La BEAC supervisera bientôt l’utilisation de la monnaie électronique en Afrique centrale

Intervenant le 23 mars 2015 dans le cadre de la conférence sur la promotion de l’inclusion financière en Afrique centrale qui se tenait à Brazzaville au Congo, Ignace Nganga, le Directeur des systèmes et moyens de paiement à la BEAC a indiqué que les opérations se basant sur la monnaie électronique feront très bientôt l’objet de supervision.

Une situation qui se présentera comme le point d’achèvement d’un processus de modernisation de l’arsenal juridique sous régional, qui a dû s’adapter face au dynamisme des opérateurs de monnaie électronique que sont les banques, les établissements de micro finance qui délivrent des services de guichet automatique de billet, mais surtout les opérateurs de télécommunication désormais très actifs dans l’ensemble des pays de la zone CEMAC avec le Mobile Money.

Pour l’instant ces opérateurs de télécommunication attendent beaucoup de la régulation afin de diversifier leurs offres. « Nous sommes dans un segment qui nous procure la capacité de toucher de millions de gens beaucoup plus rapidement et beaucoup plus efficacement. S’il y a une solution à l’inclusion financière, les opérateurs de télécommunication ont un rôle important à y jouer et des instruments d’innovation à apporter et proposer, mais ce rôle se trouve limité, soit par des incertitudes, soit par des vides dans la régulation », a expliqué Moussa Dao, directeur Orange Money au Cameroun.

Ces deux positions complémentaires, mettent en évidence, les défis que doit surmonter le mobile money pour devenir un véritable moyen d’inclusion financière, pris ici comme l’accès d’un plus grand nombre de personnes parmi les populations les plus pauvres, dans un système financier formel. En pratique, de nombreuses formes de transaction se mettent en place.  Autre requête, des acteurs de la microfinance souhaitent savoir si, étant devenus des intermédiaires financiers, les opérateurs de télécommunications pourront partager des éléments de leurs bases de données clientèles, sous la forme d’un bureau de crédit.

Cette dernière  hypothèse a été écartée, parce que justement le niveau actuel de règlementation ne le permet pas, ni au niveau de la Banque centrale, ni au niveau des régulateurs du secteur des télécommunications. Pour ce qui est des autres aspects de l’innovation dans la gestion électronique des opérations monétaires la BEAC estime que l’innovation ne devrait pas constituer une exception au respect des fondamentaux et des agrégats monétaires et des objectifs de politiques y afférentes.

« Lorsqu’interviendra la régulation, les pratiques encouragés par les nouvelles règles, seront renforcées, mais celle qui vont à leurs encontre seront supprimées. Pour les autres aspects liés notamment les opérations interbancaires et l’interopérateur, cela n’est pas encore prévue, mais on devrait y travailler très prochainement et avec, à chaque fois, la possibilité d’inclure les partenaires techniques pour ces opérations», a simplement répondu M. Nganga.

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