L’interconnectivité locale est le pilier manquant de la transformation numérique au Cameroun, selon le président du REPTIC

[Digital Business Africa. Yaoundé, 27 février 2025] – Lors des Rencontres Économiques du Cameroun (REC2025), le Dr.-Ing. Pierre-François KAMANOU, président du Réseau des Entreprises et Professionnels du Secteur des TIC et du Numérique (REPTIC), a mis en lumière un obstacle majeur à la transformation numérique du Cameroun : le déficit d’interconnectivité locale.

Dans son intervention, M. KAMANOU a souligné que l’interconnectivité locale, définie comme la mise en place d’un réseau national unique de télécommunications, est essentielle pour permettre un accès équitable et abordable aux services numériques pour tous les utilisateurs, qu’ils soient particuliers ou entreprises.

Un retard alarmant

Le président du REPTIC a pointé du doigt la performance médiocre du Cameroun dans l’indice d’e-participation des Nations Unies, où le pays se classe 133e sur 193 États membres. Il a également cité un rapport de la Banque mondiale de 2017 qui critiquait le manque d’utilisation des plateformes numériques pour améliorer l’accès aux services publics.

Selon M. KAMANOU, ce retard s’explique principalement par une faible interconnectivité Internet et l’absence d’interconnectivité téléphonique sur les canaux Voix, SMS et USSD. Il a déploré la dépendance du pays à l’interconnectivité internationale via les câbles sous-marins, ainsi que la disparition progressive des numéros de téléphonie fixe filaire.

Des recommandations pour l’avenir

Pour remédier à cette situation, le président du REPTIC a formulé six recommandations clés :

* Renforcer la gouvernance de la régulation pour assurer une application transparente et équitable des textes réglementaires.

* Mettre en place une offre d’interconnexion de CAMTEL pour les opérateurs de services d’accès Internet et de téléphonie sur numéros fixes virtuels.

* Rendre opérationnels les deux points d’échange Internet (IXP) pour maintenir le trafic localement et améliorer la qualité des services.

* Faciliter l’accès des TPE/PME du numérique à la commande publique.

* Soutenir les startups locales avec des subventions et des partenariats public-privé.

* Créer des zones franches numériques pour financer et développer des projets structurants.

Un appel à l’action

M. KAMANOU a insisté sur le fait que l’interconnectivité locale est un levier stratégique pour le développement inclusif de l’économie numérique du Cameroun. Il a appelé à une action collective pour créer un écosystème numérique inclusif, innovant et compétitif.

Par Digital Business Africa

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