A 31 ans, grâce à son activité, il est propriétaire d’un terrain de 360 m2 à Yaoundé et père de deux enfants.
Les carcasses de télévisions, de lecteurs Cd et Dvd et les autres appareils électroniques n’ont plus de place dans son petit magasin situé en face du magasin Arno, au marché central de Yaoundé. Les écrans plats, unités centrales, claviers et autres consommables informatiques meublent désormais la boutique de Collince Fosso. Une petite table à l’extérieur montre qu’il est électronicien. « J’avais constaté que la technologie évoluait. Les populations ne venaient plus dépanner leurs appareils, car beaucoup préféraient acheter des ordinateurs. Au lieu d’attendre, je me suis adapté et j’ai commencé à vendre les ordinateurs. J’ai installé cinq ordinateurs à vendre dans mon magasin », explique Collince. C’était il y a trois ans. Hier, 29 février 2011, il dénombrait une cinquantaine d’appareils dans sa boutique.
« Je n’avais pas d’argent quand je commençais, raconte-t-il. J’ai noué un partenariat avec un magasin de la place. Un homme qui va régulièrement en Angleterre et en Suisse acheter les ordinateurs de seconde main. Je prenais le matériel, le vendais avant de revenir payer », explique-t-il. Aujourd’hui, il achète lui-même ses appareils avant de les vendre. « C’est une activité qui rapporte. C’est un secteur porteur. Le monde devient numérique et chaque Camerounais voudrait avoir un ordinateur chez lui. Je l’ai compris », souligne Collince. Comme les autres vendeurs, il a installé une banderole en face du magasin Arno au marché central. « Ordinateur complet à 56 000 FCfa », peut-on lire. En réalité, la gamme de 56 000 FCfa est terminée. Les prix d’ordinateurs qu’il vend varient de 45 000 à 120 000 FCfa. Et ça rapporte : « Aujourd’hui, j’ai déjà acheté un terrain de 360 m2 à Yaoundé à 1,4 millions de francs Cfa. C’est grâce à cette activité, mais aussi grâce mon travail d’électronicien que je n’ai pas abandonné depuis dix ans. C’était il y a deux ans ».
Titulaire d’un Cap en électricité, père de deux enfants, Collince Fosso rêve d’importer, lui-même, les ordinateurs qu’il vend. Ce qu’il ne peut encore faire faute d’argent. Mais, il est très confiant en l’avenir.
