(TIC Mag) – Au Sénégal, les autorités excluent pour l’instant toute possibilité de blocage des Over-the-top (OTT), à l’instar de WhatsApp, Viber ou Skype, tel que le souhaite depuis plusieurs mois l’Association des usagers des TIC. C’est en tout cas ce qu’on apprend auprès d’Abdou Karim Sall (photo), le directeur général de l’Autorité de régulation des télécommunications et des postes du Sénégal (ARTP) dont les propos sont rapportés par Cio Mag: « Nous sommes en discussions dans le cadre d’une commission que nous avons mise en place au niveau de l’ARTP composée des représentants des trois opérateurs pour qu’on réfléchisse ensemble parce que cette problématique n’est pas une problématique propre au Sénégal… La solution est une solution concertée. Elle n’est pas de se lever un jour et de priver les consommateurs de l’utilisation d’un outil », explique-t-il.
Ce débat est un débat qui a cours depuis l’arrivée de ces applications de messageries, d’appels et de vidéos sur le continent. En effet, leur présence a considérablement réduit les revenus des opérateurs classiques de la téléphonie mobile sur les marchés. De manière précise, les revenus issus des segments voix et de la messagerie ont enregistrés des chutes records, au profit des segments data, qui ne sont pas forcément aussi rentables. « L’utilisation des OTT ne manque pas d’impacter les revenus des opérateurs et par ricochet, le revenu de l’Etat en ce qui concerne tout le trafic qui devait sortir ou qui devait entrer dans notre pays en passant par les canaux dédiés », reconnait Abdou Karim Sall.
A en croire le DG de l’Artp, les négociations continuent donc, et il faudra trouver une position médiane entre certains opérateurs qui exigent purement et simplement la suppression de ces applications dans le pays, et d’autres, qui prônent plutôt l’introduction de nouveaux outils technologiques qui permettraient aux opérateurs de rentrer dans leurs frais, et aux utilisateurs de continuer à bénéficier de ces services.
