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Afrique numérique : Les technologies numériques offrent de nouvelles opportunités [Rapport]

[DIGITAL Business Africa – Rapport] – Créer des emplois est essentiel pour les plus de 22 millions d’Africains qui rejoignent la population active chaque année. Les technologies numériques, y compris les ordinateurs, les applications et l’apprentissage automatique, offrent de nouvelles opportunités pour les personnes, les entreprises et les emplois. Les éléments présentés dans ce rapport démontrent que la disponibilité d’internet augmente les emplois et réduit la pauvreté dans les pays africains. Mais pour réaliser pleinement leur potentiel, les technologies numériques doivent devenir plus abordables et plus faciles à utiliser. Les gouvernements devraient donner la priorité aux politiques et aux investissements qui augmentent la couverture de l’internet, favorisent une utilisation productive de l’internet et améliorent les compétences, les emplois et les revenus.


Afrique numérique : Transformation technologique pour l’emploi examine les moyens de produire et de promouvoir l’utilisation accrue de technologies numériques abordables et attrayantes, adaptées à la main-d’œuvre croissante de l’Afrique subsaharienne et facilitant l’apprentissage continu. Les technologies numériques sont définies au sens large et comprennent les infrastructures numériques et de données, l’internet à haut débit, les smartphones (téléphones mobiles multifonction), les tablettes et les ordinateurs. Ils comprennent également des solutions d’amélioration de la productivité plus spécialisées, telles que la mise à niveau de la gestion spécialisée, la formation des travailleurs, l’approvisionnement, le marketing, la logistique, le financement et l’assurance.

Messages clés :

  • Deux études empiriques réalisées dans le cadre de ce rapport viennent s’ajouter aux preuves de plus en plus nombreuses que la technologie offre une voie vers une croissance inclusive de la productivité. Ces études analysent les informations géospatiales sur le déploiement des tours d’accès à l’internet mobile au fil du temps, combinées à des enquêtes sur les données des ménages sur une période de six à sept ans.  Elles montrent que la disponibilité de l’internet a clairement un impact positif sur l’emploi et le bien-être.
  • D’autres études empiriques mettent en évidence les effets indirects de la disponibilité de l’internet sur l’emploi par le biais de l’entrepreneuriat, de l’innovation et de l’investissement direct étranger. L’accès à l’internet élargit également la demande de production et stimule la croissance globale.
  • En dépit de cette bonne nouvelle selon laquelle la disponibilité de l’internet agit sur l’emploi, le rapport souligne également le manque relatif d’utilisation de l’internet en Afrique. Trop peu de personnes en bénéficient, car la couverture et la qualité de l’infrastructure internet en Afrique sont encore inférieures à celles des autres régions. Alors que 84 % en moyenne des habitants des pays d’Afrique subsaharienne vivent dans des zones où des services 3G sont disponibles et que 54 % disposent d’un service internet mobile 4G, seuls 22 % utilisaient des services internet mobiles à la fin de l’année 2021. Les taux d’utilisation varient de 6 % au Soudan du Sud à 53 % en Afrique du Sud, ce qui souligne l’hétérogénéité de l’utilisation moyenne et la nécessité de réformes de politiques publiques différenciées selon les pays.
  • Le principal problème lié aux technologies numériques pour les entreprises africaines reste leur faible utilisation productive. Les principaux facteurs affectant l’utilisation par les entreprises des smartphones et des ordinateurs, ainsi que des technologies de l’information plus sophistiquées, sont leur coût élevé et leur faible attrait pour les utilisateurs. Par exemple, 1,5 Go de données sur 30 jours, un forfait qui couvre quelques heures d’utilisation quotidienne, représente environ un tiers du revenu des 40 % d’Africains qui se situent en dessous du seuil d’extrême pauvreté.
  • À cet égard, les femmes ont tendance à être désavantagées : Seules 2 % des micro-entreprises détenues par des jeunes femmes contre 8 % des micro-entreprises détenues par des jeunes hommes utilisent un ordinateur.
  • Pour remédier à cette situation, le rapport recommande un meilleur accès au crédit, des réglementations ciblées et des réductions de prix induites par le marché afin d’aider à résoudre le problème de l’accessibilité financière. En outre, l’utilisation de l’internet doit être considérée comme un moyen d’augmenter les revenus des ménages et de réduire la pauvreté. L’objectif des politiques publiques est donc d’accroître l’utilisation productive de l’internet afin d’augmenter les revenus des ménages, et donc leur capacité à payer.
  • Des applications sophistiquées, créatives et simples d’utilisation, avec écran tactile et voix, et des vidéos dans les nombreuses langues parlées par les Africains, peuvent également favoriser l’adoption de ces technologies. Le développement de ce type d’applications et de nouveaux outils nécessite des investissements et des programmes publics-privés avec des services de conseil aux entreprises et des programmes de formation des travailleurs.
  • Les technologies de l’information sont nécessaires mais insuffisantes en elles-mêmes. L’électricité, l’accès aux routes, l’éducation et les compétences, ainsi qu’un financement accessible, font tous partie de la solution.
  • Enfin, il convient de mettre en œuvre des stratégies nationales et des politiques publiques connexes pour garantir l’accessibilité financière, la disponibilité des infrastructures et l’infrastructure de données. Les investissements peuvent inclure des installations d’accès commun pour tous et des centres de formation et de soutien à l’entrepreneuriat.
  • Des politiques audacieuses qui créent un environnement favorable pour les technologies numériques auront des effets positifs visibles pour les gouvernements, les entreprises et les ménages.

Le rapport Afrique numérique

Le rapport intégral Afrique numérique en anglais

Source : Banque mondiale

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