’il faut au ministère des Télécommunications et de l’Économie numérique

[DIGITAL Business Africa] – La démission du Premier ministre Allamaye Halina de mardi 04 février 2025 n’en était pas une en réalité. Selon la tradition républicaine suite à la mise en place de la nouvelle législature, le chef du gouvernement dépose sa démission et celle de son gouvernement avec effet immédiat, un an après sa prise de fonction. C’était donc une démission protocolaire, mais qui a fait des malheureux. Deux ministres ont quitté le gouvernement. Notamment Abderaman Koulamallah, qui était depuis huit mois chef de la diplomatie et porte-parole du gouvernement. Il a été remplacé par Abdoulaye Sabre Fadoul. L’autre figure qui quitte le gouvernement est Aziz Mahamat Saleh, le désormais ex-ministre des Infrastructures.

Le reste sans changement. Le Premier ministre Allamaye Halina a donc décidé de renouveler sa confiance envers Michel Boukar, le ministre des Télécommunications et de l’Économie numérique. L’ingénieur et expert en politiques et stratégies énergétiques est, depuis le 02 janvier 2024, le dépositaire du numérique et des Télécommunications au Tchad.

 

Le maître d’ouvrages 

 

Le ministre des Télécommunications et de l’Économie numérique du Tchad a piloté pas mal de projets depuis sa prise de fonction. À l’instar du Centre national des données numériques en cours de finalisation qui attend son inauguration. Le ministre des Postes et de l’ Economie numérique du Tchad, Dr Michel Boukar et l’ Ambassadeur de la République de Chine au Tchad, Wang Xining, ont visité, le 7 janvier 2025, le bâtiment qui va abriter le Centre national des Données numériques.

Michel Boukar garde un œil attentif sur le projet DTS (Dorsale Transahahienne), qui permettra au corridor Massaguet, Massakory, Bol, Liwa et aux frontières Tchad-Niger d’avoir correctement accès à l’Internet. Le projet est financé à hauteur de 79 millions d’euros par la Banque africaine de Développement et l’Union européenne. Le projet de la dorsale transsaharienne à fibre optique consiste en la pose d’un linéaire à fibre optique de 1 510 kilomètres pour interconnecter le Niger, l’Algérie, la Tunisie, le Nigeria et le Tchad.

En dehors des infrastructures technologiques, Michel Boukar s’investit aussi dans les partenariats pour que le Tchad soit au même niveau que les grandes nations dans le numérique et les télécommunications. Le ministre des Communications, de l’Économie numérique et de la Digitalisation de l’Administration, Dr Michel Boukar, a reçu en audience l’ambassadrice du Canada au Tchad, Lorraine Anderson, le 15 janvier 2025 pour explorer les perspectives de collaboration dans le secteur des communications et du numérique. Les deux personnalités se sont penchées sur certains points de cette future collaboration. Notamment le renforcement des capacités des cadres du secteur du numérique, la formation à l’intelligence artificielle et la mise en ligne des solutions de développement durable.

 

Être la page de l’innovation technologique 

La population tchadienne fait partie de trois millions d’Africains qui pourront bénéficier de formations en intelligence artificielle (IA) grâce à un partenariat ambitieux entre la Banque africaine de développement (BAD) et le géant de la technologie Intel.

L’accord a été signé en mai 2024 au Kenya et vise à doter trois millions d’Africains et 30 000 fonctionnaires de compétences en matière d’intelligence artificielle. La formation permettra de relever les défis socio-économiques et de stimuler la productivité dans des secteurs clés pour la croissance tels que l’agriculture, la santé et l’éducation, perturbant ainsi les cycles de croissance traditionnels.

Sur le plan de la formation, Michel Boukar s’illustre. 120 étudiants de l’Enastic ont reçu chacun un ordinateur. Cette dotation devra permettre aux étudiants d’explorer, d’apprendre, de développer leurs compétences et de repousser leurs limites.

 

L’entrée dans le gouvernement

 

« En 2007, l’aventure gouvernementale commença sous le gouvernement du Dr Kassiré Koumakoye, où il fut nommé conseiller aux mines, à l’énergie et au pétrole. La compétence aidant, il fut nommé secrétaire général du ministère du Pétrole, des Mines et de l’Énergie en 2011-2012. Le même poste qu’il occupa de décembre 2015 à juin 2017. Il fait son premier pas dans le gouvernement comme ministre du Pétrole et de l’énergie de mai 2018 à juin 2019. »

Depuis 2019, il est ambassadeur de la Déclaration universelle des droits de l’homme. En 2021, il a été nommé conseiller technique au pétrole et aux mines à la Présidence.

Dans le domaine associatif, le nouveau ministre est un membre actif de l’ONG internationale Awid Canada, du Bureau d’études technique et d’ingénierie et aussi de l’Association pour la coopération internationale au développement.

Michel Boukar  est auteur de trois ouvrages. Son troisième livre, publié en octobre 2023 aux éditions l’Harmattan, a pour titre : ” Gestion des déchets dans les villes d’Afrique “. Ce livre, préfacé par l’homme politique camerounais Maurice Kamto décrit les réalités des villes africaines et propose des solutions pour une meilleure gestion des déchets dans les villes.

Né le 9 décembre 1970, Boukar Michel a obtenu son baccalauréat série C en 1990. Il entre à l’université du Tchad, à la Faculté des Sciences exactes et appliquées de Farcha, département de Mathématiques Physique Chimie, d’où il sortit nanti d’une licence en 1993. Le visionnaire fait remarquer qu’il commence par enseigner les mathématiques et la physique-chimie bénévolement au lycée d’Eré et de Koyom de septembre 1997 à 2000. Puis, est chargé de cours au lycée technique industriel de 2000 à 2003 et à l’Institut supérieur de technologie. Il sera également enseignant vacataire à l’Université de Mongo, Université de N’Djamena, et l’Université de Moundou. En 2006, il déposa sa valise chez Exxon comme ingénieur chargé de contrôle de qualité.

Par Jean Materne Zambo

Digital Report 2025 : +2,5 % d’internautes dans le monde, l’Afrique ralentit dans le téléchargement de données, l’essor de ChatGPT

[DIGITAL Business Africa] – Le Digital Report 2025 de We Are Social est disponible. Rendu public ce 05 février 2025, le rapport étale les dernières données et tendances sur le numérique, les médias sociaux, le gaming, les objets connectés, le mobile et le e-commerce en ligne dans le monde. Selon le rapport, au début de 2025, 5,56 milliards de personnes utilisent internet, ce qui correspond à un taux de pénétration de 67,9 %. Le nombre d’utilisateurs d’internet a augmenté de 136 millions (+2,5 %) au cours de 2024, mais 2,63 milliards de personnes restent toujours non connectées en ce début d’année (Digital Report 2025).

L’analyse de Simon Kemp, chef de DataReportal et PDG de Kepios, se penche sur plusieurs aspects de l’internet. Notamment les vitesses de transmission des données mobiles jusqu’en février 2025.

L’analyste nous apprend que les vitesses médianes de téléchargement cellulaire ont augmenté de plus de 80 % au cours des deux dernières années seulement. D’après lui, la vitesse médiane de téléchargement de données cellulaires dépasse désormais 250 Mbps dans un total de trois pays – tous situés dans le Golfe Arabique –, tandis que la vitesse médiane dépasse 100 Mbps dans un total de 26 pays.

En clair, les Émirats arabes unis, à savoir Abou Dhabi, Dubaï, Ajman, Fujairah, Ras al Khaimah, Sharjah et Umm al Quwain, viennent en première position avec 172,49. Simon Kemp, chef de DataReportal et PDG de Kepios, a une explication.

« L’expansion des réseaux 5G dans le monde entier continue également d’apporter des améliorations significatives aux vitesses de l’Internet mobile, et les données d’Ookla montrent que les vitesses médianes de téléchargement cellulaire ont augmenté de plus de 80 % au cours des deux dernières années seulement ».

Les pays africains sont un peu à la traîne parmi la cinquantaine de pays. La vitesse médiane de téléchargement de données cellulaires de ces pays est la suivante : Afrique du Sud : 51,43, Maroc : 45,18, Égypte : 24,17 et Nigéria : 18,91.

S’agissant de la téléphonie mobile, là encore, l’on note une hausse. Selon le rapport, jusqu’ en février 2025, 5,78 milliards de personnes utilisent un téléphone mobile, ce qui représente 70,5 % de la population mondiale. Le nombre d’abonnés mobiles uniques a augmenté de 112 millions au cours des 12 derniers mois, enregistrant une croissance annuelle de 2,0 %. Par ailleurs, les smartphones représentent désormais près de 87 % des téléphones mobiles en circulation dans le monde.

Les données démographiques des Nations Unies indiquent que la population mondiale est de 8,20 milliards d’êtres humains sur Terre, soit une augmentation de 70 millions de personnes (+0,9 %) par rapport à la même période l’année dernière. Par ailleurs, près de 4,8 milliards de personnes – soit 58,1 % de la population mondiale – vivent désormais dans des centres urbains, tandis que 3,4 milliards vivent en zones rurales.

 

ChatGPT hausse le ton

 

Dans le marché de l’intelligence artificielle, ChatGPT mène la danse. Le Chatbot de l’ Américain Open AI domine le classement des IA. Son application mobile, selon le rapport Digital 2025, enregistre en moyenne plus d’un quart de milliard d’utilisateurs actifs mensuels entre septembre et novembre 2024. Elle a également été l’une des applications les plus téléchargées au monde pendant cette période, se classant huitième dans le classement mondial de data.ai toutes catégories d’applications confondues. Les données montrent également que ChatGPT.com a attiré en moyenne 310 millions de visiteurs uniques mensuels entre septembre et novembre, générant un total de 3,5 milliards de visites sur le domaine du site.

 

Le combat des plateformes sociales

 

Le nombre de plateformes utilisées par les utilisateurs dans le monde a augmenté au cours des 12 derniers mois. C’est indéniable lorsqu’on a relevé la hausse du taux de pénétration de l’internet ainsi que celui de la téléphonie mobile.

En moyenne, selon le rapport, les utilisateurs se connectent à 6,83 plateformes. Cette hausse semble être en grande partie due à l’ajout de nouvelles plateformes dans leur « portfolio social ».

Aussi en termes de nombre d’utilisateurs actifs : YouTube est la plateforme de social media la plus utilisée début 2025, avec une base d’utilisateurs actifs 16 % plus grande que celle de WhatsApp, qui se classe à la seconde place. Facebook, Instagram et TikTok complètent les cinq premières positions.

Si on regarde plutôt l’affinité des utilisateurs pour la plateforme : Instagram arrive en tête, avec 16,6 % des utilisateurs des réseaux sociaux déclarant lui être fidèle. WhatsApp se classe deuxième avec 16 %, tandis que Facebook occupe la troisième place avec 13,1 %. (sachant que les données sur les plateformes favorites de GWI ne comprennent pas YouTube.)

Simon Kemp précise que concernant le temps passé sur l’application : TikTok prend la première place avec sa base d’utilisateurs Android ayant passé près de 35 heures sur l’application en novembre 2024. Le temps moyen mensuel passé sur l’application Android de TikTok a augmenté de près de deux heures entre août et novembre 2024.

 

Bon à savoir !

 

• L’intérêt pour le contenu sportif sur les réseaux ne cesse de croître, avec 23,6 % des utilisateurs adultes déclarant chercher du contenu lié au sport sur les plateformes.

• Le reach publicitaire mondial de LinkedIn a augmenté de 17 % au cours de l’année écoulée, tandis que Pinterest a rapporté une augmentation de plus de 10 % de sa portée publicitaire

• 56 % des adultes en ligne dans les principales économies mondiales effectuent des achats en ligne chaque semaine.

• Les personnes de plus de 50 ans sont insuffisamment prises en compte par les marketeurs du monde entier ; pourtant, dans de nombreuses grandes économies mondiales, cette cible représente plus de la moitié de toutes les dépenses des consommateurs.

• Plus d’un adulte en ligne sur 5 (22,1 %) écoute désormais au moins un podcast chaque semaine.

• Kamala Harris (4ème place) détrône Donald Trump (5ème place) dans les pages Wikipédia les plus visitées. Fait plus étonnant : “Deadpool and Wolverine” occupent la 7ème position.

• La catégorie d’applications mobiles les plus téléchargées sont les jeux d’action et d’arcade.

• Chaque semaine, quasiment 49 % des internautes adultes regardent des vidéos de musique sur Internet, 35 % des vidéos de memes/virales/d’humour et 28,4 % des livestreams.

• MrBeast est toujours le Youtuber le plus suivi dans le monde, avec 341 millions de followers dans le rapport (mais il est déjà passé à 356 millions depuis la rédaction de ce rapport). Sur TikTok, Khabane Lame surplombe encore le classement. Et sur X, étonnamment… Elon Musk.

Par Jean Materne Zambo, sources : wearesocial.com, DataReportal, Ookla

 

 

RD Congo : Eberande Kolongele l’homme de main de Tshisekedi, du numérique à la sécurité

[DIGITAL Business Africa] – L’ex-ministre du Numérique, Désiré Cashmir Eberande Kolongele, est rappelé auprès du « père ». Le président de la RD Congo, S.E Félix Tshisekedi, l’a nommé conseiller spécial pour sa Sécurité, ce 5 février 2025. Ceci après avoir été son directeur de Cabinet intérimaire en 2020.

Bien avant cette nomination, Désiré Cashmir Eberande Kolongele siégeait à l’Assemblée nationale comme député national après son départ du gouvernement dirigé par Jean-Michel Sama Lukonde.

Eberande Kolongele a laissé une marque indélébile au ministère du Numérique. Où il aura passé 3 ans, 9 mois et 8 jours (2021-2024). Une réalisation d’Eberande Kolongele qui a hissé la RDC sur le toit du numérique en Afrique centrale : la construction de l’un des plus grands centres d’hébergement des données. Le Datacenter Tiers 3 OADC Texaf Digital- Kinshasa du consortium OADC-Texaf a été inauguré le 14 août 2024.

Cette infrastructure est destinée à héberger des serveurs informatiques. Le centre de données d’une capacité de 2 mégawatts, dans un premier temps, est un Open Access, c’est-à-dire qu’il est ouvert à tous les opérateurs, notamment les banques, les sociétés de télécommunications, les institutions publiques et les fournisseurs internationaux de services cloud tels que Google, Microsoft, Meta et ByteDance, le groupe propriétaire de TikTok.

Pour fonctionner 24 heures sur 24, ce data center utilise en redondance l’électricité de la SNEL ainsi que deux générateurs d’un mégawatt chacun. Chaque générateur consomme 20 000 litres de diesel par semaine.

Notons que la classification TIER 3 est accordée aux data centers qui possèdent plusieurs circuits d’alimentation électrique et systèmes de refroidissement. Cela signifie que la climatisation et le matériel électrique nécessaires au bon fonctionnement du bâtiment sont doublés. Les doublons prennent donc le relais en cas de panne. Des entreprises comme Amazon, Microsoft, IBM, Oracle et d’autres géants de l’internet possèdent des data centers de ce niveau pour garantir la disponibilité et la fiabilité de leurs services.

Désiré Cashmir Eberande Kolongele en homme visionnaire, avait conscience que les cryptomonnaies allaient gagner du terrain. Nous sommes en 2022, et Désiré Cashmir Eberande Kolongele va signer la déclaration portant adoption des solutions basées sur les cryptomonnaies et la blockchain The Open Network (TON). Le projet vise à « favoriser les progrès économiques futurs ». Grâce à ce projet, la RDC devrait créer un nouveau stablecoin, construit sur la blockchain Open Network TON.

L’adoption des solutions basées sur les crypto-monnaies et la blockchain The Open Network (TON) devrait « favoriser les progrès économiques futurs ». Plus encore, TON a annoncé que la RDC a confirmé qu’elle envisageait de créer un nouveau stablecoin, construit sur la blockchain The Open Network (TON).

Depuis 2011, il est professeur de droit à l’Université de Kinshasa, à l’Université catholique du Congo et à l’Ecole supérieure de Management de Kinshasa (ESMK) en charge des enseignements de droit des sociétés, du droit commercial général, du droit des contrats spéciaux et de droit pénal des affaires. Il a aussi été consultant aux ministères des Finances, du Commerce extérieur de la RDC et auprès du COPIREP ; consultant des conseils d’administration de plusieurs entreprises congolaises (sociétés et établissements publics).

Par Jean Materne Zambo

 

Cameroun : Orange Digital Center lance « Speed recruiting » pour les jeunes en quête d’emplois dans le numérique [postulez avant le 11 fév. 2025]

[DIGITAL Business Africa] – Dans son rôle de catalyseur de carrières technologiques, Orange Digital Center lance l’édition 2025 du « Speed recruiting ». Un évènement de nature à faciliter la mise en relation entre chercheurs d’emplois et employeurs dans les métiers du numérique. La cible de ce recrutement est la jeunesse en quête d’opportunité professionnelle dans les métiers du numérique. Le programme « Speed Recruiting » offre une plateforme pour connecter les compétences émergentes aux besoins croissants en talents numériques.

Inscrivez-vous en cliquant sur le lien

https://docs.google.com/forms/d/e/1FAIpQLSd4P5xPrcTO1PfT2qefst8ju0-Z33h2IJCczWCOpOeLA2pWsg/viewform?fbclid=IwY2xjawIQNkNleHRuA2FlbQIxMQABHVq4Rv_R32OaQUpoIaUjbVkE-woGvb-kaK7f7WhOuD3gsf4zcs2GZvtlEA_aem_wTUxM3kiIOZWqkPfa43eSQ

Le but recherché par Orange Digital Center est de surmonter les défis liés aux recrutements traditionnels dans un secteur compétitif en permettant des échanges rapides entre candidats et recruteurs. Voici les points clés :

9. Rencontres directes : Dialoguez avec des experts du numérique à la recherche de profils qualifiés.

10. Offres ciblées : Accès à des stages et emplois dans le numérique (secteurs techniques et créatifs).

11. Coaching : Perfectionnez votre présentation via des sessions en ligne organisées avant l’événement.

12. Efficacité : Maximisez vos chances en quelques minutes grâce à un format condensé

La date butoir de recevabilité des dossiers est le 11 février 2025 à 10h00. Les candidats devront passer un entretien avec les recruteurs le 25 février 2025 à Krystal Palace de Douala. Ces recruteurs viennent des entreprises de renom, selon Orange. Si l’entretien est concluant, le candidat pourra tenter une expérience chance chez l’un de ces partenaires d’ Orange.

Cible RH Emploi est un Cabinet de Ressources Humaines qui a déjà participé à ce programme. C’était le 27 juillet 2023. Le cabinet avait reconnu l’importance de soutenir et de développer le potentiel des jeunes talents. D’autres entreprises ont aussi pris part à cette aventure de 2023. Il s’agit de BANGE BANK CAMEROUN, Prudential Beneficial Insurance Cameroon, PANZANI, ACTIVE SPACE.

Par Jean Materne Zambo, sources : ciblerh-emploi.com, Orange Cameroun

Madagascar : Portail « PortES », la clef d’accès aux données économiques et sociales fiables

[DIGITAL Business Africa] – En quelques clics, les utilisateurs de « PortES » pourront obtenir des informations fiables sur la situation économique et sociale de Madagascar. La plateforme numérique dédiée aux données économiques et sociales a été lancée le 04 février 2025 à Anosy, l’une des 23 régions de Madagascar. « PortES » a été conçue par le ministère de l’Économie et des Finances, avec l’appui du PNUD Madagascar. La plateforme a pour objectif de faciliter l’accès aux données économiques et sociales du pays.

Le portail « PortES » a été développé de manière à centraliser une large gamme d’indicateurs économiques tels que le taux de croissance, l’inflation, le PIB par habitant, ainsi que des comparaisons annuelles. Son interface intuitive permet une compréhension simplifiée des données, y compris pour un public non spécialiste.

Selon Dimby Rakoto Andriamboavonjy, directeur des Études et de la Programmation au ministère de l’Économie et des Finances : « Le portail permettra à chacun de suivre de près l’évolution économique et sociale de Madagascar, qu’il soit acteur local ou international ».

Les étudiants estiment aussi que l’outil est également perçu comme un atout : « L’accès facile aux indicateurs économiques nous permet d’approfondir nos recherches, surtout lorsque les données concernent spécifiquement Madagascar, car elles restent souvent limitées », lance l’un d’eux.

Le portail « PortES » met aussi en lumière les aides internationales reçues par Madagascar et leur répartition. Ce qui permet aux citoyens et investisseurs de mieux appréhender l’utilisation des ressources et leur impact sur le développement national. Un responsable du ministère souligne : « Cette initiative montre notre volonté d’assurer une gestion transparente des ressources publiques et de suivre de manière efficace nos politiques publiques ».

L’outil apporte des facilites, certes. Mais pour des usagers un peu sceptiques, il faut que les données soient réellement à jour. Ils espèrent que « PortES » dispose d’une base de données centralisée. C’est elle qui devrait permettre de mieux analyser les dynamiques sociales et leur interaction avec l’économie. L’on soulève aussi un autre défi des plateformes numériques lancées à Madagascar. Celles-ci sont parfois difficiles à utiliser, apprend-on.

Par Jean Materne Zambo

 

 

 

Togo : Le programme « D-CLIC, formez-vous au numérique avec l’OIF » démarre

[DIGITAL Business Africa] – Plusieurs jeunes Togolais prennent part au programme « D-CLIC, formez-vous au numérique avec l’OIF ». Le programme projette de former plus de 300 jeunes. La cérémonie de lancement s’est tenue à l’Université de Lomé ce mardi 4 février 2025 à Lomé devant un parterre de personnalités, notamment des membres du gouvernement, les acteurs de l’écosystème entrepreneurial, d’une équipe de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) au Togo et des bénéficiaires.

La plateforme d’apprentissage à distance propose des parcours de formation au numérique en français en ressources éducatives libres, notamment des formations sur les métiers du numérique en autoformation ou en parcours tutoré, des formations aux compétences numériques de base, à l’acculturation et à la littératie numérique ainsi que des formations pour les cadres de l’administration publique sur le numérique. Cette plateforme est une agrégation de contributions de plusieurs experts francophones africains, notamment dans la conception et la validation des contenus de formation qui y sont proposés.

Il convient de souligner que le programme « D-CLIC, formez-vous au numérique avec l’OIF » est porté par l’OIF et opérationnalisé par l’incubateur CUBE (Centre urbain de Business et d’Entrepreneuriat).

 

Pour une intégration professionnelle des femmes et des jeunes

 

Les trois domaines auxquels sont formés les participants sont le développement web et mobile, la communication digitale et le marketing digital. Suffisant pour imprégner ces jeunes Togolais des réalités du monde professionnel, comme l’explique Thi Hoang Mai Tran, représentante pour l’Afrique de l’Ouest de l’OIF.

« L’objectif de ce projet est de promouvoir l’intégration professionnelle des femmes et des jeunes grâce à l’acquisition de compétences numériques et à un système de mentorat personnalisé pour améliorer leur employabilité. Une première phase du projet, mise en œuvre de 2021 à 2023 dans quatorze pays, dont le Togo, a permis la formation de 2500 jeunes ».

Certains bénéficiaires ont déjà une idée de ce qu’ils feront une fois la formation terminée. C’est le cas de Laeticia, l’une des bénéficiaires. « J’ai décidé de suivre le programme pour me lancer en freelance et créer mon propre site, car je suis aussi styliste et accessoiriste », a-t-elle dit.

Les formations, qui se déroulent de janvier à juillet 2025, sont accessibles à Lomé (UniPod et CUBE), Aného, Kara et Dapaong, grâce à l’implication d’institutions comme la Commune des Lacs1 et l’Institut Supérieur Monseigneur Bakpéssi.

Généralement, dans le cadre de ce programme, des formations brèves, de 3 à 9 mois, sont dispensées à des cohortes des jeunes francophones qui seront ensuite accompagnés dans leur insertion professionnelle. Pour la phase pilote, les filières retenues concernent les familles de métiers de la communication, du marketing, de l’interface utilisateur et de la création numérique, notamment la conception et le développement.

 

L’ OIF catalyseur de l’innovation dans le Bassin du Congo

 

L’ OIF s’est aussi illustrée à Brazzaville, au Congo, à travers le projet d’accélération des technologies et innovations environnementales (PADTIE). La cérémonie de clôture du PADTIE s’est déroulée le 26 janvier 2025. Et quelques innovations se sont distinguées. Il s’agit notamment des solutions ci-après :

• AquaSmart, un système aquaponique intelligent intégrant harmonieusement pisciculture et cultures maraîchères. Cette solution innovante répond aux enjeux de sécurité alimentaire tout en optimisant l’utilisation des ressources naturelles.

• Ecochar Congo, un charbon écologique fabriqué à partir de déchets organiques et de papiers recyclés, qui propose une alternative durable à l’usage du charbon de bois traditionnel et contribue à la préservation des forêts.

• AquaSolar innovations, une technologie révolutionnaire de forage et de traitement de l’eau utilisant l’énergie solaire, offrant des solutions concrètes pour la gestion durable des ressources en eau.

• Bio Craie, une craie écologique fabriquée à partir de coquilles d’œufs recyclées, alliant innovation et réduction des déchets.

• Charançon écologique, une initiative novatrice de production contrôlée et écologique des larves de charançon pour produire des protéines durables tout en limitant la destruction des palmiers à huile.

Le projet PADTIE est porté par l’incubateur Kosala et financé par l’OIF. L’initiative s’inscrit dans le cadre de son soutien aux initiatives environnementales dans le Bassin du Congo.

Par Jean Materne Zambo, sources : togofirst.com, clicfrancophonie.org

 

Cybersécurité : L’ANCA adopte une constitution et une stratégie quinquennale

 [DIGITAL Business Africa] – Le Forum africain de la Cybersécurité n’est pas encore à sa fin que de bonnes nouvelles nous viennent déjà du Maroc. Le Réseau africain des Autorités de la Cybersécurité (ANCA) a tenu sa cinquième réunion, en marge du forum, le 3 février 2025. Les membres de l’ANCA ont adopté deux documents clés. Il s’agit de la Constitution de l’ANCA, approuvée par 17 membres sur 21, et de la Stratégie quinquennale de l’ANCA, approuvée par 16 membres sur 21.

Ce cadre légal de l’ANCA établit une structure de gouvernance formelle pour l’organisation, clarifiant son mandat, ses processus de prise de décision et ses objectifs collectifs en matière de cybersécurité.

S’agissant de la stratégie quinquennale, elle pose les bases d’une vision à long terme pour faire face aux cybermenaces, améliorer la collaboration transfrontalière et renforcer les capacités locales en matière de cybersécurité.

Lacina Koné, PDG de Smart Africa, a souligné le rôle crucial de l’ANCA dans l’alignement des stratégies de cybersécurité dans la région.

” Le Réseau africain des autorités de cybersécurité (ANCA) est une plateforme essentielle pour favoriser l’harmonisation des stratégies, la coordination et l’apprentissage entre pairs à travers le continent. L’ANCA favorise également une coopération étroite entre ses membres, tout en veillant à ce que la voix de l’Afrique soit entendue dans ses relations avec ses partenaires mondiaux sur les questions de cybersécurité “.

La cinquième réunion de l’ANCA a aussi été marquée par la prise des engagements concrets par les principaux États membres. Le Maroc, par exemple, a promis son plein soutien à l’opérationnalisation de l’ANCA. Le royaume chérifien renforce ainsi son engagement en faveur du programme de cybersécurité de l’Afrique.

De plus, le Maroc a annoncé son intention de créer une équipe régionale d’intervention en cas d’urgence informatique (CERT) pour fournir une assistance directe aux membres de l’ANCA, renforçant ainsi la capacité du continent à répondre aux cyberincidents en temps réel.

Le Maroc s’est engagé à soutenir les activités opérationnelles de l’ANCA et s’est engagé à collaborer dans le domaine de la cybersécurité. À cette fin, le Maroc mettra en place un CERT régional pour servir les membres de l’ANCA.

La prochaine réunion de l’ANCA devrait se tenir à Kigali, au Rwanda, les 22-24 juillet 2025, en marge du Sommet Transform Africa (TAS).

Le Forum africain sur la cybersécurité s’achève le 5 février 2025. Le thème du forum est « La transformation numérique de l’Afrique : adopter la cybersécurité ». L’événement devrait explorer le rôle essentiel des nouvelles technologies, notamment l’intelligence artificielle et le Cloud, dans le renforcement de la résilience face aux cybermenaces.

Par Jean Materne Zambo, sources : Smart Africa (Facebook), lopinion.ma

 

 

 

 

 

Tchad : L’aéroport international Hassan Djamous de N’Djamena en mode « Smart »

[DIGITAL Business Africa] – L’aéroport international Hassan Djamous de N’Djamena se modernise davantage. Le directeur général de l’Autorité de l’Aviation civile (ADAC), Brahim Guihini Dadi, a lancé, ce 04 février 2025, un nouveau système d’accès à l’aéroport international Hassan Djamous de N’Djamena. C’est un système numérique automatisé qui permet de faire une traçabilité de tout ce qui s’y passe.

L’initiative n’est pas sans rappeler celles projetées par le Maroc en 2025. L’ État marocain compte installer des portails intelligents « e-gate » dans les aéroports marocains. Ce sont des systèmes automatisés qui utilisent la technologie biométrique. Ceci, en vue de vérifier l’identité des voyageurs. Ces dispositifs self-service permettront aux passagers de passer le contrôle d’immigration sans agent, ce qui accélère l’embarquement et le débarquement.

En dehors des portails intelligents « e-gate », le Maroc veut également mettre en œuvre un système d’information « SMART AIRPORT ». Il est développé pour assurer une surveillance, en temps réel, des installations aéroportuaires et la collecte de données pour réagir rapidement en cas de dysfonctionnement.

Les aires aéroportuaires ou tarmac de l’aéroport international Hassan Djamous de N’Djamena font également leur toilette depuis le 15 janvier 2025. Date à laquelle le Premier ministre Allah-Maye Halina a officiellement lancé leurs travaux de réhabilitation. La cérémonie était organisée par le ministère des Transports, de l’Aviation civile et de la Météorologie nationale et a réuni plusieurs personnalités, dont des membres du gouvernement.

Stéphane Coppin est le directeur de la société Razel. Entreprise chargée des travaux y relatifs. Il a annoncé que la réhabilitation portera sur 2 800 mètres linéaires de long et 60 mètres de large. Cette modernisation permettra à l’aéroport de répondre aux standards internationaux et d’augmenter sa capacité à 800 000 passagers par an, avec un fret annuel de 20 000 tonnes.

La ministre des Transports, Fatimé Goukouni Weddeye, espère que l’aéroport international Hassan Djamous de N’Djamena offrira une meilleure garantie aux exploitants aériens et attirera davantage de compagnies aériennes. Un souhait réaliste, puisque les travaux devront intégrer des systèmes conformes aux recommandations de l’Organisation de l’Aviation civile internationale (OACI). La durée totale des travaux est estimée à 13 mois.

Par Jean Materne Zambo

Nigéria : Le NLC suspend sa manifestation contre l’augmentation de 50 % des tarifs des télécoms

[DIGITAL Business Africa] – Relative accalmie entre les acteurs clés des télécommunications du Nigéria. Prévue ce 4 février 2025, la manifestation contre l’augmentation de 50 % des tarifs des télécommunications est suspendue par le NLC. Cette décision est le corollaire de la réunion entre les représentants du Congrès des syndicats nigérians (NLC) et les fonctionnaires du gouvernement au Bureau du secrétaire du gouvernement de la Fédération, tenue à Abuja ce lundi 03 février 2025.

Une initiative qui vient calmer la colère des syndicalistes. Dans une lettre datée du 30 janvier, la secrétaire générale du NLC, Emma Ugboaja, a demandé aux syndicats affiliés et aux conseils d’État de mobiliser les travailleurs et leurs alliés pour un rassemblement pacifique d’une journée.

« En réponse à la résolution de la réunion du Conseil administratif national (NAC) visant à résister à la proposition de hausse de 50 % du tarif des services de télécommunications et à toutes les autres formes de politiques qui affligent les travailleurs et les masses nigérianes, tous les conseils d’État du Parti travailliste du Nigeria doivent commencer la mobilisation immédiate des membres »,

 

indique la lettre.

Les manifestations étaient prévues dans les capitales des États et dans le Territoire de la capitale fédérale (FCT), Abuja, à 7 heures du matin.

Après des discussions de ce lundi 3 février 2025, les deux parties ont finalement convenu de créer un comité élargi pour examiner l’ensemble de la structure tarifaire des télécommunications.

Ledit comité est composé de cinq représentants du NLC et du gouvernement. Ensemble, ils évalueront la situation et présenteront les conclusions dans deux semaines.

Le président du NLC, Joe Ajaero, a déclaré : « Nous avons souligné que le NLC est la plus grande organisation d’Afrique, et aucune consultation des parties prenantes ne peut nous exclure et tenir ».

Sur cette base, ils ont convenu de former un comité plus large pour garantir un accord juste et inclusif afin d’examiner l’ensemble de la structure tarifaire comme modèle pour parvenir à un accord réaliste et tout inclusif. Le président du NLC a apporté quelques précisions.

« L’action symbolique de soumettre les lettres demain (4 février 2025) sera mise en attente jusqu’à l’issue de ce comité. Le résultat d’un tel comité déterminera notre prochaine ligne de conduite en termes de protestation, de boycott, voire de retrait de services, qui sont les trois questions que nous avons mises en ligne ».

 

. Rappelons que cette hausse tarifaire avait été approuvée par la Commission des Communications du Nigéria (NCC). Le régulateur des télécommunications a justifié cette hausse tarifaire comme étant une réponse nécessaire à l’augmentation des coûts opérationnels, y compris l’inflation, les fluctuations des taux de change et la hausse des prix de l’énergie.

Par Jean Materne Zambo, source : X | channelstv

 

 

Wanda Matandela, nouveau DG de MTN Cameroon, présente ses ambitions à l’ART, le régulateur télécoms

[DIGITAL Business Africa] – Mitwa Kaemba Ng’ambi, directrice générale sortante de MTN Cameroon, a officiellement présenté son successeur, Wanda Matandela, au Professeur Philémon Zoo Zame, directeur général de l’Agence de régulation des télécommunications (ART). C’était hier, lundi 27 janvier 2025, dans les locaux de l’immeuble Platinum du régulateur à Yaoundé.

Cette rencontre marque une étape importante dans la transition à la tête de MTN Cameroun. Wanda Matandela, un haut cadre sud-africain doté d’une solide expérience dans le secteur des télécommunications, prendra officiellement les rênes de l’entreprise le 1ᵉʳ mars 2025.

Lors de cette cérémonie, Mitwa Kaemba Ng’ambi a salué la collaboration fructueuse entre MTN Cameroon et l’ART, tout en exprimant sa gratitude pour les années passées au Cameroun. Elle a ensuite cédé la parole à son successeur.

Pour sa part, Wanda Matandela a exprimé sa détermination à poursuivre le développement de MTN Cameroun et à renforcer sa contribution à la transformation numérique du pays. Il a souligné l’importance d’améliorer la qualité des services offerts aux clients, d’étendre la couverture réseau et de favoriser l’inclusion numérique.

Le Directeur Général de l’ART a félicité les deux dirigeants pour leur engagement et a réaffirmé le rôle crucial de MTN Cameroun dans le secteur des télécommunications au Cameroun. Il a également rappelé les enjeux majeurs de l’année 2025, notamment l’amélioration de la qualité de service (QoS) offerte par les opérateurs, le déploiement de la 5G et la réalisation efficiente du plan triennal d’investissement d’un montant global d’environ 300 millions USD, annoncé en décembre dernier lors de la visite au Cameroun du PDG de MTN Group, Ralph MUPITA.

Cette passation de pouvoir intervient alors que MTN Cameroon célèbre ses 25 ans d’existence. L’entreprise s’est engagée à poursuivre sur cette lancée et à accompagner le Cameroun dans sa transition numérique.

Par Digital Business Africa