[DIGITAL Business Africa] – Une convention stratégique dans le domaine de la recherche. Le DG de l’Autorité de Régulation des Télécommunications et des Postes (ARTP), Dahirou Thiam, et le Recteur de l’ Université Cheikh Anta DIOP (UCAD), Alioune Badara Kandj , ont signé un accord de partenariat, ce 11 novembre 2025, pour promouvoir la recherche dans les nouvelles technologies.
Il sera question de l’encadrement des technologies émergentes, le commerce électronique, le big data, les OTT, les technologies satellitaires, la cybersécurité et la protection des données personnelles qui nécessitent une synergie forte entre la régulation et la recherche scientifique. De même, cet accord permettra de favoriser la professionnalisation des étudiants en leur offrant des opportunités de stage et d’immersion dans les métiers du numérique et des télécommunications.
Dans son discours de circonstances, le directeur général de l’ARTP, Dahirou Thiam, a rappelé les principales missions du régulateur et leur articulation avec les sujets de recherche de l’heure au niveau des académies. Selon le régulateur, Il a exprimé, devant le Recteur de l’UCAD, Alioune Badara Kandji, sa fierté de conclure une alliance stratégique entre la régulation et le monde universitaire, dans le but de soutenir le développement du Sénégal à l’ère du numérique.
Cette signature s’inscrit naturellement dans la vision de l’Autorité, qui ambitionne de tisser des liens durables avec l’ensemble des universités du Sénégal, afin d’apporter sa contribution au développement numérique du pays.
L’ARTP, conformément aux missions à lui assignées, joue aussi un rôle de soutien à l’innovation et de création de valeur dans le secteur. En plus d’assurer une régulation agile pour soutenir l’innovation au Sénégal et si possible à l’extérieur du pays.
[DIGITAL Business Africa] – Warren Buffett fait face à l’ennemi de l’homme (le temps). Il est temps de quitter la direction générale de Berkshire, un conglomérat et l’une des plus grandes sociétés d’investissement dans le monde. Greg Abel, 63 ans, devrait lui succéder. Actuellement, il occupe le poste de vice-président de Berkshire, et devrait rester un actionnaire majeur. Warren Buffett, quant à lui, restera PCA.
L’homme d’affaires et investisseur, 95 ans, veut accélérer la distribution de ses 149 milliards de dollars aux fondations familiales dirigées par sa fille Susie, 72 ans, et ses fils Howard, 70 ans, et Peter, 67 ans. Warren Buffett a fait don de plus de 1,3 milliard de dollars d’actions à son entreprise, lundi 10 novembre 2025. Soit l’équivalent de 1 800 actions de catégorie A à quatre fondations familiales dirigées par ses enfants.
Depuis 2006, il a donné plus de la moitié de ses actions Berkshire, principalement à la Fondation Gates, mais détient encore près de 14 % du capital du conglomérat basé à Omaha, Nebraska. Selon le magazine Forbes, la fortune de Buffett s’élève à 148,2 milliards de dollars.
Dans une lettre, il explique que « cela augmenterait les chances qu’ils disposent de la quasi-totalité de [sa] fortune avant que d’autres administrateurs ne les remplacent ».
Conséquence de cette annonce de départ, le cours de l’action Berkshire a chuté de 8 % depuis début mai 2025, tandis que le Standard & Poor’s 500 a progressé de 20 %.
Selon les investisseurs, cette annonce a fait disparaître une grande partie de la « prime Buffett » intégrée dans le cours de l’action, en raison de la présence de celui qui est considéré comme l’un des investisseurs les plus respectés au monde.
Mais Buffett reste optimiste. Dans sa lettre, il prévoit que le cours de l’action Berkshire évoluerait de façon « capricieuse ». « Ne désespérez pas : l’Amérique rebondira et les actions Berkshire aussi », a-t-il rassuré.
Warren Buffett a pris le contrôle de Berkshire Hathaway en 1965. Il a transformé l’usine textile en difficulté en un conglomérat d’une valeur de 1 000 milliards de dollars, qui couvre désormais les secteurs de l’assurance, des chemins de fer, des services publics et des marques grand public. Les actions ordinaires de la société sont cotées à la bourse de New York sous les symboles BRK.A et BRK.B.
[DIGITAL Business Africa] – À la suite de l’atelier de N’Djamena, l’Association des régulateurs des télécommunications de l’Afrique centrale (ARTAC), en partenariat avec l’Union internationale des télécommunications (UIT), organisera le 17 décembre 2025 à Douala, au Cameroun, la première Clinique régionale de sécurité pour les services financiers numériques (SFN) en Afrique centrale.
Cette rencontre régionale rassemblera les régulateurs, opérateurs de télécommunications, institutions financières et autorités monétaires des pays membres de l’ARTAC autour d’un objectif commun : renforcer la sécurité et la résilience de l’écosystème des services financiers numériques en Afrique centrale.
Un cadre pour anticiper les risques et renforcer la confiance
L’essor du mobile money et des paiements numériques a largement contribué à l’inclusion financière dans la sous-région. Mais cette progression rapide s’accompagne d’une exposition accrue aux risques liés à la cybersécurité : fraudes, attaques ciblées, ingénierie sociale et vulnérabilités des plateformes.
La Clinique de Douala permettra de présenter les recommandations de l’UIT en matière de sécurité des services financiers numériques, notamment les normes UIT-T X.1277.2 et UIT-T X.1456, reconnues au niveau international pour leur rigueur et leur approche holistique de la résilience.
Une approche pratique et collaborative
Les participants prendront part à des ateliers interactifs portant sur l’évaluation des vulnérabilités des systèmes USSD, STK et mobiles, la gestion des incidents cyber, la coordination interinstitutionnelle entre régulateurs télécoms et autorités financières, ainsi que la conception de programmes d’éducation numérique et de sensibilisation du public.
Cette initiative offrira aussi un cadre d’échanges pour promouvoir la mise en œuvre de cadres nationaux harmonisés de sécurité des services financiers numériques et pour renforcer la coopération régionale face aux menaces émergentes.
Une étape vers une sécurité numérique intégrée
En réunissant les acteurs de la régulation et du secteur financier à Douala, l’ARTAC et l’UIT entendent créer une dynamique régionale durable en faveur de la confiance numérique.
Cette clinique marquera un jalon important dans la construction d’un écosystème de services financiers numériques plus sûr, plus inclusif et plus résilient pour l’Afrique centrale.
[DIGITAL Business Africa] – L’Association des régulateurs des télécommunications de l’Afrique centrale (ARTAC), en partenariat avec l’Union internationale des télécommunications (UIT), organisera les 15 et 16 décembre 2025 à N’Djamena, au Tchad, un Atelier régional sur la cartographie des infrastructures de fibre optique.
Cette rencontre rassemblera les représentants des autorités de régulation, des ministères en charge du numérique, des opérateurs de télécommunications et des partenaires techniques et financiers de la sous-région.
L’objectif est de doter les pays membres de l’ARTAC d’outils modernes pour identifier les zones non desservies, optimiser les investissements et accélérer la connectivité universelle, en cohérence avec les priorités de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC) et les orientations de l’Union africaine pour la transformation digitale du continent.
Un cadre pour mieux planifier les réseaux
Malgré des progrès notables, l’Afrique centrale reste confrontée à une forte fracture numérique. L’accès au haut débit demeure limité, coûteux et inégalement réparti.
L’absence de données géospatiales fiables sur les réseaux de fibre optique constitue un frein à la planification et à la coordination des politiques publiques.
L’atelier de N’Djamena offrira l’occasion de renforcer les capacités techniques des participants en matière de cartographie SIG, d’analyse géospatiale et de planification concertée des infrastructures de télécommunications.
Un programme intensif et collaboratif
Pendant deux jours, les experts venus des huit pays membres de l’ARTAC (Burundi, Cameroun, Congo, Gabon, République centrafricaine, République démocratique du Congo, Guinée équatoriale et Tchad) suivront des modules consacrés à la normalisation et à l’analyse des données géospatiales, à la planification des infrastructures TIC et à l’utilisation de la plateforme de planification de la connectivité (CPP) développée par l’UIT.
Des travaux pratiques permettront aux participants de se familiariser avec la collecte, la validation et la visualisation des données, ainsi qu’avec la modélisation des tracés de fibre optique et des interconnexions transfrontalières.
Vers une cartographie régionale partagée
Les résultats de cet atelier viendront alimenter la future base de données régionale intégrée sur les infrastructures de fibre optique, que l’ARTAC entend mettre en place pour faciliter la planification, la coopération et la transparence sectorielle.
En réunissant à N’Djamena les acteurs clés du développement numérique, l’ARTAC et l’UIT entendent poser les bases d’une interconnexion régionale harmonisée et d’un cadre propice à l’investissement durable dans les infrastructures haut débit de l’Afrique centrale.
[DIGITAL Business Africa] – Le Burundi tend vers une gouvernance des données efficace et inclusive. La Stratégie nationale de Gouvernance des Données (SNGD) a été officiellement validée ce 7 novembre 2025 au cours d’une cérémonie présidée par le ministère des Finances et de l’Économie numérique.
Étaient présents à cette cérémonie des représentants des différents ministères sectoriels, de l’Agence de développement de l’Union africaine, de l’Union européenne, des académiciens ou encore du secteur privé.
La SNGD veut dresser un état des lieux de la gouvernance et de la gestion des données au Burundi, tout en définissant une feuille de route conforme aux enjeux mondiaux et africains. Elle s’inscrit notamment dans la vision de l’Agenda 2063 de l’Union africaine et dans le respect des normes internationales telles que le RGPD et la Convention de Malabo.
Selon Francine Inarukundo, secrétaire permanente au ministère des Finances et de l’Économie numérique, « ce document traduit une volonté commune d’adopter une stratégie collective, pragmatique et opérationnelle ». Elle a été élaborée en mars 2023, avec la tenue d’une consultation nationale sur l’adaptation des cadres de politique des données de l’Union africaine. Plus de soixante institutions nationales — publiques, privées, académiques et régulatrices — ont participé à son élaboration.
Cette stratégie s’articule autour de sept piliers structurants : gouvernance et leadership, cadre juridique et réglementaire, gestion, accès et interopérabilité des données, infrastructures et partage, sécurité et protection des données personnelles, développement des capacités et culture de la donnée, et économie des données et innovation.
Cela inclut inéluctablement la construction de data centers (centres de données) nationaux souverains pour l’hébergement local, le déploiement d’un centre opérationnel de sécurité (SOC) et l’établissement de l’Autorité de protection des données personnelles. Une Académie nationale des données et le lancement d’un Fonds d’innovation des données pourront suivre.
[DIGITAL Business Africa] – Alioune Sall soutient le montant de 81 milliards de FCFA dans l’exercice budgétaire 2026. Le ministre de la Communication, des Télécommunications et du Numérique a présenté, le vendredi 7 novembre 2025, le projet de budget 2026 de son département.
C’était devant la Commission des finances de l’Assemblée nationale, élargie à la Commission de la culture et de la communication ainsi qu’à la Commission des affaires économiques. D’un montant total de 81 063 000 000 FCFA (143 millions USD), le projet de budget vise à moderniser les infrastructures, renforcer la souveraineté numérique et développer les services postaux.
Le budget 2026 se structure autour de quatre axes : 13,6 milliards FCFA seront consacrés à la modernisation du secteur de la communication ; 33,8 milliards iront au renforcement de la souveraineté numérique ; 20,5 milliards soutiendront l’économie numérique et l’innovation ; enfin, 12,6 milliards seront alloués à la revitalisation du secteur postal.
Dans le cadre du numérique, ces crédits permettront de financer des initiatives concrètes, telles que le déploiement de plateformes numériques pour l’administration publique, le renforcement des capacités techniques et réglementaires, la promotion de l’inclusion numérique et la formation des agents aux TIC. Le budget soutiendra également l’innovation dans le secteur privé, l’émergence de start-up et la consolidation des services numériques existants, tout en améliorant l’accessibilité pour les citoyens, dans les zones urbaines comme rurales.
Selon Alioune Sall, ce projet constitue un levier stratégique de souveraineté, de compétitivité et d’inclusion, en renforçant la transparence des services publics et en développant un écosystème numérique durable. Il s’inscrit dans le cadre du New Deal technologique, la stratégie nationale de transformation numérique lancée plus tôt cette année, qui a déjà permis la modernisation de plusieurs secteurs clés.
Selon l’Union internationale des télécommunications, le Sénégal affichait en 2024 un indice de développement des TIC de 71,6 sur 100. Celui-ci reflétant un accès et une utilisation des technologies numériques supérieurs à la moyenne africaine. L’indice de développement de l’administration en ligne s’établissait à 0,5163 sur 1, en nette progression par rapport à 0,4479 en 2022.
[DIGITAL Business Africa] – Une nouvelle ère de coopération s’ouvre entre le Gabon et la Guinée équatoriale. Le ministre de l’Économie numérique, de la Digitalisation et de l’Innovation, Mark Alexandre Doumba, s’est rendu le 9 novembre 2025 en Guinée équatoriale pour renforcer la collaboration entre les deux pays frères dans le domaine du numérique.
L’objectif de la visite était de prendre le pouls des projets télécoms pour une meilleure interconnexion. Ces projets concernent les infrastructures, les antennes, la fibre optique et d’autres équipements.
Les échanges ont permis de finaliser l’opérationnalisation de la signature des futurs accords portant sur : l’interconnexion de la fibre optique, le roaming gratuit entre les deux pays et la coordination des fréquences aux frontières pour un réseau plus fluide.
Le Gabon et la Guinée équatoriale devraient être interconnectés dans le cadre du projet Central Africa Backbone (CAB4). Le projet Central African Backbone est une dorsale Internet à fibre optique reliant les pays de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale en Afrique via Internet à haut débit. Le CAB a, selon le Minpostel, déjà déployé 12 000 kilomètres de fibre optique.
Le projet CAB a trois composantes :
– N° 1 : La composante amélioration de l’environnement du secteur des télécommunications et des TIC
– N°02 : La composante Gouvernance et transparence par la promotion des applications e-government
– N°03 : La composante Connectivité des différents réseaux nationaux.
Pour le roaming, il faut rappeler que des protocoles d’accord bilatéraux ont été signés en novembre 2021 entre les régulateurs des télécommunications des pays membres, dont le Gabon et la Guinée équatoriale. Le but est de permettre aux citoyens de communiquer librement entre les pays de la CEMAC sans surcoût, renforçant ainsi l’intégration régionale.
Mais force est de constater que le projet accuse un retard considérable. En avril 2024, seules deux liaisons sur les 213 prévues étaient opérationnelles dans la communauté.
Les principaux obstacles identifiés jusqu’à présent concernent la lenteur dans la finalisation des procès-verbaux techniques et des accords tarifaires entre régulateurs, les retards dans la signature des contrats d’interconnexion et de roaming entre opérateurs, des difficultés techniques et juridiques persistantes, la complexité de la séparation entre les trafics roaming et international sur les liaisons directes, ainsi que l’absence de consensus sur la technologie à adopter pour ces interconnexions.
[DIGITAL Business Africa] – À Bobo-Dioulasso, les 10 et 11 novembre 2025, le Burkina Faso a accueilli la 22ᵉ Rencontre nationale Gouvernement/Secteur privé, un rendez-vous majeur placé sous la présidence du Premier ministre Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo. L’événement a rassemblé une forte délégation gouvernementale, notamment la ministre de la Transition digitale, des Postes et des Communications électroniques, Dr Aminata Zerbo/Sabane, confirmant le rôle central du numérique dans les stratégies de développement du pays.
Placée sous le thème « Développement des infrastructures : enjeux, défis et engagement patriotique pour une économie durable», cette édition ambitionne de consolider le dialogue État–secteur privé autour d’un objectif stratégique partagé : bâtir une économie souveraine, plus résiliente et tournée vers la durabilité. Le Premier ministre a rappelé que cette tribune permet d’examiner les questions restées en suspens lors des sessions précédentes, afin d’élaborer des réformes adaptées à la vision du Chef de l’État, le Capitaine Ibrahim Traoré.
« Le cadre que nous offre cette rencontre est une tribune essentielle pour examiner les questions demeurées sans réponse satisfaisante lors des précédentes sessions, et pour formuler des politiques et réformes adaptées à la vision du Camarade Capitaine Ibrahim Traoré, Président du Faso, Chef de l’État », a-t-il déclaré.
Parmi les préoccupations majeures figurent la dégradation du réseau routier, l’absence de zones industrielles dans plusieurs régions, les contraintes liées à l’exportation, les difficultés d’approvisionnement dans un contexte sécuritaire tendu et les défis persistants de connectivité. Autant d’enjeux qui exigent une action coordonnée afin de soutenir l’activité économique nationale.
Les acteurs privés ont réaffirmé leur volonté de collaborer étroitement avec le gouvernement pour relever ces défis. Roland Achille Sow, président de la Délégation spéciale de la Chambre de Commerce et d’Industrie du Burkina Faso (CCI-BF), a indiqué :
« Le secteur privé reste disposé, dans le cadre de partenariats public-privé, à accompagner la mise en œuvre des projets structurants d’infrastructures indispensables aux ambitions économiques de la Révolution Progressiste et Populaire, impulsée par le Chef de l’État. »
Malgré le contexte sécuritaire délicat, le gouvernement dit avoir enregistré des avancées notables en matière d’attractivité économique et de climat des affaires. Le Premier ministre a lancé un appel solennel au patriotisme économique :
« J’invite le secteur privé burkinabè à faire du patriotisme économique un véritable credo. Investir chez nous, produire chez nous, consommer ce que nous fabriquons, voilà l’expression la plus noble de l’amour de la Patrie. »
La participation active de Dr Aminata Zerbo/Sabane à cette rencontre renforce l’idée que la transition digitale constitue un pilier essentiel de la stratégie nationale. Digitalisation des services publics, amélioration de la connectivité, modernisation des infrastructures : le numérique apparaît désormais comme l’un des leviers déterminants pour soutenir la souveraineté économique, améliorer la résilience du pays et accélérer sa transformation structurelle.
[DIGITAL Business Africa] – Expert reconnu des politiques publiques numériques et fondateur du Salon Osiane, le Congolais Luc MISSIDIMBAZI porte un regard lucide sur l’état actuel de l’Union Africaine des Télécommunications (UAT).
Dans cet entretien accordé à Digital Business Africa, le candidat au poste de Secrétaire général de l’UAT analyse les défis structurels de l’institution et propose une approche pragmatique articulée autour de trois leviers pour lui redonner toute sa place dans l’écosystème numérique africain : une gouvernance rénovée et réellement inclusive, une ouverture affirmée vers le secteur privé et les jeunes entreprises technologiques, et une communication plus proactive pour valoriser les réussites du continent.
Découvrez son analyse et sa vision pour une UAT plus forte et plus influente.
Digital Business Africa : Monsieur Missidimbazi, vous avez officiellement annoncé votre candidature au poste de Secrétaire général de l’UAT lors du Salon OSIANE 2025. Quelle vision portez-vous pour cette institution stratégique dans le paysage numérique africain ?
Luc MISSIDIMBAZI : Ma candidature est avant tout un engagement pour une Afrique numérique souveraine, intégrée et inclusive. L’UAT doit redevenir une institution de référence sur le continent, capable d’accompagner nos États dans la conception, la mise en œuvre et la régulation de politiques publiques adaptées aux réalités africaines.
Ma vision repose sur trois priorités :
Premièrement, la souveraineté numérique, pour que l’Afrique maîtrise ses infrastructures critiques, ses données et ses technologies ; deuxièmement, l’intégration continentale, à travers des cadres réglementaires harmonisés et des réseaux interconnectés ; et enfin l’inclusion numérique, afin que chaque citoyen africain, quelle que soit sa condition ou sa localisation, bénéficie pleinement des opportunités offertes par le numérique.
Digital Business Africa : L’UAT est appelée à harmoniser les politiques et à impulser un marché numérique continental. Quelles sont les priorités que vous souhaitez défendre pour accélérer cette intégration ?
Luc MISSIDIMBAZI : Nos États progressent, mais souvent de manière isolée. Il faut donc faire de l’UAT le catalyseur d’une Afrique numérique unifiée. Je défendrai plusieurs priorités comme : l’harmonisation réglementaire pour un véritable marché numérique africain, où les opérateurs et les innovations circulent librement ; le renforcement de la connectivité régionale, à travers le développement des dorsales optiques, des points d’échanges Internet (IXP) et des datacenters régionaux ; la confiance numérique, en soutenant la mise en œuvre de la Convention de Malabo et la protection des données ; Et enfin, le développement des compétences, car notre capital humain est la première richesse de l’Afrique.
L’UAT doit accompagner la mise en œuvre concrète des objectifs du marché unique numérique africain, en synergie avec l’Union Africaine, la CEA, Smart Africa et l’UIT.
Luc MISSIDIMBAZI
Digital Business Africa : Vous avez piloté des projets structurants au Congo, comme le Backbone CEMAC, les parcs technologiques ou le point d’échange Internet. Vous avez aussi collaboré avec l’UIT, notamment sur la question du haut débit pour les pays les moins avancés. Comment comptez-vous capitaliser sur cette expérience pour renforcer l’impact opérationnel de l’UAT ?
Luc MISSIDIMBAZI : Effectivement, au-delà de mon engagement national, j’ai eu l’honneur de travailler aux côtés de l’Union Internationale des Télécommunications (UIT) sur des dossiers stratégiques, notamment la coordination et l’animation des travaux relatifs au développement du haut débit dans les pays les moins avancés.
Cette expérience m’a permis de comprendre les défis structurels de nombreux pays africains – qu’il s’agisse du financement, de la régulation, de la gouvernance des infrastructures ou de la planification numérique.
Au Congo, j’ai piloté des projets structurants tels que : le Backbone CEMAC, pour l’interconnexion régionale ; le Fonds pour l’Accès et le Service Universel (FASUCE), pour réduire la fracture numérique ; et le Point d’Échange Internet du Congo (IXP), pour améliorer la souveraineté du trafic local.
Je compte mettre cette double expérience – nationale et internationale – au service de l’UAT pour renforcer son impact opérationnel, moderniser ses instruments de coopération technique et accroître son rôle de facilitateur entre les États, les opérateurs et les partenaires au développement.
Digital Business Africa : L’UAT souffre d’un manque de visibilité et d’implication des États membres. Quelles réformes ou mécanismes envisagez-vous pour revigorer son fonctionnement et mobiliser davantage les acteurs publics et privés ?
Luc MISSIDIMBAZI : C’est un constat partagé. Pour y remédier, je propose une approche pragmatique fondée sur trois leviers :
Une gouvernance rénovée, où chaque État membre est pleinement impliqué dans les décisions stratégiques et le suivi des programmes ;
Une ouverture accrue vers le secteur privé et les jeunes entreprises technologiques, afin que l’UAT devienne une plateforme collaborative et non uniquement institutionnelle ;
Une communication proactive, avec des événements continentaux, des initiatives de visibilité et des partenariats médias qui valorisent les réussites africaines dans les télécommunications.
L’UAT doit redevenir un organe moteur et attractif, au cœur de la diplomatie numérique africaine.
Digital Business Africa : Quel message souhaitez-vous adresser aux jeunes professionnels du numérique africain qui voient en votre candidature une opportunité de renouvellement et de représentativité ?
Luc MISSIDIMBAZI : Je leur dis simplement : l’avenir de l’Afrique numérique vous appartient. Je suis de cette génération qui croit que le leadership africain doit s’ouvrir, se renouveler et s’appuyer sur le talent de sa jeunesse.
À travers des initiatives comme OSIANE, que j’ai fondé, nous avons voulu offrir une scène d’expression et de valorisation aux jeunes innovateurs africains.
Pour les 10 ans d’OSIANE en 2026, nous ambitionnons d’inviter toute l’Afrique à Brazzaville pour célébrer la créativité et l’unité du numérique africain.
L’UAT, sous ma responsabilité, deviendrait une école d’excellence africaine, un espace d’opportunités pour la jeunesse, l’innovation et la coopération panafricaine.
[DIGITAL Business Africa] – On pourrait parler du « Sionisme (retour de la diaspora israélienne) à l’ africaine. La diaspora africaine compte s’appuyer sur le Burkina Faso pour développer l’ Afrique et lui donner sa souveraineté. Une délégation d’Afro-descendants, conduite par Arikana Chihombori, ancienne représentante de l’Union africaine auprès des États-Unis, a été reçue le jeudi 6 novembre 2025, par la ministre burkinabè de la Transition digitale, des Postes et des Communications électroniques, Aminata Zerbo/Sabane.
Pour le moment, aucun document n’a été signé entre les deux parties. Mais, la délégation a présenté différents projets en cours de structuration. Notamment la création d’une station panafricaine de communication basée à Ouagadougou pour lutter contre la désinformation médiatique, la mise en place d’un dispositif de transfert de compétences dans les métiers du numérique, mobilisant des jeunes talents de la diaspora.
D’après plusieurs sources, un mécanisme de suivi sera mis en place pour évaluer la faisabilité des projets, identifier les secteurs prioritaires et traduire les échanges en actions concrètes. Une initiative saluée par les membres du gouvernement à commencer par la ministre burkinabè de la Transition digitale, des Postes et des Communications électroniques, Aminata Zerbo/Sabane.
« Il existe aujourd’hui un décalage entre les compétences disponibles et les besoins réels de l’Afrique, notamment dans les domaines du numérique, de l’intelligence artificielle et des technologies émergentes. Si nous voulons tirer profit de ces innovations, nous devons renforcer nos capacités locales », a dit la ministre
Dans l’écosystème médiatique burkinabè, la nouvelle fait beaucoup parler. Le quotidien privé Le pays, rapporte que le capitaine Ibrahim Traoré a exposé aux afro-descendants, les opportunités d’investissements au Burkina Faso dans divers secteurs.
D’après le journal, le Président du Faso explique que la lutte menée n’est pas seulement pour le Burkina Faso, mais également pour l’Afrique, pour l’Homme noir, pour la dignité de l’Afrique et pour le bien-être des populations.
Selon le journal, le porte-parole des afro-descendants, Dr Arikana Chihombori-Quao, a salué la vision du capitaine Ibrahim Traoré, premier chef d’Etat contemporain à avoir officiellement appelé la diaspora africaine à un retour aux sources par sa célèbre phrase : « back to your roots ».
[DIGITAL Business Africa] – Du baume au cœur pour des étudiants et la jeunesse en ces temps de crise postélectorale. Six mois après la 7e édition du Salon du GETEC, les ministères de l’Enseignement supérieur et des Petites et moyennes entreprises, de l’ Economie social et de l’Artisanat réagissent.
Les deux institutions ont signé un communiqué conjoint le 5 novembre 2025 où il est annoncé le déblocage de la somme de 420 millions de FCFA à l’attention des lauréats de la récente édition du GETEC tenue du 16 au 19 juin 2025 à l’Esplanade du Musée national de Yaoundé. Chaque projet pourra recevoir entre 5 millions et 45 millions de FCFA selon sa nature et son potentiel.
Pour certains, ce geste est mis à l’actif du président de la République S. E. Paul Biya. Notons que dans son discours d’investiture du 6 novembre 2025, le chef de l’État avait placé la jeunesse au cœur de son action gouvernementale, en promettant de favoriser la formation, l’innovation et l’entrepreneuriat étudiant.
Le GETEC est un rendez-vous annuel qui favorise l’éclosion des jeunes talents issus des universités. Un incubateur qui transforme leurs idées en projets économiques concrets, créateurs de richesse et d’emplois.
À l’ouverture du salon, le ministre d’État, ministre de l’Enseignement supérieur, le Pr Jacques Fame Ndongo avait salué l’esprit novateur du concept « université-entreprise ». Selon lui, l’initiative « sanctuarise, sur le plan juridique, une évolution pragmatique visant à renforcer l’acquisition des compétences chez les étudiants ».
Les entreprises bénéficiaires couvrent plusieurs domaines stratégiques tels que :
[DIGITAL Business Africa] – La ministre d’État, ministre de l’Éducation nationale et de la Nouvelle Citoyenneté donne une définition simplifiée et pratique du numérique et de l’éducation. « Le numérique est l’autoroute, mais l’éducation est le permis de conduire ». Avec cette image, la physicienne, professeure et auteure congolaise trouve le lien qui existe entre le numérique et l’éducation.
Deux notions indissociables l’une de l’autre compte tenu des enjeux de l’heure. Raïssa Malu a eu ces mots au Sommet mondial de l’Internet à Wuzhen en Chine ce 7 novembre 2025, où elle a tenu un discours axé sur « l’éducation numérique, fondation de la souveraineté et de la communauté de destin ».
La ministre d’État Raïssa Malu a souligné l’éducation numérique comme fondation du développement et confirmé le Plan national du numérique pour faire de la RDC un hub technologique régional d’ici 2030.
« Pour la RDC, cette communauté de destin n’est pas une simple formule diplomatique, c’est un impératif de développement. Le cyberespace est la nouvelle frontière de l’humanité. L’Afrique, avec sa jeunesse et son potentiel, entend y prendre sa part », a-t-elle déclaré.
Mais comment cohabiter dans un espace avec des individus véreux prêts à propager de fausses nouvelles, un discours de haine et à subtiliser les données des internautes ? Face à cette préoccupation, Raïssa Malu conseille de bâtir un cyberespace véritablement inclusif sur base des principes fondamentaux de l’inclusion linguistique et du genre, et de l’équité dans la cocréation des valeurs au sein de la communauté de destin.
Selon la ministre d’État, ce sommet marque le dixième anniversaire de l’idée fondatrice de bâtir une communauté de destin dans le cyberespace, saluant une décennie d’efforts pour un monde numérique plus interconnecté.
Le sommet de Wuzhen de la Conférence mondiale sur l’internet (CMI) 2025 se tient du 6 au 9 novembre 2025. Le thème de l’événement est « Construire un avenir commun numérique axé sur l’ouverture, l’inclusion, la sécurité et les technologies intelligentes ». L’objectif quant à lui est de discuter de l’avenir de l’internet, des technologies numériques et de construire une « communauté d’avenir partagé dans le cyberespace ».
Le sommet comprend 24 sous-forums sur des thèmes tels que l’initiative pour le développement mondial proposée par la Chine, l’économie numérique, l’IA et la gouvernance des données, ainsi qu’une série d’activités.
[DIGITAL Business Africa ] – L’Union internationale des télécommunications ne voit pas les réfugiés comme des laissés pour compte. Surtout en ce qui concerne l’accès à internet. La secrétaire de l’Organisation faîtière des télécommunications dans le monde, Doreen Bogdan-Martin, s’est rendue au camp de réfugiés de Farchana au Tchad, le jeudi 6 novembre 2025.
Elle était accompagnée du Haut-Commissaire adjointe du HCR, Kelly Tallman Clements, du directeur de la régulation du GSMA, John Guisti, de Gilles Hoffmann, cadre du ministère des Affaires étrangères du Luxembourg ainsi que d’éminentes personnalités.
La délégation était accueillie par le directeur des Radiocommunications de l’ARCEP Tchad, Idriss Bechir Soumaïne, ainsi que du directeur général des Affaires humanitaires, Barkaï Hamid Barkaï du ministère de l’Action sociale, de la Solidarité et des Affaires humanitaires.
Farchana connected Center. C’est le nom du centre multimédia et de formation qui accueille les réfugiés soudanais afin de leur permettre de développer des compétences numériques et d’avoir accès à internet. Les pensionnaires ont une salle informatique équipée de moniteurs et de matériel informatique. On retrouve aussi des centres de santé connectés, des services financiers mobiles accessibles, et une protection des données.
Le directeur des radiocommunications de l’ARCEP a affirmé que la connectivité n’est plus un service réservé aux capitales. Mais aussi pour les populations qui se trouvent dans les zones rurales, frontalières ou sites d’accueil des réfugiés. Dans le même sillage, il a annoncé que l’ARCEP continuera la régulation auprès de la population tout en restant à l’écoute des contraintes du terrain, des ONG, des opérateurs et des communautés hôtes.
Cette visite s’inscrit dans le cadre de l’initiative « Connectivité pour les réfugiés », qui est un programme collaboratif lancé par le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) et l’Union internationale des Télécommunications (UIT) en partenariat avec la GSMA et le gouvernement du Luxembourg.
L’objectif étant de garantir à tous les centres d’accueil des réfugiés de disposer d’une connectivité abordable d’ici 2030 et pour le bénéfice de plus de 20 millions de réfugiés à travers le monde.
[DIGITAL Business Africa] – La Banque centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) lance un appel d’offres en vue d’un recrutement stratégique. Le secteur concerné étant la cybersécurité. L’entreprise retenue devra fournir à l’institution monétaire une réponse aux incidents inhérents à la sécurité en ligne. pour
Les soumissions devront être exclusivement transmises en version PDF, par voie électronique, à l’adresse [email protected] au plus tard le 27 novembre 2025 à 12 heures TU, délai de rigueur.
Il faut préciser que la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest est l’Institut d’émission commun aux huit Etats membres de l’Union monétaire Ouest Africaine (UMOA). Le Bénin, le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, la Guinée-Bissau, le Mali, le Niger, le Sénégal et le Togo sont mes membres de cette institution.
Même si l’appel d’offres ne précise pas concrètement si les soumissionnaires doivent être forcément originaires de ces pays cités, la BCEAO fixe tout de même des conditions d’éligibilité.
Conditions d’éligibilité
Pour soumissionner à cet appel, les candidats doivent savoir que :
Les documents doivent être rédigés en français, mes regroupements sont autorisés. Dans ce cas, la soumission devra avoir l’acte constitutif du groupement signé par les parties.
La sous-traitance, elle, ne pourra excéder 30 % de la valeur du contrat de base. Ça, c’est si elle est autorisée. Pour qu’elle le soit, elle doit être subordonnée à l’accord préalable de la banque centrale.
Quant aux courriels de transmission, ils devront porter le titre « AO/Z00/DBA/0139/2025 – Sélection d’un prestataire en vue d’accompagner la BCEAO dans la mise en place d’un plan de réponse aux incidents de cybersécurité ».
S’agissant des fichiers volumineux ne pouvant pas être transmis en un seul message, ils pourront faire l’objet de plusieurs envois. Seulement, il serait judicieux de préciser, en fonction du nombre d’envois, la mention 1/X, X étant le nombre total d’envois de la soumission.
À préciser qu’aucun pli expédié par voie postale (DHL, Chronopost, EMS, etc.) ou par porteur ne sera recevable.
De plus, pour toute demande d’informations complémentaires, les candidats pourront prendre l’attache de la Direction du Budget et des Approvisionnements, par courriel au moins dix (10) jours
calendaires avant la date limite de dépôt des offres, à l’adresse : [email protected].
L’appel d’offres est lancé au lendemain de l’Africa Financial Summit (AFIS 2025), qui s’est tenu à Casablanca (Royaume du Maroc) les 3 et 4 novembre 2025. Jean-Claude Kassi Brou, Gouverneur de la Banque centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO), est intervenu, ce 4 novembre, lors d’un panel de haut niveau intitulé « Gestion des réserves de change par les banques africaines : levier de souveraineté ou risque majeur ? ».
[DIGITAL Business Africa] – Une nouvelle norme en matière d’accès numérique, de collaboration et d’innovation dans l’enseignement supérieur. Le ministère fédéral de l’Éducation du Nigeria, le Dr Maruf Tunji Alausa, a annoncé, cette semaine du 3 novembre 2025, le déploiement de la version améliorée du Réseau nigérian de recherche et d’éducation (NgREN) ainsi que son intégration à la plateforme TERAS (Tertiary Education, Research, Applications and Services).
L’intégration du NgREN à la plateforme TERAS garantira une meilleure bande passante, une connectivité accrue et un accès facilité aux outils numériques grâce à un portail unique. La phase pilote de cette intégration débutera en 2025 avec une sélection d’universités, d’instituts polytechniques et d’écoles normales supérieures de toutes les zones géopolitiques.
Joseph Odo, du Fonds fiduciaire pour l’enseignement supérieur (TETFund), a détaillé un des services numériques offerts par la plateforme TERAS. Parmi ces services, le dépôt académique fédéré, le logiciel antiplagiat EagleScan, des plateformes d’apprentissage en ligne, des programmes d’initiation au numérique et l’accès à des revues et bases de données académiques.
Le ministre Alausa a indiqué que le réseau modernisé, soutenu par la Banque mondiale dans le cadre des projets SPESSE et ACE Impact, offre des infrastructures modernes telles que des centres de données en nuage, des bibliothèques numériques et un accès Wi-Fi couvrant l’ensemble du campus.
Cette initiative s’inscrit dans le cadre de la transformation numérique du secteur éducatif en général au Nigeria. Plusieurs initiatives allant dans le sens de la modernisation du secteur sont annoncées. Le 30 octobre, le Dr Maruf Tunji Alausa avait présenté un programme national de distribution de tablettes dans toutes les écoles publiques afin de généraliser l’éducation numérique d’ici 2027.
Par ailleurs, en septembre 2025, la Commission pour l’éducation de base universelle (UBEC) avait signé un accord avec l’entreprise américaine Digital Learning Network (DLN) pour fournir des dispositifs numériques à près de 47 millions d’élèves et d’enseignants à travers le pays.
[DIGITAL Business Africa] – La Commission Culture, Communication et Numérique de l’ Assemblée nationale est au parfum des programmes budgétaires du MCTN. Cela avant l’examen de loi des finances 2026. Le ministère de la Communication, des Télécommunications et du Numérique (MCTN) et la Commission Culture, Communication et Numérique de l’Assemblée nationale ont conjointement organisé, ce mardi 4 novembre 2024, un séminaire de formation et de travail.
Cette séance de collaboration présidée par le inivisait à renforcer les capacités des honorables députés sur la lecture, l’analyse et le suivi des programmes budgétaires du Ministère.
Les travaux ont permis aux équipes du MCTN de présenter la logique de performance, les objectifs et les indicateurs clés de ses cinq programmes budgétaires. Les échanges se sont particulièrement concentrés sur les leviers de transformation du secteur :
– La transformation de l’écosystème de la communication.
– Le développement de l’économie numérique et l’inclusion digitale.
– Le renforcement de la gouvernance et de la souveraineté numériques.
– La modernisation stratégique de l’écosystème postal.
Pour rappel, le budget 2025 du ministère de la Communication, du Numérique et des Télécommunications (MCTN) du Sénégal est de 58,4 milliards de FCFA. Il est en augmentation de 36,8 % par rapport au budget de 2024 (42,7 milliards de FCFA).
Hub numérique en devenir
Cette hausse du budget pourrait se comprendre. Tant le MCTN est mandaté d’implémenter le « New Deal Technologique ». La stratégie numérique nationale du Sénégal, lancée le 24 février 2025, vise à transformer le pays en un hub numérique africain.
Dans le cadre de cette stratégie, le MCTN a entrepris plusieurs projets ambitieux eredémarré d’autres. À l’instar du Parc des Technologies Numériques ou encore le Gov’atour 2025 pour ne citer que ceux-ci. Le Gov’atour 2025 va à la rencontre des talents et porteurs de projets à travers tout le pays. L’étape des régions vient d’être lancée ce 6 novembre 2025. Elle a pour but d’ accompagner, d’ outiller et d’inspirer les équipes sélectionnées.
On n’oublie pas la huitième édition du Salon International des Professionnels de l’Économie Numérique (SIPEN), qui s’est tenue dans un contexte historique marqué par l’entrée en phase opérationnelle du New Deal Technologique, pilier de la Vision Sénégal 2050. Le thème de l’événement était : « Maîtriser nos données pour construire un futur numérique souverain et compétitif ».
Sur le plan de la Communication, le ministre de la Communication, des Télécommunications et du Numérique a organisé des événements d’envergure comme le Salon International des Médias d’Afrique (SIMA), tenu en octobre 2025 à Dakar.
Gouvernance numérique, télécoms et poste
Pour ce qui est de la gouvernance numérique, le Premier ministre, Ousmane Sonko, a procédé, ce 2 octobre 2025, à l’installation du Conseil National du Numérique (CNN), composé de 20 experts issus du public, du privé et de la société civile.
La Stratégie Sénégal Numérique 2025 (SN2025) vise à renforcer le déploiement d’infrastructures numériques de qualité et l’accessibilité des services de communications électroniques sur toute l’étendue du territoire sénégalais, à l’horizon 2025.
Le secteur des télécommunications n’est pas en reste avec le parachèvement de la Stratégie Sénégal Numérique 2025 (SN2025). Celle-ci a permis, selon l’ ARTP, de renforcer la connectivité par le développement du partage des infrastructures de télécommunications et de faciliter l’entrée sur le marché, d’acteurs alternatifs, dans un objectif de diversifier l’offre de services de communications électroniques.
En 2025, le secteur postal sénégalais a connu la promotion de l’innovation à travers la mise sur pied d’un comité permanent pour suivre l’interopérabilité et le partage des infrastructures postales et d’un comité consultatif pour le développement des services et la promotion de l’innovation.
L’ARTP, placée sous la tutelle technique du MCTN, a représenté le Sénégal au 28e Congrès de l’Union Postale Universelle (UPU) en septembre 2025. L’objectif de l’événement était de tracer les perspectives du secteur postal mondial, d’adopter une nouvelle stratégie mondiale et un plan d’action pour 2026-2029 et de fixer les règles des échanges postaux internationaux.
Yaoundé, le 05 novembre 2025 – Du 14 au 16 mai 2026, la ville de Yaoundé accueillera la première édition du Salon E-Gov’A (Salon de l’e-Gouvernance et de l’innovation digitale en Afrique), un événement inédit placé sous le thème : « Intelligence artificielle et e-gouvernance : bâtir des services publics efficaces dans une Afrique cashless et paperless ».
Organisé sous le patronage du Ministère des Postes et Télécommunications (Minpostel), le Salon E-Gov’A est porté par l’association Smart Click Africa (www.smartclickafrica.org) et la plateforme d’informations stratégiques sur le numérique en Afrique Digital Business Africa (www.digitalbusiness.africa).
L’événement ambitionne de devenir la plateforme panafricaine de référence pour valoriser les solutions numériques qui transforment l’action publique et améliorent concrètement la vie des citoyens africains.
À ce titre, le soutien et la participation active de plusieurs ministères sectoriels, partenaires institutionnels, entreprises technologiques, PME, startups et acteurs de l’écosystème numérique sont attendus pour faire de cette première édition un véritable succès.
Un programme riche et structurant
L’E-Gov’A Summit : Panels ministériels et techniques de haut niveau
L’E-Gov’A Expo : Espace d’exposition et de démonstrations live, stands institutionnels, d’entreprises et startups GovTech en Afrique
Les Ateliers d’E-Gov’A : Ateliers de formation pratique (payants et gratuits) organisés par plusieurs entreprises et institutions sur des problématiques précises de la gouvernance électronique. Par exemple « comment intégrer l’intelligence artificielle pour une meilleure efficacité dans les administrations publiques »
L’E-Gov’A Startup Challenge : hackathon pour récompenser les meilleures solutions numériques citoyennes
Les E-Gov’A Awards : distinctions aux administrations, institutions, entreprises et startups les plus innovantes dans la GovTech en Afrique
Verbatim…
« Le Salon E-Gov’A se veut une réponse africaine concrète aux défis de modernisation de l’action publique. Il mettra en lumière non seulement les solutions numériques qui transforment déjà nos administrations africaines ou qui peuvent les transformer, mais aussi les défis et actions qui dessinent et dessineront l’Afrique digitale de demain. »
— Beaugas Orain DJOYUM, Président du Comité d’organisation, Président de l’association Smart Click Africa et DG de ICT Media STRATEGIES
Beaugas-Orain Djoyum : « Exposez vos actions, réalisations et projets dans la gouvernance électronique et l’innovation digitale »
« Le programme du Salon E-Gov’A 2026 a été pensé pour offrir des moments intenses de réflexion stratégique. Nous réunirons des panélistes de haut niveau – ministres, experts internationaux, innovateurs et hauts fonctionnaires – pour confronter idées, expériences et visions autour de la transformation numérique des administrations, institutions et entreprises africaines, au service des usagers. »
— Joseph Nana, Event Curator du Salon E-Gov’A
Joseph Nana : “Offrir des moments intenses de réflexion stratégique avec des panélistes de haut niveau”
Objectifs du Salon
Le Salon E-Gov’A vise à accélérer la transformation digitale des services publics en Afrique, à mettre en lumière les solutions numériques locales les plus innovantes, et à favoriser un dialogue constructif entre gouvernements, startups, institutions et entreprises technologiques autour des enjeux de l’innovation digitale et de l’e-gouvernance inclusive, sécurisée et centrée sur le citoyen. E-Gov’A va donc :
Promouvoir une administration publique moderne, efficace et accessible à tous
Exposer et promouvoir les solutions des entreprises, institutions et startup pour favoriser une meilleure gouvernance électronique
Valoriser les efforts des États africains en matière de digitalisation
Encourager les synergies entre gouvernements, startups, bailleurs et entreprises technologiques
Favoriser l’interopérabilité, la dématérialisation et l’accèsg équitable aux services publics
Un rendez-vous à ne pas manquer !
Acteurs publics, entreprises, opérateurs télécoms, startups, partenaires au développement, journalistes, universitaires, citoyens… E-Gov’A vous donne rendez-vous du 14 au 16 mai 2026 à Yaoundé, pour réinventer ensemble la gouvernance publique et l’innovation numérique en Afrique.
[DIGITAL Business Africa] – Déclaration Médias Sénégal (DMS). C’est le nom de la plateforme numérique où les entreprises de presse (médias) et les radios communautaires peuvent soumettre leur demande d’appui. 1,9 milliard de FCFA c’est la cagnotte allouée pour l’appui à la presse en 2025.
Le directeur de la Communication, Habibou Dia, dans une interview ce 4 novembre 2025, a donné les conditions à remplir pour chaque média afin de bénéficier du Fonds d’appui et de Développement de la presse (FADP).
Le FADP a connu une évolution. En 2012, la cagnotte s’élevait à 700 millions de FCFA. En 2022, le montant du fonds est passé à 1,4 milliard de FCFA. Depuis 2023, il est de 1,9 milliard de FCFA.
En décembre 2024, l’ex-président Macky Sall a annoncé que le FADP sera porté à 4 milliards de FCFA avec taxes audiovisuelles recouvrées.
Pendant qu’au Cameroun, la subvention publique à la presse privée reste dérisoire. Autrefois estimée à 250 millions de FCFA, l’aide est tombée à 56 millions en 2023, et à moins de 100 millions en 2025, pour plus de 600 organes (journaux, radios et médias en ligne).
Selon l’article 11 de la loi nᵒ 2017-27 du 13 juillet 2017, l’accès au FADP est assujetti à ces conditions :
• être régulièrement constituées en entreprise de presse au moment de la requête ;
• avoir une équipe rédactionnelle composée en majorité de journalistes et de techniciens des médias, conformément au Code de la Presse ;
• avoir créé un nombre minimal de cinq (5) emplois permanents ;
• fournir un document délivré par l’organe de Régulation, pour les entreprises audiovisuelles, attestant qu’au moins 30% de leurs programmes sont consacrées au respect et à la promotion des valeurs et de la diversité culturelles nationales ;
• consacrer au moins 75% de sa surface à l’information politique, économique, sociale, culturelle ou sportive ;
• être immatriculées au niveau des organismes de prévoyance et de sécurité sociales ;
• déclarer son personnel aux organismes de prévoyance et de sécurité sociales ;
• être à jour de ses cotisations sociales ;
• être à jour vis-à-vis du droit d’auteur et des droits voisins ;
• appliquer les dispositions de la Convention collective en vigueur ;
• paraitre selon la périodicité déclarée, pour la presse écrite ;
• attester d’une parution régulière et justifier d’une vente moyenne de trois mille (3 000) exemplaires par jour pour les quotidiens, mensuels et trimestriels.
[DIGITAL Business Africa] – Le gouvernement zimbabwéen jette les bases nécessaires pour développer le secteur du numérique d’ici 2030. Le ministre des TIC, Tatenda Mavetera, a adressé à l’Autorité de régulation postale et des télécommunications (POTRAZ) huit priorités pour relever le défi.
Selon une étude de l’Union internationale des télécommunications (UIT), une augmentation de 10 % du score de numérisation d’un pays entraîne une hausse de 0,75 % de son PIB par habitant.
« La transformation numérique contribue également à améliorer les rendements agricoles, l’efficacité de l’innovation et de la production, tout en réduisant les émissions mondiales de CO₂. Elle favorise en outre la création d’emplois et la croissance du PIB. Selon les statistiques de la Banque mondiale, une hausse de 10 points du score de numérisation peut entraîner une baisse de 1,02 % du taux de chômage », peut-on lire dans le document.
Pour donc augmenter le score de la numérisation du pays, les autorités devront miser sur l’intelligence artificielle, la blockchain, la 5G, les pôles d’innovation, la digitalisation des services publics, le développement des compétences numériques des groupes vulnérables, la promotion des TIC vertes et le renforcement de la collaboration entre les acteurs publics, privés et académiques.
Ces orientations s’inscrivent dans le « Plan directeur Smart Zimbabwe 2030 ». Il s’agit d’une stratégie nationale globale élaborée par le ministère des TIC, des Services postaux et de messagerie. L’ambition est de faire du Zimbabwe une économie numériquement inclusive, fondée sur le savoir et intégrée à l’échelle mondiale d’ici 2030.
Ce plan décrit comment les technologies de l’information et de la communication (TIC) seront déployées dans tous les secteurs pour parvenir à une transformation socio-économique. Voici une présentation détaillée du plan.
Il repose essentiellement sur trois plateformes fondamentales :
1. Politiques, réglementations et normes – Créer un environnement juridique et politique harmonisé qui favorise une concurrence loyale, la protection des consommateurs et l’alignement sur les normes régionales.
2. Infrastructure sécurisée et partagée – Développement d’une infrastructure TIC robuste, sécurisée et fiable (fibre optique, réseaux mobiles, électricité, routes).
3. Développement des compétences, des capacités et des contenus – Tirer parti du taux d’alphabétisation élevé du Zimbabwe pour devenir un pôle d’innovation en matière de logiciels et de matériel, en promouvant l’alphabétisation numérique et la création de contenus locaux.
[DIGITAL Business Africa] – La transparence dans la collecte des fonds à Kinshasa a un nom : « Kin-Recettes ». L’application innovante a été présentée ce mardi 4 novembre 2025 par le ministre provincial des Finances, de l’Économie et du Numérique, Magloire Kabemba. « Kin-Recettes » est destinée à digitaliser la collecte des recettes publiques dans la capitale congolaise.
L’application a été conçue pour renforcer la transparence et la traçabilité des fonds. La plateforme a été saluée par les régies financières, partenaires institutionnels et acteurs du numérique. Tant cette innovation redéfinit la gestion des impôts et taxes et optimise la mobilisation des ressources locales. « Kinshasa a un potentiel fiscal énorme, qui ne peut être exploité manuellement. Il fallait un outil performant », a déclaré le ministre Kabemba.
Présent à la cérémonie de présentation de l’application, le directeur général de la Direction Générale des Recettes de Kinshasa ( DGRK), Eddy Bitalo, a estimé que l’application permettra de réduire les fuites de recettes et d’améliorer le rendement du système fiscal local. « Cet outil va permettre de mieux mobiliser les recettes tout en bloquant les fuites qui gangrènent encore notre système »,a-t-il dit.
Une réunion du comité exécutif et technique est prévue dans les prochains jours pour accélérer le déploiement opérationnel de Kin-Recettes.
Les missions de la DGRK sont :
• Collecte des impôts : Prélèvement des impôts provinciaux et locaux importants, notamment l’impôt foncier, l’impôt sur les revenus locatifs et l’impôt sur les véhicules.
• Mobilisation des recettes : Assurer la mobilisation des recettes pour le compte de la ville de Kinshasa.
• Recouvrement des pénalités : Gérer le recouvrement des pénalités fiscales et non fiscales
L’application s’inscrit dans la réforme structurelle de la gouvernance financière engagée par la ville-province. Un comité exécutif et technique se réunira dans les prochains jours pour finaliser le déploiement opérationnel de Kin-Recettes.