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16 milliards de mots de passe volés et mis en vente sur le Darkweb, panique dans l’univers des cryptos

[DIGITAL Business Africa] – 16 milliards d’identifiants dérobés en ligne. Le chiffre donne des sueurs froides. L’information est donnée par CyberNews, ce 19 juin 2025. Selon les conclusions de l’enquête du site spécialisé, les mots de passe en question sont ceux associés aux GAFAM, dont Apple, Google et Facebook. La source prévient sur de possibles risques de vol d’identité et d’accès non autorisé à des comptes personnels. Même les comptes avec des mots de passe uniques pourraient être compromis si un malware a déjà infiltré un appareil, précise la source.

Dans l’univers des cryptomonnaies, la sérénité fait ses valises. Les disciples de Satoshi Nakamoto (père de bitcoin) risquent gros. Depuis l’avènement de cette monnaie numérique, certains observateurs avisés n’ont pas cessé d’évoquer les risques de sécurité des cryptomonnaies.

En effet, les actifs (l’argent) qui sont stockés dans des portefeuilles numériques dits hot wallets peuvent être vulnérables aux cyberattaques et aux piratages. On dit alors que le portefeuille est compromis. Dans ce cas, les fonds peuvent être perdus sans la moindre possibilité de les récupérer.

Ce qui amène à dire que ces identifiants compromis dans le cadre de cette attaque historique pourraient faciliter des prises de contrôle de comptes et des vols d’actifs. Le site Cointelegraph rapporte ce 19 juin 2025 que cette fuite « pourrait entraîner des prises de contrôle de comptes de cryptomonnaies et des pertes d’actifs », les données incluant des jetons, des cookies et des métadonnées qui en facilitent l’exploitation (Cointelegraph, 2025).

Le site Beincrypto confirme que les détenteurs de portefeuilles cryptos sont particulièrement exposés aux tentatives de prise de contrôle de comptes liés aux plateformes d’échange ou aux portefeuilles custodial.

« Avec une base massive d’adresses email et mots de passe potentiellement réutilisés, les attaquants peuvent lancer des attaques à grande échelle afin d’accéder à des comptes d’échange et dérober des actifs. Même pour les portefeuilles non custodial, tout service web lié à l’email (alertes de transaction, notifications de sécurité) peut servir de vecteur pour compromettre les fonds en cryptos », précise la source.

 

Et de poursuivre :

 

« De plus, de nombreux utilisateurs conservent leurs phrases de récupération (seed phrases) dans des services cloud protégés par mot de passe. Si ce mot de passe est exposé ou réutilisé, un attaquant pourrait exploiter la fuite pour accéder au stockage cloud, extraire la seed phrase et restaurer le portefeuille, mettant en péril les cryptos. Même la méthode d’authentification 2FA n’est pas infaillible avec la possibilité de contourner des mécanismes d’authentification renforcée ».

 

Les mesures salvatrices

 

Pour limiter l’impact de cette crise sur les cryptos, Beincrypto prescrit quelques mesures salvatrices.

• Renouveler immédiatement les mots de passe avec un gestionnaire de mots de passe générant des chaînes complexes et uniques.

• Activer systématiquement la 2FA, idéalement via clés physiques ou applications d’authentification plutôt que par SMS.

• Ne pas stocker les phrases de récupération dans des environnements cloud sans chiffrement local robuste.

• Segmentariser les portefeuilles : déplacer une partie des fonds vers des hardware wallets hors ligne pour les réserves à long terme, et n’utiliser que des adresses dédiées aux transactions courantes.

• Mettre en place une surveillance active des connexions et utiliser des alertes en cas d’accès suspect afin de réagir rapidement en cas de compromission de credentials.

Ce vol de données historique rappelle une série d’incidents observés auparavant. Notamment, la brèche de Yahoo, affectant les 3 milliards de comptes d’utilisateurs entre 2013 et 2016, et la fuite de Facebook de 2021, exposant 530 millions d’enregistrements, dont des mots de passe en texte clair, rappellent la vulnérabilité persistante des écosystèmes numériques (UpGuard, 2025).

Par Jean Materne Zambo, sources : critikmag.com, presse-citron.net

Télécoms au Cameroun : l’ART publie ses comptes 2024 [73,4 milliards de F.CFA de CA] et fixe le cap 5G & IA

[Digital Business Africa] – Réuni les 18 et 19 juin 2025 à Ebolowa sous la présidence du Professeur Justine DIFFO née TCHUNKAM, le Conseil d’administration de l’Agence de Régulation des Télécommunications (ART) a dressé un bilan financier solide pour l’exercice 2024 et lancé un nouveau cycle d’innovations pour la 5G et l’intelligence artificielle.

Bilan financier 2024 : un exercice sain

Au cours de sa 56ᵉ session ordinaire, le Conseil a étudié et arrêté les comptes 2024, préparés selon l’Acte Uniforme OHADA relatif au droit comptable et à l’information financière :

  • Bilan équilibré à l’actif et au passif : 346 635 614 058 FCFA
  • Chiffre d’affaires (frais et redevances perçus) : 73 416 664 437 FCFA
  • Résultat net comptable : 12 659 392 646 FCFA
  • Excédent budgétaire : 14 786 369 103 FCFA

En parallèle, les Rapports Annuels de Performance (RAP) pour 2024 et à mi-parcours (au 15 mai 2025) attestent d’une « exécution optimale » des missions de régulation assignées à l’ART. Le Conseil a donc approuvé le RAP 2024, pris acte du RAP 2025 et donné quitus à la direction pour la gestion de l’exercice passé.

5G et IA : une ambition technologique

Lors de la 65ᵉ session extraordinaire du 19 juin, l’ART a invité des experts pour un partage d’expériences sur la 5G et l’intelligence artificielle, soulignant :

  • Les enjeux et perspectives économiques et réglementaires de ces technologies
  • Les défis techniques : couverture, qualité de service et sécurité
  • Les usages émergents dans les secteurs public et privé

Feuille de route opérationnelle

La Direction générale a également présenté son actualité réglementaire. Le Conseil retient trois priorités :

  1. Concertations régulières avec les opérateurs concessionnaires
  2. Lancement de la phase 2 de l’audit du backbone national en fibre optique
  3. Coordination internationale des fréquences : mise à jour de l’accord avec le Tchad et signature en juillet 2025 d’un protocole similaire avec le Gabon

Vers une régulation résiliente

En clôture, le Conseil a salué la qualité des documents produits et félicité l’ART pour les mesures visant à améliorer la qualité de service. Il a en outre exhorté le Directeur général à poursuivre l’exécution du plan d’actions, « sans se laisser perturber par la manipulation et la désinformation », afin de consolider les performances engrangées ces dernières années.

Avec ces décisions, l’ART affiche sa volonté de conjuguer rigueur financière, excellence opérationnelle et ouverture aux technologies de rupture pour soutenir l’essor du secteur des télécommunications au Cameroun.

Par Digital Business Africa

Nkoa Ayissi : « La BÉAC a acquis une application pour savoir toutes les opérations passées par les banques » [Vidéo]

[ICT Media STRATEGIES] – La Banque centrale des États de l’Afrique centrale s’arrime aux nouvelles technologies. Elle a acquis un outil numérique qui lui permet de savoir les opérations de transfert effectuées par les banques.

C’est ce qu’on a appris lors de l’édition 2025 de la Finance Week by EcoMatin, organisée le 17 juin au Star Land Hôtel de Yaoundé. Événement qui a mis en lumière des avancées cruciales pour l’économie de la CEMAC. Sous le thème général « Nouvelle réglementation des changes et développement économique en zone CEMAC », cet événement, initié par EcoMatin dont le directeur de publication est Émile FIDIECK, a réuni de nombreux experts.

Parmi les intervenants, Perre-Emmanuel Nkoa Ayissi, directeur national de la BEAC-Cameroun, a captivé l’audiencei avec sa présentation sur les « réglementations des changes au Cameroun et secteur bancaire : innover pour dépasser les obstacles ». Pendant une trentaine de minutes, il a détaillé les innovations récentes mises en place par la Banque centrale depuis l’entrée en vigueur de la nouvelle réglementation.

Il a notamment insisté sur l’introduction de plateformes dédiées à la gestion des opérations en capital. M. Ayissi a expliqué :

« Avec l’e-transfer, l’e-tracking, tout le monde est à l’aise déjà avec ça. Et maintenant, il y a e-RC. En fait, il s’agit d’une application, d’un module qui va gérer tout ce qui est opérations de capital. Ce sont les opérations de capital. La Banque centrale a acquis un outil, pour avoir un regard holistique sur toutes les opérations passées par les banques commerciales. La Banque centrale est au courant de tout. Une fois qu’une banque est installée dans la CEMAC et qu’elle fait des opérations sur Swift, la Banque centrale est au courant de ces opérations-là, avec cet outil que nous avons acquis. » Cette avancée majeure garantit une transparence et une traçabilité accrues des flux financiers, indique-t-il.

La lutte contre le blanchiment : une priorité grâce au partage d’informations

Le directeur national a également souligné l’importance des conventions signées avec d’autres directions pour faciliter le partage d’informations, un levier essentiel dans la lutte contre le blanchiment d’argent. Il a précisé :

« Nous avons signé des conventions avec la Direction générale des douanes et la Direction générale des impôts pour le partage des informations. Nous sommes en train de travailler pour qu’on ait des protocoles informatiques qui permettent que les informations puissent être échangées de part et d’autre, et que le contrôle puisse être plus pertinent. Cette collaboration inter agences vise à renforcer l’efficacité des mécanismes de surveillance et de contrôle. »

ICT Media STRATEGIES vous propose cet extrait de la présentation du directeur Ayissi.

L’intégralité de l’événement a été diffusée en direct sur la page Facebook officielle d’EcoMatin par ICT Media STRATEGIES. Pour revivre ces discussions capitales et approfondir votre compréhension des enjeux de la réglementation des changes, visionnez les sessions complètes via ces liens :

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Par ICT MEDIA STRATEGIES

Louis Banga Ntolo (BVMAC) : « La CEMAC doit lever les freins aux transferts de la diaspora ! » [Vidéo]

[ICT Media STRATEGIES] – La troisième édition de la Finance Week by EcoMatin, qui s’est tenue le 17 juin 2025 au Star Land Hôtel de Yaoundé, a offert une plateforme d’échanges privilégiée autour du thème crucial : « Nouvelle réglementation des changes et développement économique en zone CEMAC ». À l’initiative d’Ecomatin dont le directeur de publication est Émile FIDIECK, les débats ont mis en lumière des défis persistants, notamment en ce qui concerne l’attractivité des investissements et le rapatriement des fonds de la diaspora.

Des chiffres révélateurs : la CEMAC en retrait sur les transferts de la diaspora

Lors de sa keynote address sur le thème « Attractivité des marchés à capitaux domestiques et promotion des IDE en valeurs mobilières », Louis BANGA NTOLO, directeur général de la Bourse des valeurs mobilières d’Afrique centrale (BVMAC), a dressé un tableau comparatif saisissant avec la sous-région ouest-africaine, souvent perçue comme dotée d’une réglementation des changes plus souple.

L’exemple de la diaspora sénégalaise a été particulièrement éloquent. Louis Banga Ntolo a souligné qu’« en 2023, les transferts de fonds vers le Sénégal, je ne parle même pas de la zone UEMOA, je vais comparer le Sénégal seul avec la zone CEMAC. Vous allez voir qu’il y a un petit décalage. Alors les transferts de fonds ont représenté 2,7 milliards d’euros, soit 1 818 milliards [de FCFA]. Et d’ailleurs, en 2022, ce montant était déjà de 1 700 milliards de transferts de fonds de la diaspora. »

En contraste frappant, il a révélé que pour la même période, « l’ensemble de la CEMAC (les six États membres réunis) n’a enregistré qu’environ 700 milliards de FCFA de transferts de fonds de la diaspora. La diaspora camerounaise, à elle seule, ne représente qu’environ 400 milliards de FCFA de ce total. » Ce décalage significatif soulève de sérieuses questions sur les obstacles qui freinent l’afflux de ces capitaux essentiels au développement de la CEMAC.

Louis Banga Ntolo a également abordé la situation préoccupante du marché financier de la zone. Selon lui, « depuis la fusion des marchés financiers en 2019, concomitante à l’entrée en vigueur de la nouvelle réglementation, la CEMAC n’a capté péniblement qu’environ 20 milliards de FCFA ».

Ce constat est d’autant plus alarmant que des fonds de pension internationaux, initialement intéressés par la région, réduisent progressivement leur engagement. Des témoignages révèlent que des investisseurs ayant des projets d’injection de millions de dollars ou d’euros sont freinés par les difficultés à rapatrier leurs précédents investissements.

Pour dynamiser le marché financier et exploiter pleinement l’épargne de la diaspora ainsi que les investissements institutionnels internationaux, Louis Banga Ntolo a émis une doléance claire. Il suggère la « mise en place par la Banque centrale d’un corridor dédié aux déclarations des capitaux étrangers qui souhaitent s’investir dans les valeurs mobilières de la région. »

Ce « guichet dédié » serait exclusivement réservé aux banques, qui agissent comme intermédiaires et sont déjà chargées des vérifications nécessaires pour assurer la légalité des fonds (lutte contre le financement du terrorisme, identification des clients, etc.). L’objectif est de « faciliter au maximum les déclarations à l’arrivée des IDE ainsi que leur rapatriement ». Une telle mesure, selon le DG de la BVMAC, rendrait le marché financier de la CEMAC beaucoup plus attractif et stimulerait son développement.

ICT Media STRATEGIES vous propose cet extrait de la keynote address du DG de la BVMAC.

L’intégralité de l’événement a été diffusée en direct sur la page Facebook officielle d’EcoMatin par ICT Media STRATEGIES. Pour revivre ces discussions capitales et approfondir votre compréhension des enjeux de la réglementation des changes, visionnez les sessions complètes via ces liens :

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Par ICT MEDIA STRATEGIES

Coopération : Michel Boukar au Niger pour parler du Projet DTS à Fibre Optique

[DIGITAL Business Africa] – Le Dr Michel Boukar, en visite de travail au Niger. Le ministre des Télécommunications, de l’Economie Numérique et de la Digitalisation de l’Administration du Tchad y a rencontré son homologue du Niger, le ministre de la Communication et des Nouvelles Technologies de l’Information, Adji Ali Salatou ce mercredi 18 juin 2025. La seance de travail a porté sur l’interconnexion Niger-Tchad par fibre optique. Elle a connu la présence de l’ambassadeur de la République du Tchad au Niger, SE Abdoulaye Abdelkérim Abbo Grou et de plusieurs autres personnalités.

Le Projet DTS à Fibre Optique vise à relier plusieurs pays sahéliens par fibre optique, facilitant ainsi l’accès à des services numériques fiables et à moindre coût. Ce qui représente une avancée capitale de développement pour la sous-région.

En effet, une délégation tchadienne conduite par Michel Boukar, ministre en charge des Télécommunications, séjourne au Niger du 17 au 20 juin 2025, dans le cadre d’une visite de travail pour l’interconnexion Niger-Tchad par fibre optique, à travers la Dorsale Transsaharienne à Fibre Optique (DTS).

 

A propos du projet Dorsale Transsaharienne à Fibre Optique

 

Le projet concerne l’installation et la mise en production au Niger et au Tchad, d’un linéaire de 1.510 km de fibre optique comprenant également les équipements actifs ainsi que les systèmes d’énergie et de climatisation. Il s’agit de cinq axes au Niger dont deux pour une mise à niveau et d’un axe au Tchad.

Le projet se distingue par sa couverture géographique dans la mesure où il vise l’interconnexion à fibre optique de trois régions du Continent (Ouest, Centre et Nord). Il porte, en effet, sur le développement de systèmes internationaux de communication au profit du Niger, du Tchad, de l’Algérie et du Nigéria à travers la pose de câbles sous-marins à longue distance, offrant ainsi à ces pays un accès alternatif, dans des conditions optimales de capacité, de vitesse et de coûts au trafic international transitant par les côtes algérienne et nigériane.

D’un point de vue opérationnel, le projet de la Dorsale Transsaharienne à fibre optique (DTS) s’inscrit dans le prolongement naturel de la Route Transsaharienne (RTS) et des composantes camerounaise et congolaise du projet CAB dont les financements par la Banque ont été, respectivement, approuvées en juillet 2015 et mai 2016. La mise en œuvre de ces axes fait partie des chainons manquants des dorsales nationales à fibre optique (avec les sorties vers les pays voisins) des deux pays.

L’intervention de la Banque permettra au Niger et au Tchad d’accroitre la capacité et la vitesse de leurs réseaux interrégionaux de communications dans les meilleures conditions de sécurité et d’économie, dans le strict respect normes et standards internationaux en la matière. Elle permettra également d’accompagner la réforme du secteur des TIC à travers la mise en place d’un cadre juridique, réglementaire et fiscal favorable à l’éclosion d’’une économie numérique dans les deux pays.

Le projet contribuera à la réduction de la fragilité à travers le renforcement de l’administration et de la cohésion sociale grâce à une mise à jour technologique en facilitant la connexion de l’administration à de nouveaux services intégrés. Il sera exécuté sur quatre ans sur la période 2017-2020 pour un coût total estimé à 62,262 millions d’UC.

Selon le ministère des Télécommunications, de l’Economie Numérique et de la Digitalisation de l’Administration, la rencontre entre les deux pays pose les bases de la mise en place des dispositions techniques nécessaires à l’interconnexion de la fibre optique, à la frontière nigérienne et tchadienne, en vue d’ouvrir une nouvelle voie de coopération numérique entre les deux pays.

Par Jean Materne Zambo, sources : MTND, mapafrica.afdb.org

Côte d’Ivoire : Adoption d’un décret instituant le certificat de nationalité numérique et l’attestation recognitive de nationalité

[DIGITAL Business Africa] – L’obtention d’un certificat de nationalité, en Côte d’Ivoire, sera désormais chose facile. Le ministère de la Transition numérique et de la Digitalisation et le ministère de la Justice et des Droits de l’homme sont à l’origine d’une réforme concernant la délivrance du certificat de nationalité. Le Conseil des ministres de ce mercredi 18 juin 2025, le gouvernement, par la voix de son porte-parole Amadou Coulibaly, a annoncé l’adoption d’un décret instituant deux nouveaux instruments numériques : le certificat de nationalité numérique et l’attestation recognitive de nationalité.

Objectif : simplifier, sécuriser et moderniser l’accès aux preuves de nationalité ivoirienne, en tirant pleinement parti des outils numériques, comme l’a expliqué Amadou Coulibaly, porte-parole du gouvernement.

« Ce décret vise à alléger la procédure de délivrance du certificat de nationalité. Il introduit à cet effet l’attestation recognitive de nationalité, la délivrance sous forme électronique du certificat de nationalité. L’attestation recognitive de nationalité est délivrée sur cinq productions de certificat de nationalité existant par un dépositaire central à qui seront transmises par les juridictions pour conservation des copies de tous les certificats de nationalité délivrés sur l’ensemble du territoire national ».

En d’autres termes, l’attestation reconnaissant la nationalité est délivrée à chaque nouvelle demande de certificat de nationalité, sur simple production d’une copie du certificat de nationalité existant. Une démarche qui profite au citoyen lambda, précise Amadou Coulibaly, porte-parole du gouvernement.

Cette procédure dispense l’Ivoirien disposant d’un certificat de nationalité non contesté de recourir chaque fois que de besoin à un certificat de nationalité. Par ailleurs, dans la dynamique de la modernisation des services publics, le certificat de nationalité et l’attestation recognitive de nationalité peuvent être délivrés sous forme électronique et validés, et leur validité est la même que celle des documents de même nature délivrés sous forme papier » .

Il faut rappeler que la nationalité ivoirienne peut être acquise soit par filiation, adoption, naturalisation, mariage, déclaration ou réintégration.

Par Jean Materne Zambo

Datacenters certifiés, écosystème délaissé : le paradoxe de la gouvernance numérique au Cameroun

[Digital Business Africa – Avis d’expert] –  À la suite de l’interview du Pr Chantal Mveh, DG de la CENADI, qui, dans une interview sur Digital Business Africa, affirmait l’absence de datacenter Tier III au Cameroun, Anthony Same, PDG de ST Digital, réplique et liste quatre infrastructures nationales conformes à ce standard (Orange, Camtel, MTN et ST Digital).

Pour lui, le Cameroun dispose d’infrastructures numériques de pointe. Il déplore cependant le fait que malgré ce potentiel, plusieurs obstacles majeurs freinent l’essor de ces infrastructures. Il lance donc un appel pressant à l’État pour soutenir et accompagner ce secteur clé de notre souveraineté numérique.

Digital Business Africa vous propose l’intégralité de sa tribune.

Lire aussi :

 « Il n’y a pas de datacenters Tier III au Cameroun » : le Pr Chantal Mveh alerte sur les failles structurelles

« Il n’y a pas de datacenters Tier III au Cameroun » : le Pr Chantal Mveh alerte sur les failles structurelles

L’actualité récente, marquée par plusieurs ruptures de câbles sous-marins, a rappelé avec force à quel point l’infrastructure numérique est devenue vitale pour le bon fonctionnement de nos sociétés. Au cœur de cette infrastructure se trouve la filière datacenter, véritable colonne vertébrale du numérique, aujourd’hui comme demain.

Aujourd’hui, les datacenters sont les premiers points de connexion aux câbles sous-marins. Ils assurent le routage et la continuité du trafic internet, hébergent les applications et sites web des entreprises, et soutiennent les services publics dans leur transition numérique — tels que l’e-visa, la carte nationale d’identité, le passeport ou encore la gestion des examens scolaires officiels.

Demain, avec l’essor fulgurant de l’intelligence artificielle et les nouveaux usages numériques, ce sont des infrastructures encore plus robustes, sécurisées et souveraines qu’il faudra mettre en place.

Plus que jamais, un pays qui ambitionne la croissance et la modernité doit garantir la souveraineté de ses données et disposer de datacenters localisés sur son propre territoire. L’enjeu de la souveraineté et de la résilience numérique est stratégique. Il impose de valoriser, de renforcer et de promouvoir le dynamisme de la filière datacenter camerounaise, afin d’en faire un levier majeur de croissance et de compétitivité.

Des datacenters certifiés et sécurisés au Cameroun

Le Cameroun dispose aujourd’hui d’infrastructures numériques de pointe, avec quatre datacenters aux standards Tier III (Orange, Camtel, MTN et ST Digital). À cela s’ajoutent deux autres (Campost et Cenadi) qui, bien que présentant des éléments de redondance, comportent quelques points de défaillance uniques (SPOF), les rapprochant d’un niveau Tier II. Pour rappel, la dénomination Tier III renvoie à un standard international de classification des datacenters, garantissant une haute disponibilité et une redondance des systèmes comme l’illustre le schéma ci-après :

Il est important de noter que si la dénomination Tier III est un référentiel standard, des organismes de certification indépendants apportent un avis neutre et objectif sur la réalité des dispositifs techniques mis en œuvre. Parmi eux, l’Uptime Institute est très connu pour avoir déposé le label “Tier III” comme propriété intellectuelle. D’autres entités reconnues incluent le TIA-ANSI, l’ISO, ainsi que l’OCP (Open Compute Program), OIX, HDS, LEED, SOC1, SOC2, etc.

Au Cameroun, deux des quatre datacenters aux standards Tier III se distinguent par des certifications obtenues auprès d’organismes indépendants :

Ces réalisations démontrent clairement l’existence de datacenters certifiés et sécurisés aux normes internationales au Cameroun, constituant de véritables infrastructures de souveraineté numérique.

Pourtant, un écosystème local encore délaissé

Malgré ce potentiel, plusieurs obstacles majeurs freinent l’essor de ces infrastructures.

Le premier est un manque de confiance envers les acteurs locaux.

L’administration et de nombreuses entreprises publiques continuent de privilégier des clouds étrangers pour héberger leurs applications et leurs données, y compris les plus sensibles (finance, santé, sécurité, identité). Il n’est pas rare de voir des responsables gouvernementaux utiliser exclusivement des services de messagerie hébergés à l’étranger, comme Gmail, Yahoo ou Outlook.

De très nombreux de clients camerounais, privés comme publics, font appel à des prestataires étrangers pour l’hébergement de leurs sites web et leurs serveurs virtuels alors qu’une offre locale fiable existe. Ce réflexe d’externalisation des données dans des environnements géopolitiquement incertains n’est pas sans conséquence. L’exemple de l’Ukraine, où la souveraineté numérique est devenue un enjeu stratégique majeur entre puissances, devrait nous inviter à plus de vigilance.

Les dysfonctionnements réglementaires constituent un autre frein.

En théorie, des lois obligent les acteurs de secteurs sensibles à héberger leurs données localement. En pratique, ces dispositions ne sont ni contrôlées, ni appliquées, ce qui les prive de toute efficacité. Sur le plan fiscal et douanier, le Cameroun applique encore des droits de douane et une taxe TSR sur les logiciels, en contradiction avec les accords de l’OMC. Ce surcoût freine l’adoption de solutions numériques. De plus, dans un contexte énergétique instable, les datacenters doivent investir dans des groupes électrogènes et autres équipements pour garantir une disponibilité continue. La suppression des droits de douane sur ces équipements essentiels constituerait une mesure de soutien forte et cohérente.

À cela s’ajoute une gestion peu transparente des subventions publiques dédiées au numérique. Les fonds comme le FST (Fonds Spécial des Télécommunications portant sur 3.5% du chiffre d’affaires des opérateurs Telecom), le PATNUC (Plan d’Accélération de la Transformation Numérique du Cameroun ayant reçu une importante subvention de la Banque Mondiale) ou la REDEVANCE INFORMATIQUE (0.45% de la valeur de toute marchandise importée au Cameroun), représentent des montants importants. Pourtant, leurs effets sur l’écosystème numérique local restent peu visibles.

Les partenariats public-privé, quant à eux, peinent à émerger.

Les marchés publics sont souvent attribués à des entreprises étrangères, sans obligation de collaboration avec les acteurs locaux. Les bailleurs internationaux ont aussi leur part de responsabilité. Ils travaillent principalement avec le secteur public, délaissant le secteur privé même pour de simples consultations. Cela conduit à des projets peu efficaces, générant d’énormes coûts en “assistance technique” et aboutissant à des solutions difficiles à maintenir, rapidement abandonnées faute de compétences suffisantes au sein du secteur public.

Enfin, les coûts élevés de l’internet et la qualité inégale de l’énergie demeurent des handicaps majeurs.

Le Cameroun, malgré la présence de plusieurs câbles sous-marins, continue d’afficher l’un des tarifs internet les plus élevés du continent. Le réseau de distribution électrique est quand lui trop souvent défaillant. Cette situation fragilise la compétitivité de l’ensemble du secteur numérique.

Conclusion : un appel à l’État

Le secteur privé camerounais a su, par ses propres moyens, développer une infrastructure numérique moderne et sécurisée, sans aide publique significative. Ce n’est plus l’absence de datacenters qui pose problème, mais bien le manque de reconnaissance, de soutien et d’accompagnement de l’État à l’égard d’un secteur crucial pour notre souveraineté et notre développement.

Il est urgent que les autorités publiques prennent la mesure de cet enjeu, en instaurant un cadre favorable à l’essor de la filière datacenter locale, au bénéfice de l’économie nationale, de la sécurité des données et de la souveraineté du pays.

Anthony Same
Anthony Same

Par Anthony Same, PDG de ST Digital

Sénégal : La startup E-santé Kera Health lève 10 millions de dollars auprès de l’IFC

[DIGITAL Business Africa ] – Un tour de table concluant pour Kera Health. La startup E-santé sénégalaise est sur la voie de révolutionner l’accès aux soins au Sénégal et en zone UEMOA. La startup bénéficie d’un financement de 10 millions USD octroyé par l’IFC, groupe de la Banque mondiale. Cet apport en capital devrait être validé le 20 juin 2025.

La startup Kera Health est confondée en 2023 par Mustapha Cissé, Papa Sow et Hosam Mattar. Kera Health ambitionne de transformer l’accès aux soins dans l’Union Économique et Monétaire Ouest-Africaine (UEMOA) grâce à une plateforme numérique alimentée par l’intelligence artificielle.

La plateforme s’appuie sur l’intelligence artificielle pour :

• Centraliser les données de santé (ordonnances, analyses, assurances…)

• Réduire les erreurs médicales

• Améliorer les diagnostics

• Connecter patients et pros de santé via une interface sécurisée

La mission de Kera Health est  donc de transformer le système de santé africain en construisant une infrastructure médicale intelligente où hôpitaux, pharmacies, laboratoires et assurances seront interconnectés grâce à la puissance de l’IA.

Kera Health développe un écosystème numérique qui relie les communautés aux professionnels de santé. Le projet repose sur une plateforme centralisée qui agrège les données médicales, résultats d’analyse, prescriptions pharmaceutiques et données d’assurance. Elle facilite également l’accès à la téléconsultation, répondant à un besoin criant dans les zones reculées ou sous-équipées.

Par cet appui de l’IFC Kera Health compte s’étendre dans les huit pays de l’UEMOA et développer des produits d’assurance santé inclusifs, adaptés aux travailleurs informels et aux femmes.

L’IFC, groupe de la Banque mondiale accompagnera également la start-up dans l’adoption de normes internationales en gouvernance, conformité sociale et environnementale, renforçant sa crédibilité.

Avant ce tour de table, Kera avait déjà levé des fonds de pré-amorçage auprès d’investisseurs providentiels et de fonds de capital-risque, dans un écosystème healthtech encore naissant en Afrique francophone.

La startup rejoint ses sœurs dans cette opération de levée de fonds comme, Eyone qui a levé 1 million de dollars pour ses services de téléconsultation, soutenu par Sonatel et BICIS. Kasha au Kenya, avec 21 millions de dollars en série B, et Susu en Côte d’Ivoire, avec 2 millions d’euros en pré-amorçage, A. Ou encore Waspito, start-up camerounaise spécialisée dans les services de télémédecine. Dirigée par Jean Lobe Lobe, la startup a levé, en 2023, la somme de 2,5 millions de dollars (1,5 milliard de FCFA) auprès des investisseurs.

En effet, elle avait déjà mobilisé, en 2022, un premier montant de 1,7 milliard de FCFA qui avait servi à développer sa base d’utilisateurs au Cameroun et à étendre ses services en Côte d’Ivoire.

Par Jean Materne Zambo

Congo : Léon Juste Ibombo rêve d’un écosystème numérique plus dynamique, plus résilient et souverain

[DIGITAL Business Africa] – Cap sur le renforcement de la gouvernance à travers la digitalisation, l’amélioration de l’employabilité. Là, nous sommes de plain-pied dans le volet Banque européenne d’investissement (BEI) et Union européenne du Projet d’ Accélération de la Transformation numérique du Congo. Le ministre des Postes, des Télécommunications et de l’Économie numérique, Léon Juste Ibombo a procédé au lancement des activités y relatives le 17 juin 2025.

Le patron du numérique congolais a profité de cette occasion pour lancer un appel à tous les fils et toutes les filles du Congo.

« Nous devons dès à présent créer les conditions optimales d’un écosystème numérique plus dynamique, plus résilient et souverain…pour la construction d’un Congo numérique plus ouvert au monde et plus au service de ses citoyens, de ses générations futures » .

Ce financement de la BEI et de l’UE permettra de soutenir les initiatives clés suivantes :

– la modernisation des systèmes d’information de l’administration publique, pour une gouvernance plus efficace, plus transparente et plus proche des citoyens ;

– le développement de l’économie numérique et son écosystème entrepreunarial ;

– le renforcement de l’employabilité des jeunes, grâce à des formations aux compétences numériques ;

– la modernisation de la gestion des données publiques, en particulier dans les secteurs sensibles comme l’Enseignement Supérieur et la Santé ;

– le renforcement de la cybersecurité et de la protection des données personnelles.

– l’appui à la Commission nationale de Protection des Données, et enfin,

– le renforcement de l’interconnexion institutionnelle, en bâtissant des fondations réglementaires et techniques robustes pour un État numérique souverain.

Le BEI et l’UE ont octroyé respectivement un financement de 27 milliards de F.CFA et 10 milliards F.CFA. Celui de la Banque mondiale, quant à lui, s’élève à hauteur de 100 millions de dollars américains. C’est dire la crédibilité du label Congo auprès de ses partenaires, souligne Léon Juste Ibombo.

« Les différents accords, de convention de subvention FI 96262 du 30.12.2023, de contrat financier FI 91989 du 30.12.2022, de coopération pour l’assistance technique no AA 011416 du 2 .09.2024, dis-je, témoignent de la confiance renouvelée de nos partenaires dans notre volonté politique et notre détermination à impulser sous les instructions du Chef du Gouvernement, SEM Anatole Collinet Makosso, une véritable transformation digitale au service du développement humain ».

Lancé en 2024, le PATN s’engage à mettre en place des systèmes informatiques prioritaires, notamment dans les secteurs de l’enseignement supérieur et de la santé.

A travers ce projet, il sera aussi question de digitaliser les services postaux du pays et de l’installation des centres multimédias. Ce qui devrait permettre à tout citoyen de consulter plus rapidement un document administratif.

Par Jean Materne Zambo

RD Congo : Le Système d’Information de Suivi des Actions gouvernementales (SISAG), adopté 

[DIGITAL Business Africa] – Le gouvernement congolais mise sur la digitalisation pour concrétiser ses engagements. Le système d’Information de Suivi des Actions gouvernementales ( SISAG) a été adopté ce 13 juin 2025. Le nouvel outil moderne et innovant, conçu par l’Agence pour le Développement du Numérique, permet de centraliser les données des ministères et institutions pour mieux superviser les projets, évaluer leur impact et garantir une gestion plus transparente.

Il s’agit là d’une initiative qui s’inscrit dans la vision du président de la République, S.E Félix Tshisekedi, visant plus d’efficacité dans l’exécution du Plan national Stratégique de Développement 2024-2028.

Le SISAG est un mécanisme piloté par le Vice Premier ministre Guylain Nyembo. Le ministre du Plan et de la coordination de l’Aide au Développement, lors de la présentation de l’outil numérique en février 2025, avait vanté le SISAG.

« Vous avez des données qui sont précises et à jour qui vous permet de prendre de bonnes décisions . Nous avons la possibilité de faire des analyses prédictives et ensuite il y a la réduction , la grande question de la réduction de la corruption avec une transparence par une surveillance accrue et une traçabilité des fonds.

La question de la communication qui s’améliore avec la disponibilité de ce système parce que vous avez une plateforme centralisée qui permet à chacun de pouvoir puiser les informations nécessaires et de communiquer à cet effet ».

En dehors du suivi administratif, le SISAG devrait intégrer des indicateurs de performance et des analyses basées sur l’intelligence artificielle.

« Ce système reçoit bien évidemment des nouvelles technologies donc prêtes à se prêter aux innovations continues et en dernier ressort vous avez la question de la redevabilité parce que encore une fois il faut que l’action du gouvernement soit vu par tous et jugés de la bonne manière . Donc la population aura la possibilité de pouvoir être informé en temps utile », avait poursuivi le Vice Premier ministre.

Les innovations phares du SISAG sont des tableaux de bord dynamiques pour les décideurs ; des revues présidentielles périodiques ; des alertes stratégiques pour fluidifier la mise en œuvre ; et une interopérabilité technique avec l’INS, le SENAREC et l’ADN.

La prochaine étape du projet consistera à déploiera de manière opérationnelle l’outil et à amorcer son reporting systématique dès le troisième trimestre 2025.

Par Jean Materne Zambo

GETEC 2025 : L’engagement d’Orange Digital Center, une poubelle “intelligente” exposée pour la gestion des ordures ménagères

[DIGITAL Business Africa] – La septième édition du GETEC (Génie et Talent de l’Étudiant camerounais) s’ouvre sous d’heureux auspices. D’abord, le ministre des PME, de l’Économie sociale et de l’Artisanat, Achille Bassilekin III, qui promet de transférer 300 000 000 de FCFA directement aux 27 étudiants entrepreneurs sélectionnés lors de l’ édition précédente. Notons que ce financement était autrefois alloués aux incubateurs.

Et ensuite, la fondation Orange à travers l’Orange Digital Center, qui réaffirme son engagement à accompagner les étudiants porteurs de projets grâce au digital. Le coup d’envoi du GETEC 2025 a été donné par le ministre d’État, ministre de l’Enseignement supérieur, ce 16 juin 2025 à Yaoundé, Cameroun. Le thème de cette édition est : « L’université entrepreneuriale, levier de la stratégie d’émergence du Cameroun à travers la politique d’import-substitution ».

Le GETEC met en lumière les jeunes talents de l’entrepreneuriat universitaire afin qu’ils soient, non seulement visibles, mais aussi compétitifs. Une mission  semblable à celle de la fondation Orange via l’Orange Digital Center, à en croire Freedy Wilfried Aristide Oyono.

« Orange est au GETEC parce que l’entreprise répond à son engagement, qui est celui d’accompagner les porteurs de projets grâce au digital. Il faut savoir que depuis cinq ans, Orange à travers Orange Digital Center accompagne des jeunes grâce à des formations au prototypage à l’aide des outils numériques, à des facilitations à l’employabilité. Et surtout au soutien des entrepreneurs, des startupeurs à fort potentiel », a dit le chef de département Orange Digital Center.

Et du potentiel, il y en a. Avec une solution (en phase de prototypage) qui peut résoudre l’épineux problème de la gestion des déchets ménagers. Dodo Gaston est venu présenter la poubelle intelligente. Étudiant à l’Université de Bertoua en Géographie et Geomatique, il est venu challenger ses homologues grâce à la poubelle intelligente. Equipée d’un dispositif d’alerte et fonctionnant avec un système en réseau, la solution permet d’alerter l’équipe de Digital Waste Management qu’un bac à ordures est plein. Le site est également indiqué. Ce qui permettra  à l’équipe de venir collecter les déchets, qui seront recyclés, de l’avis de Dodo Gaston.

« Dans la poubelle intelligente, les déchets sont scindés sous 2 formes : les déchets liquides et les déchets solides. Une fois collectés, ces déchets seront transformés en plusieurs matériels didactiques. Notamment, les stylos écologiques, les sacs écologiques ainsi que des vêtements.

Et ce n’est pas tout. Autre aspect attrayant de cette solution, c’est le fait que les ménages peuvent se frotter les mains.

« La poubelle intelligente démontre que les ménages vont aussi gagner à leur tour. À chaque fois que ses déchets seront bien triés, l’individu va gagner en points. Si les points atteignent, par exemple, 1000 points, il aura droit à des cadeaux assortis à une somme d’argent ».

Des projets de cette nature peuvent être maturés et concrétisés aux sein de l’Orange digital Center. Et si vous souhaitez connaître les résultats d’Orange Digital Center en cinq ans, bipez Freedy Wilfried Aristide Oyono chef de département Orange Digital Center.

« 5000 jeunes formés aux technologies numériques de pointe. Que ce soit sur le développement, la sécurité , le management, le marketing digital. C’est plus de 1000 emplois facilités grâce à nos mises en relation lors de nos speed recruittings. C’est plus de 1200 certifications professionnelles de référence qui ont été obtenues par les jeunes Camerounais.

C’est plus de 35 startups qui ont été accélérées. Au moins 7 à 8 chaque année grâce à notre projet d’accélération Orange Fab. C’est plus de 6 mises en visibilité de startups sur les salons internationaux. Et surtout, ce sont des levées de fonds à hauteur d’un peu plus de 340 000 000 de FCFA revendiquées auprès de partenaires financiers nationaux africains ainsi qu’internationaux ».

Orange compte accompagner 100 à 150 startups chaque année dans ses bootcamps et apporter des facilitations pour la levée de fonds pour les startups. À tous les passionnés de tech, d’innovation et d’entrepreneuriat au Cameroun.

Le GETEC 2025 se tiendra jusqu’au 21 juin 2025 au Musée national à Yaoundé. Pendant ces six jours d’activité, Orange Digital Center offrira des formations pratiques, des masterclass (animées par des experts), des découvertes de la fabrication numérique avec le FabLab mobile et des sessions d’échange avec de jeunes entrepreneurs inspirants.

Par Jean Materne Zambo

Cameroun : l’appel à l’engagement patriotique en ligne de Minette Libom Li Likeng

[ICT Media STRATEGIES] – L’École nationale supérieure des Postes, des Télécommunications et des Technologies de l’Information et de la Communication (SUP’PTIC) a été le théâtre d’un événement majeur le 11 juin 2025 : la cérémonie de lancement officiel du Festival de la citoyenneté numérique au Cameroun. Cet important rendez-vous, qui se tiendra jusqu’au 25 juillet 2025, est placé sous le thème évocateur : « Tous engagés pour une citoyenneté numérique patriotique ».

La cérémonie a été présidée par la ministre des Postes et Télécommunications, Minette Libom LI LIKENG, en présence d’une distinguée assemblée incluant le secrétaire général du CNJC, le DGA de CAMTEL, le sociologue Armand LEKA ESSOMBA et des membres de son département ministériel. Devant une audience composée de nombreux jeunes étudiants, la ministre a souligné l’importance cruciale de ce festival.

Elle a insisté sur l’impact grandissant des technologies de l’information et de la communication dans un quotidien de plus en plus numérisé. « Au Cameroun, la transformation numérique croissante a favorisé l’expansion des menaces en ligne telles que la désinformation, les discours haineux et d’autres comportements antipatriotiques, comme le cyberharcèlement et les arnaques en ligne pour ne citer que ceux-là », a-t-elle alerté.

La ministre Minette Libom LI LIKENG a par ailleurs mis en lumière les efforts continus du gouvernement, via son ministère, pour contrer les effets pervers de cette révolution numérique au Cameroun. Elle a cité une série d’actions menées ces dernières années :

« Depuis quelques années, de nombreuses actions ont été menées, et nous citerons entre autres la formation et la sensibilisation des différents acteurs sociétaux:

  •   administrations publiques, entreprises, experts et professionnels, sociétés civiles, jeunes et enfants
  • la sensibilisation des médias, par les médias et par SMS, les conférences dans les universités,
  • les formations de pères éducateurs, les causeries éducatives dans les établissements d’enseignement secondaire et primaire, les campagnes d’affichage, les vagues d’opérations de sensibilisation, à travers l’organisation des camps de vacances TIC,

et plusieurs campagnes de sensibilisation en partenariat avec le Conseil National de la Jeunesse. »

Ce festival piloté par la startup CODAM Tech revêt une importance particulière alors que le Cameroun approche d’une période électorale, ce qui appelle chacun à une utilisation responsable et éthique des différentes plateformes sociales.

ICT Media STRATEGIES vous propose un extrait du discours prononcé par la ministre. Pour revoir l’intégralité de la cérémonie et du discours, l’événement a été diffusé en direct sur la page Facebook du ministère des Postes et Télécommunications. Retrouvez la vidéo complète via ce lien :   / 1ank3pzewe  .

Pour des diffusions en direct qui captivent et informent, choisissez l’expertise d’ICT Media STRATEGIES. Nous transformons vos communications en expériences partagées, sur vos propres réseaux sociaux.

Par ICT Media STRATEGIES

Les cinq pandémies sociales du numérique au Cameroun, selon le Pr Armand LEKA ESSOMBA [Vidéo]

[ICT Media STRATEGIES] – L’amphithéâtre de l’école nationale des postes et télécommunications et des technologies de l’information et de la communication (SUP’PTIC) a été le cadre du lancement officiel du Festival de la Citoyenneté Numérique au Cameroun le 11 juin 2025.

Cet événement crucial, qui se déroule jusqu’au 25 juillet 2025 sous le thème « Tous engagés pour une citoyenneté numérique patriotique », a été inauguré par la ministre des Postes et Télécommunications, Minette Libom LI LIKENG.

Une assemblée d’invités de marque, incluant le secrétaire général du CNJC, le DGA de CAMTEL et le sociologue Armand LEKA ESSOMBA, était présente. Au cœur de cette cérémonie, les nombreux étudiants et invités ont assisté à une leçon inaugurale percutante dispensée par le professeur Armand LEKA ESSOMBA. Le sociologue, également chef du département de sociologie à l’université de Yaoundé 1 et directeur exécutif du laboratoire camerounais d’études et de recherches sur les sociétés contemporaines (CERESC), a captivé son auditoire. Intitulée « L’œuvre de DIEU, la part du diable : remarques provisoires sur la révolution techno-numérique et ses usages aujourd’hui », une évocation inspirée du roman de John Irving, son intervention a décrypté la montée fulgurante des réseaux sociaux.

Le professeur LEKA ESSOMBA a souligné leur prédominance sur d’autres outils des TIC comme la télévision ou la radio en quelques années seulement. Il a particulièrement insisté sur les cinq pandémies sociales qui, selon lui, rendent vulnérables les Homo Numericus – le corps social face aux usages de la révolution numérique. Ces menaces sont : « L’individualisme, le voyeurisme, le virilisme, le banditisme et l’extrémisme ». Pour illustrer le voyeurisme, il a donné un exemple frappant :

« Vous avez un autre élément, une pathologie importante, le voyeurisme. Voyez un peu un accident ! Les gens passent le temps à filmer, à faire des vidéos. C’est un accident, quelqu’un est couché, il est mort. C’est accentué par autre chose.D’ailleurs, c’est une sorte de culture de la pornographie généralisée.»

Il lance un appel à un usage plus éthique et responsable du numérique. ICT Media STRATEGIES vous propose un extrait de cette leçon inaugurale riche en enseignements du Pr LEKA ESSOMBA.

 

L’événement a été diffusé en direct dur la page Facebook du ministère des Postes et Télécommunications. Vous pouvez revoir la vidéo complète via ce lien:  / Minpostel  

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Par ICT Media STRATEGIES

Cameroun – Célébration du 8 juin à l’ART : la régulation au cœur d’une tradition interne défendue par le personnel

[Digital Business Africa] – L’Agence de Régulation des Télécommunications (ART) fait face depuis quelques jours à une vague de critiques sur les réseaux sociaux, où certains internautes dénoncent ce qu’ils considèrent comme une « célébration annuelle de la nomination » de son Directeur Général, Philémon Zo’o Zame, chaque 8 juin. Une pratique jugée inappropriée par certains, dans un contexte de plaintes récurrentes sur la qualité des services de télécommunications au Cameroun.

Face à la polémique, un cadre de l’institution a tenu à rétablir les faits en précisant la nature de cette commémoration. Selon lui, il ne s’agit en aucun cas d’un événement officiel financé par le budget de l’agence, encore moins d’un protocole imposé par la direction générale. Il s’agirait plutôt d’un « moment choisi par le personnel pour saluer la trajectoire institutionnelle et raviver l’élan collectif ».

Une tradition née en interne, sans financement public

La date du 8 juin correspond à la nomination du Directeur général par décret présidentiel en 2017, et est devenue progressivement, selon l’ART, un marqueur symbolique de performance, célébré de manière spontanée par les employés.

« Rien d’officiel, rien de protocolaire, juste une tradition interne née d’un besoin de repères et d’un attachement sincère à la dynamique de réforme », explique le cadre de l’agence.

Cette dynamique de réforme évoquée fait notamment référence à la restructuration interne, la numérisation des procédures, l’optimisation de la régulation technique, mais aussi le renforcement de la couverture réseau, y compris dans les zones rurales. Pour l’agence, les avancées sont notables et perceptibles sur le terrain, ce qui justifierait la reconnaissance exprimée par ses agents.

Une célébration du travail, pas du pouvoir

Face aux accusations de dérive ou de personnalisation du pouvoir, la réponse est claire : « Ce n’est pas une célébration du pouvoir, mais un hommage au travail », insiste-t-on à l’AR

 

 

 

T. La direction affirme qu’aucun budget public n’a été engagé pour cette commémoration, et qu’il ne s’agit pas d’un événement inscrit à l’agenda officiel de l’agence.

« À l’heure où les raccourcis malveillants tentent de peindre cet instant comme une mise en scène ou un culte, il est essentiel de remettre les faits au centre : pas de budget engagé, pas de directive hiérarchique. »

L’agence met également en avant la visibilité de ses actions, rappelant qu’elle est l’une des rares institutions dont les activités sont régulièrement communiquées et soumises au regard du public.

Une régulation sous tension dans un contexte exigeant

Ce débat intervient dans un contexte où les consommateurs camerounais dénoncent régulièrement la qualité des services télécoms : appels interrompus, couverture incomplète, internet mobile instable et coûts élevés. Des griefs que certains observateurs estiment relever de la responsabilité de l’ART, en tant qu’autorité de régulation. D’où la sensibilité autour de toute manifestation perçue comme déconnectée des urgences du secteur.

Pour l’heure, l’ART assume pleinement cette tradition interne, qu’elle présente comme un rituel de reconnaissance des efforts collectifs, porté par ceux qui participent activement à la modernisation du secteur.

« À l’ART, la fierté est nourrie par les chiffres, la loyauté par la vision, et la célébration par le résultat », soutient le cadre de l’ART.

Par Digital Business Africa

Wave débarque au Cameroun : Orange Money et MTN MoMo déjà sous pression, le consommateur se frotte les mains !

[Digital Business Africa] – L’arrivée de Wave au Cameroun, via son partenariat stratégique avec la Commercial Bank Cameroun (CBC), pourrait bien transformer le paysage des paiements mobiles dans le pays. Avec une offre disruptive face aux leaders Orange Money et MTN MoMo, cette jeune fintech africaine compte séduire des millions d’utilisateurs camerounais en quête de solutions plus simples, moins coûteuses et interopérables. Tour d’horizon d’un marché en pleine mutation.
La CBC a obtenu l’autorisation officielle de lancer sur le marché camerounais un service de paiement électronique sous l’appellation “Wave”, développé en partenariat avec Wave Transfer S.A.
La décision COBAC D-2025/122, signée le 11 juin 2025 à Libreville par Yvon Sana Bangui, président de la Commission bancaire de l’Afrique centrale, ouvre la voie à un déploiement conforme aux réglementations en vigueur dans la zone CEMAC.

Un processus validé par la BEAC

Après instruction du dossier soumis par la CBC, la COBAC a sollicité l’avis de la BEAC pour évaluation technique.
Dans son avis technique N°004/DGE/DSMP/2025 du 3 mars 2025, la BEAC a estimé qu’il n’existait pas d’insuffisances bloquantes pour la mise en œuvre de ce service de paiement innovant.
Selon la Béac, l’infrastructure technique proposée respecte notamment l’interopérabilité et l’interbancarité des systèmes de paiement monétique dans la CEMAC, conformément à l’Instruction N°001/GR/2018 du 10 août 2018 du Gouverneur de la BEAC.

Qui est Wave ?

Partenaire de la CBC dans cette opération, Wave est l’une des fintechs les plus dynamiques du continent en matière de paiement mobile.
Fondée en 2018 par Drew Durbin et Lincoln Quirk, Wave a pour ambition de rendre les paiements numériques plus accessibles et moins coûteux que les solutions traditionnelles proposées par les opérateurs télécoms.
Sa particularité réside dans son modèle sans frais sur la réception d’argent, avec des frais de retrait nettement inférieurs à ceux du mobile money classique.
Wave Promo
Wave Promo
Wave repose sur une application mobile conviviale,  des QR codes pour les paiements marchands et un vaste réseau d’agents pour le dépôt et le retrait d’espèces.
Déjà présente dans plusieurs pays africains (Sénégal, Côte d’Ivoire, Mali, Burkina Faso, Ouganda), Wave prépare désormais un déploiement plus large en Afrique centrale, avec le Cameroun comme nouvelle étape stratégique.
Avec cette autorisation de la COBAC, CBC et Wave posent les bases d’une nouvelle offre de services financiers digitaux sur le marché camerounais. Un signal fort pour le développement d’un écosystème de paiement plus accessible, interopérable et centré sur les besoins réels des populations.

Un marché dynamique… et très concurrentiel

Wave entre sur un marché camerounais dynamique, dominé par Orange Money et MTN Mobile Money (MoMo). D’autres acteurs comme Sara Money (Afriland), Nexttel Possa (en arrêt), ou encore Blue Money (annoncé depuis plusieurs années) cherchent également à animer cet écosystème. Mais, la clé du succès résidera dans leur capacité à proposer des offres plus attractives et faciles à utiliser.
Orange Money, leader du marché, revendique 5,5 millions d’utilisateurs actifs par mois, avec une couverture de la population dépassant les 90 %.
Orange Cameroun compte aujourd’hui près de 14 millions de clients et plus de 6,5 millions d’abonnés data mobile. Au T1 2025, la filiale de l’opérateur français a réalisé un chiffre d’affaires de l’ordre de 152 millions d’euros, soit 99,7 milliards FCFA.
De son côté, MTN Cameroon a affiché pour la même période un chiffre d’affaires de 2 708 millions de rands (~86,75 milliards FCFA), en progression de +14,1 % à taux de change constant.
À titre de comparaison, MTN Côte d’Ivoire a enregistré 2 304 millions de rands, en décroissance de -7,3 %.
MTN Cameroun consolide ainsi sa position sur le marché local avec une croissance robuste, contrastant avec la contraction observée en Côte d’Ivoire. Cette dynamique place le Cameroun parmi les marchés les plus porteurs pour le groupe MTN en Afrique de l’Ouest et Centrale.
Par ailleurs, la filiale camerounaise du groupe sud-africain indiquait il y a quelques mois que ses services financiers (mobile money) avaient généré 70,417 milliards FCFA (+21 %) de revenus, avec 5,845 millions d’utilisateurs MoMo.

Vers un nouvel équilibre du marché ?

Avec son modèle disruptif, Wave pourrait rapidement grignoter des parts de marché aux deux leaders historiques. Cette offensive obligera sans doute Orange Money et MTN MoMo à réajuster leurs offres, afin de renforcer leur compétitivité et fidéliser leurs clientèles.
Wave au Cameroun
À défaut, Wave risque bien de “faire des vagues” sur leur terrain de jeu, en redéfinissant les standards du marché camerounais du paiement mobile.
Par Beaugas Orain DJOYUM 

Coopération : La Guinée et la Sierra Leone signent un accord d’ interconnexion de backbone

[DIGITAL Business Africa] – Un accord lie la Guinée et la Sierra Leone dans le domaine des télécommunications. La Société de Gestion du Backbone Guinéen (SOGEB) et Leoncom (Sierra Leone) ont officialisé, le 12 juin 2025, un partenariat  pour l’interconnexion de leurs infrastructures fibre optique nationales. Objectif : améliorer la connectivité régionale et réduire la dépendance aux infrastructures européennes.

Ainsi les deux parties résolvent-ils d’améliorer les échanges de données transfrontaliers entre les deux pays ; de réduire les coûts de connectivité pour les opérateurs télécoms et les utilisateurs finaux ; de renforcer la résilience du réseau grâce à une redondance des infrastructures et de soutenir l’intégration numérique régionale (CEDEAO, Union Africaine).

Selon Mohamed Kourouma, DG de la SOGEB, « cet accord marque une étape clé pour la Guinée, en alignement avec la vision du gouvernement d’un backbone national ouvert et interconnecté. Cela bénéficiera aux opérateurs, entreprises et citoyens des deux pays ».

Pour Foday Rado Yokie, PDG de Leoncom, « la collaboration avec la SOGEB accélérera l’accès à l’Internet haut débit en Sierra Leone, tout en favorisant les échanges économiques avec la Guinée ».

Le secrétaire général du ministère des Postes, des Télécommunications et de l’Economie Numérique de la Guinée Nouhan Traoré, lui, a soutenu que « ce projet s’inscrit dans le cadre du Pacte Numérique Guinée-Sierra Leone 2024, visant à intégrer les marchés et services numériques ».

La convention s’inscrit dans le cadre de l’accord-cadre signé en novembre 2024 entre les deux ministères des Télécoms. Elle vise à concrétiser les engagements de la CEDEAO en matière d’intégration numérique.

La prochaine étape de ce partenariat concernera le déploiement technique, la mise en place de la redondance et l’extension future : Vers le Libéria (projet en discussion).

En attendant, la Guinée poursuit sa marche vers le partenariat, l’investissement et la construction d’un écosystème numérique durable. Et ce, à travers des partenaires techniques et institutionnels, afin d’explorer de nouvelles opportunités. La ministre des Postes, des Télécommunications et de l’Economie Numérique de la Guinée prend part au salon Viva Technology qui se tient à Paris du 11 au 14 juin 2025.

Rose Pola Pricemou a multiplié des rencontres bilatérales avec des partenaires techniques et institutionnels, afin d’explorer de nouvelles opportunités de coopération autour des propriétés numériques nationales. La ministre a accordé des interviews médias pour porter la voix de la Guinée et mettre en lumière les ambitions numériques du gouvernement.

Par Jean Materne Zambo

CBC obtient le feu vert de la COBAC pour le lancement officiel du service de paiement “Wave” au Cameroun

[Digital Business Africa] – C’est désormais officiel : la Commission Bancaire de l’Afrique Centrale (COBAC) a autorisé la Commercial Bank Cameroun (CBC) à proposer sur le marché camerounais un service de paiement électronique sous l’appellation “Wave”, développé en partenariat avec Wave Transfer S.A.

La décision COBAC D-2025/122, signée le 11 juin 2025 à Libreville par Yvon Sana Bangui, président de la Commission bancaire, ouvre la voie à un déploiement conforme aux réglementations en vigueur dans la CEMAC.

Un processus validé par la BEAC

Après instruction du dossier soumis par la CBC, la COBAC a saisi la Banque des États de l’Afrique Centrale (BEAC) pour évaluation technique.

Dans son avis technique N°004/DGE/DSMP/2025 du 3 mars 2025, la BEAC a estimé qu’il n’existait pas d’insuffisances bloquantes pour la mise en œuvre de ce service de paiement innovant.

L’infrastructure technique proposée respecte notamment :

– l’interopérabilité

– l’interbancarité des systèmes de paiement monétique dans la CEMAC, conformément à l’Instruction N°001/GR/2018 du 10 août 2018 du Gouverneur de la BEAC.

Un service aux multiples fonctionnalités

Le service “Wave”, qui sera désormais disponible pour les clients de la CBC au Cameroun, permettra d’effectuer plusieurs types d’opérations :

– versements et retraits d’espèces sur un compte bancaire ou de paiement ;

– exécution d’opérations de paiement avec une carte ou un dispositif similaire ;

– exécution d’opérations de paiement associées aux comptes bancaires ou de paiement, y compris les virements ponctuels ou permanents.

Outre ces fonctionnalités de base, le partenariat avec Wave Transfer S.A. ouvre la possibilité de proposer à terme des services complémentaires tels que :

– le paiement marchand ;

– le paiement de factures ;

– le transfert de personne à personne ;

– le paiement de masse ;

– le transfert vers portefeuille mobile et compte bancaire ;

– le transfert international entrant.

Une avancée pour l’inclusion financière

Cette autorisation marque un tournant important pour le développement des solutions de paiement digitalisées dans l’espace CEMAC.

Elle illustre également la stratégie de CBC, qui entend se positionner comme un acteur clé de l’inclusion financière en facilitant l’accès de larges segments de la population camerounaise aux services financiers numériques. Un véritable challenger pour Orange Money et Mtn Mobile Money qui contrôlent

Pour rappel, cette décision intervient dans un contexte où le secteur bancaire sous-régional s’adapte progressivement à l’émergence de nouveaux acteurs et modèles de paiement numérique, avec un contrôle accru des régulateurs sur la sécurisation, l’interopérabilité et la conformité des services proposés.

Qui est Wave ?

Partenaire de CBC dans cette opération, Wave est l’une des fintechs les plus dynamiques du continent en matière de paiement mobile. Retour sur le parcours et le positionnement de cette jeune licorne africaine.

Wave est une fintech panafricaine spécialisée dans les services de paiement mobile. Fondée en 2018 par les entrepreneurs Drew Durbin et Lincoln Quirk, Wave a pour ambition de rendre les paiements numériques plus accessibles et moins coûteux que les solutions traditionnelles proposées par les opérateurs télécoms.

Sa particularité réside dans son modèle sans frais sur la réception d’argent, et des frais de retrait nettement inférieurs à ceux du marché mobile money classique.
Wave repose sur une application mobile conviviale, des QR codes pour les paiements marchands et un vaste réseau d’agents pour le dépôt et le retrait d’espèces.

Le service a connu une croissance rapide en Afrique de l’Ouest et s’est imposé comme un concurrent de poids face aux offres des grands opérateurs.
Aujourd’hui, Wave est présent dans plusieurs pays africains, notamment :

  • Sénégal (premier marché historique)

  • Côte d’Ivoire

  • Mali

  • Burkina Faso

  • Ouganda

  • et désormais en préparation pour un déploiement plus large en Afrique centrale, avec le Cameroun via le partenariat avec Commercial Bank Cameroun.

Avec cette autorisation de la COBAC, CBC et Wave posent les bases d’une nouvelle offre de services financiers digitaux sur le marché camerounais. Un signal fort pour le développement d’un écosystème de paiement plus accessible, interopérable et tourné vers les besoins réels des populations.

Par Digital Business Africa 

Sécurité des datacenters : ST Digital renforce sa culture du risque avec un exercice anti-incendie grandeur nature

[Digital Business Africa] – Dans un contexte où la disponibilité des services numériques repose sur la résilience des infrastructures critiques, ST Digital a démontré sa volonté d’élever ses standards en matière de gestion des risques. Ce mardi 10 juin 2025, l’entreprise a organisé, en partenariat avec le 20ᵉ groupement de sapeurs-pompiers de Douala, un exercice de simulation d’incendie sur son datacenter, avec un objectif clair : tester l’efficacité des procédures et renforcer la culture sécurité auprès de ses équipes.

 

Une simulation réaliste au cœur du dispositif

Pendant une heure, un scénario réaliste de départ de feu a été joué au sein des installations critiques du datacenter. L’alerte incendie a déclenché l’intervention immédiate des équipes internes de sécurité, suivie de l’arrivée des sapeurs-pompiers 15 minutes plus tard.

Le processus de circonstance a été  respecté :

  • évacuation du personnel vers les zones sécurisées,
  • identification du foyer de l’incendie par les sapeurs-pompiers,
  • activation des procédures de contrôle et de neutralisation du feu.

« La sécurité incendie est l’un des premiers risques pour un datacenter », a rappelé Jean-Francis Ahanda, DG du datacenter ST Digital.

 

« NOUS INVESTISSONS MASSIVEMENT DANS DES SYSTÈMES DE DÉTECTION PRÉCOCE ET D’EXTINCTION AUTOMATIQUE, MAIS LA CLÉ RESTE LA FORMATION ET L’ENTRAÎNEMENT RÉGULIER DE NOS ÉQUIPES. CET EXERCICE NOUS PERMET DE TESTER NOTRE DISPOSITIF DE RÉPONSE EN CONDITIONS QUASI RÉELLES. »

Retour d’expérience : points forts et axes d’amélioration

Le débriefing post-exercice a mis en avant plusieurs points positifs :

  • dynamisme et réactivité des équipes,
  • application rigoureuse des procédures d’évacuation,
  • maîtrise de soi et absence de panique.

Parmi les axes d’amélioration soulignés par les sapeurs-pompiers :

  • ne pas évacuer avec du matériel (ordinateurs, objets personnels),
  • mieux formaliser et matérialiser les points de rassemblement pour assurer un comptage précis en cas de crise,
  • poursuivre les campagnes de formation internes.
Exercice Sapeur pompier
Exercice sapeurs-pompiers

Comme l’a précisé, Directeur SOC & Services Manager :

« POUR ST DIGITAL, C’ÉTAIT UNE PREMIÈRE. L’ÉVACUATION A ÉTÉ BIEN MENÉE, SANS PANIQUE. IL NOUS RESTE À MIEUX FORMALISER LE POINT DE RASSEMBLEMENT POUR QUE CHACUN SACHE EXACTEMENT OÙ SE RENDRE. »

 

Sensibilisation et ancrage de la culture sécurité

Les retours des participants confirment l’utilité de ce type d’exercice :

Rolande Kana, analyste cybersécurité, a retenu l’importance de rester au point de rassemblement pour permettre le suivi complet du personnel.

DE SONGWA Tchinda Pierre Sébastien, Lead Infrastructure Datacenter Services, a insisté sur la nécessité d’intégrer ces réflexes dans la culture quotidienne de l’entreprise.

« AVEC LA PRATIQUE RÉGULIÈRE, CHACUN SAURA COMMENT AGIR INSTINCTIVEMENT EN CAS DE DÉCLENCHEMENT D’ALARME. »

Le lieutenant Gnoundji Wilfried, du 201ᵉ compagnie d’incendie, a salué le dynamisme des équipes tout en rappelant les consignes essentielles :

« ON NE PANIQUE PAS. ON SUIT LES GUIDES IDENTIFIÉS. ON N’ÉVACUE PAS AVEC LES MACHINES. CE SONT DES RÉFLEXES SIMPLES MAIS ESSENTIELS POUR GARANTIR LA SÉCURITÉ COLLECTIVE. »

Objectif : continuité de service et maîtrise du risque

En investissant dans des systèmes de détection avancés et des procédures rodées, ST Digital montre sa volonté de garantir à ses clients une haute disponibilité des services numériques, même face aux risques majeurs.

« Oui, ces dispositifs coûtent cher, mais c’est un investissement indispensable pour maintenir la confiance de nos clients et assurer la continuité de nos services critiques », a conclu Jean-Francis Ahanda.

Désormais prévu tous les six mois, cet exercice s’inscrit dans une stratégie globale de sécurisation des infrastructures numériques au Cameroun, alors que le pays poursuit sa transition vers une économie de plus en plus digitalisée.

Par Digital Business Africa

Gabon : Le patronat et le gouvernement renforcent leur collaboration numérique

[DIGITAL Business Africa] – Le gouvernement gabonais et le patronat dansent synchroniquement sur le pas de la transformation  numérique. Le ministre de l’Économie numérique, de la Digitalisation et de l’Innovation, Mark Alexandre Doumba, a rencontré le président de la Fédération des Entreprises du Gabon (FEG), Henri-Claude Oyima, et son équipe, ce mercredi 11 juin 2025 pour parler de transformation numérique du Gabon. Cette coopération stratégique entre le gouvernement et le secteur privé vise à faire du numérique un levier majeur de transformation économique.

Les parties ont passé en revue quelques projets phares de cette coopération numérique, à savoir : la nécessité de mettre en place une infrastructure numérique solide afin de favoriser l’investissement privé, moderniser les procédures administratives et accompagner la formalisation de l’économie.

Par la voix de son président Henri-Claude Oyima, la Fédération des Entreprises du Gabon (FEG) FEG a réaffirmé son engagement à soutenir l’action gouvernementale en matière de digitalisation, tout en appelant à une implication renforcée de l’État, notamment à travers :

– Une législation plus stricte et incitative en faveur de la digitalisation des entreprises ;

– L’utilisation des outils numériques pour une traçabilité des données (création d’entreprises, attribution des marchés, radiation automatique en cas de licenciement, etc.) ;

– La vulgarisation des moyens de paiement électronique pour soutenir la fiscalité moderne ;

– La mise à disposition d’outils concrets pour accompagner les acteurs de l’informel vers le formel.

Le ministre de l’Économie numérique, de la Digitalisation et de l’Innovation, Mark Alexandre Doumba a salué cette volonté de synergie et a rappelé que le numérique constitue une véritable valeur ajoutée pour bâtir une économie gabonaise plus compétitive, inclusive et résiliente.

Par Jean Materne Zambo

E-gov /Mali : Le logiciel de gestion de l’état civil et le projet de système intégré de gestion R.H présentés

[DIGITAL Business Africa] – Le Mali fait un pas significatif vers la digitalisation de l’administration. Le Premier ministre, ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, le général de division Abdoulaye Maïga, a présidé la réunion du comité de pilotage chargé de la digitalisation de l’Administration. C’était mardi 10 juin 2025 à la Primature. Au cours de la concertation, deux projets novateurs ont été présentés. Le premier, le logiciel de gestion de l’état civil.

Le logiciel a été développé pour révolutionner l’authentification et l’identification des documents essentiels comme les actes de naissance, de mariage et de décès. Cette application novatrice facilitera l’accès aux données pour les structures de santé et les bureaux d’état civil, garantissant une sécurité accrue des informations et, par extension, une amélioration significative de la qualité des services offerts aux citoyens.

Le deuxième projet est le SIGRH. Le système intégré de gestion des ressources humaines, lui, vise à optimiser la gestion du personnel au sein de la fonction publique et des collectivités territoriales, avec un accent mis sur l’interconnexion, le déploiement de la fibre optique et l’établissement de réseaux locaux performants dans les institutions concernées.

Ces deux initiatives s’inscrivent dans le cadre de la mission d’identification des moyens électroniques, de la conception, de la production et de l’authentification des actes d’état civil, à savoir naissance, mariage et décès.

Rappelons qu’en 2024, le gouvernement avait lancé « Mali kura biométrie », le nouveau système informatique souverain de gestion des données du recensement administratif à vocation d’état civil (Ravec).

La plateforme « Mali kura biométrie » a été conçue pour assurer la sécurité des données, la fiabilité des identités et la simplification des procédures administratives. Une innovation qui a permis à l’administration de gagner en temps. Puisque le temps de démarrage du Mali Kura Biométrie est de 10 minutes contre 45 minutes pour l’ancien système. Le temps d’arrêt est de 30 minutes contre quatre heures pour l’ancien système. Mieux, la plateforme a permis à l’ Etat malien d’économiser environ 6 milliards de FCFA.

Par Jean Materne Zambo, source : CCRP