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Côte d’Ivoire : Au Marché africain des solutions spatiales, l’ANSUT présente sa stratégie pour connecter les zones blanches 

[DIGITAL Business Africa] – Le Marché africain des solutions spatiales s’achève ce 8 mai 2025. Organisé par l’Agence spatiale africaine en partenariat avec Otif Africa Spac, l’événement a permis aux entreprises et administrations d’exposer leurs dernières technologies pour améliorer le quotidien. L’Agence nationale du Service Universel des Télécommunications (ANSUT) y était représentée non seulement pour présenter son action, ses horizons, mais également pour tisser de fructueuses collaborations avec les acteurs du secteur.

Au cours d’un meet-up organisé le 7 mai 2025, le directeur du Développement des Infrastructures et du Réseau national Haut-Débit de l’ ANSUT, Honoré Manouan Aka, a invité tous les acteurs du secteur de la connectivité par voie spatiale à collaborer étroitement avec l’ANSUT. Ceci, afin d’offrir au continent africain, et plus particulièrement à la Côte d’Ivoire, plusieurs opportunités de désenclavement et de développement socio-économique.

Honoré Manouan Aka a aussi présenté le Programme national de Couverture des zones blanches, qui est un instrument stratégique de l’ANSUT pour promouvoir l’inclusion numérique.

L’ANSUT est engagée dans ce chantier depuis longtemps. Le jeudi 28 novembre 2024, l’ ANSUT avait organisé au Sofitel Abidjan Hôtel Ivoire la première édition de l’atelier régional sur le Service Universel des Télécommunications en Afrique – SUTEL. Au terme des travaux, des mesures avaient été prises. Notamment l’élargissement de la couverture des réseaux mobiles 4G, la promotion du mobile money comme levier d’inclusion financière, ainsi que l’augmentation notable du taux de pénétration de l’internet.

Pour renforcer et amplifier ces résultats, le ministère de la Transition numérique et de la Digitalisation a lancé le Programme national de Connectivité rurale (PNCR). Il vise à étendre la connectivité à l’ensemble des régions du pays, en particulier les zones rurales.

Par Jean Materne Zambo

 

Le nigérian Oluwatobi Oyinlola conçoit le traceur GPS le plus miniaturisé du monde [Prototype de 22,93 mm]

[Digital Business Africa] – La miniaturisation technologique franchit un nouveau cap impressionnant. Oluwatobi Oyinlola, ingénieur nigérian basé à Cambridge (Massachusetts), a officiellement mis au point le plus petit dispositif de géolocalisation GPS jamais enregistré : un prototype de seulement 22,93 x 11,92 millimètres. Un exploit qui a été reconnu et validé le 27 avril 2025 aux États-Unis par le Guinness World Records.

À peine plus grand qu’un ongle, ce traceur GPS miniature promet des révolutions d’usage dans divers domaines, de la sécurité personnelle à l’IoT, en passant par la logistique de précision. Ce projet de micro-géolocalisation est à l’état de prototype, mais pourrait préfigurer une vague d’innovations destinées à rendre la technologie invisible, intégrée et omniprésente.

« Je crois en la nécessité de repousser les limites du possible, notamment lorsqu’il s’agit de miniaturiser les technologies », explique Oluwatobi Oyinlola, dont les travaux ouvrent de nouvelles perspectives pour les objets connectés et les systèmes embarqués de demain.

Des applications futures dans tous les secteurs

Grâce à sa taille, ce traceur GPS pourrait être intégré à des dispositifs médicaux, des vêtements, des accessoires personnels, voire à des outils industriels ou militaires nécessitant une géolocalisation discrète et fiable. Ce prototype incarne la convergence entre puissance technologique, connectivité et discrétion.

La course à la miniaturisation est désormais aussi une question de souveraineté technologique et d’optimisation énergétique. Ce type de capteur pourrait être couplé à des systèmes à faible consommation ou auto-alimentés pour une autonomie étendue.

Un symbole de l’avenir de la tech embarquée

Ce record n’est pas qu’une prouesse d’ingénierie. Il s’inscrit dans une tendance lourde : celle d’un monde où les dispositifs connectés sont plus petits, plus puissants, plus discrets… mais aussi plus omniprésents. À l’heure où les enjeux de confidentialité, de cybersécurité et de surveillance s’intensifient, cette innovation soulève aussi des interrogations éthiques sur l’usage des technologies invisibles.

Oluwatobi Oyinlola rejoint ainsi la liste croissante des inventeurs qui façonnent le futur en repensant l’échelle de nos outils numériques.

Par Digital Business Africa 

Internet par satellite : Après Orange OMEA et Eutelsat, Airtel Africa s’allie à son tour à Starlink pour connecter l’Afrique rurale

[DIGITAL Business Africa] – La course à l’inclusion numérique de l’Afrique par les opérateurs bat son plein. Et ce sont les consommateurs qui pourraient en bénéficier. Après le partenariat annoncé le 4 avril 2025 entre Orange Afrique et Moyen-Orient (OMEA) et Eutelsat, c’est autour d’Airtel Africa de s’allier à un autre opérateur satellitaire connu : SpaceX. Airtel a annoncé la collaboration ce lundi 5 mai 2025 à Dubaï. Comme Orange OMEA et Eutelsat, Airtel et Starlink s’ engagent à offrir les services Internet haut débit aux clients africains.

Jusqu’au 7 mai 2025, l’opérateur Starlink, le service Internet par satellite de SpaceX, est autorisé dans 20 pays. En Afrique, sur les 14 pays dans lesquels Airtel Africa opère, 9 ont obtenu leurs licences et peuvent donc commencer à bénéficier de la technologie Starlink. Parmi ces pays, on peut citer le Nigéria, le Kenya, le Tchad, la Zambie, le Malawi, le Niger, le Rwanda, Madagascar et la RDC. Pour les 5 autres pays, les demandes de licences seraient soumises à examen auprès des autorités.

« Grâce à cette collaboration, Airtel Africa améliora encore son offre de connectivité par satellite de dernière génération et augmentera la connectivité des entreprises et des communautés socio-économiques comme les écoles et les centres de santé, même dans les zones les plus rurales d’Afrique. Airtel Africa explorera également l’extension de la couverture rurale grâce au backhauling cellulaire », indique le communiqué de l’entreprise des télécoms.

Selon le site spécialisé ionos.fr, on désigne par backhaul le trajet de transmission entre l’antenne-relais et le cœur de réseau. Selon la source, les technologies de transmission les plus utilisées pour les backhauls sont : les câbles cuivre ; la fibre optique ; la liaison Ethernet ; le faisceau hertzien ; la liaison satellite ; le réseau optique passif (PON) ; le réseau micro-ondes ; le réseau xDSL.

Orange OMEA et Airtel Airtel Africa ne sont pas les seuls opérateurs de télécom à s’être associés avec les opérateurs de satellite MTN en Afrique du Sud et Lynk Global ont signé, le 27 mars 2025, un partenariat pour tester le tout premier appel entre un téléphone mobile et un satellite sur le continent.

Il y a aussi Vodafone et Safaricom qui étudient des partenariats similaires pour renforcer la couverture et permettre une connexion directe entre appareils et satellites.

Par Jean Materne Zambo, source : digitalmag.ci

Le Vatican veut bloquer les télécommunications durant le Conclave

[DIGITAL Business Africa] – Le pape a cassé sa pipe. Il lui faut un remplaçant. Le nom du nouveau souverain pontife sera annoncé à l’issue du conclave (lieu où sont enfermés les cardinaux rassemblés pour élire le pape). Le pape François est décédé d’un « arrêt cardiovasculaire irréversible » le lundi 21 avril 2025 matin à 7 h 35, à l’âge de 88 ans, à Rome.

Ce mercredi 7 mai 2025 marque l’entrée en Conclave des cardinaux. Et pendant cette période, le Vatican résout de suspendre les réseaux de téléphonie mobile sur l’ensemble de son territoire à partir de 15 h (heure locale). En clair, les membres du conclave devront remettre leurs téléphones portables avant d’accéder à la salle du scrutin. Une mesure qui, selon le Vatican, vise à préserver la confidentialité du processus d’élection du futur pape. Cette restriction concerne tous les dispositifs de transmission de signaux téléphoniques

, qui resteront inactifs jusqu’à l’annonce officielle du nouveau souverain pontife.

Parmi les noms les plus cités comme successeurs possibles de François figurent (par ordre alphabétique) :

• Angelo Scola, Italien, 83 ans ;

• Fridolin Ambongo Besungu, Congolais, 65 ans ;

• Luis Antonio Gokim Tagle, Philippin, 67 ans ;

• Peter Erdo, Hongrois, 72 ans ;

• Peter Kodwo Appiah Turkson, Ghanéen, 76 ans ;

• Pietro Parolin, italien, 70 ans ;

• Pierbattista Pizzaballa, italien, 60 ans ;

• Marc Ouellet, Canadien, 80 ans;

• Michael Czerny, Canadien, 78 ans;

• Reinhard Marx, allemand, 71 ans ;

• Robert Prevost, Américain, 69 ans ;

• Robert Sarah, Guinéen, 79 ans.

Le site vaticannews.va rapporte que la durée des conclaves est indéterminée. L’élection la plus longue de l’histoire fut celle de Grégoire X, qui dura deux ans et deux mois. À l’opposé, celle de 1503, qui ne dura que quelques heures et aboutit à l’élection du pape Jules II.

En 2013, la durée du conclave du défunt pape François a été relativement courte. Il a été élu le 13 mars 2013 après seulement cinq tours en moins de deux jours. Ce qui revient à dire que les membres du conclave seront coupés des milliers de croyants rassemblés sur l’esplanade face à la basilique Saint-Pierre en attente de la fumée blanche.

Par Jean Materne Zambo, sources : linfo.re, vaticannews.va

 

 

Togo: Le nouveau Géoportail lancé pour la valorisation des données géographiques nationales

[DIGITAL Business Africa] – Au Togo, une nouvelle plateforme consacrée  aux données publiques est mise en ligne. Le ministère de l’Économie numérique et de la Transformation digitale a procédé, ce mardi 06 avril 2025, au lancement officiel du Géoportail, la nouvelle plateforme gouvernementale dédiée à la valorisation des données géographiques nationales. Le Géoportail est destiné à faciliter l’accès à l’information territoriale. La plateforme regroupe environ 800 types de données numériques sur près de 1,2 million d’actifs et comporte des données sur 75 mille kilomètres de réseaux cartographiés. Kafui Ekouhoho, directrice de Togo Digital, explique que la plateforme a des antécédents.

« Cette plateforme est la résultante de l’objet de recensement des infrastructures sociales et économiques dont la première phase a été exécutée entre 2021 et 2023 et dont la seconde phase axée sur la mise à jour des données est en cours.

En effet, à la différence des bases de données et cartes déjà disponibles dans quelques ministères, ce Géoportail permet de mettre ensemble des sources de données sectorielles, permettant ainsi aux décideurs et à leurs équipes de mieux affiner leurs analyses afin d’orienter les actions publiques en ce qui concerne les acteurs du secteur public ou de mieux orienter les actions commerciales en ce qui concerne les acteurs du secteur privé »,

a indiqué Kafui Ekouhoho, directrice de Togo Digital.

Visitez le Géoportail du Togo via ces deux interfaces : • https://geoportail.gouv.tg, dédié aux institutions publiques via un accès sécurisé ;

https://geodata.gouv.tg, plateforme ouverte au grand public, partenaires techniques et financiers, chercheurs, entreprises et société civile

Pour Cina Lawson, ministre de l’Économie numérique et de la transformation digitale, ce projet répond à cinq objectifs structurants. Il s’agit notamment d’améliorer la planification territoriale grâce à des données fiables et actualisées, de stimuler l’investissement et l’entrepreneuriat via une meilleure connaissance des infrastructures et des zones d’opportunité, de renforcer la gouvernance des données géospatiales avec un cadre interinstitutionnel coordonné, de soutenir la recherche et l’enseignement supérieur en facilitant l’accès aux données pour les universités et les centres de recherche et enfin de positionner le Togo comme un leader régional en matière de données spatiales ouvertes et collaboratives.

Pour rappel, le Togo a déjà lancé deux plateformes de diffusion des données publiques, à savoir Open Data et Géoportail Open Data en décembre 2024. Ces deux plateformes avaient été présentées jeudi 19 décembre 2024 par le ministère de l’Économie numérique et de la Transformation digitale, à travers son bras opérationnel, l’Agence Togo Digital (ATD). Open Data et Géoportail Open Data visent à améliorer l’accès aux données publiques pour des usages stratégiques et de planification.

Par Jean Materne Zambo

 

RD Congo : Le gouvernement promet de soutenir les médias privés à l’ère des nouvelles technologies

 

[DIGITAL Business Africa] – Le ministre de la Communication et des Médias fait rougir la presse privée. Patrick Muyaya Katembwe a annoncé l’accompagnement du gouvernement congolais à la presse privée dans sa transition numérique. Cette décision fait suite à la célébration de la journée mondiale de la liberté de la presse, commémorée le 3 mai 2025. La 32ᵉ édition de cet événement a porté sur l’influence déterminante de l’intelligence artificielle (IA) sur le journalisme et les médias. D’où le thème : « Informer dans un monde nouveau – L’impact de l’intelligence artificielle sur la liberté de la presse et les médias ».

À l’occasion de la journée mondiale de la liberté de la presse Sur son compte X, Patrick Muyaya Katembwe s’est montré solidaire de « l’historien du présent » de la RD Congo.

« Une journée qui nous rappelle notre obligation de continuer le travail pour la promotion et la défense de la liberté de la presse. Notre engagement reste ferme et inchangé pour cette composante essentielle de notre démocratie. Merci à tous les professionnels des médias qui, chaque jour, s’engagent pour apporter la bonne information à nos populations.

Merci aussi pour leur engagement dans la défense de la patrie dans le cadre du front médiatique. Nous restons solidaires, à tous ceux qui ont été directement affectés par l’action des forces d’occupation », a dit le ministre de la Communication et des Médias.

Une solidarité décrétée sans actions concrètes serait vaine. Le ministre Patrick Muyaya Katembwe le sait d’ailleurs. Il a soutenu que « le gouvernement congolais est disposé à accompagner les médias privés dans la mutation qu’impose la nouvelle technologie ». Patrick Muyaya Katembwe aussi appelé les professionnels du secteur à saisir les opportunités offertes par le numérique tout en respectant les exigences de qualité et de rigueur journalistique.

Dans un contexte mondial marqué par la montée de l’intelligence artificielle, des plateformes numériques et de la désinformation, le ministre Muyaya a souligné la nécessité d’une adaptation rapide et réfléchie des médias nationaux, en particulier de ceux du secteur privé, souvent confrontés à un déficit de moyens.

Un journaliste ne percevra pas ce soutien du gouvernement à la presse privée malheureusement. Il s’appelait Joachim Mundia Kima. Le doyen et président sectionnaire de l’UNPC pour le Bandundu a tiré sa révérence vers d’autres cieux ce dimanche 4 mai 2025 à Kinshasa des suites d’une maladie.

 

La riposte aux Fake news

Qui dit intelligence artificielle dit (pas forcément) fake news. Eh oui, la technologie innovante est devenue le laboratoire de fausses nouvelles. L’Union nationale de la presse du Congo a organisé deux forums à Uvira et à Baraka pour l’occasion. Patient Debaba Lufira, président sectionneur de l’UNPC Uvira-Fizi justifie la tenue de ces travaux.

« Nous avons estimé qu’il était important que nous puissions interpeller la conscience de tout un chacun qui travaille dans le secteur de la presse pour dire que nous avons un rôle à jouer et que nous avons entre-temps une responsabilité envers le rôle qui est le nôtre. Le rôle, c’est de tenir compte de la responsabilité sociale.

C’est-à-dire que ce que je produis, ce que je partage a une conséquence au sein de la communauté et cette conséquence devra être mesurée. Est-ce une conséquence qui va propulser ou qui va permettre l’émergence de la communauté ou qui va amener la paix et encourager la solidarité nationale ? » s’est-il interrogé.

Selon Patient Debaba Lufira, la République démocratique du Congo plusieurs traumatismes ont été causés en RDC par des fake news. Ces sessions de formation organisées par l’UNPC Uvira auront ainsi  permis aux journalistes de savoir comment identifier une fausse nouvelle.

Par Jean Materne Zambo

 

Le Nigeria inflige une amende record de 220 millions de dollars à Meta qui menace de quitter le pays : un tournant pour la régulation numérique en Afrique

[DIGITAL Business Africa] – Le Nigeria a récemment marqué un jalon significatif dans la régulation du numérique sur le continent africain. Le Tribunal de la concurrence et de la protection des consommateurs a confirmé une amende de 220 millions de dollars infligée à Meta Platforms Inc., maison mère de Facebook, WhatsApp et Instagram, pour violations répétées des lois nigérianes sur la protection des données et des consommateurs .

Une enquête approfondie de 38 mois

Entre 2021 et 2023, la Commission fédérale de la concurrence et de la protection des consommateurs (FCCPC), en collaboration avec la Commission nigériane de protection des données, a mené une enquête de 38 mois. Les conclusions ont révélé que Meta avait imposé des politiques de confidentialité abusives, partagé des données personnelles sans consentement et discriminé les utilisateurs nigérians par rapport à d’autres juridictions .

Une réponse ferme aux menaces de Meta

Suite à la confirmation de l’amende, Meta a menacé de suspendre ses services au Nigeria, invoquant des exigences réglementaires “irréalistes”. La FCCPC a dénoncé cette menace comme une tentative de pression inacceptable, soulignant que le respect des lois locales est non négociable .

Le soutien des éditeurs nigérians

La Newspaper Proprietors’ Association of Nigeria (NPAN) a salué la décision du tribunal, la qualifiant de “jalon important” dans la protection des droits numériques des citoyens. L’association a également souligné l’importance d’une régulation équitable pour garantir une rémunération juste des éditeurs et la protection de la propriété intellectuelle .

Un signal fort pour l’Afrique

Cette décision nigériane s’inscrit dans une tendance mondiale de renforcement de la régulation des géants du numérique. Elle envoie un message clair : les entreprises technologiques doivent respecter les lois locales et les droits des utilisateurs, quel que soit leur poids économique. Pour l’Afrique, c’est une avancée majeure vers une souveraineté numérique renforcée et une protection accrue des citoyens dans l’espace numérique.

Alors que le continent continue de se numériser rapidement, des décisions comme celle-ci pourraient servir de modèle pour d’autres pays africains cherchant à équilibrer innovation technologique et protection des droits fondamentaux.                                                                                                                                                                                                                    Par Digital Business Africa

Nigéria : Meta conteste l’amende de 220 millions de dollars pour violations des données, la FCCPC ne démord pas

[DIGITAL Business Africa] – Au Nigéria, le bras de fer entre Meta et la FCCPC se durcit. La Commission fédérale nigériane de la Concurrence et de la Protection des Consommateurs ne compte pas céder à la moue faite par Meta. La FCCPC a signé un communiqué ce 3 mai 2025 en réponse à la décision du groupe Meta de faire appel de la décision du tribunal nigérian de la concurrence. L’instance judiciaire avait confirmé en avril 2025 l’amende de la FCCPC infligée à Meta. Le groupe devrait en principe payer 220 millions de dollars, plus 35 000 dollars de frais d’enquête pour violations des données des consommateurs.

Contexte: La Commission fédérale nigériane de la concurrence et de la protection des consommateurs (FCCPC), en collaboration avec la Commission de protection des données (NDPC), a lancé en 2021 une enquête sur Meta. En juillet 2024, la FCCPC livre son rapport. La FCCPC a constaté que les parties Meta avaient enfreint à plusieurs reprises et de manière répétée la FCCPA (2018) et la NDPR.

Ces infractions incluaient le refus aux Nigérians du droit de contrôler leurs données personnelles, le transfert et le partage des données des utilisateurs nigérians sans autorisation, la discrimination des utilisateurs nigérians par rapport aux utilisateurs d’autres juridictions et l’abus de leur position dominante sur le marché en imposant des politiques de confidentialité injustes.

 Du côté de Meta, on ne compte pas considérer cette décision comme une parole d’évangile.

« Nous ne sommes pas d’accord avec la décision de la NDPC qui ne tient pas compte du large éventail de paramètres et d’outils permettant à tous les utilisateurs de Facebook et Instagram au Nigeria de contrôler l’utilisation de leurs informations ».

Et d’ajouter :

« L’ordonnance de la FCCPC contient de nombreuses inexactitudes et donne une image fausse du fonctionnement de WhatsApp. Nous demandons de toute urgence la suspension de l’ordonnance et faisons appel de la décision du tribunal afin d’éviter tout impact sur les utilisateurs », a déclaré un porte-parole de WhatsApp à l’AFP.

Le groupe Meta a aussi déclaré qu’il pourrait être contraint de fermer les services Facebook et Instagram au Nigeria afin d’atténuer le risque de mesures coercitives au Nigéria.

 

La FCCPC inflexible 

 

Face à cette menace brandie par Meta, Ondaje Ijagwu, directeur des affaires corporatives de ma FCCPC rassure l’opinion que le Commission reste inflexible.

« La déclaration de WhatsApp selon laquelle il pourrait être contraint de quitter le Nigeria en raison de l’ordre récent de la FCCPC semble être un mouvement calculé visant à induire une réaction publique négative et potentiellement à faire pression sur la FCCPC pour qu’elle reconsidère sa décision ».

La FCCPC fait un constat :

« Il est intéressant de noter que Meta avait été condamné à une amende pour des violations similaires au Texas (1,5 milliard de dollars) et qu’il a récemment été demandé de payer 1,3 milliard de dollars pour avoir enfreint les règles de confidentialité des données de l’UE.Ailleurs en Inde, en Corée du Sud, en France et en Australie, Meta avait fait face à des pénalités variées pour des violations similaires.Mais Meta n’a jamais eu recours au chantage en menaçant de quitter ces pays. Ils ont obéi ».

Il ne s’agit donc pas d’une décision à tête chercheuse. Ondaje Ijagwu Directeur, Affaires Corporatives de la FCCPC, exhorte simplement Meta à se conformer à la loi nigériane en matière de protection des données.

« La récente affirmation de l’ordre final de la FCCPC par le tribunal de la concurrence et de la protection des consommateurs exige que les parties Meta prennent des mesures pour se conformer à la loi nigériane, cessent d’exploiter les consommateurs nigérians, changent leurs pratiques pour répondre aux normes nigérianes et respectent les droits des consommateurs, conformément aux meilleures pratiques internationales ».

 

Jusqu’en mars 2024, le Nigeria comptait quelque 164,3 millions d’abonnements Internet selon les chiffres de la Commission nationale des communications. WhatsApp y est omniprésent, utilisé par des millions de Nigérians pour communiquer, faire des affaires ou accéder à des services. Pourtant, selon la FCCPC, Meta a privé ces utilisateurs de leur droit fondamental à contrôler leurs données personnelles.

Meta n’est pas le seul géant du Numérique à être frappé par une telle sanction. TikTok aussi en a fait les frais. La Commission de Protection des données irlandaise (Data Protection Commission – DPC) a annoncé le 2 mai 2025 avoir sanctionné TikTok d’une amende de 530 millions d’euros. La DPC agit, là au nom de l’Union européenne. Étendu le siège européen de TikTok se trouve en Irlande.

Par Jean Materne Zambo, sources : FCCPC, Meta

RD Congo : Starlink, nouveau fournisseur d’accès à internet autorisé par l’ ARPTC 

[DIGITAL Business Africa] – Starlink capte officiellement le signal en République démocratique du Congo. L’Autorité de Régulation de la Poste et des Télécommunications du Congo (ARPTC) a octroyé une licence de réseau et services de télécommunication à l’opérateur des services internet par satellite, selon un communiqué signé, ce 2 mai 2025 par le président de l’ ARPTC, Christian Katende.

Cette décision fait suite à la régularisation complète de sa situation administrative, en conformité avec la réglementation en vigueur dans le secteur des télécommunications et des technologies de l’information et de la communication (TIC).

La RDC est l’un des pays les plus vastes du continent africain avec 2,3 millions de kilomètres carrés. Un territoire occupé par 100 millions d’habitants pour 22% de la population connectée. Avec sa constellation de satellites en orbite basse, Starlink offrira comme il le fait si bien dans une vingtaine de pays Afrique, une connexion haut débit, parfois au-delà de 100 Mbps. Pout le grand bénéfice des étudiants, des petites entreprises ou encore des établissements de santé en milieu rural.

Seulement, le service n’est toujours pas à la portée de toutes les bourses. Puisqu’avant cette autorisation de l’ ARPTC, certains usagers en RDC avaient trouvé des circuits d’écoulement des équipements importés. Ce qui était illégal.

D’après des indiscrétions, le kit d’installation est vendu entre 178 et 381 dollars, auxquels s’ajoutent des abonnements mensuels variant de 10 à 50 dollars alors que le revenu annuel moyen par habitant serait estimé à environ 590 dollars.

Selon l’Autorité de Régulation de la Poste et des Télécommunications du Congo (ARPTC), le nouveau fournisseur d’accès à internet en RDC se prépare à lancer ses services dans les tous prochains jours.

 

A propos des satellites Starlink 

 

Les satellites Starlink ont une durée de vie d’environ cinq ans et SpaceX( l’entreprise mére de Starlink) ambitionne porter  cette mégaconstellation à 42 000 satellites. Jusqu’a fin avril 2025, l’opérateur en a  lancé 7000. D’après les sites web spécialisés, la version actuelle V2 du satellite Starlink pèse environ 800 kg au lancement, soit près de trois fois plus que les satellites de l’ancienne génération (qui pèsent 260 kg), selon Spaceflight Now.

Les satellites Starlink sont en orbite à environ 550 kilomètres au-dessus de la terre et offrent, d’après les spécialistes, un spectacle grandiose aux observateurs lorsqu’ils se déplacent dans le ciel. Pour certains, ce spectacle n’est pas apprécié de tous et peut gêner considérablement les observations optiques et radioastronomiques.

Par Jean Materne Zambo

Cameroun : La bonne nouvelle de Camtel, les ennemis de la nation dans les effectifs de l’opérateur télécom

[DIGITAL Business Africa] – Au crépuscule de la journée du 05 mai 2025, le réseau Camtel devrait connaitre un rallongement.

« Le projet Mobile Network Expansion est sorti du stade PowerPoint pour entrer dans sa phase opérationnelle. Les zones blanches vont bientôt se teinter de signal ».

La Directrice générale de la Cameroon Telecommunications, Judith Yah Sunday, l’a réitéré ce 1er mai 2025 à l’occasion de la fête du Travail. La 139e édition était placée sous le thème « dialogue social et travail décent pour un Cameroun serein ». 

Le déploiement du Mobile Network Expansion permettra à Camtel de renforcer son infrastructure, de pallier les problèmes d’accès au réseau et d’améliorer la qualité des services. Jour de célébration de la fête du travail.

L’autre annonce de la DG est le lancement imminent de « Blue money ». Ce n’est qu’une question de temps selon Judith Yah Sunday, DG de Camtel.

« Le lancement de Blue Money approche à grande vitesse. Ce sera notre entrée dans l’univers du mobile money. Et non, nous n’y allons pas pour faire de la figuration. Nous y allons pour installer une alternative, ancrée, fiable, nationale. Et pour que tout cela tienne, nous avons lancé un appel à candidature de 200 nouveaux jeunes ».

On se souvient que Camtel a validé un budget de 326,2 milliards de FCFA au titre de l’année 2025. Sa DG Judith Yah Sunday a qualifié ce budget de « stratégique » car il vise à renforcer la position de Camtel sur le marché des télécommunications au Cameroun.

Au-delà de ces nouvelles qui ont reçu des cris d’approbation parmi les « Camtelois » venus célébrer le travail décent, la DG a interpellé les agents véreux de l’entreprise pour des comportements répréhensibles. Et là, le ton a changé.

« Oui, chers collègues, il est douloureux de le constater : Camtel est parfois sabotée de l’intérieur.

Quand un agent de Camtel arnaque un client, ce n’est pas seulement un abus isolé. C’est la réputation de toute l’entreprise qu’il fait vaciller. C’est la confiance du citoyen qu’il trahit. C’est l’image de Camtel qu’il raye, fibre après fibre.

Quand un agent de Camtel détourne, revend ou pille les biens de l’entreprise – qu’il s’agisse de câbles, de batteries, de terminaux ou de cartes SIM – ce n’est pas un acte sans conséquence. C’est l’outil de production qui est fragilisé, c’est l’infrastructure commune qui est vidée de sa substance. Ces comportements sont intolérables, et nous ne les tolérerons plus ».

Cela aurait d’ailleurs coûté l’emploi à 36 agents de Camtel, selon la DG de Camtel. Judith Yah Sunday a aussi profité de cette célébration pour exhorter les agents de Camtel à être les premiers garants du patrimoine national qu’est la fibre optique où qu’ils se trouvent.

Par Jean Materne Zambo

 

 

 

 

 

 

 

Internet : Amazon met en orbite 27 satellites dans le cadre de la mission « Kuiper »

[DIGITAL Business Africa] – Jeff Bezos assis à la même table qu’ Elon Musk, patron de Starlink. Pour certains, cela n’est pas une simple vue d’esprit. Pour d’autres, il va encore falloir prendre de la hauteur pour tutoyer l’ homme le plus riche du monde. Jeff Bezos, le propriétaire d’Amazon a procédé, lundi 28 avril 2025, au premier lancement de ses nouveaux satellites de diffusion internet. Ce sont 27 satellites du projet Kuiper transportés par la fusée Atlas V de l’United Launch Alliance. Les satellites devraient atteindront une altitude de près de 630 kilomètres.

La mission du projet Kuiper est d’apporter un haut débit rapide et abordable aux communautés mal desservies du monde entier. Amazon viendrait ainsi à réduire la fracture numérique dans le monde.

« Des centaines de millions de personnes sur Terre ne bénéficient pas d’un accès internet fiable. Le projet Kuiper contribuera à combler la fracture numérique en fournissant un accès haut débit rapide et abordable à un large éventail de clients, notamment des particuliers, des entreprises, des agences gouvernementales et d’autres organisations opérant dans des zones où la connectivité est insuffisante ».

Pour rappel, deux satellites d’essai ont été lancés en 2023, également par une fusée Atlas V. A l’époque, les responsables du projet avaient indiqué que des améliorations majeures avaient été apportées à la dernière version.

En septembre 2023, Vodafone et Kuiper d’Amazon avaient annoncé une collaboration stratégique Celle-ci avait pour objectif d’ étendre la portée des services 4G/5G de Vodafone et Vodacom à davantage de clients en Europe et en Afrique. Et ce, en utilisant le réseau de satellites en orbite basse (LEO) de Project Kuiper.

Afin de fournir un service haut débit rapide et abordable dans le monde entier, Amazon projette de mettre en orbite plus de 3200 de ces satellites.

Moins de la moitié de ce que compte Starlink. L’opérateur dispose aujourd’hui de milliers de satellites en orbite (environ 7 000) qui fournissent l’internet à plus de 100 pays.

En ce mois d’avril 2025, SpaceX a mis en orbite un nouveau lot de satellites Starlink depuis le centre spatial Kennedy de la NASA en Floride. C’est la fusée Falcon 9 qui a propulsé les 21 satellites Starlink en orbite basse.

Treize d’entre eux étaient équipés de la technologie Direct to Cell. Ceci, en vue d’éliminer les zones blanches pour les appareils mobiles dans le monde entier.

Les satellites ont été libérés environ une heure après le lancement de la fusée afin qu’ils puissent commencer à se placer sur des orbites spécifiques.

Par Jean Materne Zambo

 

 

Mark Zuckerberg lance l’application Meta AI, pour ses un milliard d’utilisateurs

[DIGITAL Business Africa] – Mark Zuckerberg, PDG de Meta, a annoncé ce 29 avril 2025 via sa page Facebook officielle, le lancement de la Meta AI App, une application autonome conçue pour renforcer l’interaction entre les utilisateurs et l’intelligence artificielle au sein de l’écosystème Meta.

« Nouvelle application Meta AI disponible dès aujourd’hui ! Près d’un milliard d’utilisateurs actifs mensuels utilisent Meta AI à travers nos applications, alors nous lançons une version autonome. Allez la découvrir ! », a déclaré Zuckerberg.

https://www.facebook.com/share/r/16BrVqpFyb/

Une intelligence artificielle personnelle

Selon le fondateur de Meta, cette nouvelle application marque une étape majeure dans la volonté du groupe de rendre l’intelligence artificielle plus personnelle, interactive et centrée sur la voix. L’utilisateur peut simplement ouvrir l’application et discuter avec elle, sur des sujets variés allant de l’actualité à des questions personnelles, en passant par des besoins d’apprentissage.

« Meta AI est conçue pour être votre intelligence artificielle personnelle. Elle repose sur des conversations vocales naturelles. Vous l’ouvrez et vous lui parlez de ce que vous voulez », explique-t-il.

Une IA évolutive et personnalisée

Meta mise également sur une expérience hautement personnalisable. L’application commence avec une compréhension générale des intérêts de l’utilisateur, mais évoluera progressivement en intégrant des informations plus précises sur la personne et ses proches, à travers les différentes plateformes du groupe : Facebook, Instagram, WhatsApp, etc.

« Avec le temps, vous pourrez fournir à Meta AI une multitude d’informations vous concernant, ainsi que sur les personnes qui comptent pour vous », indique le PDG.

Un fil social pour découvrir les créations IA 

Autre fonctionnalité innovante : l’intégration d’un fil social interactif permettant de découvrir comment d’autres utilisateurs exploitent Meta AI de manière créative. Un outil conçu pour explorer et inspirer.

« Nous avons conçu ce fil social pour vous permettre de découvrir les différentes façons dont les gens créent du contenu avec Meta AI. C’est plaisant à explorer », souligne Zuckerberg.

Une intégration aux appareils Meta

L’application ne se limite pas aux smartphones. Elle est pensée pour fonctionner de manière fluide avec les produits connectés de la marque, notamment les lunettes intelligentes Meta et d’autres appareils à intelligence artificielle en cours de développement.

« Vous pourrez aussi utiliser l’application pour gérer vos lunettes Meta et d’autres types d’appareils IA que nous construirons à l’avenir », ajoute-t-il.

Le début d’un long voyage 

Mark Zuckerberg conclut en affirmant que ce lancement marque le début d’un long parcours dans le développement d’une IA toujours plus intégrée, intuitive et centrée sur l’humain.

Il termine par une invitation : « C’est le début d’un long chemin pour développer cela. Mais allez-y, testez-la et dites-nous ce que vous en pensez »

L’application Meta AI est désormais disponible au téléchargement, avec un déploiement progressif prévu à l’échelle mondiale.

Par Digital Business Africa

Journée mondiale de la sécurité et de la santé au travail/ RDC : Prévenir les risques professionnels liés à la transformation digitale

[DIGITAL Business Africa] – Les autorités congolaises se sont penchées sur les risques professionnels inhérents à la transformation numérique. À l’occasion de la 23ᵉ Journée mondiale de la sécurité et de la santé au travail, célébrée ce lundi 28 avril 2025, le travailleur était une fois de plus mis au centre des attentions. Le thème de l’édition 2025 était révélateur : « Prévention des risques professionnels face aux défis de la transformation numérique et à la mise en œuvre effective de la couverture santé universelle en RDC ».

Ainsi libellé, il était question pour les autorités de mettre en lumière les défis liés à la numérisation et à la couverture santé universelle.

Le ministre de la Santé publique, Hygiène et Prévoyance sociale, Dr Samuel Roger Kamba, a rendu hommage à tous les artisans de l’effort. Tout en rappelant les dangers auxquels les travailleurs sont liés.

« Chaque matin, dans nos villages, nos champs, nos villes et nos mines, des millions de Congolais bâtissent, par leur labeur, l’avenir de notre nation. Comme toutes les grandes économies du monde, c’est par le travail et le dépassement de soi que nous avançons.

Chaque année, près de trois millions de travailleurs perdent la vie dans le monde à cause d’accidents ou de maladies professionnelles. La République démocratique du Congo n’échappe pas à cette réalité. Protéger la santé de nos travailleurs est un devoir vital, un investissement pour l’avenir, à l’heure où le numérique et l’intelligence artificielle redessinent nos sociétés ».

Face à ces dangers, le gouvernement congolais n’est pas resté insensible, selon le ministre de la Santé publique, Hygiène et Prévoyance sociale. Le Dr Samuel Roger Kamba a rappelé tout l’engagement de l’État en faveur de la couverture santé universelle.

« Sous l’impulsion du Président Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, nous avons fait un choix clair : placer l’humain au cœur de nos politiques. Car, derrière chaque effort consenti, il y a une vie à préserver, une famille à soutenir, une nation à construire. C’est tout le sens de la mise en œuvre de la Couverture Santé Universelle, pilier de la vision du chef de l’État, pour garantir à tous des soins de qualité, accessibles à chacun ».

Le ministre de l’Emploi et du Travail, Ephraim Akwakwa Nametu, a mis en garde contre les effets de la guerre sur la santé des travailleurs et dénoncé le fait que « les risques professionnels sont souvent exclus du panier de soins de base ». Annonçant la tenue prochaine d’un atelier en partenariat avec des acteurs internationaux tels qu’ Ajibadeen Health Group, il a insisté sur la nécessité de placer la prévention au cœur des politiques publiques.

Le représentant de la Caisse nationale de Sécurité sociale (CNSS) a pour sa part exposé les efforts déployés en matière de prévention, évoquant notamment « la modernisation des infrastructures sanitaires et l’intégration des technologies de pointe ». Tout en reconnaissant les opportunités offertes par la transformation numérique, il a prévenu que « l’intelligence artificielle doit rester un outil au service du travailleur, dans le respect strict des principes éthiques ».

Par Jean Materne Zambo, source : mai-ndombenews.net

 

 

Sommet ministériel « Innovation Afrique 2025 » : Arimer l’éducation aux nouvelles technologies

[DIGITAL Business Africa] – Addis-Abeba. La capitale éthiopienne abrite du 28 au 30 avril 2025 le sommet ministériel « Innovation Afrique 2025 » sous le thème : « Éduquer et former l’Afrique pour le 21ᵉ siècle ». La cérémonie d’ouverturee du sommet ministériel « Innovation Afrique 2025 » a été présidée par le vice-premier ministre éthiopien, Temesgen Tiruneh. En présence de ministres et de hauts fonctionnaires responsables de l’éducation, de la technologie et des compétences de divers pays africains, ainsi que de représentants des principales organisations internationales de l’éducation et des investisseurs du secteur privé.

Parmi les ministres conviés, le ministre de l’Enseignement technique et professionnel du Congo, Ghislain Thierry Maguessa Ebomé ou encore du ministre fédéral de l’Éducation de l’Éthiopie, Berhanu Nega, entre autres.

Ces dépositaires de l’Éducation ont rallié l’Éthiopie pour voir dans quelles mesures renforcer les partenariats, partager des idées instructives. Cela aux fins d’obtenir des résultats concrets pouvant façonner l’avenir de l’éducation en Afrique, où les enfants africains auront accès à une éducation de qualité, portée par l’innovation.

Lors de son discours d’ouverture, le ministre de l’Éducation de l’Éthiopie, le professeur Berhanu Nega, a décrit l’ère actuelle comme un tournant « crucial » pour le développement de l’Afrique. Il a souligné que l’avenir du continent repose sur les connaissances et les compétences transmises à sa jeunesse, qui seront les moteurs de l’innovation et du progrès dans un monde de plus en plus numérique.

Pour sa part, le vice-premier ministre éthiopien, Temesgen Tiruneh, a précisé que « l’éducation est une solution miracle contre l’inégalité ». Soulignant que l’Afrique mérite des systèmes qui préparent la jeunesse pour l’avenir grâce à des enseignants autonomisés et des étudiants qualifiés.

Et d’ajouter :

« Nous sommes à un moment où les décisions que nous prenons en matière d’éducation définiront la trajectoire de nos nations »,

a-t-il déclaré, exhortant les parties prenantes à prioriser des systèmes éducatifs accessibles et de qualité qui permettent aux jeunes Africains de rivaliser à l’échelle mondiale.

La sommet ministériel « Innovation Afrique 2025 » abordera des sujets clés liés à l’éducation, aux TIC et au développement des compétences à travers des discussions approfondies. Le ministre de l’Enseignement technique et professionnel du Congo, Ghislain Thierry Maguessa Ebomé, a pris part, ce 28 avril 2025, à un débat qui a eu pour thème : « Les nouvelles compétences et aptitudes pour développer les Innovateurs et les entrepreneurs africains ».

Par Jean Materne Zambo

 

Congo : L’ARPCE et l’ANSSI veulent renforcer le cyberespace national

[DIGITAL Business Africa] – Union des forces entre l’Agence de Régulation des Postes et des Communications électroniques (ARPCE) et l’Agence Nationale de Sécurité des Systèmes d’Information (ANSSI). Les directeurs généraux de l’ARPCE, Louis-Marc Sakala et de l’ ANSSI Conrad Onésime Oboulhas Tsahat, ont signé, ce vendredi 25 avril 2025, un protocole d’accord. Et ce, dans le but de renforcer la sécurité des réseaux et du cyberespace national. C’était en présence du ministre, secrétaire général du Conseil national de Sécurité, Jean Dominique Okemba, et du ministre des Postes, des Télécommunications et de l’Économie numérique, Léon Juste Ibombo.

Grâce à cette collaboration, le Congo pourra, selon l’ARPCE, assurer une gestion efficace des incidents de cybersécurité, favoriser le partage d’informations, tout en mutualisant l’expertise technique des deux institutions.

Ce protocole d’accord a porté sur plusieurs axes de collaboration essentiels, notamment :

I. l’établissement d’un mécanisme d’échange régulier et sécurisé d’informations sur les incidents de cybersécurité et les menaces émergentes ;

II. la coordination des actions pour la gestion des incidents affectant les opérateurs de télécommunication ;

III. la création d’un cadre permanent de concertation avec la mise en place d’un Comité paritaire ;

IV. le renforcement mutuel des capacités techniques et le développement de protocoles d’intervention conjoints.

Pour le directeur général de l’ARPCE, Louis-Marc Sakala, « ce partenariat s’est inscrit dans une vision plus large : celle d’un Congo numérique, résilient et souverain. Il a témoigné de notre engagement commun à construire un espace numérique de confiance, condition sine qua non du développement de notre économie numérique ».

Selon l’ARPCE, la protection efficace du cyberespace national nécessite la mutualisation des compétences et une coordination étroite entre les institutions en charge de la régulation et de la sécurité des réseaux. Ce protocole d’accord a constitué une avancée majeure dans cette direction.

Pour que les résultats suivent, chacun à son niveau devrait jouer sa partition, comme l’a si bien indiqué le DG de l’ANSSI, Conrad Onésime Oboulhas Tsahat.

« Cette collaboration entre nos deux institutions bénéficiera à l’ensemble des acteurs de l’écosystème numérique, notamment les opérateurs de télécommunications, les utilisateurs et l’État à travers la souveraineté numérique et une protection accrue des infrastructures critiques ».

Selon les données de L’ARPCE, le taux de pénétration des terminaux mobiles en Afrique subsaharienne atteignait 85 %. Et que la République du Congo s’inscrivait dans cette dynamique avec un taux estimé à 93 %, soit près de 5,2 millions d’abonnés mobiles pour une population de plus de 6 millions d’habitants. Selon le régulateur des télécommunications congolais, cette forte adoption des technologies mobiles s’est accompagnée d’une augmentation significative des risques liés à la cybersécurité.

Par Jean Materne Zambo, source : arpce.org

 

Burkina Faso : Le Bureau burkinabè des Droits d’Auteurs lance 2 innovations, dont B-GEOLOC l’appli. mobile de collecte des redevances

[DIGITAL Business Africa] – Chanter une ode au Bureau burkinabè des Droits d’Auteurs ne ferait aucun mal. Le BBDA modernise ses services. Deux innovations dans les bacs depuis ce 24 avril 2025. Il s’agit de la plateforme numérique d’adhésion et de déclaration des œuvres et de l’application mobile B-GEOLOC. Ces innovations s’inscrivent dans une vision plus large de transformation digitale du BBDA.

La plateforme numérique d’adhésion et de déclaration des œuvres vise à démocratiser l’accès aux services du Bureau burkinabè des Droits d’Auteurs (BBDA). Elle est dédiée à tous les créateurs, où qu’ils se trouvent. Visitez le site via l’adresse www.bbda.bf.

Selon Christian Guehingue, directeur des Systèmes d’Informations du BBDA, cette plateforme permet aux artistes de :

• S’affilier et déclarer leurs œuvres à distance, sans contrainte géographique.

• Payer les frais d’adhésion ou de renouvellement via Orange Money.

• Bénéficier d’une numérisation sécurisée de leurs œuvres, garantissant leur conservation même en cas de catastrophe.

Une innovation qui mérite bien des félicitations. Et ce n’est pas le DG du BBDA, Dr Hamed dit Patindeba Patric LEGA, qui dira le contraire.

« Je tiens à adresser mes vives félicitations à l’ensemble des équipes techniques, administratives et partenaires ayant contribué à la réalisation de ce projet. Ces innovations traduisent notre volonté de placer la transformation digitale au cœur de notre gouvernance, d’implémenter le numérique dans les procédures, procédés et processus. Elles visent à rapprocher l’institution de ses membres, à améliorer la qualité du service rendu et à garantir une gestion plus équitable du droit d’auteur ».

 

B-GEOLOC, l’appareil de collecte électronique des droits des auteurs

 

L’autre innovation dévoilée ce 24 avril 2025 est B-GEOLOC, l’appareil de collecte électronique des droits des auteurs. B-GEOLOC est conçue pour optimiser la collecte des redevances sur le terrain. La plateforme est dotée de fonctionnalités avancées, elle permet aux agents de :

• De localiser en temps réel les utilisateurs grâce à une base de données intégrée (coordonnées GPS, historiques de paiement).

• De tracer des itinéraires et de planifier des tournées efficaces

• D’émettre des reçus électroniques via un terminal mobile équipé d’un scanner QR et d’une imprimante intégrée.

En gros, l’outil vient faciliter le travail des agents du BBDA à en croire le directeur général du Bureau Burkinabè des Droits d’Auteurs (BBDA), Dr Hamed dit Patindéba Patric Lega.

” Plus qu’une simple application, c’est un outil intelligent, précis et redoutablement efficace. Nos agents peuvent désormais localiser chaque utilisateur, consulter sa situation, planifier des visites, valider les paiements sur place, imprimer des tickets instantanément. Tout cela, grâce à un simple terminal mobile. Fini les erreurs. Fini les approximations. Place à la rigueur, à la transparence, à la révolution sur le terrain “.

Une session spéciale d’immersion numérique a été organisée à l’intention des agents de recouvrement, principaux utilisateurs du B-GEOLOC, ce 25 avril 2025.

Par Jean Materne Zambo, sources : lefaso.net, digital magazine.bf

 

 

 

 

Le P2P Voix/SMS est en déclin, mais l’A2P explose avec l’essor des Applis

[Digital Business Africa – Avis d’expert] – Alors que le marché traditionnel des services P2P Voix/SMS est en déclin, le marché A2P alimenté par les numéros de téléphone virtuels (DID) sur les plateformes CPaaS connaît une croissance significative dans les pays occidentaux, avec l’émergence de nombreux nouveaux acteurs tels que Aircall, Bandwidth, Vonage, OnOffBusiness, Sinch, Cloudtalk, Ringover, Talkdesk, RingCentral et bien d’autres.

En Afrique, un retard critique à combler.

Cependant, dans la quasi-totalité des pays africains , cette évolution reste freinée par une lacune critique : l’absence d’opérateurs locaux de numéros virtuels pour les services A2P Voix/SMS/USSD, principalement due au manque de régulation de l’interconnexion A2P.
Face à la disparition progressive de la téléphonie fixe filaire et à l’absence d’opérateurs CPaaS ou ComTech dans l’écosystème numérique africain, les offres de téléphonie d’entreprise des opérateurs mobiles n’ont pas évolué depuis plus de 25 ans , se limitent à 2 services : le P2P Voix on-net sur plusieurs numéros mobiles, et le A2P SMS via des noms-émetteur.

Ainsi, même à l’ère numérique , il n’existe toujours pas de numéro de téléphone unifiée et vérifiable pour identifier une personne morale dans ses communications conversationnelles et transactionnelles avec ses clients mobiles sur l’ensemble des canaux (Voix, SMS, USSD, WhatsApp, etc.).
Ce qui expose davantage les Administrations & Entreprises aux risques d’usurpation d’identité  dans des actes de cybercriminalité !

GTS Africa : Pionnier de la téléphonie virtuelle A2P, un des piliers de la transformation numérique en Afrique

Chez GTS Africa, nous nous attachons à combler ce vide.
Grâce à notre solide expérience du marché africain et de nos partenariats technologiques , nous nous positionnons désormais comme opérateur-hôte pour les nouveaux opérateurs locaux de numéros fixes virtuels et de plateformes CPaaS, afin de soutenir efficacement la transformation numérique des entreprises de toutes tailles.

Les opportunités d’innovation sont immenses et il est urgent que les régulateurs, les opérateurs fixes historiques et les opérateurs mobiles en Afrique s’adaptent !

Par Dr Ing. Pierre-François Kamanou, PDG de GTS Africa

Girls In ICT Day : En Côte d’Ivoire, 100 lycéennes outillées en cybersécurité, Doreen Bogdan-Martin, SG de l’ UIT, interpelle les dirigeants

[DIGITAL BusinessAfrica] – Un béguin pour les TIC. L’ Union internationale des Télécommunications voudrait bien que toutes les jeunes filles soient saisies de ce sentiment. Chaque 24 avril de l’année, le monde célèbre la jeune fille et les Sciences, l’ingénierie, la technologie, les mathématiques. L’édition 2025 du Girls In ICT Day s’est tenue sous le thème : « Les jeunes filles dans le secteur des TIC au service d’une transformation numérique inclusive ».

D’après Doreen Bogdan-Martin, secrétaire générale de l’Union internationale des télécommunications, il s’agit de donner à toutes les filles et jeunes femmes les moyens non seulement de participer, mais aussi de diriger la transformation numérique du monde.

En Côte d’Ivoire, le gouvernement joue sa partition. L’ANSSI et le ministère de la Transition numérique et de la Digitalisation ont transmis à une centaine de jeunes filles les notions de base en cybersécurité. L’ atelier était organisé à l’atention des élèves du lycée Jeunes filles de Bingerville. Les apprenantes ont été édifiées sur les enjeux de la cybersécurité et l’importance de la protection des données à caractère personnel et encouragées à envisager des carrières en TIC.

D’après Koné Kafolodje Fatoumata Coulibaly de la Direction de la Cybersécurité et de la Confiance du ministère de la Transition numérique et de la Digitalisation, les jeunes filles sont des cibles particulières dans la promotion des bonnes pratiques en matière de sécurité et la protection des données à caractère personnel. Koné Kafolodje Fatoumata Coulibaly a indiqué que la Direction déploie avec les parties prenantes des actions d’envergure visant les jeunes filles, trop souvent victimes sur le cyberespace, faute d’information et de formation.

Le Directeur général du ministère, Olivier Avoa, a piur sa part, invité les jeunes lycéennes à des usages plus utiles des réseaux sociaux. Il les a exhortées à prendre ensemble l’engagement d’être des modèles dans l’usage des outils numériques et à se positionner comme des exemples positifs au sein de leur communauté et à promouvoir les bonnes pratiques numériques. Le Directeur général du ministère, Olivier Avoa a transmis le message du ministre, Kalil Konaté, qui met un accent particulier sur l’inclusion des femmes et des filles dans la promotion des TIC.

 

L’ UIT pour la parité entre les sexes dans l’utilisation d’Internet

 

À l’échelle mondiale, seulement 65 % des femmes étaient connectées en 2024, contre 70 % des hommes. Cela représente 189 millions d’hommes de plus que de femmes utilisant Internet. La secrétaire générale de l’Union internationale des télécommunications, Doreen Bogdan-Martin, fait  savoir bien que la majeure partie du monde se dirige vers la parité entre les sexes dans l’utilisation d’Internet, l’écart se creuse dans les pays les moins avancés.

Pour combler ce fossé numérique, Doreen Bogdan-Martin sait quels leviers actionner.

« Nous avons besoin d’espaces en ligne abordables, sûrs, pertinents et transformateurs où les filles peuvent s’épanouir. Cela nécessite de surmonter des obstacles persistants : l’inégalité d’accès à l’éducation et aux compétences numériques, les normes sociales néfastes, les contraintes d’accessibilité financière et les espaces en ligne qui, trop souvent, excluent ou mettent en danger les femmes et les filles ».

La secrétaire générale de l’Union internationale des télécommunications estime que combler l’écart entre les sexes en matière d’adoption de l’internet mobile dans les pays à revenu faible et intermédiaire pourrait ajouter plus de 1 000 milliards de dollars au produit intérieur brut de l’économie mondiale.

L’ UIT projette de doter 100 millions de femmes et de filles de compétences numériques d’ici 2035. Fruit du partenariat mondial EQUALS. À côté de cette initiative, il y a la Coalition pour les compétences en IA. Elle rassemble des leaders technologiques et des établissements universitaires pour proposer des formations gratuites et sur mesure en intelligence artificielle. Grâce à son rapport annuel « Faits et chiffres » , l’UIT aide les pays à identifier et à combler les inégalités persistantes entre les sexes, car on ne peut gérer ce qu’on ne mesure pas.

Doreen Bogdan-Martin sait que seules les données ne suffiront pas. La secrétaire générale de l’Union internationale des télécommunications pense que, pour offrir des opportunités numériques aux femmes et aux filles, l’UIT et ses partenaires ont besoin de leadership, d’investissement et, surtout, de volonté. Les stratégies numériques doivent privilégier l’inclusion des femmes et des filles dès le départ.

Par Jean Materne Zambo, sources : DCRP/MTND, uit.org

Girls In ICT Day 2025 : L’alerte sur le fossé numérique entre genres en Afrique

[DIGITAL Business Africa] – Le cœur n’était pas à la fête pour tout le monde lors du Girls In ICT Day 2025. La Journée internationale des jeunes filles dans le secteur des TIC a été célébrée ce 24 avril 2025 sous le thème « Les jeunes filles dans le secteur des TIC au service d’une transformation numérique inclusive ».

Organisée tous les ans par l’ Union internationale des Télécommunications (TIC), l’initiative a un objectif. Celui  d’ encourager les jeunes femmes et les jeunes filles à poursuivre leurs études et leur carrière dans les domaines des sciences, de l’ingénierie, de la technologie, des mathématiques et d’autres domaines et de les aider à réaliser leurs rêves.

Cet objectif risque de ne pas être atteint en Afrique si de vraies décisions ne sont pas prises par les dirigeants. De quoi inquiéter Christine Baguela épouse Soro.  Leader engagée dans l’Autonomisation des Femmes et CEO de DigiWomen School | Co-initiatrice des DigiWomen Awards, Christine Baguela avait ses raisons de ne pas être dans la joie.

 

« Je choisis de ne pas célébrer uniquement l’espoir. Je choisis d’alerter. De secouer les consciences. Car pendant que nous nous réunissons autour de beaux discours, des millions de jeunes filles, notamment en Afrique, sont encore éloignées des leviers les plus puissants de notre époque : le savoir numérique, les compétences digitales, la cybersécurité, l’innovation technologique .

Moins de 30 % des femmes en Afrique ont accès aux compétences numériques de base. Pire encore, seulement 15 % des filles sont encouragées à poursuivre des carrières dans les domaines scientifiques ou technologiques. Ce ne sont pas que des chiffres. Ce sont des urgences ».

Quand la femme se fâche, les vérités sont dehors. Les mots sortent comme des balles d’une mitrailleuse. Plus rien ne l’effraie. Pas même le dirigeant le plus redouté.

« …À tous les gouvernants, le développement numérique de l’Afrique ne se fera pas sans les filles. Et surtout, il ne se fera pas contre elles […] Je m’adresse ici aux décideurs publics : il est temps d’adopter des politiques ambitieuses d’éducation numérique genrée, d’intégrer l’apprentissage du code dès le primaire, de créer des hubs digitaux dans les zones rurales, et surtout, de protéger nos jeunes filles contre les dérives du numérique.

Car aujourd’hui, pendant que certaines filles rêvent d’inventer la prochaine application qui changera le monde, d’autres vivent un enfer silencieux : harcèlement en ligne, usurpation d’identité, sextorsion, recrutement dans des réseaux de cybercriminalité. Ce fléau grandit, et il est temps de renforcer les dispositifs législatifs et éducatifs pour promouvoir une gouvernance numérique éthique et inclusive ».

Promouvoir une gouvernance numérique éthique et inclusive. Plusieurs décideurs africains en ont fait leur crédo. Même si les résultats escomptés ne sont pas encore obtenus. Au Cameroun, par exemple, l’opération un Million de Jeunes, Enfants et Femmes (MIJEF) pour l’émergence à l’horizon 2035 porte ses fruits. Le 24 août 2024, ce programme lancé le 13 mars 2015 a franchi le cap de 900 019 personnes arrimées aux TIC (soit 109 342 enfants, 363 314 jeunes et 427 363 femmes).

Le programme est piloté par le Centre d’excellence technologique Paul Biya. Le programme est implémenté par l’Institut africain d’informatique du Cameroun (IAI-Cameroun)/Centre d’excellence technologique Paul Biya que dirige Armand Claude Abanda, par ailleurs titulaire de la Chaire UNESCO d’Afrique centrale ACCÈS-TIC.

La Camerounaise Horore Bell Bebga, présidente de l’association AfricanWITS,  apporte un coup de pouce au gouvernement dans cette mission de promotion de la gouvernance numérique.

 

« Après cinq ans de mise en place de programmes pour les jeunes filles dans les TIC au sein de l’association AfricanWITS, notamment avec l’organisation de caravanes dans les écoles, de hackathons et d’innovation challenges de codage dans le cadre de la célébration des activités marquant la journée internationale des Filles dans les TIC, je peux affirmer que l’engagement des jeunes filles est de plus en plus visible, surtout lorsque des plateformes ou des programmes sont créés pour les mettre en condition ou les rendre visibles ».

« Nous avons pu constater le potentiel de ces jeunes filles, en particulier les étudiantes, à créer des projets innovants en utilisant des technologies avancées. Cela démontre leur engagement malgré leur sous-représentation, comparée à la proportion de jeunes femmes qui devraient s’impliquer dans ces secteurs porteurs », s’est-elle montrée peu fataliste.

Comme AfricanWITS, DigieWomen School offre aux filles et femmes une habilité numérique. L’association revendique la formation de plus de 5 000 personnes, majoritairement des femmes et des jeunes filles, à des compétences numériques pratiques : création de contenu, marketing digital, entrepreneuriat technologique.

Christine Baguela recommande à toutes les jeunes filles de faire du digital leur terrain de conquête. Mais il faut s’en emparer avec éthique, intelligence et ambition.

Par Jean Materne Zambo

Sénégal : La plateforme interministérielle et interopérable d’échange de données bientôt mise en ligne

[DIGITAL Business Africa] – La digitalisation du service public et la modernisation de l’administration devraient être la première emière manifestation de la stratégie du New Deal technologique. Le gouvernement sénégalais en a bien conscience. Il faut donc passer à l’action. Et maintenant ! Le ministre de la Communication et de l’ Economie numérique, Alioune Sall, et Olivier Boucal, ministre de la Fonction publique et de la Réforme des Institutions, ont procédé, ce 18 avril 2025, au lancement de la phase pilote d’une plateforme interministérielle et interopérable d’échange de données.

La création de cette plateforme, selon les MCEN, a vocation à renforcer les compétences numériques des agents publics. C’est ce qui ressort de la séance de travail ayant réuni les représentants des ministères, dont Olivier Boucal, ministre de la Fonction publique et de la Réforme des Institutions, ses équipes techniques et des représentants des structures parapubliques.

Le ministre de la Communication et de l’Économie numérique, Alioune Sall, n’a pas manqué de saluer la conjugaison des efforts entre son ministère et celui de la Fonction publique pour une administration moderne.

« Je tiens à remercier chaleureusement le ministre Olivier Boucal pour cette initiative constructive, qui témoigne de la proximité et de la synergie entre nos deux ministères, ainsi que de notre engagement commun à bâtir une administration performante, inclusive et résolument tournée vers les citoyens ».

Les échanges ont porté sur quelques points. Notamment :

– Vision cohérente et intégrée du numérique, articulée autour des trois couches du New Deal technologique : infrastructures, plateformes et services digitaux, pour garantir une approche harmonisée à l’échelle de l’État.

– simplification radicale des procédures administratives – comme le dossier de retraite, qui nécessite aujourd’hui près de 14 documents éparpillés entre plusieurs services – pour offrir aux usagers une expérience fluide, transparente et entièrement dématérialisée.

– Renforcement des compétences numériques des agents publics, afin d’accompagner cette transformation en profondeur.

– Déploiement d’infrastructures mutualisées (espaces Sénégal Services, centres d’appels unifiés) pour rapprocher le service public des citoyens, partout sur le territoire.

Au cours de cette séance de travail, certains point phares ont été identifiés : la mise sur pied d’un guichet unique et le réseau d’espaces de proximité pour un accès simplifié aux services publics, la dématérialisation complète des processus internes et des démarches usagers (citoyens, entreprises, partenaires), une plateforme e-learning nationale pour la formation continue des agents de l’État.

Les prochaines étapes sont connues. Il s’agira maintenant de mettre en place des groupes de travail conjoints pour opérationnaliser les priorités identifiées. Les deux différentes parties prenantes devront aussi procéder au cadrage mutuel des feuilles de route, avec un focus sur le guichet unique, l’interopérabilité et l’expérience usager. Sans oublier la tenue des ateliers techniques dès mai 2025 pour concrétiser les premiers chantiers.

Par Jean Materne Zambo, source : MCEN