Bamu Kingsley : Facebook est idéal pour sensibiliser sur “l’esclavage des Camerounaises” au Koweït

Le Camerounais explique pourquoi il a choisi les réseaux sociaux dans sa stratégie de sensibilisation.

Vous venez de lancer une campagne de sensibilisation de l’opinion publique sur ce que vous appelez ” l’esclavage des jeunes camerounaises au Koweit”. Qu’est-ce qui vous a poussé à opter pour les réseaux sociaux dans ce combat ?

Les réseaux sociaux sont des outils de communication essentiels dans notre monde aujourd’hui. La polyvalence des contenues (vidéo, audio, textes et hyperliens) facilite, embellit et donne beaucoup d’options en terme de diffusion. Ajouté à cela le fait que c’était une sorte de mini- poster infographique et Facebook est idéal pour ce genre de chose.

Pouvez-vous nous faire une brève description de la situation ?

Depuis quelques mois, des jeunes camerounaises, ayant émigré au Koweït, et travaillant comme agent d’entretien ou femme de ménage dans des domiciles privés, subissent des sévices de la part de leurs patrons. Ces sévissent passent de la simple privation de l’alimentation, aux mutilations diverses, en passant par la bastonnade. Le phénomène n’est pas nouveau. Mais ces derniers mois, il semble avoir pris plus d’ampleur. J’ai été informé pour la première fois en regardant les témoignages sur Freedom  Project de la chaîne de télévision CNN.


Avez-vous contacté le Haut-Commissariat pour les réfugiés (HCR) auparavant?

 

Je n’ai pas contacté le HCR, mais j’ai eu une conversation sur WhatsApp avec un de mes compatriotes qui travaille dans le bureau de Yaoundé de cet organisme. Nous étions en train de discuter au sujet de ce phénomène, lorsqu’il m’expliqua que les Nations Unis et ses organismes spécialisés sont au courant de ce qui se passe. Le problème que nous rencontrons aujourd’hui réside au niveau de la collecte des preuves et des témoignages, susceptibles d’impulser une action auprès des ambassades et du gouvernement koweïtien. Nous sommes sûrs que le seul moyen de montrer que les mauvais traitements perpétrés sur ces jeunes filles s’apparentent purement et simplement à une forme d’esclavage moderne est de le montrer par des images, des vidéos et des témoignages.

 

Qu’attendez-vous de cette initiative ?

L’initiative que nous avons engagée a quatre buts précis. Premièrement, sensibiliser les gens sur la situation que vivent ces jeunes filles camerounaises. Deuxièmement, susciter un éveil de conscience de la part du gouvernement, de la société civile et des organisations internationales, telles que le Haut-commissariat des Nations unies pour les réfugiés.

Troisièmement, contribuer au lancement d’une enquête internationale sur ce phénomène et sa source. Enfin, parvenir à la libération de ces filles qui sont prises en otage et travaillent de force à longueur de journée.

Propos recueillis par Frégist Bertrand

 

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