[DIGITAL Business Africa] – Le besoin d’investissements en terre congolaise dans le secteur des télécommunications et des technologies se fait pressant. Surtout si ces investissements viennent du Royaume-Uni. Cette grande puissance mondiale fait partie des pays, qui en 2024, ont investi le plus dans la recherche-développement, selon le Rapport sur la technologie et l’innovation 2025 de l’ UIT. Ce n’est donc pas anodin que le ministre des Postes, Télécommunications et Numérique, Augustin Kibassa Maliba, ait reçu en audience, ce lundi 21 juillet 2025, l’ ambassadrice du Royaume-Uni auprès de la République démocratique du Congo, S.E Alyson King.
Les deux personnalités se sont entretenues des questions concernant les activités des entreprises britanniques œuvrant en République démocratique du Congo. Parlant de l’inclusion numérique, l’ambassadrice du Royaume-Uni auprès de la République démocratique du Congo, S.E Alyson King, a évoqué le sujet de la création d’une joint-venture entre Vodacom et Orange pour la couverture en milieux ruraux, la conversion de la licence d’exploitation de Vodacom et du partenariat entre Hélios Towers et Africell. On se souvient qu’en RD Congo, Orange s’est alliée en janvier 2025 à Vodacom pour accélérer la connectivité grâce au solaire.
La joint-venture ainsi créée entre le géant français des télécoms et l’opérateur sud-africain vise à réduire la fracture numérique, tout en contribuant à la croissance économique inclusive dans le plus grand pays francophone au monde. C’est un projet qui consiste en la construction de 2.000 stations de base mobiles alimentées à l’énergie solaire sur six ans et équipées de technologie 2G ou 4G. Cela, afin de permettre à environ 19 millions de personnes résidant dans les localités reculées ou peu peuplées d’accéder au réseau mobile, mais aussi de meilleure qualité.
Jérôme Hénique, ancien directeur général d’Orange Afrique et Moyen-Orient, avait estimé que la conjugaison des expertises entre ces deux opérateurs télécoms présage de lendemains meilleurs. « Cette collaboration […] à travers le partage des infrastructures passives et actives est la meilleure approche pour tenir nos promesses », avait déclaré le patron Afrique d’Orange, soulignant l’engagement pris il y a une dizaine d’années par le groupe français de contribuer à accélérer la connectivité dans le pays.
Le ministre des Postes, Télécommunications et Numérique, Augustin Kibassa Maliba, et l’ambassadrice du Royaume-Uni auprès de la République démocratique du Congo, S.E Alyson King, ont en outre exploré les moyens pour contribuer activement à l’expansion du secteur des télécommunications en RD Congo. Côté congolais, on a fait savoir que le pays a besoin d’investisseurs pour développer les connaissances en matière de télécoms, de cybersécurité, d’intelligence artificielle. Le besoin en datacenters pour la protection des données et la formation en TIC demeure également une piste à exploiter avec différents bailleurs de fonds.
Notons que la RD Congo dispose d’un datacenter de niveau TIER 3 depuis le 14 août 2024. Situé à Silikin Village, dans la commune de la Gombe, il est destiné à héberger des serveurs informatiques. Ce centre de données d’une capacité de 2 mégawatts, dans un premier temps, est un Open Access, c’est-à-dire qu’il est ouvert à tous les opérateurs, notamment aux banques, aux sociétés de télécommunications, aux institutions publiques et aux fournisseurs internationaux de services cloud tels que Google, Microsoft, Meta et ByteDance, le groupe propriétaire de TikTok.
Par Jean Materne Zambo, sources : augustinkibassa.com, uit.int