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Tchad : Un an déjà sans Internet

[Digital Business Africa] – Au Tchad, c’était en mars 2018 que le gouvernement avait décidé de suspendre, ou du moins, restreindre fortement l’accès aux réseaux sociaux, et globalement à Internet dans le pays. Privant de fait des millions de tchadiens de ce service aujourd’hui incontournable, y compris pour les élèves et étudiants qui en ont également besoin pour leur formation. Rendu à avril 2019, le constat est le même. Dans la foulée de cette suspension, plusieurs tchadiens, des ONG internationales telles qu’Internet sans frontières ont dénoncé cette coupure. Le fait même d’invoquer la résolution du 1er juillet 2016 du Conseil des droits de l’homme des Nations unies condamnant tout gouvernement qui empêche ou perturbe intentionnellement l’accès en ligne n’y aura rien fait. Le gouvernement tchadien est resté de marbre : Internet est toujours restreint.

Au départ, les fournisseurs de services attribuaient cette perturbation à des problèmes techniques. Mais rapidement, des organisations telles qu’Internet sans frontières ont révélé qu’en fait, c’est le gouvernement qui avait ordonné aux entreprises de téléphonie mobile de couper l’accès à Internet. Une situation assez dommageable à l’ouverture du Tchad sur le monde. Ceci, alors que déjà, le pays n’affiche pas de très bons résultats en matière d’inclusion numérique, se classant parmi les derniers en Afrique. Alors que la moyenne africaine en termes d’accès à Internet est de 37,4%, ce taux n’est que de 5% au Tchad.  Dans la même veine, alors que le nombre d’utilisateurs de médias sociaux est en augmentation dans d’autres pays africains, au Tchad, c’est plutôt l’inverse. Au cours des douze mois précédant janvier 2019, l’utilisation des médias sociaux a diminué de 150 000 utilisateurs, soit 54%.

Une réalité qui semble assez problématique pour les startups du numériques présentes dans le pays, et qui se voient pour certaines obligées de changer de secteur d’activité, ou à défaut, s’installer dans un autre pays. Aussi, les entreprises télécoms dont la majeur partie des profits se situe désormais sur le segment data se voient ainsi privées d’une partie de leurs revenus, en dépits des investissements réalisés sur les technologies 3 et 4G.

Ecrit par Jephté TCHEMEDIE

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