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Fintech : La BCEAO lance la PI-PSI pour sécuriser et fluidifier les opérations de paiement

[DIGITAL Business Africa] – La zone UEMOA adopte la Plateforme interopérable du système de paiement instantané. Le lancement de la PI-PS s’est tenu ce 30 septembre 2025 à Dakar au Sénégal. Conçu et opéré par la BCEAO, le PI-PSI dispose d’un système de paiement instantané, irrévocable, valide et définitif. La plateforme possède également un système de sécurité conforme aux standards les plus efficaces pour tous les mécanismes de paiement, réduisant ainsi les risques de fraude.

Cette infrastructure régionale de paiement permet d’envoyer et de recevoir des fonds instantanément entre différentes structures financières que sont les banques, les émetteurs de monnaie électronique, les institutions de microfinance et les établissements de paiement. Grâce au PI-PSI, chaque citoyen de l’UEMOA peut effectuer des paiements en quelques secondes et à tout moment de manière plus simple, sécurisée et interopérable.

Fini donc les méthodes traditionnelles et fastidieuses, qui plombaient parfois le travail des acteurs, explique Jean Claude Kassi Brou, gouverneur de la BCEAO.

« Il y avait une situation de lenteur dans les délais de paiement. Cela prenait beaucoup de temps. Il y avait des difficultés liées à des fragmentations. C’est-à-dire que chaque acteur (banques, établissements de monnaie électronique, microfinance) travaillait dans son domaine en vase cloisonné.

Quand vous voulez effectuer une opération, un transfert de paiement, si vous n’avez pas le même compte, il faut passer par la caisse, décaisser de l’argent, et puis recharger un compte avant d’effectuer votre opération. C’était compliqué », a-t-il rappelé.

Un outil pour fluidifier les opérations, et qui s’inscrit surtout dans le cadre de la politique de modernisation des systèmes de paiement de l’UEMOA. Avec pour ambition de renforcer l’inclusion financière, faciliter les échanges économiques et soutenir l’intégration régionale à travers des services de paiement interopérables.

Pour le ministre des Finances et du Budget du Sénégal, Cheikh Diba, le lancement de la plateforme interopérable du système de paiement instantané, PI-PSP, traduit l’aboutissement d’une vision commune, celle de l’écosystème financier plus inclusif, plus dynamique, et répondant aux besoins des populations de l’union.

Le PI-PSI bénéficie de l’accompagnement de la fondation Gates et de la BAD, ainsi que de celui de la Fédération des associations professionnelles de banques et établissements financiers de l’UEMOA. Jean Claude Kassi Brou, gouverneur de la BCEAO, a souligné que le lancement de cette plateforme est un aboutissement heureux qui répond aux défis de l’évolution.

Un cap franchi par l’Union économique et monétaire ouest-africaine, selon le président de la Fédération des associations professionnelles des banques et établissements financiers de l’UEMOA. Guy Martial Awona, directeur général d’Orabank Togo, a indiqué que grâce à l’engagement de la BCEAO, c’est un pas vers un écosystème où les banques, institutions de microfinance, établissements de paiement et émetteurs de monnaies électroniques vont se loger sur une même plateforme numérique.

Par Jean Materne Zambo, source : ATOP/KYA/DHK

Présidentielle 2025/ Cameroun : Le PCRN lorgne Starlink, la playlist du MP3 pour booster les startups

[DIGITAL Business Africa] – Deux projets de société servis aux public électeur pour redynamiser l’écosystème du numérique camerounais. Le premier est celui du candidat du Parti camerounais pour la Réconciliation Nationale (PCRN), Libii Li Ngue Ngue Cabral, âgé de 45 ans. Il touche tous les domaines de gouvernance. En commençant par les télécommunications et l’économie numérique.

Vigilance orange ! Le PCRN veut faire mouche en résolvant le problème de la connectivité au Cameroun. Son candidat Libii Li Ngue Ngue Cabral, veut généraliser l’accès à internet « très » haut débit. Cela à travers un plan de maillage en fibre optique sur tout le territoire avec un plan de couverture communale.

Le candidat Libii Li Ngue Ngue Cabral entend restructurer l’opérateur national des télécommunications CAMTEL pour en faire une entreprise « compétitive », en limitant son monopole et en ouvrant son capital Le coût des équipements électroniques et des services téléphoniques fixes et mobiles devrait baissé.

Le domaine de la Poste juste à côté des télécommunications devrait aussi connaître une mise à jour. Cabral Libii promet de transformer le systèm postal en bras opérationnel du e-commerce avec un système d’adressage national fiable.L’on retrouve aussi l’e-commerce dans le segment Liberation de l’ economie et création d’emploi.

Le PCRN annonce la création du e-commerce industriel, et le renforcement du partenariats public-privé et de la diplomatie économique pour le transfert de technologies. Sans oublier la création d’un guichet unique effectif pour la création des entreprises en 72 heures et l’instauration d’une fiscalité allegée pour l’éclosion des startups et des PME.

Pour lutter contre la corruption, le thème phare de cette campagne électorale, le candidat du PCRN mise sur une collaboration avec les lanceurs d’alerte. Ceux-ci bénéficieraient d’un statut et de protection physique. Toujours sur la lutte contre la corruption, le PCRN indique que la DGI pilotera un système intégré de gestion de l’Impôt pour sécuriser les recettes fiscales.

En matière de réforme de la justice et les garanties de libertés, le PCRN prévoit l’institution d’un processus de mutation transparent grâce à un intranet judiciaire et accessible à chaque magistrat avec un identifiant personnel. Cela garantira l’accès aux postes vacants, les candidatures, les auditions, les affectations ainsi que d’éventuelles contestations.

Le PCRN veillera à l’accélération de la numérisation de la justice. L’ informatisation des procédures, la création d’un casiers judiciaire numérique, la publication en ligne des résultats seront donc implémentée afin d’assurer la transparence et l’accessibilité du système judiciaire. Ajouter à cela la formation des magistrats et des greffiers.

Dans le domaine de la de défense, les soldats seront formés pour faire face aux cybermenaces. Il y aura la création d’une unité d’élite spécialisée dans la cyberguerre.Cette modernisation sera perceptible aussi sur le plan de recherche scientifique et de l’éducation. Ici le candidat du PCRN entend créer un conseil national de la Recherche et de l’Innovation .

Dans la santé, il prévoit la création d’un numérique d’identification social unique dès la naissance. Dans le secteur de l’administration sociale (CNPS) une digitalisation des procédures croisées est annoncée.

Iyodi Hiram Samuel, 37 ans et candidat du Mouvement Patriotique pour la Prospérité du Peuple (MP3) vient avec son kit de propositions sur le numérique.

Tout d’abord, la reforme de l’administration et de la Fonction publique. Le MP3 veut numériser des services publics pour en faciliter l’accès. Sur la politique foncière, la modernisation du cadastre par la transparence des procédures et la réduction des délais de délivrance des titres de propriété seront effectives.

S’agissant de la promotion de l’entrepreneuriat et de la politique de développement des technologies et du numérique le MP3 promet la création d’incubateurs régionaux dans le cadre de partenariats entre l’administration des régions et le secteur privé. Une mesure qui vise à accélérer l’innovation et le développement de l’expertise locale dans les secteurs porteurs .

Iyodi Hiram Samuel tient à défiscaliser les start-ups et PME promues par des citoyens âgés de moins de 30 ans, au cours de leurs trois (3) premières années d’activité ; déployer des hubs technologiques et numériques dans les principales cités universitaires (Buea, Douala, Dschang, Ngaoundéré et Yaoundé), en collaboration avec les groupes industriels et financiers.

Par Jean Materne Zambo, source : datacameroon.com

Jeu vidéo : Jared Kushner, le gendre de Trump, et cie claquent 55 milliards de $ pour le rachat d’EA

[DIGITAL Business Africa] – Jared Kushner suit les traces de son beau-père dans le monde des affaires. Le genre de Donald Trump, président des États-Unis d’Amérique, fait partie de l’équipe d’investisseurs qui a racheté Electronic Arts, géant mondial des jeux vidéo, à 55 milliards de dollars.

Avec cette transaction, Affinity Partners, société de Jared Kushner, PIF et Silver Lake réalisent, d’après plusieurs sources, le plus important LBO (Leveraged by out, rachat avec effet de levier) de l’histoire. Puisqu’au-delà de l’ensemble des jeux vidéo FIFA, puis FC 24, 25 et 26, « EA » est également à l’origine de plusieurs « best-sellers », dont « Les Sims », « Battlefield » et « Apex Legends ».

« Selon les termes de l’accord, rapporte le communiqué, le Consortium acquerra 100 % d’EA, PIF renouvelant sa participation actuelle de 9,9 % dans la société. Les actionnaires d’EA recevront 210 $ par action en numéraire. Le prix d’achat par action représente une prime de 25 % par rapport au cours de clôture de l’action EA (hors impact du marché) de 168,32 $ le 25 septembre 2025, dernier jour de bourse sans impact du marché, et une prime par rapport au plus haut historique d’EA (hors impact du marché) de 179,01 $ le 14 août 2025 ».

Le consortium souhaite miser sur des réductions de coûts liées à l’intelligence artificielle.

« Le PIF, Silver Lake et Affinity Partners apportent leur grande expérience du secteur, des capitaux engagés et des portefeuilles mondiaux avec des réseaux dans les domaines des jeux, du divertissement et du sport qui offrent à EA des possibilités uniques de combiner expériences physiques et numériques, de renforcer l’engagement des fans et de créer de nouvelles opportunités de croissance », a commenté le conseil d’administration d’EA. PIF, propriété saoudienne, réaffirme ainsi son engagement dans le jeu vidéo.

La société a réalisé une opération similaire en acquérant l’éditeur de jeux mobiles Scopely en 2023 à des fins de diversification mais aussi et surtout de soft power. C’est le deuxième investissement réalisé par Silver Lake dans le secteur du jeu vidéo, depuis une prise de participation dans le fabricant du moteur de jeu Unity en 2017.

La société est aussi en lice pour le rachat des activités américaines du réseau social chinois TikTok. Une fois la transaction finalisée par le conseil d’administration d’EA, au premier trimestre de l’exercice 2027, les actions ordinaires d’EA ne seront plus cotées en bourse, rapporte le communiqué. EA conservera tout de même son siège social à Redwood City, en Californie, et continuera d’être dirigée par Andrew Wilson en tant que PDG.

Par Jean Materne Zambo, sources : usine-digitale.fr, lequipe.fr, communiqué EA

Marché publicitaire : 3 géants du numérique capteraient 524 milliards de $ du marché mondial, les médias traditionnels menacés

[DIGITAL Business Africa] – Amazone, Google et Meta. Trois géants du numérique qui raflent la mise du marché publicitaire mondial. Selon la dernière mise à jour trimestrielle du World Advertising Research Center (WARC) datée du 30 septembre 2025, les trois plateformes numériques capteront 55,8 % du marché publicitaire mondial hors Chine dès 2025, soit plus de 524 milliards de dollars, une part appelée à dépasser les 60 % à l’horizon 2030.

Ces plateformes numériques, selon des experts en publicité, sont devenues des infrastructures incontournables pour les annonceurs et un passage obligé pour les consommateurs. Ici, on retrouve un volume colossal de données comportementales. Les plateformes en question savent ce que les utilisateurs regardent, achètent, commentent et partagent.

Et c’est tout bénef pour les annonceurs contrairement aux médias traditionne comme le démontre Isabelle Deromas Lebocq, directrice de publication et d’édition pour le site freenews.fr.

« Les chiffres confirment une réalité simple : neuf dollars publicitaires sur dix investis en 2025 le sont sur des plateformes numériques. Cette concentration s’accélère, et les perspectives pour la fin de la décennie indiquent que ces géants pourraient capter plus de 60 % du marché mondial. Une redistribution massive des budgets qui affaiblit mécaniquement les médias traditionnels et redessine les équilibres du secteur ».

Le site comarketing.com ajoute que neuf dollars sur dix investis dans la publicité le sont sur des plateformes digitales. D’après le World Advertising Research Center, les réseaux sociaux absorberaient plus d’un quart du marché en 2025 (306 milliards de dollars), le search représenterait environ 21 % des dépenses (253 milliards), et le retail media près de 15 % (175 milliards).

Et d’ajouter que Meta domine toujours le social avec 60 % de parts de marché, mais TikTok monte en puissance avec une croissance moyenne de plus de 20 % par an. Google reste ultra-dominant dans la recherche (86 % de parts), tandis qu’Amazon s’impose comme le pilier du retail media (62 milliards de revenus attendus en 2025).

Mais tout n’est pas fini. La journaliste Isabelle Deromas Lebocq croit à une survie des médias traditionnels. Selon elle deux préalables subsistent. Que les États et les régulateurs imposent des garde-fous efficaces, et que les médias eux-mêmes puissent réinventer des modèles économiques viables dans un paysage dominé par quelques plateformes mondiales.

Par Jean Materne Zambo, source : comarketing.com, freenews.com

Présidentielle 2025/Cameroun : L’offre numérique mort-née du PAL ? le MCNC veut innover

[DIGITAL Business Africa] – Le sablier du compte à rebours est retourné depuis le 27 septembre 2025. Date d’ouverture de la campagne présidentielle. Certains candidats sont en mode séduction auprès des potentiels électeurs. Chacun voulant glaner chaque voix où q’uelle se trouve. D’autres se retirent de la course à la présidence.

C’est le cas d’Ateki Seka Caxton 39 ans, et ex-candidat du parti de l’Alliance libéral (PAL), qui s’est désisté le 25 septembre 2025 au profit du candidat Bello Bouba Maïgari de l’ Union nationale pour la Démocratie et le Progrès (UNDP).

Ce dernier va-t-il copier ou alors s’inspirer des engagements d’Ateki Seka Caxton, qui semblaient relativement accrocheurs?

Ateki Seka Caxton avait pour mesure d’urgence la création d’un Fonds d’Innovation jeunesse, la modernisation des voies de communication, la sécurisation des zones sensibles, la simplification des visas et campagne mondiale de promotion du Cameroun et la création d’un Numéro d’Identification social unique (NISU) pour chaque citoyen , garantissant une traçabilité sociale et administrative.

Comme engagements pour un « nouveau model économique », le candidat Ateki Seka Caxton s’était engagé à :

-Poursuivre la numérisation du système de perception des impôts : Pour lutter contre la corruption, il veut instituer une transparence dans la gestion publique, la numérisation généralisée des services publiques s’inspirant du modèle X-ROAD DE L’Estonie

-Numériser les marchés publics et le suivi budgétaire afin de lutter contre le vol( estimé à 10% du PIB, soit 2 milliards de FCFA par an). Réaffecter les fonds récupérés à des infrastructures créatrices d’emplois (routes, centrales électriques)

La jeunesse, très sollicitée pour les suffrages dans cette élection n’est pas oubliée dans cette offre d’ Ateki Seka Caxton. Il voulait Booster l’emploi et entrepreneuriat jeune. Cela en :

a) Organisant une formation professionnelle ciblée par secteur et métiers dont le numérique b)Organisant des programmes massifs pour l’emploi jeune : subvention aux PME, incitations fiscales , coopératives locales.

c) Créant des « Goldens job hubs » ( centres d’emploi d’excellence)

d) Proposant des formations techniques (codage, IA, marketing numérique), des subventions pour les startups (3000 000 à 5000 000 de FCFA) et des partenariats avec des entreprises internationales ( Google, MTN) afin de créer 100 000 emplois pour les jeunes d’ici 2030c).

Ateki Seka Caxton nourrissait l’ambition de créer une banque de l’entrepreneuriat digital) établissant les incubateurs et des pépinières dans chaque commune). Il voulait simplifier les processus d’enregistrement d’entreprises et de fiscalité, mettre en place des portails en ligne uniques pour l’enregistrement des entreprises et la déclaration fiscale, afin de réduire les couts et les obstacles bureaucratique.

Dans le domaine de la santé, Ateki Seka Caxton entendait créer des pôles d’innovation dans le domaine des technologies de la santé ( exemple, diagnostics basés sur l’IA, appareils portables de surveillance de la santé , technologies de stockage des vaccins).

L’ex – candidat du PAL comptait aussi octroyer des subventions de 2 à 10 millions de FCFA à 500 startups et établir des partenariats avec des universités et des entreprises mondiales dans le secteur de la santé.

Ateki Seka Caxton a annoncé la création de 10 pôles d’enseignement professionnel et technique (EPT) dans les villes et les zones rurales, proposant des formations en TIC, entre autres secteurs. La création d’une plateforme de mobilisation de financements pour la société civile était prévue. Concernant l’identité sociale, chaque citoyen à la naissance aurait eu un Numéro d’Identification unique ( NISU).

Engagement avec le diaspora

Les Camerounais de l’extérieur devaient être un pilier important dans la croissance économie du pays. Le candidat du PAL a fait le choix de créer un Fonds d’investissement de la diaspora pour canaliser 100 millions de dollars d’investissements de la diaspora vers les technologies et l’agriculture. Créant ainsi 10.000 emplois (lien avec la réforme économique).

Pour endiguer la corruption, Ateki Seka Caxton promettait de mettre en place les plateformes numériques pour les marchés publics et les transactions financières afin de réduire la corruption. En plus de renforcer la protection des lanceurs d’alerte et mettre en place un mécanisme public de signalement des allégations de corruption.

La corruption. Une gangrène que le Dr Jacques Bougha-Hagbe, du Mouvement citoyen national camerounais du MCNC voudra extirper de la jambe du Cameroun pour que le pays marche précipitamment vers l’émergence. A 50 ans, le candidat du MCNC ne doute pas de l’apport du numérique dans la gouvernance administrative.

Jacques Bougha-Hagbe prévoit de numériser toute la chaine de travail de l’administration publique. En introduisant une plateforme électronique qui permettra à tous de dénoncer les malversations et de communiquer de manière anonyme avec l’unité anti-corruption de la Présidence de la République.

Le MCNC résout aussi de numériser les titres. S’agissant des politiques sur la croissance économique, le candidat Jacques Bougha-Hagbe du MCNC veut mettre sur pied une plateforme électronique ( pour l’actionnariat populaire ) pour faciliter l’actionnariat populaire et le financement des entreprises par les épargnants et mieux partager des fruits de la croissance.

De plus, Jacques Bougha-Hagbe souhaite mettre sur pieds un système innovant de financement des infrastructures publiques basées sur des entreprises publiques à travers la plateforme pour l’actionnariat populaire.En plus de simplifier les procédures pour faciliter le financement et les activités des entreprises , en particulier les PME, y compris à travers une numérisation rapide du secteur public et de toute l’économie.

Pour les politiques pour l’emploi, les petites et moyennes entreprises et l’informatisation de la société, le MCMC compte bien mettre sur une plateforme électronique pour gérer le marché du travail et partager les informations sur les besoins de ce marché et les compétences disponibles ou en formation ; mettre sur pied une agence d’information du Secteur public qui devra superviser la numérisation rapide du secteur public et encourager la numérisation du reste de l’économie ; mettre sur pied une application téléphonique ( fichier unique) pour faciliter les transactions avec l’État et encourager la numérisation des procédure et pratiques dans toute la société.

Sur le plan éducatif, le Dr Jacques Bougha-Hagbe est enclin à l’évolution du monde. Il préfère l’écran. Le candidat opte pour un système éducatif qui reposera en grande partie sur le télé-enseignement. Notamment avec la fourniture des ordinateurs aux élèves, tous les cours mis en ligne pour tous les niveaux et un programme d’assistance scolaire à distance aux élèves à travers leurs «fichiers uniques ».

Par Jean Materne Zambo, source : datacameroon.com

Internet/Tchad : Starlink pourrait passer de FAI à opérateur télécom

[DIGITAL Business Africa] – Face au députés, ce 23 septembre 2025, le ministre des Postes et de l’Economie numérique du Tchad a fait une annonce forte. Boukar Michel a évoqué une possible mutation de Starlink. Le fournisseur d’accès à internet pourrait devenir opérateur des télécommunications, sans doute pour concurrencer Airtel et Moov Africa.

Jusqu’ici, les deux opérateurs de téléphonie mobile ne semblent pas trouver la formule magique pour offrir aux Tchadiens une bonne qualité du réseau internet. Pourtant, avec l’arrivée de ses services internet par satellite au Tchad en 2025, on s’attendait à une amélioration de l’accès à internet pour les entreprises et les utilisateurs dans les zones rurales.Malheureusement, indique Michel Boukar, lorsque le Tchad octroie la licence d’exploitation à Starlink au même moment que le Niger, les satellites sont saturés.

Mais il n’y a pas que la qualité du service internet qui préoccupe le peuple représenté par les députés. L’un d’eux déplore le fait que le marché de la téléphonie mobile au Tchad soit en situation de monopole. Et curieusement, observe-t-il, les tarifs des deux opérateurs sont identiques. Les prix pour le député, sont élevés.

Selon lui, ces entreprises tirent des bénéfices, qui seraient au-delà des amendes, si jamais l’ ARCEP venait a frapper les opérateurs Airtel et Moov Africa. Sur ses coûts élevés, le ministre Michel Boukar explique que « le Tchad est l’un des pays où le taux de taxes est tr élevé. On en a 16. Et puis, on est un pays enclavé. Et, quand on est un pays enclavé, on a beaucoup de choses à supporter ».

Et d’ajouter : « La qualité du réseau vers les années 2000 était du réseau hertzien. On n’avait que 2millions ou 3 militaires d’abonnés. Aujourd’hui, nous sommes au-delà de 13 millions d’abonnés. Tout le monde utilise WhatsApp. Mais vous n’êtes pas facturés. Mais dans d’autres pays, ils sont facturés ».

Le ministre indique aussi que les deux opérateurs ont signé un accord de partage d’infrastructures d’où ces similitudes dans la grille des prix. Le ministre indique que si le coût d’internet au Cameroun est moins onéreux par rapport au Tchad, c’est parce que le Cameroun tire la fibre optique directement sur la côte, sans ajouter de charge. Pour améliorer la qualité du réseau, le ministre Boukar Michel a rappelé que le gouvernement a imposé un plan d’investissements à Airtel.

« Ils nous ont promis un investissement de 16 milliards de FCFA à court terme. Ils ont engagé certaines actions sous le contrôle de l’ Arcep. A moyen terme, ils vont investir 10 milliards de FCFA. Chose qui n’a jamais été faite ».

Aux deputés qui ont cité Cameroun en exemple, le Dr Michel Boukar a estimé que la qualité de réseau n’est pas aussi très bon au Cameroun. Selon lui, au Cameroun, ils (opérateurs) ont beaucoup de difficultés. Raison pour laquelle ils n’ont jamais eu la chance de construire leurs fibres optiques, justifie-t-il.

L’honorable s’est interrogé sur la destination de l’argent alloué à l’infrastructures technologique. Selon le député, il serait mieux de confier la gestion de la fibre optique aux opérateurs.

Par Jean Materne Zambo, source : audition MTEN

E-gov/Côte d’Ivoire : Une société estonienne choisie pour connecter les administrations publiques

[DIGITAL Business Africa] – Vers le « zéro papier à l’horizon 2030 », la Côte d’Ivoire tend. Pour atteindre cet objectif, il faut franchir un cap. Celui de connecter les administrations publiques. Le ministre de la Transition numérique et de la Digitalisation, Ibrahim Kalil Konaté, a présidé la cérémonie de lancement de la plateforme d’interopérabilité de l’administration publique à l’Auditorium de l’Immeuble Postel 2001, ce jeudi 25 septembre 2025.

La plateforme d’interopérabilité que vient de mettre en ligne le gouvernement ivoirien constitue, selon le MTND, un levier essentiel pour briser les silos entre les systèmes d’information et accélérer la dématérialisation des services publics. Elle repose sur la solution Unified eXchange Platform (UXP) de Cybernetica. La technologie permet l’échange de données entre institutions ou organisations via des canaux chiffrés et mutuellement authentifiés.

Chaque institution dispose d’un système d’information connecté aux systèmes des autres institutions. Ce qui permet d’établir une communication fluide et sécurisée entre les institutions sans intermédiaire. Prenant en charge les messages SOAP et REST. Ainsi tous les messages (requêtes et réponses) sont-ils signés, horodatés et transmis via un canal chiffré et mutuellement authentifié.

UXP a été créé par les concepteurs du système d’administration en ligne estonien de renommée mondiale, X-Road, qui, selon le Rapport sur le développement de la Banque mondiale, a permis à l’Estonie de devenir une société véritablement numérique. Grâce à la gouvernance électronique, l’Estonie économise plus de 1 400 années de temps de travail par an.

Les piliers de la gouvernance électronique estonienne sont:

Identité numérique Chaque résident dispose d’une identité numérique sécurisée, lui permettant d’accéder à tous les services de l’État en quelques clics.

• Échange de données sécurisé (X-Road) Les institutions gouvernementales partagent des données en toute sécurité via un système décentralisé, éliminant les silos et les doublons.

• Bases de données de haute qualité

L’approche de l’Estonie en matière de gouvernance électronique combine l’ e-Administration, les opérations internes efficaces du gouvernement, les services électroniques, les services numériques accessibles et conviviaux, l’ e-Participation, les outils pour la participation citoyenne à l’élaboration des politiques.

La Côte d’Ivoire n’est pas le seul pays africain qui soit tombé sous le charme de l’Estonien. La solution UXP de Cybernetica est utilisée par la Namibie, la Tunisie, le Bénin. Hors de l’Afrique, les Bahamas, le Groenland, Haïti, l’Ukraine ont opté pour la solution UXP. Le secteur financier au Japon, le secteur de la santé aux États-Unis ne sont pas en reste.

Par Jean Materne Zambo, sources : e-estonia.com, MTND

Zambie : La Banque mondiale approuve la subvention de 100 millions de $ en faveur du Projet d’accélération numérique (DZAP)

[DIGITAL Business Africa] – 100 millions de dollars. La cagnotte devra faire du bien à l’État zambien qui entend bien stimuler la transformation numérique du pays. Cet appui vient de la Banque mondiale, et a été approuvé par mon groupe le mardi 23 septembre 2025. Elle va à l’adresse du Projet d’accélération numérique en Zambie (DZAP).

Lequel projet vise à soutenir le gouvernement zambien dans l’amélioration de l’accès à Internet et aux services numériques, tout en favorisant une utilisation inclusive. Il mettra un point d’honneur à promouvoir l’inclusion numérique et permettra d’autonomiser les femmes, les filles, les personnes handicapées et d’autres communautés vulnérables grâce à l’utilisation des services publics numériques. Achim Fock, responsable pays de la Banque mondiale pour la Zambie, témoigne toute sa confiance pour ce projet prometteur.

« Je suis convaincu que le DZAP améliorera l’accès numérique, notamment l’accès aux services gouvernementaux en ligne pour une prestation de services publics plus rapide et plus transparente », a déclaré Achim Fock, responsable pays de la Banque mondiale pour la Zambie.

Pour Mehnaz Safavian, responsable du pôle Développement numérique pour l’Afrique de l’Est et l’Afrique australe, ce projet tombe à point nommé pour la jeunesse zambienne.

« Les jeunes Zambiens sont bien placés pour bénéficier de ce projet, car il contribue au développement de compétences numériques utiles à l’emploi chez les jeunes et les populations défavorisées », a-t-il dit.

En mettant sur pied le projet DZAP, la Zambie rejoint ainsi l’Angola, le Malawi, la République démocratique du Congo et le Marché commun de l’Afrique orientale et australe (COMESA). L’ effort régional vise à promouvoir des économies numériques inclusives dans toute la région, souligne la Banque mondiale.

Il faut souligner que le projet DZAP ’inscrit dans la deuxième phase du programme régional IDEA (Inclusive Digitalization in Eastern and Southern Africa). L’initiative est déjà en place en Angola, au Malawi, en République démocratique du Congo et au sein du Marché commun de l’Afrique orientale et australe COMESA. L’ambition est de bâtir un marché numérique interconnecté en Afrique australe, moteur d’innovation et de croissance.

Par Jean Materne Zambo

Tunisie : Positionner l’IA au service de développement

[DIGITAL Business Africa] – L’ UNESCO a organisé un colloque national sur l’éthique de l’intelligence artificielle. Les travaux se sont tenus le mercredi 24 septembre 2025 à Tunis, et étaient placés sous le thème : « L’utilisation et le développement éthiques de l’intelligence artificielle en Tunisie : Fédérer autour d’une vision commune et inclusive ». Y étaient conviés, les experts venus d’horizons divers.

Par cette initiative, l’ UNESCO entend accélérer la mise en œuvre, en Tunisie, de la Recommandation de l’UNESCO sur l’éthique de l’intelligence artificielle et par la même, mettre en place des groupes de travail nationaux, chargés d’évaluer le degré de préparation du pays dans ce domaine vital et éminemment stratégique.

Le pays pourra désormais s’appuyer sur des atouts qu’offre la technologie. Néji Bghouri, Coordinateur de la communication, de l’information et des sciences sociales et humaines à l’UNESCO, antenne de Tunis, a cité une position de premier rang au Governement AI Readiness Index 2024 d’Oxford Insights. La Tunisie occupe la 2e place en Afrique, portée par un capital humain fort, et une politique claire en matière de données. Sans oublier un enseignement supérieur marqué par une forte productivité académique et une jeunesse technophile, a précisé le représentant de l’UNESCO.

Bien qu’en matière d’adaptation stratégique, de régulation, de partenariats publics privés, beaucoup de travail reste à faire.« Pour la Tunisie, adopter une véritable politique nationale en matière d’IA est désormais une nécessité. Cela est d’autant plus nécessaire que la fracture numérique ne cesse de se creuser de jour en jour », a souligné le représentant de l’UNESCO.

L’évaluation sera menée à travers la méthodologie RAM (Readiness Assessment Methodology), un cadre élaboré par l’UNESCO permettant aux États membres de mesurer leurs capacités à appliquer les principes relatifs à l’IA.

Cette méthode a été conçue pour mettre en œuvre la recommandation de l’UNESCO, afin d’ offrira à la Tunisie un état des lieux de l’IA avec des indicateurs qualitatifs et quantitatifs, dans cinq dimensions clés, dont législative, socio-culturelle, infrastructurelle, économique et éducative.

Par Jean Materne Zambo, source : webmanagercenter.com

RD Congo : Le ministre des Finances lance 2 outils numériques pour moderniser la gouvernance financière

[DIGITAL Business Africa] – Doudou Fwamba veut faire de la transparence son leitmotiv. Le ministre des Finances a lancé deux outils numériques en vue de moderniser la gouvernance financière. C’était au cours d’une cérémonie qu’il a présidée à Kinshasa ce 24 septembre 2025. Le premier outil est le portail de suivi des projets et programmes financés par les partenaires techniques et financiers.

Le deuxième est un logiciel de digitalisation de la procédure de prise en charge de la fiscalité indirecte des marchés publics à financement extérieur. Accompagné d’un programme de formation des utilisateurs, ce système ambitionne de rationaliser les interventions de l’État et de garantir une traçabilité accrue des exonérations fiscales.

Deux innovations qui devraient permettre de mieux superviser l’exécution des projets, de corriger les écarts de gestion et d’assurer une traçabilité optimale des ressources « Ces outils ne sont pas de simples innovations techniques, ils marquent un changement de méthode et de culture », a rappelé le ministre des Finances.

Doudou Fwamba a invité les uns et les autres à un engagement collectif pour en garantir le succès du projet. D’autant qu’il s’inscrit dans la vision portée par le président de la République, S.E Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, qui a fait du numérique un levier stratégique pour la transformation de l’action publique. Selon le ministère des Finances sur son compte X , le gouvernement, à travers ces initiatives, renforce son engagement en faveur de la transparence et de la redevabilité dans la gestion des financements extérieurs.

Le portail devant contribuer à donner une visibilité accrue aux citoyens et aux élus sur la performance des projets. Quand le nouveau logiciel, lui, réduira les retards, limitera les pertes pour l’État et facilitera le suivi des dépenses fiscales. Fini donc les problématiques rencontrées dans l’ancien système, essentiellement manuel.

Les usagers ne pourraient plus faire face aux retards dans les procédures, aux risques de pertes de documents. Bonne nouvelle aussi, les attestations de prise en charge pourront être délivrées plus rapidement, au bénéfice des bailleurs et des gestionnaires de projets.

Par Jean Materne Zambo, source : @financesrdc (X)

Afrique Centrale : La CEEAC et la CEA envisagent une feuille de route régionale sur le commerce en ligne

[DIGITAL Business Africa] – L’ E-commerce était au centre des discussions à Douala, Cameroun. Un atelier régional pour examiner l’avant-projet de politique et de loi-cadre sur le commerce électronique s’y est tenu du 23 au 24 septembre 2025. Les travaux avaient pour but d’ « harmoniser les règles et créer un cadre propice au développement du numérique dans la sous-région », rapportent nos confrères de knews24.com.

La même source indique qu’après validation des conclusions de l’atelier par le Conseil des ministres et à la Conférence des chefs d’État de la CEEAC, une feuille de route régionale sera élaborée. Elle permettra d’ encadrer et de stimuler le commerce en ligne dans la sous-région Afrique centrale.

Trois axes majeurs ont eté abordés au cours de l’atelier. Notamment la politique inclusive de développement du commerce électronique, l’ avant-projet de loi-cadre destiné à harmoniser les réglementations nationales. Et enfin, le rapport ARIA 11, document de référence sur l’intégration régionale en Afrique.

L’atelier a été organisé par la Communauté Économique des États de l’Afrique Centrale (CEEAC) avec l’appui de la Commission économique des Nations unies pour l’Afrique (CEA), et a réuni les hauts responsables et experts du secteur. Au rang desquels Guisseppe D’Arongo, représentant du Bureau sous-régional de la CEA, Jacob Kotcho Bongkwaha, Directeur du Marché Commun de la CEEAC, entre autres.

Une politique régionale cohérente et inclusive était nécessaire eu égard au potentiel de la transformation numérique dans la sous-région. Selon uneca.org, le taux de pénétration des abonnés mobiles est passé de 18% à 42% entre le début de la dernière décennie et 2019, et il devrait atteindre 46 % d’ici 2025.

La source ajoute que le nombre d’utilisateurs d’Internet mobile est estimé à 52 millions en 2020, avec une prévision de 86 millions d’ici 2025, représentant 36 % de la population. Cette évolution ouvre des perspectives importantes pour le développement du commerce électronique dans la région.

Par Jean Materne Zambo, sources : knews24.com, uneca.org

Sénégal : Bill Gates promet 10 millions de dollars pour stimuler le New Deal Technologique

[DIGITAL Business Africa] – Un partenaire de plus pour accélérer le New Deal Technologique. Bill Gates, patron de Microsoft et de la fondation qui porte son nom (la Bill & Melinda Gates Foundation) a été reçu cette semaine du 22 septembre 2025 par le président de la République du Sénégal, S.E. Bassirou Diomaye Faye.

Les deux hommes et leurs collaborateurs se sont rencontrés en marge de la 80ᵉ Assemblée générale des Nations Unies, tenue à New York, USA. Au rang des collaborateurs du président de la République, figure le ministre de la Communication, des Télécommunications et du numérique. Alioune Sall a présenté, comme il en a l’habitude, les grands axes du New Deal technologique, initiative majeure du chef de l’État pour accélérer la transformation numérique du Sénégal.

Pour donner un coup d’accélérateur un accord a été conclu entre la fondation Gates le président sénégalais. Le partenariat prévoit un appui de 10 millions de dollars en provenance de la fondation.Ce partenariat, selon le site de la présidence du Sénégal, permettra de déployer une identité numérique universelle, de créer un hub d’intelligence artificielle au service de l’innovation dans la santé et l’agriculture, ainsi que de mettre en place une Delivery Unit garantissant transparence et efficacité.

La même source rapporte qu’« en renforçant leur collaboration, le Sénégal et la Fondation Gates ouvrent une nouvelle ère, visant à positionner notre pays comme un pôle africain de l’innovation numérique et à offrir à chaque citoyen des opportunités concrètes dans un avenir inclusif et prospère. Le MCTN quant à lui est certain qu’« à travers cette collaboration renforcée, le Sénégal se positionne comme un futur pôle africain de l’innovation numérique, en offrant à chaque citoyen des opportunités inclusives et durables ».

À propos de la fondation de Bill Gates

La Fondation investit de deux manières : à travers des subventions et des investissements. Dans le premier cas, elle finance les organisations afin de réaliser un impact mesurable dans la lutte contre la pauvreté, les maladies et les inégalités dans le monde. Il s’agit de son principal mécanisme de financement, représentant plus de 90 % de ses dons caritatifs.

Pour ce qui est des investissements stratégiques, la fondation finance des entrepreneurs, des entreprises et d’autres organisations afin de créer des incitations qui exploitent le pouvoir de l’entreprise privée pour générer des changements au profit de ceux qui en ont le plus besoin.

La fondation collabore avec des organisations locales et internationales, comme l’Agence française de développement (AFD) et la Banque africaine de développement (BAD), et a récemment ouvert des bureaux régionaux, notamment à Dakar, pour renforcer ses actions sur le continent africain.

Par Jean Materne Zambo, sources : MCTN, presidence.sn, gatesfondations.org

FASUCE/Congo : Louis-Marc Sakala inaugure une nouvelle infrastructure numérique à Yanga

[DIGITAL Business Africa] – La localité de Yanga, département du Kouilou, se dote d’une nouvelle infrastructure numérique. Le secrétaire du Comité du Fonds pour l’Accès et le Service universels des Communications électroniques (FASUCE) a procédé à l’inauguration de cet équipement de dernière génération mardi 23 septembre 2025 en présence du président du Comité du Fonds, Luc Missidimbazi ainsi que de plusieurs autorités locales.

L’initiative parrainée par le préfet du Kouilou, Paul Adam Dibouilou, marque, selon l’ARPCE Congo, une étape décisive pour l’inclusion digitale des populations rurales de cette localité. De l’avis du régulateur des télécommunications, cette localité est chère au Premier ministre, chef du gouvernement Anatole Collinet Makosso, qui voit en cette infrastructure numérique un prolongement naturel du projet « nouveau village innovant de Yanga ».

Le secrétaire du Comité du Fonds, Louis-Marc Sakala, a précisé que cette nouvelle infrastructure numérique est alignée sur la volonté du président de la République S. E. Denis Sassou N’Guesso d’inclure numériquement tous les Congolais. « Avec ce site, nous matérialisons la vision du Président de la République d’un Congo numériquement inclusif où aucune localité ne reste à l’écart du progrès technologique », a-t-il déclaré.

Le Fonds vit le jour suite à la promulgation de la loi n° 9-2009 du 25 novembre 2009. Cette loi indique que le Fasuce est administré par l’Agence de Régulation des Postes et des Communications électroniques. Le Fasuce vise à réduire la fracture numérique et à favoriser l’inclusion sociale au Congo.

L’initiative devrait connecter à Internet et à la téléphonie mobile les communautés rurales, isolées et d’autres couches défavorisées de la population. Mieux, il devrait offrir à toutes tes populations, sur l’ensemble des 342 000 km2 du territoire congolais, la possibilité de bénéficier pleinement, sans discrimination aucune, des services liés aux communications électroniques. Le Fasuce a aussi pour cible, en dehors du grand public, la jeunesse scolarisée. Le Fonds a aussi été créé pour l’installation des salles multimédia dans différents établissements scolaires (collèges, lycées et universités) du Congo. Cela pour favoriser l’épanouissement de notre jeunesse grâce à un accès gratuit et régulier aux outils informatiques.

Par Jean Materne Zambo, source : ARPCE Congo

Algérie : Le gouvernement s’abonne aux créateurs de contenu pour développer le paysage numérique

[DIGITAL Business Africa] – Deux ministres algériens étaient à l’écoute des créateurs de contenu. Le ministre de la Poste et des Télécommunications, Sid Ali Zerrouki, et le ministre de la Communication, Zoheir Bouamama, ont présidé, ce 23 septembre 2025 à Alger, une consultation avec des créateurs de contenu et des acteurs du numérique.

Selon le communiqué du ministère de la Poste et des Télécommunications, Sid Ali Zerrouki et le ministre de la Communication, ces acteurs majeurs du numérique représentent différentes wilayas du pays et divers domaines. Ils sont associés à la stratégie gouvernementale pour élaborer une vision commune contribuant au développement du paysage numérique en Algérie, au service de l’intérêt du pays.

Le ministre de la Poste et des Télécommunications, Sid Ali Zerrouki Zerrouki a salué le grand nombre de créateurs de contenu ayant exprimé leur volonté de participer à cette rencontre. De plus, le membre du gouvernement a par ailleurs annoncé l’organisation d’une autre rencontre d’ici la fin de l’année en cours ou, au plus tard, au début de l’année prochaine, qui « regroupera un grand nombre de créateurs de contenu en Algérie, et constituera une occasion d’ouvrir un débat plus large autour des différents défis ».

Pour le ministre de la Communication, Zoheir Bouamama, la création de contenu a valeur de « transformation radicale du paysage médiatique national et international ». Selon lui, le contenu numérique étant devenu aujourd’hui « un outil influent dans la formation de l’opinion publique, la transmission du savoir et la valorisation de l’identité nationale.

« Cette réalité impose à ses acteurs de respecter des critères de qualité et de crédibilité, ainsi que des valeurs éthiques, à travers la production d’un contenu pertinent et de qualité, conforme aux normes internationales et préservant nos valeurs authentiques », a-t-il déclaré.

Le ministre Zoheir Bouamama a indiqué que l’organisation de cette rencontre s’inscrivait dans le cadre d’ »une vision commune entre les deux ministères, visant à accompagner la révolution numérique et à soutenir toutes les initiatives qui confortent la place de l’Algérie dans cet espace numérique et contribuent à la diffusion d’une image positive du pays ».

Lors des échanges, les deux parties ont abordé la question de l’appui des créateurs de contenu. Les créateurs de contenus ont déploré le déficit de structures d’accompagnement et la mauvaise qualité des services internet. Des ateliers pratiques ont abordé l’organisation du contenu numérique ainsi que ses aspects juridiques et économiques.

Par Jean Materne Zambo

Cameroun : « Tuée » par sa fille sur les réseaux sociaux pour avoir un soutien financier

[DIGITAL Business Africa] – Paricide virtuel. Le titre s’accommode bien de l’histoire de Ginette Charlotte Beyem Moangoulou, “tuée” sur les réseaux sociaux pourtant encore en vie. Tout est parti d’une vidéo postée sur la page Facebook de l’abonné Roche le Mbamois ce mercredi 24 septembre 2025. Cybercrime ou fausse histoire. Le post génère du trafic sur plusieurs pages, dont celle de Slaybabe. Sur ce mur, il fait plus de 3326 likes, 1,1K de commentaires et est partagé plus de 243 fois. C’est dire l’intérêt que l’histoire digne d’un film d’arnaqueurs suscite.

Dans la vidéo d’une minute et quelques secondes, on peut voir la fille mise en cause échanger avec une dame aux mêmes rondeurs que la dame sur le programme des obsèques. Celle-ci sermonne la fille en question en désignant une dame assise de profil, visage caché et faisant des tresses à une petite fille. Visiblement, on aurait là la « meurtrière » éplorée, qui nie en bloc cette affaire, et reconnait néanmoins avoir dit à une de ses proches que sa maman était malade.

En face d’elle, sa tante qui ne boit pas de ce vin. Incrédule et d’un ton véhément, elle condamne l’acte de sa nièce et lui recommande d’aller faire excuse dans tous les groupes ( WhatsApp )où le faire-part a été transféré. Tout ceci sous le regard effaré de la « mort-vivante » et de sa petite-fille.

Parlant de faire-part, il est soigneusement élaboré. Photos chics, plan de localisation, biographie, programme des obsèques, témoignages, la date de naissance et de décès (17 juillet 1977-18 août 2025), tout y est. Comme si cela avait imprimé à l’initiative d’une personne très proche de la belle et ravissante Ginette Charlotte Beyem Moangoulou.

Pour certains, l’argent pervertit la jeunesse. Et c’en a été le cas avec cette jeune fille. Pour d’autres, comme le compte chronique du Cameroun, il y a des cas encore pires.

« Elle au moins c’est sa mère. Je me souviens en 2020 dans mon université, une fille avait fait croire à tout le monde qu’elle était morte de coronavirus. Genre elle écrivait sur WhatsApp à tout le monde avec un numéro Camtel se faisant passer pour son frère.

On était en confinement, personne ne pouvait aller chez elle. Maman, quand l’école avait réouvert, on l’a seulement vu débarquer, tout le monde était choqué, même l’administration. On a appelé ses parents. Quand on confronte Madame, elle dit tout simplement qu’elle s’ennuyait, elle voulait voir si les gens l’appréciaient. Celle-ci au moins elle voulait l’argent ».

Échec cuisant et honte de la part de la jeune fille si les accusations sont fondées. Une hypothèse à ne pas écarter quand l’on sait que les deuils au Cameroun rapporttent de l’argent en raison des contributions financières des proches aux familles endeuillées. Mais du côté du public, des internautes, partager la vidéo, encore moins le programme des obsèques contenant les informations de la dame et de sa famille pourrait porter atteinte à l’image conformément au Code pénal.

Au Cameroun, les atteintes à l’image sont réprimées par la diffamation (Art. 305), qui est une allégation d’un fait précis portant atteinte à l’honneur ou à la considération, et l’injure, qui est une parole offensante sans allégation de fait. L’atteinte à la publicité, qui consiste à diffuser l’image, le nom ou le pseudonyme d’une personne identifiable sans autorisation (Art. 300), est également réprimée.

Par Jean Materne Zambo, source : Slaybabe, Roche le Mbamois

Cameroun : Dominique Minyono, itinéraire du roi des réseaux sociaux devenu réalisateur

[DIGITAL Business Africa] – Dominique Minyono regarde l’avenir dans le viseur. Le fondateur des groupes KEREL ( environ +60.000 publications / mois) sur les plateformes digitales camerounaises s’apprête à vivre un moment marquant dans sa carrière de réalisateur. Son tout premier film « Je veux boza », entendez « je veux immigrer par la route », sera projeté ce 25 septembre 2025 à l’IFC Yaoundé.

Des réseaux sociaux au Cinéma, la migration s’est faite comme un jeu. Dominique Minyono, au bon milieu d’une jeunesse tournée de plus en plus vers le numérique, peut percevoir leurs pleurs et frustrations. D’où la sortie de ce court métrage, qui a reçu le parrainage du président de la FECAFOOT Samuel Eto’o. Mais loin d’être un long fleuve tranquille, la vie de Dominique Minyono a connu des hats et des bas.

« En 2012, j’étais directeur général d’une entreprise financière. Hélas mon père a été atteint d’un cancer. J’ai dû démissionner pour m’occuper de lui, pensant qu’il guérirait, et que j’aurais le temps de retrouver ma vie meilleure. Hélas il décéda, et je me retrouvais au chômage. Sans emploi, j’ai cherché ce que je pouvais faire pour toucher des millions de personnes.

C’est alors que je me suis inspiré de ce qui se faisait déjà en Occident, où des jeunes arrivaient à brasser de l’argent et à gagner leur vie grâce aux réseaux sociaux. Je m’y suis donc lancé, avec la réussite qui a suivi, inspirant désormais des millions de jeunes Camerounais et Africains qui à leur tour gagnent leur vie grâce aux réseaux sociaux ».

Peupah_Zouzoua, l’un de ses disciples, a tenu à rendre un hommage appuyé à son mentor dans un style loufoque dont lui seul a la maîtrise.

« Qui aurait cru que gérer des pages pouvait offrir tant d’opportunités ! Comme quoi il suffit d’avoir un peu de jugeote et une grande vision pour faire la différence même là où personne ne s’y attend… Toutes nos félicitations lopaire des enfants…]

« Lopaire » pour ainsi dire le père est un surnom que les membres des différents groupes que Dominique a créés utilisent. Tant, il a inspiré plus d’un.

« La plupart des influenceurs d’aujourd’hui sont issus de KEREL KONGOSSA qui a été la plateforme leader du Cameroun. Ce n’est qu’après qu’ils ont créé leur propre page. C’est dans ce sens qu’on m’appelle “Lopaire”.

En tant que l’un des pionniers parmi les influenceurs, j’ai montré le chemin à de nombreux jeunes et inspiré les autres sur comment gagner de l’argent, signer des contrats avec des multinationales, faire évoluer sa communauté…

Aujourd’hui, à leur tour ils sont devenus des icônes, mais n’ont jamais manqué de me donner beaucoup d’amour et de respect. Peupah Zouzouah, Noëlle Kenmoe, Albert Junior Mbog Mbog, Moustik Karismatik… »

Malgré que les plus jeunes soient sur ses traces, Dominique Minyono craint que ces derniers ne connaissent pas la même réussite que lui dans le domaine du numérique.

« Le véritable problème est justement qu’il n’y ait, à ce jour, toujours pas de médias sociaux africains de référence. Pourtant l’Afrique détient le plus fort taux de croissance numérique au monde, avec par exemple 75 % de l’expansion mondiale de la couverture internet en 2024.

Les autres continents le savent déjà, et commencent de plus en plus à venir conquérir le continent et sa population, la plus jeune au monde.

Nous devons ainsi prendre conscience de cette force et cet avantage que nous détenons, puis développer des applications, des fonctionnalités et des outils qui permettront à l’Afrique de surmonter le retard que nous avons. Nous en sommes capables, prenons conscience et mettons-nous au travail ».

Un travail qui devrait s’étendre aussi sur la qualité des contenus proposés par les entrepreneurs du web. Surtout avec l’échéance électorale qui approche à grand pas.

Par Jean Materne Zambo, source : journalletudiant.com

Présidentielle 2025/Cameroun : Pour un scrutin apaisé, l’association OMI mise sur les influenceurs web, la société civile et les autorités

[DIGITAL Business Africa] – « Les joutes électorales encensent les divisions ». Robert Roger Ngangue, ex-employé de l’ ONU au sein du département en Charge des opérations de maintien de la paix, sait que la violence en ligne ou en présentiel a fait son lit au Cameroun. Des observateurs de la scène politique mondiale estiment que l’élection présidentielle d’octobre 2025 a l’apparence d’ un facteur de division. Le responsable de l’association Ombudsman & Mediation Initiative (OMI) veut donc épargner le Cameroun de l’embrasement. Comme tous les candidats certainement. A l’instar du président sortant. S.E Paul Biya attire l’attention de ses followers et du peuple sur l’attitude « fair play » à adopter pendant le processus électoral sur son compte X ce 23 septembre 2025.

Date qui marque aussi le lancement de la campagne nationale pour la paix et la non-violence pendant l’élection présidentielle au Cameroun. Le thème central de cette initiative est « Give Peace a Chance in Cameroon in 2025 ». Loin d’être une manière d’encourager le musellement du peuple, dit Robert Roger Ngangue, la campagne est conçue, dit l’association Ombudsman & Mediation Initiative, pour prévenir les violences probables liées aux élections en sensibilisant les acteurs majeurs du processus électoral ainsi que les masses populaires sur la paix.

Parmi ces masses populaires, il y a les autorités, les influenceurs web et la société civile. À la question de savoir comment va s’opérer le casting des influenceurs web qui seront chargés de répercuter les messages de l’association OMI sur les plateformes digitales, Mostapha Ali, informaticien et membre du comité d’organisation de la campagne répond.

« Nous sollicitons les influenceurs pour la dimension informative et sensibilisatrice. Le comité de cette campagne va approcher les influenceurs qui, essentiellement, ne sont pas clivants, qui affichent aussi la neutralité. Vous savez, les drives qui peuvent être engagées par un influenceur n’engageront pas nécessairement l’organisation. C’est une campagne précise, avec une durée précise et une fiche technique qu’il va falloir respecter ».

Et la place de Meta, de l’ANTIC (gendarme de l’internet au Cameroun ? À cette inquiétude, Mostapha Ali répond qu’il n’est pas nécessaire d’aller vers META puisque la politique de groupe met déjà à l’index les pratiques qui sont aux antipodes du groupe. Notamment, les discours de haine. Mostapha Ali promet que l’association va associer les autorités telles que l’Agence nationale des Technologies de l’information et de la Communication (ANTIC), le Conseil national de la Communication (CNC), le ministère de l’Administration territoriale (MINAT).

La campagne compte trois leviers :

– Actions vers les cibles : rappeler que dans tous les cas, il y a toujours l’hypothèse du dialogue.

– Sensibilisation de masse populaire (affiches…).

– Médias : faire des journalistes, des influenceurs, des internautes des personnes engagées pour la paix.

La campagne va s’appuyer sur deux outils. Notamment le dialogue, la diplomatie de paix (aller vers tous ceux qui par leur colère s’affichent par leurs propos incendiaires). La campagne s’étend jusqu’au 22 novembre 2025. Elle espère toucher 5 millions de personnes indirectement et environ 500 acteurs influents et leaders d’opinion.

Par Jean Materne Zambo

« Nous avons été contactés par les Russes et avons rejoint les BRICS et la AI Alliance » : Rédouane El Haloui, président de la FAEN

[DIGITAL Business Africa] – Dans un entretien accordé lors de l’Assemblée générale du Réseau des Professionnels des TIC du Cameroun (REPTIC), Rédouane El Haloui, président de l’Association des Professionnels des Technologies de l’Information du Maroc (APEBI) et de la Fédération africaine des entreprises du numérique (FAEN), a révélé que la jeune organisation a récemment été sollicitée par la Russie et a intégré la dynamique des BRICS et de la AI Alliance.

En rappel, l’idée de créer l’Alliance BRICS+AI est née en 2019, lorsque le Fonds russe d’investissement direct (RDIF) a proposé pour la première fois de coordonner les efforts des pays BRICS dans le domaine de l’intelligence artificielle, peut-on lire dans des sites spécialisés. Après plusieurs années de consultations diplomatiques et d’experts, cette idée a finalement vu le jour : le 11 décembre 2024, lors de la conférence internationale « AI Journey » à Moscou, où le lancement BRICS+ AI Alliance a été annoncé.

Plus de 20 entreprises technologiques de six pays – la Russie, la Chine, l’Inde, le Brésil, l’Iran et les Émirats arabes unis – ont rejoint l’Alliance dès le début. Cette première vague s’est accompagnée de déclarations de soutien de la part de dizaines d’organisations internationales et d’entreprises actives dans les domaines des hautes technologies, de l’éducation, de la médecine, des télécommunications et des produits pharmaceutiques.

Parmi les participants notables, IGlobeNews cite Sber (la plus grande société financière et technique de Russie), des entreprises du portefeuille du RDIF, ainsi que des organisations de Chine et d’Inde spécialisées dans le développement de l’IA. D’autres entités, y compris des universités et autres centres de recherche, devraient rejoindre l’alliance dans un avenir proche, ecrit IGlobeNews.

Rédouane El Haloui pense qu’aujourd’hui, l’Afrique fait partie prenante pour évaluer le niveau d’éthique et de valeurs. « Il faut que les utilisateurs d’IA aient accès à une information avec l’éthique, les valeurs humaines, avec notre point de vue. Nous avons un positionnement pour pouvoir exprimer notre vision de l’éthique et les valeurs humaines qui nous ressemblent en tant qu’Africains. C’est au-delà de la technologie. On est vraiment dans la réflexion du référencement de notre identité et de notre culture dans ces IA qui sont en train de monter en puissance », expliquait il y a peu Redouane au sujet de la nécessité de rejoindre cette AI Alliance des Brics.

Une reconnaissance internationale de la FAEN

Créée grâce à la collaboration entre l’APEBI et le REPTIC, la FAEN se veut une plateforme panafricaine de lobbying et de coopération numérique. Son président a indiqué qu’au-delà de son ancrage africain, la fédération bénéficie désormais d’une visibilité sur la scène mondiale.

Composé pour l’instant de huit pays membres (dont le Cameroun, le Maroc, le Congo, le Nigeria, le Gabon, la Guinée Conakry, le Rwanda et Djibouti) ce réseau devrait mutualiser les efforts et défendre les intérêts de ses membres.

« Après la création de la fédération, nous avons été contactés par les Russes et avons rejoint les BRICS et la AI Alliance. J’ai rencontré le président Vladimir Poutine en décembre dernier, et j’étais là en tant que président de la Fédération africaine des entreprises du numérique (FAEN). J’ai bien fait comprendre aux BRICS que si chacun d’eux représente un pays, la Fédération africaine représente huit pays membres fondateurs, dont le Cameroun est partie prenante », a déclaré Rédouane El Haloui.

Une voix africaine dans les débats numériques mondiaux

Pour le président de la FAEN, cette reconnaissance internationale prouve quel’Afrique est capable de s’affirmer sans attendre le soutien extérieur. L’organisation entend jouer un rôle actif sur les grandes questions stratégiques, qu’il s’agisse de la gouvernance d’Internet, de l’économie numérique ou de la cybersécurité.

L’adhésion aux BRICS et les échanges avec la Russie renforcent cette ambition de faire de la FAEN un outil de représentation et de défense des intérêts africains, capable d’influer sur les grandes négociations internationales.

Des racines africaines solides

Si cette ouverture vers l’international impressionne, Rédouane El Haloui insiste sur l’importance des fondations africaines de la FAEN. L’alliance avec le REPTIC camerounais, initiée dès 2017 par une convention, a permis de bâtir un partenariat structurant.

L’APEBI a partagé son expérience organisationnelle et son modèle unique d’intégration des grandes entreprises, startups et surtout PME technologiques, considérées comme de véritables bâtisseurs du numérique.

Une ambition partagée : bâtir une Afrique numérique forte

Pour le président de l’APEBI et de la FAEN, l’avenir du continent repose sur une coopération renforcée et sur la capacité à développer ses propres solutions :

« Le REPTIC est un partenaire incontournable au Cameroun. Il est important pour nous que vous soyez forts afin que nous soyons forts ensemble, à l’échelle de notre continent », a-t-il lancé aux membres du réseau camerounais.

Vers un avenir panafricain

L’objectif est désormais de consolider la fédération, d’institutionnaliser un label pour les PME tech africaines et de poursuivre le lobbying au sein des instances régionales et internationales. La voix africaine, longtemps marginalisée dans les grandes décisions numériques, trouve ainsi un nouveau relais grâce à la FAEN.

Par Digital Business Africa

« Le REPTIC est un partenaire incontournable » : Entretien avec Rédouane El Haloui, président de l’APEBI et de la FAEN »

[DIGITAL Business Africa] – Lors de l’Assemblée générale du Réseau des Professionnels des TIC du Cameroun (REPTIC) le 12 juillet 2025 à Yaoundé, le président de la Fédération des Technologies de l’Information, Télécommunication et de l’Offshoring (APEBI), Rédouane El Haloui, est intervenu par visioconférence. Il est revenu sur la collaboration fructueuse entre l’APEBI et le REPTIC, un partenariat qui a conduit à la création en 2024 de la Fédération africaine des entreprises du numérique (FAEN).

Qui est Rédouane El Haloui ?

Rédouane El Haloui est une figure de référence de l’écosystème numérique marocain. Fort de plus de vingt-cinq ans d’expérience dans les technologies de l’information, les télécommunications et l’offshoring, il s’est imposé comme l’un des porte-voix les plus influents du secteur.

Président de l’Apebi, il défend une vision intégrant aussi bien les grands opérateurs que les startups et surtout les PME technologiques. Parallèlement, il est le fondateur et directeur général de RED TIC, une entreprise spécialisée dans les services numériques.

Réélu à la tête de l’APEBI en juillet 2024, Rédouane El Haloui bénéficie de la confiance renouvelée des professionnels du secteur de son pays. Sous son leadership, la fédération a lancé des initiatives structurantes, comme le Village de la Tech au GITEX Africa, destiné à valoriser l’innovation marocaine et à promouvoir l’export des PME technologiques.

Visionnaire, il porte également la stratégie nationale Maroc Digital 2030, qui vise à faire du Maroc un hub numérique régional. Pour lui, l’avenir du continent repose sur la capacité des pays africains à développer leurs propres solutions, à mettre en avant les PME et à coopérer dans le cadre d’instances fortes, capables de peser sur les décisions internationales.

Au-delà du Maroc, Rédouane El Haloui se positionne comme un artisan de l’intégration numérique africaine. Il milite pour une Afrique numérique forte, unie et indépendante, où les talents locaux construisent les solutions de demain.

Dans cet entretien, mené par Beaugas-Orain DJOYUM, président de l’Assemblée générale du REPTIC, Rédouane El Haloui met en lumière la structuration de l’APEBI, les ambitions de la FAEN, et insiste sur la nécessité pour l’Afrique de bâtir ses propres solutions technologiques et de parler d’une seule voix sur la scène internationale.

L’Afrique au cœur de la révolution numérique

Digital Business Africa : Rappelez-nous quelle est la nature du partenariat entre le REPTIC et l’APEBI ?

Rédouane El Haloui : À l’origine, une convention a été signée en 2017 avec la présidente de l’APEBI de l’époque, Saloua Karkri Belkeziz. Plus récemment, en 2022, j’ai présenté au Gitex Africa 2023 l’idée de créer une fédération africaine. Compte tenu de la relation historique que nous entretenons avec le REPTIC, c’était une suite logique. Le Dr Ing. Pierre-François Kamanou (Président du REPTIC, ndlr), que j’ai connu dans une autre vie, a été la pièce maîtresse de cette fédération.

Au-delà d’une simple convention, notre collaboration a abouti à des actions concrètes. Aujourd’hui, je peux fièrement dire que nous avons le statut officiel, reconnu par les Affaires étrangères marocaines, avec un courrier du ministre, M. Nasser Bourita, officialisant cette reconnaissance. Pour nous, c’est la preuve que sans attendre l’aide occidentale, nous, Africains, pouvons accomplir de grandes choses.

La Fédération africaine est un véritable outil de lobbying pour résoudre des problèmes comme celui d’Afrinic ou pour saisir des opportunités économiques, comme notre récent partenariat avec Smart Africa.

Plus encore, après la création de la fédération africaine, nous avons été contactés par les Russes et avons rejoint les BRICS et la AI Alliance. J’ai rencontré le président Vladimir Poutine en décembre dernier, et j’étais là en tant que président de la Fédération africaine des entreprises du numérique (FAEN). Donc, le Cameroun était représenté.

J’ai bien fait comprendre aux instances du BRICS que si chacun d’eux représente un pays, la Fédération africaine représente huit pays membres fondateurs, dont le Cameroun est partie prenante. Je pense que nous avons parcouru un long chemin et nous sommes vraiment reconnaissants de collaborer avec le REPTIC.

Digital Business Africa : L’APEBI est une grande fédération. Comment l’APEBI est-elle structurée, car d’autres peuvent s’inspirer des bonnes pratiques du Maroc ?

Rédouane El Haloui : Effectivement, l’APEBI a 36 ans. Elle a été créée en 1989 et a été à l’initiative de grands projets, comme le lancement des Technoparcs au Maroc en 2001, du GSM dans les années 90, et de l’Internet par satellite au début des années 2000. Aujourd’hui, nous employons plus de 130 000 personnes dans le secteur des technologies de l’information et générons plus de 5 milliards de dollars de revenus annuels. Notre structure est très solide.

Nous regroupons les trois opérateurs de télécommunications (Maroc Télécom, Inwi, Orange), les multinationales, les éditeurs de solutions comme Microsoft, SAP ou IBM, ainsi que les startups. Mais la particularité que nous avons développée, et dont nous avons longuement discuté avec Pierre-François Kamanou, c’est la place donnée aux PME tech.

Nous nous sommes rendu compte que ces entreprises, souvent là depuis longtemps, façonnent le paysage numérique sans être ni des multinationales, ni de jeunes startups. Ce sont de véritables bâtisseurs du numérique. Nous avons d’ailleurs lancé un “Village de la Tech” et nous travaillons à la création d’un label pour les PME tech.

Ce label est en cours d’institutionnalisation avec le gouvernement et les parlementaires pour qu’il soit reconnu par les instances publiques et privées, les banques et les bailleurs de fonds. Nous espérons qu’il sera opérationnel en janvier 2026 et nous voulons partager cette expérience avec nos pays frères africains, notamment le Cameroun.

Digital Business Africa : Quel est votre message aux membres du REPTIC ?

Rédouane El Haloui : Mon message est simple : l’Afrique est aux Africains. C’est un principe fondamental que je partage entièrement avec Pierre-François Kamanou. Vous avez la chance d’avoir un leader formidable. Pierre-François a joué un très, très grand rôle dans la fédération. Parfois, c’est nous qui lui demandons conseil. Nous ne sommes pas juste des donneurs d’ordres, nous sommes aussi preneurs de conseils. J’ai beaucoup appris de lui.

C’est une personne très sage et mature qui nous a beaucoup aidés, notamment dans nos échanges avec la Côte d’Ivoire et le Congo-Brazzaville.

J’ai beaucoup appris de vous avant de vous dire ce que nous pouvons apporter. Nous pouvons partager nos bonnes pratiques en termes d’organisation et de gouvernance. Nous avons des mécanismes financiers pour la fédération que nous sommes prêts à partager. Pour nous, vous êtes un partenaire incontournable au Cameroun. Il est important que vous soyez forts pour que notre continent soit fort.

Propos recueillis par Beaugas Orain DJOYUM

Cameroun : Le président Paul Biya raconté en BD par Manaouda Malachie, les coulisses du dessin numérique

[DIGITAL Business Africa] – Un stylet et une tablette pour ressasser les faits marquants de la carrière du président de la République, S.E. Paul Biya. « Le président Paul Biya en BD, itinéraire d’un homme d’État visionnaire » est paru officiellement ce 19 septembre 2025 à Yaoundé en présence des membres du gouvernement.

L’œuvre est du Dr Manaouda Malachie. Le ministre de la Santé publique livre ainsi son troisième ouvrage après « Les 200 plus belles citations de Paul Biya » paru aux éditions JAEGROUP en 2023 et « Solidarité internationale et devoir de paix » (Éd.Tropiques 2011). Cette fois, l’essayiste Manaouda Malachie a opté pour la bande dessinée pour marquer les esprits et s’imposer dans les librairies », a expliqué Valentin Siméon Zinga, journaliste et critique littéraire.

Pour réussir le défi de coucher les grandes lignes du parcours sur les feuilles d’une bande dessinée, l’auteur Manaouda a eu recours à des experts du dessin augmenté : Le Collectif Chid’art. Une équipe de trois dessinateurs dirigée par Jean Aimé Essama, alias Jaimes, dessinateur. Les experts s’accordent sur le fait que le dessin numérique est une technique artistique qui consiste à créer des œuvres directement sur un ordinateur ou une tablette à l’aide d’un logiciel de dessin et d’une tablette graphique, remplaçant les outils traditionnels comme le papier et les crayons.

« On a utilisé deux types de logiciels : Photoshop et CLIP STUDIO PAINT. Ce sont des logiciels qui nous permettent de gagner du temps. On dessine sur les tablettes graphiques. À base de référent, d’images », confie un membre de l’équipe des dessinateurs.

Le choix de la police de la BD revient à l’auteur. Choix original. Dans la salle du Hilton Hôtel lors de la cérémonie de dédicace, plusieurs étudiants en édition, des monteurs disent ignorer la police utilisée. Certains pensent que la police est créée par l ‘auteur. Après des recherches, l’on se rend compte qu’il s’agit de la police Classic Comic conçue par Patrick Griffin. Les dessinateurs révèlent que Manaouda Malachie a voulu retranscrire le caractère BD à travers cette police.

Quant aux couleurs, les caricaturistes disent avoir recherché l’harmonie visuelle. Cela en exploitant uniquement le rouge, le bleu, le noir visibles sur l’habillement du président de la République. Six mois. C’est le temps de réalisation de l’ouvrage. Peut-être qu’il aurait été moins long si Jaimes n’avait pas été victime de cambriolage en janvier 2025. Tous ses travaux, dit-il, avaient été emportés avec sa machine et son disque dur. Il a fallu presque tout recommencer à zéro.

La BD est pour le moment disponible à Yaoundé au prix de 25 000 Francs CFA. Une édition anglaise est disponible. Tout comme un coffret ayant deux versions Premium (anglais et français) au coût de 100 000 francs CFA.

Par Jean Materne Zambo