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Tecno lance une campagne mondiale de la meilleure photographie

[Digital Business Africa] – La marque chinoise de téléphones portables, TECNO Mobile a annoncé le lancement de la campagne mondiale de la meilleure photographie #CAMON12#CtheWorld Best Photography, qui vise à créer une occasion pour tous les amateurs de la photographie. Le meilleur travail photographique vaudra à son auteur de figurer dans le magazine National Geographic, la référence en termes d’influence et d’autorité dans le monde de la photographie. Cette campagne s’inscrit dans le cadre du lancement de la nouvelle série de smartphones CAMON 12.

« La campagne de la meilleure photographie #CAMON12#CtheWorld est un concours international de haut niveau qui dépasse les frontières et les ethnies nationales, et vise à encourager les photographes et les particuliers à explorer les possibilités offertes par la photographie à partir d’un téléphone mobile et à profiter pleinement des joies que procure ce type de photographie », explique Tecno dans un communiqué.

Les participants peuvent soumettre leurs meilleures photos sur le site Web de TECNO Mobile – bbs.TECNO-Mobile.com/index_new – du 10 septembre au 29 octobre (Minuit heure de Chine) 2019. Tous les passionnés de photographie, qu’ils utilisent ou non des smartphones TECNO Mobiles, sont invités à soumettre leurs photos réalisées à l’aide d’un téléphone portable, sans restriction de date de prise ou de modèle de téléphone utilisé. Chaque participant se limitera à un maximum de 30 œuvres – une photo, un storyboard 3×3 ou un fichier vidéo étant considéré comme une œuvre unique.

A partir de toutes les photos téléchargées sur le mur Facebook de TECNO Mobile, la liste des lauréats sera publiée le 1er novembre sur le site Web de TECNO Mobile et les 3 photos qui auront obtenu le plus grand nombre de likes seront présélectionnées. Les 3 photographes correspondants bénéficieront d’une formation auprès d’un photographe professionnel et auront l’occasion de prendre une nouvelle série de photos avec le CAMON 12 Series. Le photographe professionnel sélectionnera le meilleur instantané qu’il recommandera en vue de sa publication dans National Geographic.

Ecrit par Jephté TCHEMEDIE

Récupérer l’argent d’un mort de son compte MTN Mobile Money : Alain Nono explique comment [Vidéo]

[Digital Business Africa] – Votre plateforme web d’informations stratégiques sur les TIC, les Télécoms et le Numérique, Digital Business Africa, a organisé en collaboration avec la Fondation Inter-Progress la première édition d’Innovation 4 Human. L’événement s’est tenu du 18 au 22 février 2019 au Palais des Congrès de Yaoundé dans le pavillon numérique de Promote 2019, le salon international de l’investissement. 

Alain Nono, le Directeur de MTN Mobile Money (Cameroun), a été panéliste à la conférence Innovation 4 Human modérée par Beaugas Orain Djoyum, DG de ICT Media STRATEGIES et DP de Digital Business Africa, à Yaoundé le 20 février 2019. C’était sur le thème : «Monnaie électronique et régulation en Afrique centrale : quels défis ?».

Etaient également présents à ce panel, Patrick Kengne, le PDG de Wouri TV ; Jean-Jacques Massima-Landji, le Représentant de l’UIT pour l’Afrique Centrale et Madagascar et Valentin Mbozo’o,  le directeur général du GIMAC (le Groupement interbancaire monétique de l’Afrique centrale).

Alain Nono a expliqué au cours de cette conférence que la réglementation en matière de paiement mobile en Afrique centrale est plus restrictive que celle de l’Afrique de l’Ouest. Notamment en matière d’identification des abonnés. Aussi, il a expliqué comment retirer l’argent d’un mort retenu dans son compte MTn Mobile Money. Digital Business Africa vous présente dans cette vidéo les grandes séquences de son intervention.

Récupérer l’argent d’un mort de son compte MTN Mobile Money : Alain Nono explique comment [Vidéo]
La réglementation en matière de paiement mobile en Afrique centrale est plus restrictive que celle de l’Afrique de l’Ouest. En Afrique de l’Ouest, si vous avez un compte dont le montant n’atteint pas 200 000 francs Cfa, vous n’êtes pas obligés de vous faire identifier de la même façon qu’en Afrique centrale.Alain Nono

Alain Nono : « Lorsqu’une personne décède, même si cette personne n’a pas écrit son testament qui justifie ce qu’il faut faire de cet argent, les ayants-droits viennent à Mtn avec un document de justice confirmant et prouvant leur qualité d’ayants-droits et sont identifiés. Ils ont le choix de récupérer cet argent ou de transférer cela sur leur compte à eux.

Après un certain temps, si l’argent n’est pas réclamé, il est reversé à la banque. Nous avons un compte de compensation dans une banque où ces fonds sont reversés jusqu’à réclamation ».

Alain Nono : « (…) La réglementation en matière de paiement mobile en Afrique centrale est plus restrictive que celle de l’Afrique de l’Ouest. En Afrique de l’Ouest, si vous avez un compte dont le montant n’atteint pas 200 000 francs Cfa, vous n’êtes pas obligés de vous faire identifier de la même façon qu’en Afrique centrale. Chez nous, nous avons une réglementation très rigoureuse quel que soit le montant que vous avez dans votre compte de paiement mobile. Ce qui permet de sécuriser le client (…) ».

Innovation 4 Human

D’après Beaugas Orain Djoyum, Innovation 4 Human à Promote 2019 consistait à animer le pavillon numérique de Promote avec un accent sur les Conférences thématiques, ateliers et débats sur des thèmes collés à l’accélération du développement numérique au Cameroun. 

Le thème général d’Innovation 4 Human était « Accélérer le développement d’un Cameroun numérique ». L’objectif général étant de créer un cadre de rencontres professionnelles entre entreprises, de regrouper des experts sur des thématiques importantes du numérique avec un accent sur les retours d’expériences et bonnes pratiques, de proposer des solutions adaptées aux entreprises entamant leur transformation numérique, de découvrir des services et solutions innovantes adaptées aux entreprises, de partager les enjeux, opportunités et innovations du numérique.

Par Digital Business Africa 

Promote 2019 : Revivre en vidéos les conférences Innovation for Human

Cet article fait partie du Dossier spécial : Promote 2019 : Revivre en vidéos les conférences Innovation 4 Human. Lire également et voir les interventions des autres panélistes.

Internet : Starlink déploie ses services à SAO TOMÉ ET PRINCIPE

[DIGITAL Business Africa] – Starlink poursuit sa montée en puissance sur le continent. L’entreprise d’Elon Musk, déjà opérationnelle dans une vingtaine de pays africains dont le Nigeria, le Bénin, le Rwanda, le Kenya, la RDC et le Ghana, franchit une nouvelle étape avec l’ouverture de ses services commerciaux à Sao Tomé-et-Principe, annoncée le jeudi 11 décembre 2025.

Pour bénéficier de l’Internet satellitaire, les utilisateurs santoméens devront souscrire un abonnement mensuel compris entre 1 300 et 1 700 dobras (environ 61,7 dollars). À cela s’ajoute l’acquisition du kit Starlink, dont le coût initial oscille entre 4 400 et 5 500 dobras. Un niveau de prix qui place d’emblée l’offre dans une catégorie premium.

Starlink fait son entrée sur un marché encore étroit mais structuré autour de deux acteurs majeurs. Selon l’Autorité générale de la régulation (AGER), le pays comptait 5 775 abonnés au haut débit fixe à fin décembre 2023, soit un taux de pénétration limité à 2,6 %. La société publique CST détenait alors 61 % des parts de marché, contre 39 % pour Unitel. Sur le segment de l’Internet mobile, la domination restait similaire : CST regroupait 60 % des 96 901 abonnés recensés.

Avec un taux de pénétration global d’environ 46 % en 2023, Sao Tomé-et-Principe représente toutefois un marché à fort potentiel. Et c’est précisément dans ces zones en phase de structuration numérique que Starlink cherche à imposer sa technologie satellitaire. Avec une constellation de près de 7 800 satellites en orbite basse, l’entreprise est en mesure de proposer une couverture nationale quasi intégrale, y compris dans les localités les plus isolées.

Mais l’équation économique reste un défi. Les données de l’Union internationale des télécommunications (UIT) montrent que 5 Go d’Internet mobile représentent déjà 4,35 % du revenu national brut (RNB) par habitant en 2025—bien au-delà du seuil d’accessibilité de 2 % recommandé. Pour l’Internet fixe, ce ratio atteint 12,5 %. Dans ce contexte, l’abonnement Starlink à 61,7 dollars, soit 26,7 % du RNB mensuel par habitant (230,8 dollars en 2024 selon la Banque mondiale), risque de limiter l’adoption massive du service.

L’arrivée de Starlink constitue néanmoins une avancée majeure pour l’infrastructure numérique de Sao Tomé-et-Principe. La question centrale demeure : cette innovation satellitaire deviendra-t-elle un levier d’inclusion numérique ou restera-t-elle un service haut de gamme réservé à une minorité ?

Par Loïc SOUOP

Côte d’Ivoire : La 1ʳᵉ ville intelligente numérique et verte avec plus de 1 500 logements annoncée à Grand-Bassam

[DIGITAL Business Africa] – La Côte d’Ivoire attend sa toute première ville intelligente numérique et verte. L’entreprise Excellia Properties, en partenariat avec VITIB SA, a officiellement annoncé, le 10 décembre 2025, le lancement de ce projet innovant baptisé « Harmonya Smart City and Gold » en collaboration avec le VITIB.

Le projet prévoit l’aménagement progressif d’une smart city sur un périmètre initial de 70 ha, dans un plan global de développement couvrant 242 ha. La future cité intégrera une zone de production technologique, une zone administrative moderne et un espace résidentiel connecté.

La ville comprendra aussi plus de 1 500 logements, des infrastructures éducatives, culturelles et sportives, des espaces commerciaux, ainsi qu’un parcours de golf 9 trous. L’ensemble sera développé dans un environnement sécurisé, conforme aux standards internationaux de durabilité et de protection de l’environnement, apprend-on.

À terme, ce sont près de 3 000 emplois directs qui seront créés, dynamisant les secteurs du BTP, du numérique et du tourisme. Le ministère de la Transition numérique et de la Digitalisation a salué ce partenariat stratégique. Selon le MTND, cette initiative renforce l’ambition de la Côte d’Ivoire de devenir un hub numérique majeur en Afrique de l’Ouest.

Le directeur général du VITIB SA, Mebeti Dosso, a souligné que ce partenariat stratégique vise à renforcer l’attractivité de la zone franche, à mobiliser des investissements structurants et à favoriser l’installation d’acteurs technologiques de rang international, faisant de Grand-Bassam un pôle numérique régional.

Pour Excellia Properties CI, travailler avec le VITIB, il s’agit d’imaginer une ville vivante, connectée, durable, pensée pour les familles, les entrepreneurs, les étudiants, et tous ceux qui rêvent d’un avenir meilleur.

Par Jean Materne Zambo

 

Côte d’Ivoire : Un atelier pour accélérer la transformation numérique de l’administration publique

[DIGITAL Business Africa] – Les administrations publiques ivoirienne avance en rang serré vers une transformation numérique aboutie. Les Directeurs des Systèmes d’Information (DSI) et les Responsables de la Sécurité des Systèmes d’Information (RSSI) des ministères et structures publiques se sont réunis au ministère de la Transition numérique et de la Digitalisation ce 11 décembre 2025.

La Direction de la Transformation digitale de l’Administration (DTDA), logée au ministère, a organisé un atelier de travail réunissant les directeurs des Systèmes d’Information (DSI) et les Responsables de la Sécurité des Systèmes d’Information (RSSI) des ministères et structures publiques.

La rencontre était placée sous le thème « Digitalisation tous azimuts : Transformation Digitale de l’Administration Publique Ivoirienne ». Il était question d’harmoniser les actions et de renforcer la coordination des initiatives de modernisation de l’État.

Au menu des échanges, l’identification des priorités et la formulation de recommandations en vue d’accélérer la transformation numérique de l’administration ivoirienne.

Le directeur de Cabinet Raymond Assoua, au nom du ministre Ibrahim Kalil Konaté, a mis l’accent sur la digitalisation comme levier stratégique pour améliorer la performance administrative, l’efficacité des services publics et la confiance entre l’État et les citoyens.

Selon la Banque mondiale, la transformation de l’économie et la digitalisation de l’administration ivoirienne permettront de donner respectivement 6 à 7 points supplémentaires à notre PIB et de collecter entre 2 000 et 3 500 milliards de francs CFA.

Le Projet d’accélération digitale en Côte d’Ivoire (PADCI) est cofinancé par la Banque mondiale et l’État. Le PADCI vise à moderniser l’administration tout en rapprochant les services publics des citoyens et des entreprises.

Jusqu’en octobre 2025, 232 services administratifs publics ont été déclarés disponibles en ligne. Plusieurs d’entre eux concernent des secteurs jugés stratégiques pour l’inclusion et la gouvernance comme l’état civil, la justice, l’éducation et la santé.

Le secteur agricole est également concerné, en raison de son rôle clé dans l’économie nationale et dans le quotidien des populations rurales.

Par Jean Materne Zambo

Tchad : Suréaliste ! Il refuse de vendre son compte TikTok à 120 millions de FCFA au nom de la confiance, le chef de l’État l’honore

[DIGITAL Business Africa] – Entre ses mains, Idriss Mahamat Alhabib tient avec fierté un chèque de 10 millions de FCFA. La somme lui a été octroyée pour son engagement envers la jeunesse tchadienne. Le talent vient d’être honoré ce 10 décembre 2025 lors de la cérémonie de remise du Prix National d’Excellence de la Jeunesse.

Le champ d’activité d’ Idriss Mahamat Alhabib c’est TikTok. Il prodigue des astuces en mathématiques pour démystifier la matière considérée comme la bête noire des élèves. Son compte compte plus de 5 millions d’abonnés.

Il se trouve que cette forte communauté fait saliver plus d’un. Plusieurs sources et médias tchadiens rapportent que des particuliers étrangers ont approché le mathématicien pour la vente de son compte. Ce dernier leur a demandé 200 000 dollars. Et les acheteurs ont accepté le deal. Seulement, le talent Tchadien n’était pas du tout sérieux. Il tentait juste de les dissuader.

« C’était pendant le mois de Ramadan, à la fin du mois de Ramadan, qu’on m’a proposé 200 000 $, soit l’équivalent de 130 ou 120 millions de francs CFA, pour vendre mon compte TikTok. Mais j’avais refusé. Parce que ce compte est dédié pour la jeunesse chadienne et celle du monde entier…

Ce sont des Américains qui m’ont contacté pour vendre mon compte TikTok, je ne sais pas à une fin aussi éducative, mais j’ai refusé. C’est moi qui ai proposé les 200 000 $ pour les dissuader, pour les refouler, mais eux, ils ont accepté ».

À en croire Idriss Mahamat Alhabib, la conquête ne s’est pas arrêtée là. Après les « Américains », d’autres explorateurs ont suivi.

« Et maintenant, il y a de cela trois semaines, des Britanniques qui m’ont contacté, ils m’ont proposé 85 000 $ pour vendre mon compte TikTok. Je leur ai dit, on m’a proposé 200 000 $, j’ai refusé. Vous voulez combien, m’a-t-il demandé ? J’ai dit 500 000 $, juste pour le faire partir. Et il a dit que je peux le vendre à 400 000 $ ».

Idriss Mahamat Alhabib dit avoir décliné ces offres pour son engagement envers le peuple t et la jeunesse du monde entier. Il ajoute qu’il préfère que ce compte soit banni et que de le vendre.

Lors de la cérémonie de remise des prix, le ministre des Télécommunications et de l’Économie numérique, Dr Michel Boukar a exprimé une fierté particulière en voyant briller les talents. Idriss Mahamat Alhabib ne fait pas que briller. Il rehausse l’image du Tchad à l’international compte tenue de la portée de ses enseignements.

Ses vidéos sont consommées dans tous le monde entier. Idriss Mahamat Alhabib est devenu le symbole d’une jeunesse qui promeut la confiance, l’engagement, la probité malgré les pressions financières.

Par Jean Materne Zambo

Helios et Fipar lancent 3MDC : un champion marocain du cloud et de la cybersécurité

[Digital Business Africa] – Un nouvel acteur majeur émerge dans le paysage numérique marocain. Helios Investment Partners et  (filiale de CDG Invest) annoncent la création de 3MDC, une plateforme digitale qui regroupe trois entreprises stratégiques : Maroc Datacenter (MDC), Munisys, et Medasys.

Une fusion pour accélérer la transformation numérique

– Maroc Datacenter (MDC) apporte son infrastructure de colocation avec un site de 2 000 m² situé dans la région de Rabat.

– Munisys enrichit l’ensemble avec ses solutions cloud, cybersécurité, intégration de systèmes et services digitaux.

– Medasys complète le dispositif grâce à son expertise en intégration de systèmes IT.

En réunissant ces trois piliers, 3MDC ambitionne de propulser le Maroc comme hub technologique régional, en offrant une plateforme souveraine, sécurisée et durable.

Une gouvernance équilibrée

La nouvelle entité sera détenue par :

– Helios IV : 44 %

– Fipar-Holding : 40 %

– Fondateurs et équipes dirigeantes : 16 %

Cette structure traduit une volonté de partenariat équilibré entre investisseurs internationaux et institutions locales.

Des ambitions affirmées

– Babatunde Soyoye, cofondateur et managing partner de Helios Investment Partners : 

  « Ce projet s’inscrit dans notre conviction du futur numérique africain. La combinaison de MDC, Munisys et Medasys crée une plateforme unique, capable de soutenir une croissance digitale sécurisée et souveraine. »

Khalid Ziane, directeur général de Fipar-Holding : 

  « Notre ambition est de renforcer les fondations technologiques du Maroc et de favoriser l’émergence d’un écosystème numérique moderne, résilient et inclusif. »

Younes Peter Amine, CEO de Munisys :

  « L’appui de Helios et Fipar nous permettra d’élargir nos offres cloud et cybersécurité, tout en garantissant une fiabilité accrue pour nos clients. »

Abderrahmane Mounir, président-directeur général de Maroc Datacenter : 

  « Intégrer 3MDC est une étape clé dans l’évolution de MDC. Nous voulons bâtir le leader marocain des infrastructures digitales. »

Une dynamique continentale

Helios, fondé en 2004 à Londres, poursuit sa stratégie d’investissement dans les infrastructures numériques africaines. Après avoir pris des participations dans IXAfrica (Kenya) et Maroc Datacenter, le fonds est en cours d’acquisition du data center de Telecom Egypt au Caire.

Fipar-Holding, bras financier de la CDG, confirme quant à lui son rôle de catalyseur de la modernisation économique et digitale du Royaume.

Rivaliser avec les standards mondiaux

Avec 3MDC, le Maroc se dote d’un acteur intégré du cloud, de la cybersécurité et de l’hébergement souverain, capable de rivaliser avec les standards internationaux. Une étape décisive pour inscrire le pays dans la carte des hubs numériques africains et renforcer son attractivité régionale.

Par Digital Business Africa

Douala : SGS évincé, fin d’une ère – Transatlantic D. S.A. prend le contrôle du scanning portuaire

[Digital Business Africa] – À compter du 1er janvier 2026, le Port Autonome de Douala (PAD) confie la concession du scanning des marchandises à la société Transatlantic D.S.A., mettant ainsi fin à une décennie de gestion par SGS Scanning Cameroun SA.

Dans une lettre confidentielle datée du 8 décembre 2025 et adressée aux acteurs du Port de Douala, le Directeur général du PAD, Cyrus Ngo’o, a annoncé que Transatlantic D.S.A. assurera désormais cette activité stratégique, conformément aux directives gouvernementales visant à harmoniser les dispositifs de sécurité et de sûreté dans l’ensemble des ports camerounais.

Un périmètre élargi et un système 100% scanning

La concession couvre toutes les marchandises, qu’elles soient importées ou exportées, et ce quel que soit leur mode de conditionnement. Le projet s’inscrit dans la politique nationale de sécurisation des frontières et repose sur un système 100% scanning, garantissant un contrôle non intrusif et systématique.

Un contrat BOT sur 25 ans

Le modèle retenu est celui du Build, Operate and Transfer (BOT), sur une durée de 25 ans. Il inclut l’acquisition, l’installation, l’exploitation, la maintenance et la remise à niveau de huit scanners ainsi que des superstructures et équipements associés.

La fin d’une ère pour SGS

Depuis 2015, SGS détenait la concession du scanning au Port de Douala-Bonabéri. Sa filiale SGS Scanning Cameroun SA, créée en 2016, avait progressivement déployé plusieurs scanners, dont un quatrième inauguré en 2022, pour renforcer le contrôle non intrusif des flux commerciaux.

Cette décision marque donc la fin d’une décennie durant laquelle SGS avait fait de cette activité un levier stratégique dans la facilitation des échanges et la sécurisation des importations et exportations.

 Qui est Transatlantic D. S.A. ?

Contrairement à SGS, acteur mondial présent dans plus de 140 pays, Transatlantic D. S.A. est une société camerounaise, spécialisée dans le scanning portuaire et frontalier.

– Elle est déjà active depuis novembre 2019 au Port Autonome de Kribi, où elle gère l’exploitation et la maintenance des scanners.

– Elle collabore avec la Direction Générale des Douanes du Cameroun pour l’acquisition et l’utilisation de scanners mobiles destinés à renforcer la sécurité aux frontières.

– Son expertise est reconnue dans le domaine du contrôle non intrusif, mais ses activités restent concentrées au Cameroun, sans indications d’opérations internationales.

Avec cette nouvelle concession, Transatlantic D. S.A. devient un acteur incontournable de la politique nationale de sécurisation des flux commerciaux, en prenant le relais de SGS à Douala-Bonabéri.

Perspectives et enjeux

La mise en œuvre de cette nouvelle concession sera précisée lors de réunions sectorielles avec les parties prenantes. Pour le PAD, il s’agit d’un pas décisif vers la modernisation et la sécurisation des opérations portuaires.

Pour les opérateurs économiques, ce changement soulève des interrogations sur la fluidité des procédures et l’impact sur les coûts logistiques.  Le maçon sera tout de même jugé au pied du mur.

Renforcer la souveraineté du Cameroun

Avec l’arrivée de Transatlantic D. S.A., le Port de Douala-Bonabéri inaugure une nouvelle phase de son dispositif sécuritaire. La perte de prérogative de SGS, après dix années de gestion, illustre la volonté des autorités camerounaises de diversifier les partenariats et de renforcer la souveraineté dans la gestion des flux portuaires.

Par Digital Business Africa

Cameroun : L’ ART adopte un budget de 77, 5 MDS de FCFA pour 2026, les chantiers du régulateur télécom

[DIGITAL Business Africa] – L’Agence de Régulation des Télécommunications du Cameroun vient de tenir son Conseil d’administration. Du 09 au 10 décembre 2025, le top management de l’Agence était réuni à Kribi à la faveur de ses 57ᵉ session ordinaire et 67ᵉ session extraordinaire. Des rassemblements convoqués par la présidente du conseil sur le Prof. Justine Diffo, qui se faisait assister par le directeur général, le Prof. Philémon Zoo Zame.

Après moult discussions sur le Projet de Performance des Administrations (PPA) de l’ART pour l’exercice 2026, l’agence a adopté un budget de 77 500 000 000 FCFA. Une enveloppe en augmentation de 5,44 %. Elle inclut des quotes-parts d’un montant de quarante-six milliards (46 000 000 000) FCFA au profit du Trésor public et des autres organismes bénéficiaires.

 

Les chantiers 

 

Selon l’ART, ce budget intègre notamment d’importants projets d’acquisition d’équipements de contrôle, d’outils de gestion de la régulation notamment liés à la 5G et à l’internet par satellites, d’extension du laboratoire d’homologation des équipements et de renforcement des capacités du personnel ainsi que des moyens matériels et logistiques.

En outre, en considération du développement du trafic maritime et des communications maritimes à Kribi, le Conseil a marqué son accord pour la mise en place, par l’ART, d’une station côtière à Kribi.

Par ailleurs, le Conseil, ayant pris en compte la préoccupation de la direction générale sur l’importante dette accumulée auprès de l’ART par les opérateurs concessionnaires CAMTEL et VIETTEL Cameroun, des exploitants de réseaux et des missions diplomatiques, a fortement préconisé à la direction générale de mettre en œuvre tous les moyens de droit et leviers d’action disponibles pour assurer le recouvrement de ces arriérés qui entravent le développement du secteur.

 

L’apport des télécoms en 2024

 

L’actualité du côté de l’ART, c’est aussi la publication ce 8 décembre 2025 du rapport de l’Observatoire annuel qui dresse le bilan des activités du secteur des télécommunications en 2024. Selon ce rapport, le marché camerounais de la téléphonie mobile a atteint 631 milliards FCFA en 2024. Une hausse de 11,89 % par rapport à 2023, largement tirée par la croissance soutenue de l’internet mobile.

Les revenus issus des services data connaissent une hausse de 19,71 %. Ce segment devient le pilier financier des opérateurs, supplantant les services traditionnels. À l’opposé, le trafic voix chute de 11,61 %, le volume de SMS s’effondre de 36,32 %.

Le montant global des investissements déclarés par l’ensemble des acteurs du secteur des télécommunications et des TIC au cours de l’année 2024 s’élève quant à lui à 194 491 007 242 FCFA.

 

Faits marquants du rapport

 

Plusieurs faits sont à relever dans ce rapport. Notamment :

– LA promulgation de la loi nᵒ 2024/017 du 23 décembre 2024 relative à la protection des données à caractère personnel au Cameroun ;

– L’inactivité durant l’exercice 2024 de l’exploitant d’infrastructures passives RAEANNA CAMEROON, entré sur le marché à la suite de la délivrance par le MINPOSTEL des licences de première catégorie par décisions respectives nᵒ 0000205 et 0000206/MPT/SG/DRPT du 29 septembre 2023 relatives à l’établissement et l’exploitation des infrastructures passives en support aux réseaux de communications électroniques ;

– La non-transmission par l’opérateur VIETTEL Cameroun des données relatives aux activités réalisées durant l’année 2024. Ainsi, VIETTEL Cameroun continue d’être absent du marché.

Par Jean Materne Zambo, source : ART

Burkina Faso : Le DNSSEC lancé pour sécuriser le .bf

[DIGITAL Business Africa] – Sécurité renforcée autour du nom de domaine .bf. L’Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (ARCEP) a lancé le vendredi 5 décembre 2025, à Ouagadougou, le Domain Name System Security Extensions (DNSSEC) sur le domaine Internet national « .bf ».

Cette technologie ajoutée aux noms de domaine protège contre le détournement de trafic et les fausses pages web. En clair : quand vous allez sur un site en .bf, le DNSSEC vérifie que vous arrivez bien sur le vrai site, et pas sur une copie frauduleuse.

Cela protège efficacement les internautes contre des attaques telles que le détournement de trafic ou la falsification d’informations en lien avec les adresses internet.

Le DNSSEC apporte donc plus de sécurité pour les sites en .bf, réduit les risques de piratage, apporte plus de confiance dans les services en ligne du pays et garantit une souveraineté numérique du Burkina Faso.

« Le DNSSEC est une extension de sécurité du système de noms de domaine (DNS). Il s’agit d’une technologie qui ajoute une signature numérique aux informations DNS, afin d’en garantir l’authenticité et l’intégrité », explique le régulateur télécoms.

Le projet a reçu l’appui technique de l’Internet Corporation for Assigned Names and Numbers (ICANN), à travers sa Coalition for Digital Africa, dans le cadre du programme « DNSSEC Roadshow ».

L’ARCEP a financé l’acquisition d’équipements de pointe, notamment pour la gestion des clés de sécurité, soutenu la formation technique des ingénieurs locaux ainsi que l’organisation du lancement officiel.

Selon l’ ARCEP,  ce soutien, en partenariat avec l’Alliance burkinabè des Domaines Internet (ABDI), opérateur technique, a permis de créer les conditions idéales pour déployer la DNSSEC dans les meilleures conditions.

Par Jean Materne Zambo, source : ARCEP Burkina Faso

Youth Connect Cameroon Convention 2025 : Les startups veulent prendre la main

[DIGITAL Business Africa] – Les Youth Connect Cameroon Conventions se suivent mais ne se ressemblent pas. La sixième édition semble décisive pour la jeunesse. Le chef de l’ État, lors de son discours de prestation de serment du 6 novembre 2025, a fait savoir que son huitième septennat sera celui des jeunes et des femmes.

Un mois après, voilà que le rendez-vous annuel de l’émergence de la jeunesse camerounaise a lieu. Depuis lundi 8 décembre 2025, ils sont des milliers, ces jeunes qui convergent vers le Musée national de Yaoundé pour échanger sur les enjeux et les solutions concrètes pour leur insertion socio-économique. L’événement se tient jusqu’au 13 décembre 2025 sous le thème : « Intelligence artificielle et insertion Socio-économique des jeunes : opportunités et Défis ».

Pour certains de ces jeunes entrepreneurs comme Borel Taguia, l’heure est venue pour la jeunesse africaine de prendre la main et donc d’écrire l’histoire à son tour.

« L’Afrique…est restée trop longtemps à genoux, les yeux baissés. Oui, je le dis et je le crie encore aujourd’hui : nos anciennes générations ont échoué dans cette quête, mais nous leur accorderons d’avoir au moins rêvé !

C’est désormais à nous, la nouvelle génération, que revient l’ardente responsabilité de concrétiser ces visions. Ne trahissons pas, nous aussi, l’Histoire ! Car le risque est de voir nos nations, s’enliser définitivement dans ce gouffre qu’elles ont transformé en une funeste zone de confort. Réveillons-nous ! »

Le Youth Connekt Cameroon Convention est la plateforme nationale de référence dédiée à la valorisation du potentiel des jeunes. L’édition 2025 place l’intelligence artificielle au cœur de l’insertion socio-économique, de l’innovation et de la transformation économique du Cameroun.

Organisée par le ministère de la Jeunesse et de l’Éducatiociviqueue (MINJEC), la Convention rassemble jeunes entrepreneurs, startups, institutions publiques et privées, partenaires au développement et diaspora autour d’un objectif commun : transformer les défis en opportunités durables pour la jeunesse camerounaise.

Par Jean Materne Zambo

Cameroun : Le projet e-gov bientôt implémenté en dépit d’un plan directeur jugé « caduc »

[DIGITAL Business Africa] – Le projet e-gov s’est invité au forum du DNS.com. Lors de la deuxième journée du forum DNS .cm organisé par l’ANTIC du 08 au 10 décembre 2025, une question a émergé: Pourquoi le projet e-gov tarde à être implémenté?

L’e-gov est une initiative qui veut rendre l’administration camerounaise plus performante, plus réactive, en plus d’une meilleure intégration dans les classements mondiaux de l’e-gouvernement.

Le projet prévoit la mise en place d’un réseau national (RNTU), de plateformes collaboratives et de systèmes comme « e-Force » pour le commerce ; l’intégration de l’e-police (gestion des informations sécuritaires) et la numérisation des procédures au sein de ministères pilotes (MINFOPRA, etc).

Pour les citoyens et les entreprises, le projet devra apporter plus de confort, moins de déplacements, un suivi en ligne des dossiers et des services personnalisés.

Patrick Onana Biloa, administrateur u domaine gov.cm, chargé d’Etudes des Services du Premier ministre, s’est montré peu prolixe face à la question de savoir pourquoi le projet piétine.

« C’est une question à laquelle je ne peux répondre par manque de compétences compte tenu de mes capacités. Le projet e-gov se trouve entre la Primature, le ministère des Postes et Télécommunications et la Présidence. C’est un projet qui a connu quelques lenteurs », s’est-il limité à commenter.

Emmanuel Gabsa, senior system analyst, currently head of IT Unit in the Ministry of Posts and Telecommunications, a jugé le schéma directeur du projet obsolète. Même s’il espère que l’implémentation du projet e-gov est imminente.

« Le master plan a été élaboré et validé par les Sud-Coréens. Depuis plus de huit. Cela veut dire que ce master plan est déjà dépassé. C’est une technologie obsolète. Vous savez, en termes de technologie, après quatre ans, il faut passer à autre chose.

Mais actuellement, la fonction publique organise des formations sur l’adoption des projets e-police. Il y a certains agents de ministères qui suivent une formation de ce genre en Corée du Sud. Il y a aussi le PATNUC qui est financé par la Banque mondiale et qui est en cours. Je pense que d’ici 2026, le projet e-gov sera lancé”, a-t-il espéré.

Un groupe de travail interministériel sur l’e-gouvernement a déjà été créé, selon la ministre des Postes et télécommunications. Minette Libom Li Likeng avait indiqué en avril 2025 que ce groupe rassemble une trentaine d’administrations et d’experts chargés de superviser la numérisation des archives nationales.

Il devra également assurer l’interopérabilité des systèmes et garantir que la gestion des archives soit conforme aux standards internationaux de gouvernance électronique.

Par Jean Materne Zambo

Tchad : La 3ᵉ édition de l’École tchadienne de gouvernance de l’Internet lancée

[DIGITAL Business Africa] – La troisième édition de l’École tchadienne de gouvernance de l’Internet est sur les rails. L’événement biennal s’est ouvert ce 09 décembre 2025 sous la présidence du ministre des Télécommunications, de l’Économie numérique et de la Digitalisation de l’Administration.

Le Dr Michel Boukar était accompagné des responsables institutionnels, des partenaires techniques, des experts nationaux et internationaux du numérique, ainsi que de nombreux participants issus de divers horizons professionnels.

L’École tchadienne de la gouvernance de l’Internet vise à combler l’écart observé pendant des années en termes de participation effective des tchadiens aux processus d’élaboration des politiques liées à la Gouvernance de l’Internet sur les plateformes nationales, régionales et internationales.

L’événement est souvent lancé en partenariat avec des acteurs internationaux et locaux comme l’ADETIC (Agence de Développement des Technologies de l’Information et de la Communication) et l’ONG House of Africa.

Prenant la parole, le ministre Dr Boukar Michel a souligné la volonté du Gouvernement de hisser le numérique au rang de pilier essentiel du développement national. Il a insisté sur la nécessité de renforcer les compétences locales pour une gouvernance efficace et durable de l’Internet.

Le directeur général de l’ADETIC, Adoum Djimet Saboun, a quant à lui salué l’organisation de cette 3ᵉ édition, qu’il a qualifiée de moment fort pour l’écosystème national du numérique et d’un pas décisif vers la construction d’une gouvernance digitale moderne, inclusive et souveraine.

Adoum Djimet Saboun a rappelé que cette initiative s’inscrit pleinement dans le programme politique du Maréchal Mahamat Idriss Deby Itno, président de la République, chef de l’État, qui fait du numérique un levier stratégique de modernisation de l’administration et de transformation socio-économique du pays.

Le secrétaire général de l’ONG House of Africa, de la TdSIG, a ensuite rappelé l’engagement continu de son organisation à renforcer les capacités numériques au Tchad.

Sébastien Bachelot, représentant le responsable pédagogique de cette édition, a détaillé un programme ambitieux centré sur la gouvernance de l’Internet, la cybersécurité, la protection des données et la compréhension globale des enjeux numériques contemporains.

La première édition de l’École tchadienne de gouvernance de l’Internet a eu lieu en 2020. Elle a été suivie par une deuxième édition en 2023.

Par Jean Materne Zambo, source : ADETIC

Sénégal : Le numérique pourrait générer plus de 1000 milliards de FCFA d’ici 2034

[DIGITAL Business Africa] – Le New Deal technologique transforme l’économie numérique du Sénégal. Pourtant la stratégie a été adoptée il y a moins d’un an. (Janvier 2025). Le Digital Africa Summit organisé au Sénégal ce 5 décembre 2025 par GSMA a été la tribune parfaite pour dévoiler le « Driving Digital Transformation of the Economy in Sénégal », un rapport sur l’économie numérique du Sénégal.

Ont pris part à cet événement le ministre de la Communication, des Télécommunications et du Numérique, Alioune Sall, le directeur général de l’Autorité de Régulation des Télécommunications et des Postes (ARTP), Dahirou Thiam, les acteurs de l’écosystème, des responsables Afrique du GSMA et du responsable de la Banque mondiale en Afrique de l’Ouest et du Centre.

Le document relève des avancées majeures observées au Sénégal : 97 % de couverture 4G, plus de 8 millions d’utilisateurs Internet mobile, une forte dynamique du mobile money et une maturité numérique supérieure à la moyenne régionale.

Le rapport prédit également un potentiel économique considérable : plus de 1 000 milliards de FCFA de valeur liée au numérique à l’horizon 2030, des milliers d’emplois nouveaux et un effet direct sur la compétitivité de notre économie.

Selon l’ARTP, le Sénégal s’inscrit dans une trajectoire d’innovation avec un cap clair : connectivité universelle, identité numérique robuste, expansion des services publics digitaux et un objectif ambitieux de 15 % de contribution du numérique au PIB d’ici 2034.

Le rapport met également en lumière un potentiel économique considérable : plus de 1 000 milliards de FCFA de valeur liée au numérique à l’horizon 2030, des milliers d’emplois nouveaux et un effet direct sur la compétitivité de notre économie.

Le Sénégal peut même faire mieux, a expliqué Angela Wamola, responsable de l’Afrique à la GSMA.

 ”En mettant l’accent sur l’abordabilité, les compétences numériques et un environnement politique favorable, le Sénégal peut libérer des opportunités pour chaque communauté – des agriculteurs et des commerçants aux étudiants, aux entrepreneurs et aux utilisateurs de services publics.

Ces réformes peuvent transformer l’accès numérique en impact réel et significatif pour les personnes, tout en renforçant la résilience économique à long terme du Sénégal ».

Le DG de l’ ARTP, Dahirou Thiam, a souligné la nécessité d’une régulation agile et collaborative pour accompagner la mise en œuvre du New Deal Technologique du Sénégal.

Il a enfin appelé à une coopération accrue entre l’ensemble des acteurs publics et privés afin de bâtir un Sénégal numérique souverain, inclusif et prospère, conformément à la vision “éclairée” des autorités du pays.

Par Jean Materne Zambo, source : ARTP, GSMA, MCTN

Gabon : Partenariat stratégique pour booster les services financiers numériques

[DIGITAL Business Africa] – L’écosystème gabonais des services financiers numériques se renforce. Le mérite revient à deux acteurs clés : le ministère de l’Économie numérique, de la Digitalisation et de l’Innovation et le Fonds d’Équipement des Nations Unies (UNCDF). Le Mark Alexandre Doumba, MENDI, a annoncé avoir paraphé ce 8 décembre 2025 un partenariat stratégique avec le Fonds d’Équipement des Nations Unies (UNCDF).

L’objectif de cette association est de renforcer la gouvernance publique, de développer les capacités techniques des institutions et de promouvoir une économie numérique inclusive, en cohérence avec le PNCD 2026-2030 et la vision du président de la République, S.E. Brice Clotaire Oligui Nguema.

« Les services financiers numériques sont un pilier majeur de l’inclusion financière et de la modernisation de notre économie », a déclaré le ministre dans le communiqué.

L’initiative s’appuie sur deux axes. Notamment le dialogue institutionnel et le renforcement des capacités techniques (gouvernance de la monnaie électronique, enjeu de l’USSD et de l’interopérabilité, partage sécurisé des données financières, éducation financière et inclusion des populations vulnérables, protection des consommateurs, gouvernance pluriinstitutionnelle).

À travers cet accord, l’UNCDF résout d’accompagner le gouvernement gabonais dans la mise en œuvre imminente de l’interopérabilité au sein du système financier national.

La technologie de l’interopérabilité dans le système financier permet de stimuler l’inclusion financière et le développement économique régional. Cela, en reliant les acteurs et en facilitant les paiements transfrontaliers et nationaux.

Dans l’espace monétaire de la CEMAC, l’interopérabilité est concrétisée par le GIMAC et sa plateforme GIMACPAY. Les deux outils ont été créés pour interconnecter banques et opérateurs télécoms, permettant des transferts d’argent instantanés et à faible coût entre différents comptes (bancaires, mobiles), cartes, et via divers canaux (QR codes, USSD).

De quoi défier sa rivale de l’Ouest : PI-SPI (plateforme interopérable du système de paiement instantané). Créée pour les pays de l’UEMOA, la plateforme a été lancée par la BCEAO.

Par Jean Materne Zambo, source : MENDI

 

Cameroun : Le DG de l’ANTIC regrette que 80 % des données soient hébergées à l’étranger malgré un .cm plus sécurisé

[DIGITAL Business Africa] – Au forum DNS 2025, l’ANTIC vante son produit phare : le DNS « .cm ». L’événement organisé par l’Agence nationale des Technologies de l’Information et de la Communication se tient du 08 au 10 décembre 2025 à Douala sous le thème : « DNS et souveraineté numérique : bâtir un internet sûr et de confiance autour du .cm ». Objectif : sensibiliser les administrations et les opérateurs à l’importance d’opter pour la solution locale . cm.

Le nom de domaine est cette extension visible à la fin de l’adresse d’un site. Par exemple : antic.cm ( “cm” mis pour Cameroun). Plus encore, le .cm est le nom de domaine de premier niveau (TLD, pour Top-Level Domains) du Cameroun . Les TLD jouent un rôle crucial dans la structure et le fonctionnement d’Internet. Leur fonction principale est de faciliter l’identification, la classification et la localisation des ressources en ligne au sein du système de noms de domaine (DNS).

Parmi les rôles clés des domaines de premier niveau il y a la:
Hiérarchie du DNS : Les TLD constituent le niveau le plus élevé de la hiérarchie du DNS, juste après la zone racine. Lorsque vous saisissez une adresse web, les serveurs DNS s’appuient sur le TLD pour diriger la requête vers le serveur de noms approprié, permettant ainsi la traduction du nom de domaine en adresse IP (un processus essentiel pour trouver le bon site web).

L’extension de domaine (.com, .org, .fr, .gouv, etc.) agit comme une sorte de “carte d’identité numérique” ou d’indice sur la nature ou la provenance du site. Par exemple : .com indique généralement une entité commerciale.
.org est souvent utilisé par des organisations à but non lucratif.
.cm identifie un site comme étant lié au Cameroun (domaine de premier niveau géographique ou ccTLD).

À l’ouverture des travaux, le Pr Ebot Ebot Enaw, DG de l’ANTIC, a regretté que le nom de domaine .cm soit moins attrayant ; pourtant, il est sécurisé.

« Si 80 % des données sont postées à l’extrême de nos frontières, cela signifie que nous avons besoin de données pour faire des décisions informelles. Nous avons besoin de données pour faire des décisions informelles, et 80 % de nos données sont postées à l’extérieur  du continent africain. Cela pose un problème.

Cela signifie que nos décisions ne peuvent pas être informées parce que les autres contrôlent nos données. En termes de protection des données, nous ne pouvons pas protéger nos données efficacement et efficacement parce que 80% %de nos données restent à l’extérieur de nos frontières. Ce sont des problèmes que nous devons résoudre.

Ce sont des problèmes que nous devons prendre en considération. Comment changer le narratif ? La perception traditionnelle, comment changer cette perception ? Le narratif que les données sont postées à l’extrême de nos frontières. Ce sont des problèmes clés que nous devons prendre en considération », a-t-il exhorté.

Évoquer la sécurité du DNS .cm, le DG de l’ANTIC ne croit pas si Depuis avril 2025, le Cameroun dispose désormais d’un ccTLD compatible avec le DNSSEC. La technologie Domain Name System Security Extensions (DNSSEC) est un ensemble d’extensions de sécurité pour le DNS.

Le  DNSSEC ajoute des signatures cryptographiques aux enregistrements DNS pour les authentifier, protégeant ainsi contre le cache poisoning et le détournement de trafic, en garantissant que les données DNS reçues sont bien authentiques et n’ont pas été modifiées en transit, grâce à la cryptographie à clé publique.

Le Cameroun peut donc se targuer d’avoir une solution locale qui n’a rien à envier aux occidentaux, même s’il faut encore s’améliorer, en témoigne le DG de l’ANTIC.

« Dans le monde, 40 % des domaines DNS intègrent l’extension DNSSEC, alors que la validation DNSSEC est de 59,84 %. En Afrique, la moyenne de validation DNSSEC est de 47,77 %. Cette moyenne est de 56,60 % pour le Cameroun.

Ces chiffres révèlent une réalité contrastée. Les disparités sont encore plus significatives au niveau national. La moyenne nationale est en effet tirée vers le haut par MTN avec un taux de validation de 99,75%. Ça, c’est formidable et à encourager », s’est-t-il réjoui.

Bouba Rachida, chef de cellule de la gouvernance de l’ANTIC, a indiqué que certaines anomalies affectent négativement le fonctionnement du DNS, c’est-à-dire la résolution des noms. Entre autres, l’incohérence entre les NS. Selon Rachida, certaines administrations avaient un seul NS au lieu de deux.

Les travaux de deux jours déboucheront sur des recommandations dont le DG de l’ANTIC a prescrit une rigoureuse implémentation. Le Pr Ebot Ebot Enaw a aussi invité tous les acteurs du numérique à agir ensemble, agissons pour un Internet camerounais sûr,souverain et confiant.

Jean Materne Zambo

 

Cameroun : Le MINREX consolide son partenariat stratégique avec IMPACT PALMARES Group pour  la modernisation du e-Visa

[Digital Business Africa] – Le gouvernement camerounais, par l’entremise du ministre des Relations extérieures, Lejeune Mbella Mbella, a signé ce week-end un premier avenant au contrat de partenariat public-privé liant l’État à IMPACT PALMARES Group. Ce contrat, initialement conclu le 1er avril 2022 pour une durée de dix ans renouvelable, porte sur le financement, la conception, la sécurisation et la standardisation des prestations consulaires à travers une plateforme électronique dédiée.

Depuis mai 2023, cette plateforme — accessible via www.evisacam.cm — permet aux demandeurs d’obtenir un visa d’entrée au Cameroun en moins de trois jours. Une avancée majeure qui s’inscrit dans la vision présidentielle de dématérialisation des procédures administratives et diplomatiques.

Un avenant pour répondre aux défis contemporains

Face à l’évolution du cadre juridique et réglementaire, et à l’émergence de nouveaux défis technologiques et fiscaux, certaines clauses du contrat initial sont devenues obsolètes. L’avenant signé vise donc à actualiser les engagements des deux parties, à intégrer les investissements en cours, et à renforcer la conformité du dispositif avec les textes en vigueur.

Le ministre Mbella Mbella a souligné que« depuis le 1er avril 2022, date de signature de la convention de partenariat pour le financement, la conception et la réalisation de la sécurisation et l’uniformisation des prestations consulaires délivrées par les services consulaires de notre pays, l’État a adapté son cadre juridique et réglementaire, ce qui rend certaines clauses du contrat de partenariat obsolètes. Aussi, dans le souci de prendre en compte des défis qui se sont révélés au fil de la mise en œuvre du contrat, notamment de nouveaux investissements en cours d’exécution ; la mise en conformité du régime fiscal et douanier avec les textes pertinents en la matière. La cérémonie vise à parachever la vision du chef de l’État en vue de la dématérialisation des procédures consulaires par le biais de la modernisation de la gestion des prestations consulaires qui, faut-il le rappeler, relève de la compétence exclusive du ministère des Relations extérieures. Elle marque ainsi notre engagement à travailler à rapprocher les usagers de l’administration des services de la diplomatie. »

 Projets à venir : transformation numérique et diplomatie connectée

Dans la continuité de cette dynamique, plusieurs projets structurants sont annoncés :

– La finalisation du Centre de transformation numérique, qui servira de hub technologique pour l’innovation administrative et diplomatique.

– La réhabilitation du Consulat du Cameroun en France, afin d’offrir aux usagers une infrastructure modernisée, sécurisée et connectée.

– L’intégration de l’intelligence artificielle dans les processus consulaires, pour une gestion proactive et personnalisée des demandes.

– L’extension des services numériques aux diasporas africaines, asiatiques, européennes et américaines, pour rapprocher les citoyens des services diplomatiques grâce à des outils de dernière génération.

Pour Tella Giresse Justin, président du groupe IMPACT PALMARES, cet avenant traduit une volonté renouvelée de servir l’État avec loyauté et excellence. Il réaffirme l’engagement du groupe à moderniser l’administration camerounaise et à sécuriser les opérations consulaires via une plateforme constamment mise à jour.

Par Digital Business Africa

Cameroun : 29,2 milliards de FCFA pour le numérique en 2026, « insuffisant ! » [Attentes de la population et ministères surcotés]

[DIGITAL Business Africa] – Alors que le navire transformation numérique devrait prendre sa vitesse de croisière, le carburant lui manque dans le réservoir. Le ministère des Postes et télécommunications a défendu un budget de 29,2 milliards de FCFA pour l’exercice 2026 contre 18,6 milliards de FCFA en 2025.

Certes une augmentation de l’assiette, mais il n’en demeure pas moins que sur les 8816,4 milliards alloués au budget global de l’année 2026, la nouvelle enveloppe ne représente absolument rien. Tant les attentes sont énormes.

Alain Yeps : « Le budget du MINPOSTEL est la pièce maîtresse de notre stratégie numérique. Pour les PME désireuses d’exporter, un accès internet stable et abordable n’est pas un luxe, mais une nécessité fondamentale. Nous souhaitons vraiment que les fonds alloués à ce secteur servent à bâtir la base solide qui soutiendra la croissance économique des entrepreneurs tournés vers l’international.

Pour la plupart des internautes, cette enveloppe est presque dérisoire, voire vide.

Julien Philippe Ntamack : « C’est trop petit pour le secteur des télécommunications et des TIC car les infrastructures… et les biens de services coutent tellement cher. »

Guillaume Zaya : « MTN et Orange font, pendant ce temps, un chiffre d’affaires d’environ 500 milliards ! »

Cette enveloppe devrait permettre de renforcer la connectivité et la sécurité numérique sur l’ensemble du territoire. Le projet prévoit également de poursuivre le financement d’initiatives structurantes comme le PATNUC, soutenu par la Banque mondiale, pour favoriser l’inclusion numérique et le développement de l’agriculture digitale.

Le chef de l’État, dans son projet de société, avait promis d’accélérer l’innovation numérique au Cameroun tout en renforçant la protection de l’environnement et de la cybersécurité nationale. Cette priorité constitue le septième grand axe de son programme. Six engagements avaient été pris :

1. Faciliter la création de solutions numériques locales pour répondre aux besoins des citoyens et des territoires.

2. Associer innovation numérique et décentralisation pour transformer chaque région en hub technologique.

3. Faire voter une loi sur l’économie durable pour protéger la biodiversité et renforcer le rôle du Cameroun dans la lutte contre le changement climatique.

4. Renforcer l’économie circulaire pour une meilleure gestion des déchets.

5. Faire de l’écologie une grande cause nationale, en encourageant des comportements responsables.

6. Créer une unité spécialisée et renforcer la législation pour contrer la cybercriminalité et protéger les institutions publiques.

D’autres projets devraient se frayer un chemin dans le plan d’action du ministère pour 2026. L’on pense à un projet spatial. Même si le gouvernement a lancé en 2023 une étude technique pour la mise en œuvre d’un programme spatial national. 2,01 milliards de FCFA auraient été accordés au groupement de bureaux d’études EUROCONSULT / INTEGC Sarl / DIGIGLOBE. À terme, le Cameroun verrait un premier satellite en orbite. Mais deux ans après, rien n’a été suivi d’effets.

Plusieurs Telcos estiment que le Cameroun a le droit de se lancer dans la conquête spatiale compte tenu des défis de connectivité. Mieux, le Cameroun, à travers le DG de CAMTEL, Judith Yah Sunday, occupe la présidence du Conseil d’Administration de la RASCOM (Organisation africaine de Télécommunications par Satellite). Comment être aussi représentative dans une telle organisation si son pays ne dispose guère d’un satellite ?

 

Enseignements secondaires et Travaux publics, santé publique…les ministères surcotés 

 

Certains ministères s’en tirent pourtant avec des assiettes bien gorgées, même si ces secteurs sont également névralgiques pour le développement du Cameroun.

Ci-dessous quelques budgets des ministères en 2026

– Budget 2026 pour le ministère des Travaux publics : 651 milliards 952 millions FCFA

– Budget 2026 pour le ministère de la Santé publique : 388 milliards 912 millions FCFA

– Budget 2026 pour le ministère des Enseignements secondaires : 595 milliards 233 millions FCFA

Par Jean Materne Zambo

CAMTEL et Ethio Telecom : un pacte stratégique pour faire de Blue Money un pilier de l’économie numérique, dans la lignée du succès de Telebirr

[DIGITAL Business Africa] – En engageant une coopération stratégique avec Ethio Telecom, CAMTEL choisit de s’appuyer sur l’un des champions africains de l’innovation télécom pour accélérer la transformation digitale du Cameroun. Au cœur de cette alliance, un axe prioritaire retient particulièrement l’attention : l’expansion et la montée en puissance de Blue Money, le service de paiement électronique de l’opérateur camerounais, appelé à devenir un levier central de la digitalisation de l’économie nationale.

C’est le 4 décembre 2025, à Yaoundé, que CAMTEL et Ethio Telecom ont signé un Master Service Agreement (MSA) d’une durée de trois ans. La cérémonie, présidée par Judith Yah Sunday epse Achidi, Directrice Générale de CAMTEL, et Frehiwot Tamiru, CEO d’Ethio Telecom, marque le lancement d’un partenariat Sud-Sud inédit entre deux opérateurs publics décidés à accélérer la dynamique numérique sur le continent.CAMTEL et Ethio Telecom : un pacte stratégique pour faire de Blue Money un pilier de l’économie numérique, dans la lignée du succès de Telebirr

Un partenariat stratégique au service du Cameroun digital

Avec plus de 86 millions d’abonnés, 16 000 employés et un chiffre d’affaires estimé à 731 milliards de FCFA, Ethio Telecom est aujourd’hui l’un des opérateurs les plus performants et les plus structurés d’Afrique. Sa transformation fulgurante au cours des six dernières années, notamment dans les infrastructures, la digitalisation des services et l’inclusion financière, inspire désormais CAMTEL.

Pour Judith Yah Sunday, l’objectif est clair : capitaliser sur un modèle africain de réussite pour accélérer la restructuration interne de CAMTEL, la modernisation de son réseau, la digitalisation de ses services et, surtout, la montée en puissance de Blue Money. « Ethio Telecom est un modèle pour nous. Ils ont transformé leur pays sur le plan digital. Leur expertise sera essentielle pour renforcer Blue Money et améliorer notre capacité à offrir des services financiers innovants aux Camerounais », a-t-elle assuré.

Blue Money au cœur de la coopération CAMTEL–Ethio Telecom

Parmi les quatre axes prioritaires du partenariat, l’expansion de Blue Money occupe une place stratégique. CAMTEL entend s’appuyer sur l’expérience d’Ethio Telecom, qui opère Telebirr, la plateforme de mobile money la plus performante de la région, utilisée par plus de 40 millions d’Éthiopiens.

Ce transfert d’expertise sera déterminant dans plusieurs domaines :

– l’amélioration de l’architecture technique de Blue Money ;

– le renforcement de la sécurité et de la conformité du service ;

– l’élargissement du réseau de distribution ;

– le développement de nouveaux services financiers numériques adaptés aux usages locaux ;

– la montée en échelle du service à travers une stratégie commerciale plus agressive et structurée.

Pour CAMTEL, Blue Money n’est plus seulement un produit complémentaire : il devient un pilier majeur de sa transformation digitale et un instrument clé pour positionner l’opérateur comme acteur incontournable du mobile money au Cameroun.

De la digitalisation des services publics à la modernisation des réseaux

Au-delà de Blue Money, l’accord prévoit également :

– l’accompagnement dans la mise en place d’un Government Cloud souverain ;

– la modernisation des réseaux télécoms, notamment autour de la 4G, de la 5G et des technologies innovantes ;

– l’amélioration de l’expérience client ;

– des programmes de formation, de mentoring et de transfert de compétences entre équipes camerounaises et éthiopiennes.

Pour Frehiwot Tamiru, CEO d’Ethio Telecom, ce partenariat marque une étape majeure dans la coopération intra-africaine. « CAMTEL s’engage dans une transformation complète. Nous sommes privilégiés d’être à leurs côtés pour partager notre expérience éprouvée, notamment dans les solutions digitales et financières », a-t-elle déclaré.

Un accélérateur pour l’autonomie numérique du Cameroun

En intégrant l’expertise d’un leader continental, CAMTEL ambitionne de renforcer sa compétitivité, d’améliorer la qualité de service et de proposer des solutions digitales adaptées aux attentes des citoyens et des entreprises.

Ce partenariat pourrait également placer Blue Money comme un acteur plus solide et plus attractif sur le marché camerounais du mobile money, dominé par MTN Mobile Money et Orange Money, tout en favorisant des synergies avec les projets nationaux de digitalisation.

La coopération CAMTEL–Ethio Telecom vient ainsi rappeler une réalité de plus en plus forte dans le numérique africain : les modèles de réussite existent sur le continent, et l’avenir de la transformation digitale africaine se construira en grande partie par des alliances stratégiques Sud-Sud, fondées sur le partage d’expertise et l’innovation.

Si cette collaboration tient ses promesses, Blue Money pourrait rapidement devenir l’un des symboles les plus visibles de cette nouvelle ère d’interconnexion et de modernisation portée par CAMTEL.

Par Digital Business Africa

Numérique : Le Tchad veut renforcer l’inclusion dans ses 1,5 million de réfugiés

[DIGITAL Business Africa] – « Un réfugié sans réseau est un réfugié qui perd sa voix. Et sans connectivité, l’exil devient un double exil ». Par ces mots du ministre des Télécommunications et de l’Économie numérique, le gouvernement réaffirme son souci d’inclure même les personnes vulnérables, peu importe leurs origines.

Michel Boukar a échangé par vidéoconférence avec le secrétariat de l’UIT, Doreen Bogdan-Martin et le représentant du HCR et le Système des Nations Unies, ce 3 décembre 2025. Le ministre tchadien a présenté à ses interlocuteurs la vision du Tchad pour renforcer la connectivité dans les zones vulnérables, notamment dans les camps de réfugiés.

1,5 million, c’est le nombre de déplacés présents sur le sol tchadien selon les autorités, qui indiquent que la majorité viendrait du Soudan en proie à un conflit interminable. Selon le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l’ONU (OCHA), ces déplacés  sont accueillis dans le Wadi-Fira (Tine) et l’Ennedi Est (Ouré-Cassoni).

Cet afflux a eu lieu à la suite de l’attaque du 11 avril 2025 sur le site de déplacés de Zamzam (Darfour Nord, Soudan) qui abritait plus de 500.000 personnes.

Le Tchad dit miser sur la digitalisation pour briser l’isolement de ces personnes. Amélioration du réseau autour des camps, solutions d’énergie solaire, accès facilité aux services télécoms, espaces numériques éducatifs sont entre autres des initiatives qui permettent aux populations réfugiées de communiquer, d’apprendre et de reconstruire leur avenir.

Pour le ministre Michel Boukar, il ne s’agit pas seulement d’une affaire du Tchad. La communauté internationale devrait être mise à contribution pour redonner du sourire à ces personnes en perte de repères. Il appelle à soutenir les efforts du Tchad et à le transformer en modèle de solidarité numérique, où chaque être humain, malgré la guerre ou la fuite, peut retrouver un lien essentiel avec le monde.

En 2024, le HCR dénonçait le sous-financement accordé au Tchad avec seulement 10 % des 214,8 millions de dollars demandés reçus à cette période. Pour couvrir les besoins immédiats, le HCR a besoin d’urgence de 80 millions de dollars pour construire trois sites supplémentaires avec des services et des infrastructures essentiels

Par Jean Materne Zambo, sources: MTEN, nations unies

Transition numérique/Burundi : Cap sur la sécurité routière

[DIGITAL Business Africa] – Le Burundi opte pour une utilisation de technologies numériques et connectées pour optimiser et sécuriser le secteur des transports. Un dispositif digital centralisé, dédié à la gestion des données et des données de la Police nationale est en train d’être mis en place.

Le ministre des Finances, le Dr Alain Ndikumana, et plusieurs personnalités ont visité l’infrastructure ce 3 décembre 2025 pour s’enquérir de l’avancement de ce dispositif innovant.

Le projet permettra au ministère des Finances, désormais responsable de l’économie numérique, de renforcer la discipline administrative, de fluidifier les procédures et d’instaurer un nouveau rapport de transparence entre institutions et citoyens.

À la Police nationale, il permettra de vérifier instantanément permis, assurances, contrôle technique et statut des véhicules, tandis que les usagers disposeront d’une application pour consulter leur situation, payer leurs amendes via Mobile Money et signaler les incidents rencontrés sur la voie publique.

Le dispositif est équipé d’une plateforme centralisée connectée à un système d’information géographique. Ce qui permet d’analyser les interventions, de suivre les patrouilles et de superviser l’ensemble des opérations en temps réel.

D’après plusieurs sources, cette interconnexion entre la Police, l’OTRACO, les assureurs, l’OBR, les télécoms et la Police judiciaire marque une rupture avec la fragmentation administrative d’hier et ouvre la voie à une gouvernance plus fluide et fondée sur la donnée.

Une commission technique élargie chargée de finaliser les prérequis et de lancer rapidement le pilote est annoncée.

Le Burundi a validé sa stratégie nationale sur la gouvernance des données en novembre 2025. La SNGD veut dresser un état des lieux de la gouvernance et de la gestion des données au Burundi, tout en définissant une feuille de route conforme aux enjeux mondiaux et africains. Elle s’inscrit notamment dans la vision de l’Agenda 2063 de l’Union africaine et dans le respect des normes internationales telles que le RGPD et la Convention de Malabo.

Par Jean Materne Zambo 

Google permet désormais à votre employeur de lire vos messages 

[DIGITAL Business Africa] – Chez Google, il semble que la conformité passe avant la confidentialité. L’entreprise a lancé, début décembre 2025, RCS Archival, une fonctionnalité permettant aux employeurs d’intercepter les conversations de leurs employés même si elles sont chiffrées. Le but de cette mise à jour, selon Google, est « d’aider » les entreprises.

Des milliards d’appareils Android personnels ne sont pas touchés par cette mesure. Seuls les utilisateurs d’Android RCS Archival sur les téléphones Pixel (et autres Android) sont concernés par la mise à jour.

Le RCS, ou Rich Communication Services, est un protocole de messagerie développé pour enrichir le SMS et remplacer le MMS. Sur Android ou iOS, une grande partie des appareils sont compatibles.

Contrairement aux textos classiques, généralement limités à 160 caractères et à des fonctionnalités rudimentaires, le RCS permet d’envoyer des messages enrichis : images en haute définition, vidéos, boutons interactifs, confirmations de lecture.

Le groupe Google indique que cette fonction permet « tous les avantages du RCS […] tout en garantissant que l’organisation respecte ses obligations légales ».

« Cette nouvelle fonctionnalité, disponible sur Google Pixel et d’autres appareils Android Enterprise compatibles, offre à vos employés tous les avantages du RCS, tels que les indicateurs de saisie, les accusés de réception et le chiffrement de bout en bout entre les appareils Android, tout en garantissant que votre organisation respecte ses obligations réglementaires », précise Google.

Seulement, les messages chiffrés pendant l’envoi ne le sont plus une fois sur l’appareil destinataire. Ils deviennent lisibles par quiconque a accès à celui-ci.

Cette mise à jour est annoncée au moment où les employés se tournent de plus en plus vers des systèmes informatiques parallèles pour communiquer avec leurs collègues, en particulier WhatsApp et Signal.

Avant cela, l’entreprise de Bill Gates, Microsoft avait lancé une mise à jour de Teams, une application de communication collaborative, permettant aux entreprises de suivre l’inactivité de leurs employés.

Par Jean Materne Zambo, sources : lepoint.fr, cnews.