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E-gov/Côte d’Ivoire : Le Projet d’appui au Renforcement de l’Administration électronique présenté

[DIGITAL Business Africa] – Une initiative pour rapprocher le service public des citoyens en Côte d’Ivoire. Le ministère de la Transition numérique et de la Digitalisation a présenté le Projet d’Appui au Renforcement de l’Administration électronique, ce 18 septembre 2025.

Le PARAE vise à améliorer la gouvernance, la qualité et la couverture des services publics offerts aux citoyens à travers la digitalisation des procédures administratives. Le directeur général de la Transformation numérique et de la Digitalisation, Olivier Avoa, a rappelé l’importance stratégique de ce chantier.

« Il s’agit d’une opportunité historique de transformer notre manière de servir le citoyen, de renforcer la confiance entre l’État et les usagers, et de positionner la Côte d’Ivoire comme une référence en matière de gouvernance numérique en Afrique », a-t-il souligné.

La séance de travail organisée par le ministère de la Transition numérique et de la Digitalisation avait pour but de mobiliser l’ensemble des parties prenantes autour de cette initiative visant à moderniser le système administratif ivoirien. Y ont pris part, Olivier Avoa, directeur général de la transition numérique, Bassoumarifou Sanogo, coordonnateur du PARAE, l’expert technique Mahamoudy Boundy et plus de 70 parties prenantes.

Le Projet d’Appui au Renforcement de l’Administration électronique, a été lancé en janvier 2025. Le PARAE est doté d’un financement d’environ 60 milliards de FCFA. Le projet structurant mobilise toutes les parties prenantes, institutions publiques, secteur privé, société civile et partenaires techniques et financiers.

Par Jean Materne Zambo

Maroc : « Yalla », l’application qui veut faire de la CAN 2025 la plus connectée de l’histoire du tournoi

[DIGITAL Business Africa] – En quelques clics, votre démarche de voyage et d’accès aux stades est effectuée. Les innovations technologiques dans le monde du football sont réalisées dans et en dehors des terrains. Le comité d’organisation local de la Coupe d’Afrique des Nations, Maroc 2025, et la CAF annoncent le lancement dès le 25 septembre 2025 de l’application « Yalla », une application qui combine Fan-ID et e-Visa intégrés.

Cette plateforme unique va permettre de centraliser la billetterie électronique, le Fan ID obligatoire pour accéder aux stades et aux fan zones, ainsi qu’un module dédié à l’e-visa pour les visiteurs étrangers. Le Fan-ID que proposera « Yara » est une carte d’identité numérique du supporter. Sans lui, impossible d’accéder aux stades ou aux fan zones. La Confédération africaine de Football (CAF) ne semble pas transiger dessus.

« L’application Yalla, qui sera lancée le 25 septembre 2025, deviendra la plateforme d’accès pour tous les supporters. Chaque détenteur de billet devra s’y enregistrer pour obtenir un Fan ID, indispensable pour accéder aux stades et aux fan zones », indique l’association.

L’application offrira également un guichet unique pour l’obtention d’un e-Visa spécial CAN 2025. Là c’est pour les supporters internationaux qui doivent obtenir un visa pour se rendre au Maroc. Cela permettra ainsi une simplification des formalités administratives et la fluidité de leur voyage. «L’application proposera aussi un e-Visa spécialement conçu pour la CAN, permettant aux supporters du monde entier de faire leur demande en ligne.

« Elle offrira en temps réel des mises à jour, des contenus exclusifs et des informations personnalisées, faisant de Maroc 2025 l’édition la plus connectée de l’histoire de la CAN », ajoute la CAF.

Le dispositif e-Visa du Maroc, quant à lui, s’adresse à trois catégories de voyageurs :

• les citoyens d’Azerbaïdjan, du Bénin, du Guatemala, d’Inde, d’Israël, de Jordanie et de Thaïlande, détenteurs d’un passeport ordinaire valide ;

• les ressortissants étrangers soumis à l’obligation de visa et résidant légalement dans l’Union européenne, aux États-Unis, au Royaume-Uni, au Canada, en Australie, au Japon, en Norvège, en Suisse ou en Nouvelle-Zélande, avec un titre de séjour valide ;

• les étrangers soumis à l’obligation de visa et titulaires d’un visa non électronique délivré par l’espace Schengen, les États-Unis, le Canada, le Royaume-Uni, l’Australie, l’Irlande ou la Nouvelle-Zélande, à condition qu’il soit à entrées multiples et encore valide.

Les phases de vente des billets – CAN Maroc 2025

– 12 au 24 septembre : préinscription en ligne pour être alerté dès l’ouverture.

– 25 au 27 septembre : prévente exclusive pour les détenteurs de cartes Visa.

– Dès le 27 septembre à 14 h : ouverture au grand public.

Billets disponibles ici : tickets.cafonline.com

Par Jean Matern Zambo, source : visages.com, cafonline.com

Présidentielle/Bénin : La DGI reparamètre le site de demande de quitus fiscal après une requête de l’opposition

[DIGITAL Business Africa] – Se montrer flexible face à une revendication du camp d’en face, surtout lorsqu’on est aux affaires. Cela n’arrive pas toujours en Afrique. Le directeur général des Impôts du Bénin, Nicolas Yenoussi, prouve que le Bénin est un havre de la démocratie.

La Direction générale des Impôts a modifié les paramètres de la plateforme de demande de quitus fiscal. Le fameux sésame qui va prouver que le citoyen est en règle avec l’administration fiscale au 31 décembre 2025. Décision prise ce mercredi 17 septembre 2025 à l’issue d’une rencontre avec la Commission nationale électorale (CENA).

Une résolution qui accède à une doléance formulée par le parti d’opposition Les Démocrates, conduite par l’honorable Nourénou Atchadé. Le parti avait demandé à l’administration fiscale de préciser le type d’élection auquel ils participent avant de soumettre leur demande de quitus fiscal. Dans une circulaire datée du 12 septembre 2025, la Direction Général des Impôts ( DGI) a notifié que tous les candidats doivent dorénavant obtenir leur quitus fiscal.

Avant la requête du parti d’opposition Les Démocrates, il était mentionné que la demande eststrictement personnelle et exige quelques informations simples : nom, prénoms, profession, numéro de téléphone, adresse e-mail et une situation fiscale soldée à zéro franc… Pas de précision sur le type d’élection auquel on participe.

La DGI a expliqué les raisons de ce choix dans son communiqué. « En effet, il sied de traiter par ordre de priorité les demandes étant donné que les dates de dépôt de dossiers à la Commission nationale électorale (CENA) ne sont pas les mêmes pour différentes élections », explique le communiqué. La nouvelle version a été déployée dès ce mercredi 17 septembre 2025. Visitez le site quitus.impots.bj.

La décision sage de la DGI de revoir sa plateforme de demande de quitus fiscal est à l’image même du paysage fiscal du Bénin. D’après le site spécialisé Financial Afrik, le Code général des impôts qui comptait autrefois 48 taxes n’en compte que 32 en 2025. Dans le détail : 11 taxes obsolètes ont été supprimées, 5 regroupées, et une seule nouvelle taxe a vu le jour – celle sur les plus-values immobilières.

La même source précise que depuis 2016, les réformes fiscales visent avant tout à simplifier le système, moderniser la collecte et élargir l’assiette. Au lieu de créer de nouveaux prélèvements, le gouvernement a misé sur la digitalisation : facturation électronique normalisée, immatriculation en ligne, dépôt dématérialisé des états financiers, déclarations et paiements via Internet, enregistrement électronique des actes…

Par Jean Materne Zambo

E-gov/Sénégal : Le point sur le projet de la plateforme d’interopérabilité d’échange de données

[DIGITAL Business Africa] – Le projet de la mise en œuvre d’une plateforme d’interopérabilité d’échange de données a été passé au crible. Le Comité de Coordination dudit projet était réuni ce debut de semaine du 15 septembre 2025, annonce le ministère de la Communication, des Télécommunications et du Numérique.

Objectif global : permettre aux ministères, agences publiques et structures privées d’échanger des données de façon fluide et sécurisée, afin d’offrir aux citoyens et aux entreprises des services plus rapides, plus fiables et plus accessibles.

« L’interopérabilité, c’est plus qu’une innovation technique : c’est un pas concret vers une gouvernance plus efficace, des services publics inclusifs et une économie numérique compétitive », indique le ministère de la Communication, des Télécommunications et du Numérique.

Les parties prenantes de ce projet ont pu faire le point sur l’état d’avancement du projet et valider la feuille de route pour les prochaines étapes. A l’issue de cette étape du projet, l’on en sait un peu plus sur les prochaines phases. Le MCTN rassure que la première partie de ce projet sera livrée en fin décembre 2025.

Elle permettra aux familles vulnérables de recevoir plus vite les aides sociales, à l’État de renforcer la transparence et de mieux mobiliser les recettes publiques, aux citoyens et entreprises de gagner du temps avec des démarches simplifiées et à l’écosystème numérique d’innover grâce à l’ouverture sécurisée des données.

Le projet de la plateforme d’interopérabilité d’échange de données a été officiellement lancé le 22 avril 2025. Il est aligné sur le programme d’infrastructure publique numérique du New Deal Technologique. Initié par le ministère de la Communication, des Télécommunications et du Numérique, en partenariat avec la JICA, le projet vise à faciliter le partage sécurisé de données entre les ministères et institutions de l’État.

Comme résultats escomptés, l’accélération du traitement des procédures administratives, la réduction des saisies multiples grâce à l’automatisation, la fiabilité et disponibilité des données pour un meilleur pilotage des politiques publiques et l’⁠interconnexion sécurisée de l’ensemble des structures de l’État.

Les composantes clés du projet sont : le cadre institutionnel et gouvernance, l’architecture technique, la sécurité et l’adoption, la formation et pérennisation.La phase pilote du projet se tient entre ⁠2024-2025. Le déploiement à grande échelle lui est prévu entre ⁠2025-2027.

Par Jean Materne Zambo, source : MCTN

Table ronde sur l’IA : Au Luxembourg, Louis-Marc Sakala (DG de l’ARPCE) apporte la voix du Congo au débat francophone

[DIGITAL Business Africa] – Le directeur général de l’ARPCE Congo, Louis Marc Sakala, participera à une importante table ronde, le 9 octobre 2025, consacrée aux enjeux du développement de l’intelligence artificielle (IA) au bénéfice de tous, dans le cadre du réseau Fratel.

Du 8 au 10 octobre 2025, le Luxembourg accueille en effet la réunion annuelle du réseau Fratel, un cadre de coopération entre les régulateurs des télécommunications de l’espace francophone.

L’édition 2025, organisée à l’initiative conjointe de l’Institut Luxembourgeois de Régulation (ILR) et de l’Arcep France, met en lumière un thème d’actualité brûlante : « Grands acteurs internationaux du numérique : quels impacts au niveau local ? »

Une occasion stratégique pour le régulateur congolais de porter la voix du continent sur un sujet qui bouleverse les équilibres numériques mondiaux.

Des IA génératives aux enjeux globaux

Avec l’essor fulgurant des intelligences artificielles génératives (ChatGPT, Gemini, Copilot, etc.), les grands acteurs technologiques disposent d’un avantage compétitif considérable : accès massif aux données, infrastructures de cloud computing, puissance de calcul, compétences humaines, ressources énergétiques.

Face à cela, de nombreuses autorités de régulation – en Afrique et ailleurs – s’interrogent :

  • Comment assurer une concurrence loyale dans un écosystème déjà déséquilibré ?
  • Quels mécanismes de coopération supranationale mettre en place pour éviter une concentration excessive du pouvoir numérique ?
  • Comment préserver l’ouverture d’Internet, alors que les IA génératives tendent à remplacer les moteurs de recherche classiques comme principale porte d’accès à l’information ?

La régulation à l’épreuve de l’IA

L’ARPCE Congo, à travers son DG, Louis-Marc Sakala, ancien président du Fratel, s’inscrit dans cette dynamique de réflexion mondiale, conscient que la régulation des services d’IA ne peut plus être strictement nationale. À l’image de l’Union européenne avec son AI Act, plusieurs pistes sont aujourd’hui explorées :

  • Partenariats régionaux pour le développement de capacités locales ;
  • Normes techniques communes pour encadrer les usages ;
  • Création d’environnements favorables à l’innovation tout en garantissant l’éthique, la transparence et la souveraineté numérique.

Vers une IA inclusive et éthique

La participation de l’ARPCE à cette table ronde s’inscrit dans une vision inclusive du numérique, où l’IA doit être un levier de progrès pour les citoyens comme pour les entreprises, et non un facteur d’exclusion ou de domination.

En intégrant ces réflexions dans le cadre du réseau Fratel, le Congo marque sa volonté de peser dans les décisions structurantes pour l’avenir numérique de la Francophonie… et de l’Afrique.

Le Réseau francophone de la régulation des télécommunications (Fratel) regroupe les régulateurs de l’espace francophone autour des enjeux numériques stratégiques. Il constitue un cadre de concertation, de partage d’expertise et d’harmonisation des positions sur les problématiques émergentes, comme l’intelligence artificielle.

Par Digital Business Africa

Régulation numérique : Fratel 2025 au Luxembourg interroge le pouvoir des géants du numérique et l’avenir de l’IA

[DIGITAL Business Africa] – Le Luxembourg accueille la réunion annuelle du réseau Fratel, un cadre de coopération entre les régulateurs des télécommunications de l’espace francophone, du 8 au 10 octobre 2025. L’édition 2025, organisée à l’initiative conjointe de l’Institut Luxembourgeois de Régulation (ILR) et de l’Arcep France, met en lumière un thème d’actualité brûlante : « Grands acteurs internationaux du numérique : quels impacts au niveau local ? ».

Une session stratégique avec Google, Meta, Amazon…

Dès le 8 octobre, les dirigeants des autorités membres de Fratel échangeront avec des représentants des grandes plateformes numériques : Google, Meta, Amazon (sous réserve de confirmation) ; sur leurs pratiques, leurs modèles économiques et leur influence sur les écosystèmes numériques nationaux.

Cette première session est suivie d’une réunion stratégique interne, puis d’un dîner officiel réunissant les responsables des agences de régulation membres.

La souveraineté numérique au cœur des échanges

La journée du 9 octobre s’ouvre avec une cérémonie inaugurale, suivie d’une première table ronde dédiée à la coopération internationale face à la puissance des géants du Net. Le constat est clair : les acteurs mondiaux, souvent sans implantation locale, échappent à l’influence des régulateurs nationaux. Cela crée une dépendance structurelle et complique la mise en œuvre de régulations efficaces, tout en limitant les choix du consommateur.

Un accent sera mis sur la nécessité de solutions concertées à l’échelle internationale, afin de restaurer un équilibre dans les rapports entre États, citoyens et plateformes globales.

IA générative : entre promesses et menaces

La deuxième table ronde, prévue dans l’après-midi, porte sur l’essor fulgurant des services basés sur l’intelligence artificielle générative. Alors que les GAFAM et autres grands acteurs disposent d’un avantage compétitif majeur (accès au cloud, à la donnée, à la puissance de calcul…), les régulateurs veulent s’assurer que les citoyens et les entreprises locales puissent bénéficier équitablement des apports de l’IA.

Sujets abordés :

  • Ouverture de l’Internet face à la concentration technologique,
  • Risques de captation de l’accès à l’information par les IA,
  • Nécessité de régulations supranationales (ex. l’approche européenne avec l’AI Act).

Numérique durable : quel avenir pour l’Afrique ?

Le 10 octobre, la troisième table ronde s’intéressera à la durabilité environnementale du numérique. Si le digital peut contribuer à la transition verte, son empreinte écologique ne cesse de croître : consommation d’énergie, d’eau, épuisement des ressources, production de déchets électroniques.

Pour les pays africains, où les arbitrages énergétiques sont critiques, cette réflexion est essentielle. Il sera question d’identifier des leviers d’action pour les régulateurs africains, dans le but de concilier développement numérique et objectifs climatiques.

Une réunion stratégique pour les régulateurs africains

Les régulateurs francophones africains, membres actifs de Fratel (ART Cameroun, ARPCE Congo, ARCEP Bénin, etc.), sont invités à participer activement à ces discussions, tant les enjeux de souveraineté, d’équité d’accès à l’IA, de lutte contre la concentration des données et d’impact environnemental touchent directement le continent. Le DG de l’ARPCE Congo, Louis-Marc Sakala, ancien président du Fratel, est d’ailleurs annoncé à cette rencontre/

La réunion sera aussi l’occasion d’adopter le rapport d’activité 2025, de renouveler le Comité de coordination 2026, et de lancer le plan d’action 2026, incluant des programmes techniques comme Regnum, iPRIS ou encore des travaux sur les constellations satellitaires.

Par Digital Business Africa

Congo : L’ARPCE ouvre ses portes aux étudiants de l’institut C-TECH pour une immersion professionnelle

[DIGITAL Business Africa] – Plus de 80 étudiants de l’Institut Congo Technologie (C-TECH) ont été accueillis au siège de l’Agence de Régulation des Postes et des Communications Électroniques (ARPCE) à Brazzaville, dans le cadre d’une visite guidée pédagogique.

Une immersion au cœur de la régulation numérique

Cette initiative qui s’est tenue du 6 au 7 août 2025 s’inscrit dans la politique d’ouverture et de partage de l’ARPCE avec les jeunes générations. L’objectif était clair : permettre aux futurs ingénieurs, techniciens et professionnels du numérique de découvrir de près les missions et les installations techniques de l’autorité de régulation.

Encadrés par des responsables techniques et des experts de l’agence, les étudiants ont été immergés dans le fonctionnement des infrastructures critiques, les mécanismes de contrôle qualité des services télécoms, la gestion du spectre, mais aussi les enjeux stratégiques liés à la cybersécurité, à l’Internet des objets et à l’évolution du marché postal.

Des échanges riches et inspirants

Les étudiants, visiblement enthousiastes, ont pu poser de nombreuses questions sur les défis actuels du secteur, les opportunités de carrière dans la régulation et les transitions numériques en cours en Afrique centrale.

Pour eux, cette visite constitue une expérience concrète, souvent absente des programmes purement académiques. Du côté de l’ARPCE, l’on estime que ces échanges permettent non seulement de promouvoir les métiers régulés, mais aussi de sensibiliser la jeunesse aux enjeux stratégiques du numérique du pays.

Un outil de diplomatie institutionnelle

Au-delà de l’aspect éducatif, cette initiative s’inscrit pleinement dans les missions de communication institutionnelle de l’ARPCE. Elle vise à renforcer la visibilité de ses actions et à forger un lien direct avec la société civile, notamment les jeunes talents du numérique congolais.

l’Agence de régulation des postes et des communications électroniques est l’autorité indépendante chargée de veiller à l’organisation, à la régulation et au bon fonctionnement du secteur des communications électroniques et postales au Congo.

Par Digital Business Africa

Algérie : Le FNI et 4 entreprises unis pour digitaliser le secteur financier et moderniser les institutions de l’État

[DIGITAL Business Africa] – L’ Algérie se dotera bientôt d’un pole technologique. Le Fonds national d’investissement (FNI) et quatre entreprises dédiées au digital s’en donnent les moyens. Le FNI, à travers un communiqué publié mardi 16 septembre 2025, a annoncé la signature d’une convention avec Optimum Télécom Algérie, IT-DEV Spa, Inet Spa, et Smart Test Spa.

Le partenariat prévoit la création d’un pôle technologique, dans le cadre de la mise en œuvre de la stratégie nationale de transition numérique. Ce technopole a pour ambition de devenir un acteur majeur de la numérisation, principalement dans le secteur des finances, en fédérant les compétences, les infrastructures et les filiales technologiques et participations détenues par le FNI.

« Une étape structurante qui s’inscrit pleinement dans la volonté des pouvoirs publics de moderniser les institutions de l’État et des entreprises et de se positionner comme un acteur technologique de référence au niveau national et régional », rapporte le communiqué du FNI.

Selon le Fonds national d’investissement FNI, le pôle technologique permettra d’optimiser les investissements à travers la mutualisation des infrastructures technologiques. L’institution rassure que la structure annoncée va contribuer à la création d’un écosystème favorable au développement de l’investissement dans le domaine technologique, conformément aux décisions du Conseil des participations de l’État.

Le texte mandate le FNI d’accompagner LES PME/PMI qui exercent dans le domaine des télécommunications et de l’innovation technologique, indique la même source. Ce partenariat entre le FNI et les quatre entreprises s’inscrit dans le cadre de la Stratégie nationale de la transformation numérique 2030.

La SNTN vise à moderniser le pays d’ici 2030. Cela en se concentrant sur cinq axes. Notamment le développement des infrastructures TIC, l’e-gouvernance (numérisation des services publics) et la société numérique (formation et inclusion des citoyens), le capital humain (formation et développement des compétences numériques), et le développement de l’économie numérique.

Par Jean Materne Zambo

Tech : Microsoft va cesser les mises à jour gratuites de Windows 10, hold-up numérique pour les consommateurs

[DIGITAL Business Africa] – Les choses risquent de changer chez Microsoft. À partir du 14 octobre 2025, Microsoft va cesser les mises à jour gratuites de Windows 10. Une mesure qui, selon des organisations, va obliger les propriétaires d’anciens PC à passer à Windows 11. En clair, 400 millions d’ordinateurs dans le monde ne bénéficieront plus de correctifs sur les fonctionnalités et la sécurité, ce qui les rendra vulnérables aux virus et logiciels malveillants.

Rappelons s’il en est besoin que Windows est une famille de systèmes d’exploitation graphiques développés par l’américain Microsoft, conçus pour gérer les ordinateurs personnels, les tablettes et les serveurs. Et c’est le système d’exploitation d’un terminal ( ordinateur, tablette, smartphone…) qui permet de lancer des applications, de gérer des fichiers, d’accéder au web et de réaliser de nombreuses autres tâches.

Au sein des associations de défense des consommateurs et de l’environnement, la décision de rendre payantes les mises à jour de Windows 10 est perçue comme un hold-up numérique, en témoigne. Flavie Vonderscher, responsable plaidoyer pour l’association Halte à l’obsolescence programmée (HOP).

« On a enquêté et certains services publics et collectivités doivent dépenser parfois des millions d’euros pour continuer à travailler. On parle d’argent public. À l’heure où l’État pousse aux économies, c’est un vrai hold-up numérique”, dénonce la représentante de l’association HOP.

Flavie Vonderscher et ses pairs espèrent la volte-face de Microsoft. Une pétition a même été publiée mardi 16 septembre 2025. « On conseille de signer la pétition parce qu’ensemble, on peut avoir un mouvement collectif pour essayer de faire plier Microsoft. Il y a vraiment une possibilité », assure Flavie Vonderscher.

Flavie Vonderscher, responsable plaidoyer pour l’association Halte à l’obsolescence programmée (HOP) plaide pour une loi qui oblige un maintien des mises à jour logicielles pendant au moins quinze ans.

Jean Materne Zambo, Source : francebleu.fr

Dégradation QoS/Tchad : Les opérateurs de téléphonie mobile menacés de sanctions

[DIGITAL Business Africa] – AIRTEL Tchad, MOOV Africa et SAFITEL. Tous les trois opérateurs sont pointés du doigt ces derniers temps pour la mauvaise qualité des services offerts. Sur les plateformes digitales, chacun y va de sa dénonciation. Ali Brahim Badé sur son compte Facebook ne dissimule pas son mécontentement. « La situation actuelle est totalement inacceptable, il est strictement impossible d’établir la moindre communication basique sur ce réseau (Airtel/Tigo). J’estime que l’ARCEP se doit impérativement d’intervenir de toute urgence pour forcer au respect des obligations de service et enfin remédier à ce problème particulièrement persistant », dit-il.

Le compte Tchad Tomorow estime qu’ “au Tchad c’est toujours comme ça, trop de paroles sans sanctions, c’est pourquoi les opérateurs font cela aux Tchadiens”. Le ministre des Télécommunications et de l’Économie numérique et de la Digitalisation de l’Administration, le Dr Michel Boukar, est bien conscient de la dégradation du réseau.

« La qualité du réseau cause vraiment des problèmes. Notre rôle en tant qu’État, c’est de vous accompagner, vous les partenaires. Mais pas à n’importe quel prix. On a construit notre fibre optique, on vous demande de vous connecter mais vous n’exécutez pas. Mais qu’est-ce que vous voulez qu’on fasse ? » S’enquit-il.

Haliki Choua Mahamat, DG de l’ARCEP, fustige l’attitude des opérateurs qui ne semblent pas écouter les pleurs des consommateurs et respecter leurs cahiers des charges. « Ils annoncent des investissements faramineux, ils disent qu’ils contribuent à l’économie, qu’ils emploient les Tchadiens. Ce sont les arguments qu’ils avancent. On ne voit rien ! »

À la suite de ces multiples revendications, l’Autorité de Régulation des Communications électroniques et des Postes a lancé ce 15 septembre 2025, le 15ᵉ audit de la qualité de service des réseaux mobiles. Objectif : redonner confiance aux consommateurs et assurer un réseau plus fiable, accessible et digne pour tous. Cet audit est conduit par les équipes du régulateur des télécommunications du Tchad avec l’appui d’un cabinet international indépendant.

L’audit couvre l’ensemble des 23 chefs-lieux de province tout comme plusieurs localités le long des grands axes routiers. Durant l’audit national, les équipes techniques du cabinet retenu pour l’occasion vont vérifier le respect des engagements contenus dans les cahiers de charges des opérateurs ; évaluer la prise en compte des recommandations des audits précédents et mesurer l’évolution réelle de la qualité de service offerte aux abonnés.

L’audit national tient jusqu’en octobre 2025. Au terme de celui-ci, des résultats seront publiés sur les différentes plateformes digitales de l’ARCEP et autres canaux officiels.

Par Jean Materne Zambo

Dégradation des services télécoms au Cameroun : l’ART sonne l’alerte et convoque MTN et Orange

[DIGITAL Business Africa] – Face à la dégradation persistante de la qualité des services de télécommunications au Cameroun, l’Agence de Régulation des Télécommunications (ART) a initié une réunion stratégique avec les opérateurs leaders du marché. Le directeur général de l’ART, Pr Philémon Zoo Zame, a reçu en audience ce mardi 16 septembre 2025 à Yaoundé Wanda Matandela, DG de MTN Cameroon, et Patrick Benon, DG de Orange Cameroun.

Consommateurs en colère, services en recul

Depuis plusieurs semaines, les plaintes d’usagers se multiplient sur l’ensemble du territoire : interruptions fréquentes, appels difficilement acheminés, navigation internet instable, débits en chute libre… Une situation préoccupante qui mine la confiance des consommateurs et alimente une exaspération croissante. Pour l’ART, il est temps d’agir vite.

« La qualité de service n’est plus acceptable et le citoyen camerounais mérite mieux », souffle-t-on du côté de l’ART.

Les opérateurs pointent des causes exogènes

Reconnaissant les perturbations, MTN et Orange ont mis en avant des facteurs techniques et environnementaux, mais ont assuré que des actions correctives sont en cours

Toutefois, le Pr Philémon Zoo Zame a exigé des résultats mesurables dans les plus brefs délais, pour enrayer une crise qui s’installe durablement.

La fibre brute, toujours sous-exploitée

La rencontre a aussi permis d’évoquer des sujets structurants comme l’utilisation de la fibre optique brute. Bien que des investissements de 25 à 30 milliards de FCFA aient été annoncés, leur impact sur la qualité des services reste quasi invisible sur le terrain. Le DG de l’ART a appelé à une meilleure coordination entre les acteurs, en prônant la mutualisation des infrastructures et une rationalisation économique.

Fréquences et pression réglementaire au menu

Autre point d’achoppement : la gestion des fréquences hertziennes. Le régulateur a rappelé que leur usage doit obéir à des critères de transparence et de performance. De leur côté, les opérateurs se sont dits préoccupés par la multiplication des contrôles techniques : 14 inspections depuis janvier 2025, jugées chronophages et contraignantes pour leurs équipes techniques.

Redevances et textes réglementaires flous

Le flou réglementaire autour du mode de calcul des redevances liées à l’exploitation des fréquences a également été soulevé par les opérateurs. Ils dénoncent une modification unilatérale des paramètres de calcul prévue par l’arrêté conjoint n°000769/MINPOSTEL/MINFI du 28 décembre 2023. Ils appellent à une clarification officielle pour apaiser les tensions.

Vers une concertation permanente et élargie

À l’issue des échanges, les parties ont convenu de renforcer la concertation à travers la mise en place d’une plateforme de suivi continue, dotée d’un appui technique renforcé. L’objectif : coordonner les efforts pour garantir une meilleure expérience utilisateur, éviter la répétition des crises et restaurer la confiance du public.

Cette initiative de l’ART marque une volonté forte de recentrer la régulation autour de l’intérêt du consommateur, tout en responsabilisant les opérateurs sur leurs engagements en matière de qualité de service.

Digital Business Africa suivra de près l’évolution de cette plateforme de concertation, qui, si elle est bien menée, pourrait servir de modèle dans d’autres pays africains confrontés aux mêmes défis.

Les réactions de Patrick Benon et de Wanda Matandela au terme des échanges

Par Digital Business Africa

Albanie : Le premier ministre virtuel au monde est Diella, une femme… créée par intelligence artificielle

[DIGITAL Business Africa] – Une première mondiale vient d’être réalisée en Albanie. Le Premier ministre Edi Rama a officiellement nommé une intelligence artificielle, baptisée Diella, comme ministre délégué aux marchés publics. Une révolution dans la gouvernance publique qui suscite un intérêt croissant à l’échelle mondiale -notamment en Afrique, où la digitalisation des services publics est en pleine expansion.

Diella, un ministre virtuel pour des marchés publics sans corruption

Présentée le 11 septembre 2025, Diella n’est ni une fonctionnaire classique, ni une figure symbolique. Elle est une ministre virtuelle générée par IA, chargée de superviser toutes les décisions liées aux appels d’offres des marchés publics albanais.

Pour le Premier ministre Edi Rama, cette innovation technologique permettra de garantir des procédures « 100 % exemptes de corruption », tout en assurant la transparence totale dans l’utilisation des deniers publics. Un enjeu stratégique pour l’Albanie, qui ambitionne d’adhérer à l’Union européenne d’ici 2030 – l’un des critères majeurs étant la lutte efficace contre la corruption.

« Diella est le premier membre du gouvernement qui n’est pas présent physiquement, mais créé virtuellement par intelligence artificielle », a affirmé Edi Rama.

Une IA déjà active dans les services publics

Avant sa nomination au gouvernement, Diella était déjà intégrée à la plateforme officielle e-Albania, en tant qu’assistante virtuelle au service des citoyens. Elle a été conçue en partenariat avec Microsoft et déployée en janvier 2025, avec pour mission d’aider les usagers à naviguer dans l’administration numérique albanaise et à obtenir des documents publics. Elle fournit une assistance via des commandes vocales et délivre des documents portant des cachets électroniques, ce qui permet de réduire les délais bureaucratiques.

Représentée sous les traits d’une femme vêtue d’un costume traditionnel albanais, Diella n’est pas qu’une interface vocale : elle incarne un nouveau modèle de service public. Et les chiffres parlent d’eux-mêmes :

  • Plus de 1 million de documents et requêtes numériques traités via la plateforme.
  • Près de 1 000 services administratifs déjà rendus accessibles grâce à elle.

Selon le site de l’Agence nationale pour la société de l’information en Albanie, Diella « utilise les modèles d’IA les plus récents pour garantir la précision dans les fonctions qui lui sont confiées ».

Seulement, tout le monde en Albanie ne semble pas convaincu de la réussite de Diella. Reuters rapporte qu’un utilisateur de Facebook a déclaré : « Même Diella sera corrompue en Albanie. » Un autre a commenté : « Le vol continuera et ce sera Diella qui sera blâmée. »

Un modèle inspirant pour les pays africains ?

Cette nomination audacieuse remet en lumière les opportunités offertes par l’IA dans la modernisation des États, notamment en Afrique, où de nombreux pays amorcent ou accélèrent leur transition numérique. 

De l’e-gouvernance à la lutte contre la corruption, en passant par la fluidification des procédures administratives, les ministres virtuels pourraient constituer une nouvelle frontière de l’innovation publique.

Des plateformes comme Irembo au Rwanda, service-public.bj au Bénin ou encore service-public.gouv.tg au Togo montrent que le continent a déjà pris le virage de la dématérialisation. L’exemple albanais pourrait désormais inspirer un nouveau saut technologique : celui de l’automatisation éthique des décisions sensibles, encadrée par des politiques d’IA responsables.

Et si demain, un ministre virtuel gérait les bourses scolaires, les subventions agricoles ou les marchés publics au Cameroun, au Sénégal ou en Côte d’Ivoire ? L’idée peut sembler futuriste, mais l’Albanie vient d’en prouver la faisabilité. L’expérience albanaise sera suivie de près par Digital Business Africa, votre boussole sur la transformation numérique du continent.

Par Digital Business Africa

Innovation : « Diella », l’IA nommée ministre en Albanie pour endiguer la corruption, une première dans le monde

[DIGITAL Business Africa] – Le Premier ministre Albanais, Edi Rama, entre dans l’histoire. Une intelligence artificielle remplace l’intelligence humaine au ministère des Marchés publics. Une première dans l’histoire. « Diella », c’est son nom, et son cahier des charges : lutter contre la corruption et accroître la transparence dans les marchés publics.

L’annonce a été faite ce jeudi 11 septembre 2025 par le Premier ministre albanais Edi Rama, qui croit que son pays peut changer de visage en matière de corruption grâce à cette muse. « Diella sera au service des marchés publics, que nous confierons progressivement à l’IA, faisant de l’Albanie un pays où les appels d’offres publics sont 100 % incorruptibles », assure-t-il.

Pari risqué peut-être pour le chef du gouvernement. Mais avec cette initiative, une chose est sûre : des cas de corruption vont s’amenuiser au sein de l’establishment. En février 2025, Erion Veliaj, maire de la capitale, Tirana, et dauphin de l’actuel Premier ministre, avait été accusé d’avoir détourné plus d’un million d’euros d’argent public. « Diella » ne se contente pas d’assainir le secteur des marchés publics.

La ministre des Marchés publics (virtuelle) aurait, d’après le PM, déjà aidé à l’émission de 36 600 documents numériques. En plus d’acoir fourni près d’un millier de services sur la plateforme. Selon l’Indice de Perception de la Corruption de 2024 rapporté par Transparency International, l’Albanie est aujourd’hui à la 120ᵉ place sur 180. Soit à deux longueurs du Cameroun.

Ce pays d’ Afrique centrale est classé 140ᵉ sur 180 pays, selon l’Indice de Perception de la Corruption de 2024 rapporté par Transparency International. Le rapport 2024 de la Commission nationale anticorruption (Conac) d’août 2025 révèle que le Cameroun a perdu 4,06 milliards de FCFA du fait de la corruption contre 114 milliards de FCFA en 2023.

Ce grand écart presque surréaliste traduit les efforts consentis par le gouvernement camerounais afin d’éradiquer définitivement le fléau de la corruption. Notamment la création de plusieurs institutions chargées de la lutte contre ces fléaux : la Commission nationale anticorruption (CONAC), l’Agence d’investigation financière (ANIF), la Cour des Comptes, le Tribunal criminel spécial (TCS).

La digitalisation de l’administration est aussi un facteur à prendre en compte. Le contact entre usagers et agents publics a diminué. La majorité des procédures sont effectuées en ligne. L’on relève également l’installation des enseignes dans les services publics qui rappellent que « tout se paie à la caisse ».

La CONAC a aussi mis à la disposition du public des passerelles (gratuites) à travers lesquelles vos dénonciations peuvent être adressées : [email protected]; 1517 (Ligne Verte); +237 222 203 732; +237 658 262 682; +237 651 649 194. Pour rappel, le classement de la corruption au Cameroun a atteint en moyenne 128,39 entre 1996 et 2024, atteignant un niveau record de 153,00 en 2017 et un minimum historique de 49,00 en 1996.

Par Jean Materne Zambo

Loi RUTEL/Sénégal : L’alternative d’Abdoul Karim Sall à la taxe de 0,5 % sur les transferts et de 1,5 % sur les paiements marchands annoncée

[DIGITAL Business Africa] –La deuxième session parlementaire extraordinaire de l’année 2025 s’ouvre ce 15 septembre 2025. Sur la table des Honorables Députés, trois projets brûlants en raison de leur aspect économique et fiscal. Notamment le projet de loi portant modification de la Redevance sur l’accès ou l’utilisation du réseau des télécommunications publiques (RUTEL); du projet de loi n°17/2025 modifiant la loi n°2012-31 du 31 décembre 2012 portant Code général des impôts; et du projet de loi n°16/2025 portant Code des investissements.

Pour ce qui est du premier texte évoqué, à savoir le projet de loi portant modification de la Redevance sur l’accès ou l’utilisation du réseau des télécommunications publiques (RUTEL), il s’agit d’une redevance créée en 2008. En 2009, la RUTEL va fixer son taux à 2%. Pour être relevée à 5% depuis la loi de Finances de 2010. La RUTEL s’applique aux accès ou à l’utilisation des réseaux de télécommunications. Son objectif était de compenser le manque à gagner lié à l’abandon de la TVA et des droits de douane sur les terminaux, notamment les téléphones mobiles.

La réforme prévoit un prélèvement de 0,5 % sur les transferts et de 1,5 % sur les paiements marchands, assorti d’un taux additionnel de 2 % pour certains règlements commerciaux. Le Premier ministre Ousmane Sonko avait annoncé en août 2025 que cette taxe rapporterait 200 milliards de FCFA à l’État. Ce qui n’est pas du goût d’Abdoul Karim Sall, ancien DG de l’Autorité de régulation des télécommunications et des postes (ARTP), rappelle le contexte de la loi dans une interview accordée au journal L’Observateur et publiée ce 15 septembre 2025.

« À cette époque, on commençait à voir l’arrivée des smartphones, et l’État voulait encourager cette évolution tout en récupérant les revenus perdus grâce à la RUTEL, qui est calculée sur le montant hors TVA. C’est le client, et non les opérateurs, qui supporte cette taxe. La RUTEL, initialement de 2% en 2008, est passée à 5% en 2010. Elle ne concerne que l’accès ou l’utilisation des réseaux et ne s’applique pas aux transactions de mobile money », a-t-il dit.

L’ancien DG de l’ ARTP propose une alternative au Premier ministre Ousmane Sonko qui pourrait permettre à l’ Etat de d’engranger les 200 milliards de FCFA. Point besoin d’aller chercher loin.

Je comprends que l’État cherche à augmenter ses recettes, mais avant d’aller chercher d’autres sources, il faudrait d’abord recouvrer la taxe de régulation prévue par la loi de 2008 et son décret de 2009. Cette taxe, de 1,5% du chiffre d’affaires hors Interconnexion est aujourd’hui pas appliquée, et les opérateurs ne la paient pas.

L’État aurait donc intérêt à faire d’abord appliquer cette taxe avant d’introduire de nouvelles mesures. Pour ma part, j’attends de voir les modifications de la loi de 2008 avant de me prononcer plus précisément », a espéré Abdoul Karim Sall “.

Le bureau exécutif du Fojcosen s’inquiète d’une éventuelle hausse de la RUTEL. L’organisation craint que cette taxe puisse avoir un impact direct sur le budget des consommateurs et sur les petites entreprises. Le Fojcosen invite l’État à instaurer un cadre de concertation avec « l’État, les opérateurs et les organisations de consommateurs » avant toute mise en œuvre de la RUTEL.

Par Jean Materne Zambo

CIFTIS 2025 : 900 accords inter-États signés dans les secteurs de la construction, des technologies de l’information et de la finance

[DIGITAL Business Africa] – L’édition 2025 de la Foire internationale du commerce des services de Chine présage des lendemains fructueux. Lors de la clôture de l’événement ce 14 septembre 2025, les organisateurs ont dévoilé une liste de résolutions. Parmi lesquelles la signature de 900 accords internationaux signés dans les secteurs de la construction, des technologies de l’information et de la finance.

Une décision qui devrait être bénéfique à toutes les parties prenantes, à en croire Zhu Guangyao, responsable du département du commerce de services et des services commerciaux du ministère chinois du Commerce.

« Nous tirerons pleinement parti du rôle de la CIFTIS comme une plateforme pour promouvoir le développement, élargir l’ouverture et favoriser la coopération innovante, permettant aux résultats et aux consensus atteints lors de la foire de cette année de se traduire en effets concrets », a-t-il déclaré.

Organisé pendant quatre jours (du 10 au 14 septembre 2025) au sein du parc Shougang de la capitale chinoise, l’événement a attiré des participants de plus de 60 pays, dont le Maroc. Le stand marocain a exposé un éventail de produits issus du savoir-faire traditionnel, incluant maroquinerie, dinanderie, bijoux et cosmétiques naturels.

Le tourisme était également mis en avant, à travers des brochures de Royal Air Maroc promouvant la liaison directe Pékin-Casablanca, relancée en janvier 2025. Plus de 20 organisations internationales y étaient aussi représentées. De grandes entreprises de la technologie ont dévoilé 198 réalisations dans des domaines tels que l’intelligence artificielle, la fintech, les soins de santé et les technologies vertes.

109 d’entre elles ont présenté des innovations dans les domaines de la médecine de précision, des technologies audiovisuelles ultra-haute définition, des ordinateurs quantiques photoniques et des capteurs cellulaires bioniques. Plus de 8 500 réunions d’affaires ont été menées sur la plateforme numérique de mise en relation de la foire.

La participation professionnelle a quant à elle augmenté de 12 % sur un an pour atteindre environ 116 000 visiteurs. L’événement en lui-même a attiré plus de 250 000 visiteurs sur place et compté environ 5 600 exposants virtuels.

Par Jean Materne Zambo

Inédit ! La fortune de Larry Ellison passe de 101 milliards à 393 milliards $ en un jour, Elon Musk détrôné par le magnat du Cloud

[DIGITAL Business Africa] – En termes de fortune, un autre domaine ne saurait faire mieux que la technologie. Après Elon Musk (patron de Tesla, Space X, du réseau social X) en 2021, un autre magnat de la tech s’installe sur le trône de la fortune mondiale.

Musk est devenu à 49 ans, l’homme le plus riche du monde avec une fortune estimée à 251,3 milliards de dollars. Elle atteint un sommet de 440 milliards en décembre 2024.

Un règne qui s’est abrogé à cause de l’action d’Oracle qui a grimpé de plus de 40 % mercredi 10 septembre 2025 à Wall Street. L’informaticien, entrepreneur et milliardaire américain a vu sa fortune bondir de 101 milliards de dollars pour atteindre 393 milliards, contre 385 milliards pour Elon Musk. Tout ceci en un jour. Inédit ! Selon Bloomberg, il s’agit de la plus forte augmentation de richesse en une journée.

La société dirigée par Larry Ellison, Oracle Corporation, est connue pour offrir des logiciels liés aux systèmes de gestion de base de données. Mais, Oracle compte aussi explorer d’autres domaines d’activité. La société s’est engagée sur le sentier de l’intelligence artificielle.

Larry Ellison a indiqué qu’Oracle veut faire de la détection de cancer en utilisant l’IA sur des prélèvements sanguins ». Ainsi, en cas d’identification d’une tumeur, il sera possible de développer « un vaccin adapté spécifiquement à votre cancer, disponible en quarante-huit heures. C’est la promesse de l’IA ».

Avec 2 000 dollars de mise dont seulement 1 200 sortis de la poche d’Ellison, « Oracle Corporation » est valorisée en septembre 2025 à plus de 650 milliards de dollars. L’homme de 81 ans en possède 41 % des actions, après avoir quitté son poste de PDG en 2014.

Par Jean Materne Zambo

Cameroun : Le MINESUP et le MINJEC financent 5 000 projets étudiants dans le numérique, l’agriculture et la tech – Postulez !

[Digital Business Africa] – Dans un communiqué officiel conjointement signé ce 11 septembre 2025 à Yaoundé par le Pr Jacques Fame Ndongo, Ministre d’État, Ministre de l’Enseignement Supérieur (MINESUP), et Mounouna Foutsou, Ministre de la Jeunesse et de l’Éducation Civique (MINJEC), le gouvernement camerounais annonce le lancement d’un appel spécial à candidatures pour le financement de 5 000 projets portés par des étudiants-entrepreneurs camerounais.

Objectif : Soutenir la jeunesse créative pour une insertion socioéconomique durable.

Les jeunes porteurs de projets retenus recevront un accompagnement technique et un appui financier, favorisant leur insertion dans la vie productive et l’écosystème entrepreneurial national.

Cette initiative ambitieuse vise à : encourager la création de startups et de projets innovants chez les jeunes ; stimuler l’économie nationale à travers quatre secteurs dont l’agriculture, le numérique, l’artisanat industriel et les technologies émergentes ; accompagner l’insertion professionnelle des diplômés dans un contexte de chômage croissant.

Focus : Numérique, agriculture et technologies en priorité

Le programme entend accorder une attention particulière aux projets dans les domaines suivants :

    •  Numérique : développement d’applications, e-commerce, cybersécurité, IA, transformation digitale, etc. ;
    •  Agriculture : agri-tech, transformation locale, chaînes de valeur, équipements intelligents ;
    • ️ Technologies émergentes : énergies renouvelables, robotique, environnement, fintech, etc.

Une démarche alignée sur la vision du Chef de l’État

Cet appel spécial s’inscrit dans la vision 2035 de développement du Cameroun et répond à l’exigence présidentielle de placer les jeunes au cœur de la transformation économique. Le programme entre en droite ligne de la Stratégie Nationale de Développement 2020–2030 (SND30) et du concept d’étudiant-entrepreneur instauré par le MINESUP.

Il complète les dispositifs tels que le Plan Triennal Spécial Jeunes (PTS-Jeunes) et le Programme d’Assistance à la Création des Activités Génératrices de Revenus (PACAGR).

Qui peut postuler ?

Le programme cible des étudiants :

    • de nationalité camerounaise,
    • âgés de 15 à 35 ans,
    • régulièrement inscrits dans une université publique ou privée du pays,
    • résidant au Cameroun,
    • enregistrés à l’Observatoire National de la Jeunesse (ONJ),
    • et disposant d’un projet innovant, d’un prototype ou d’une startup en cours de développement.

NB : Les candidatures féminines, celles des personnes vivant avec un handicap, et des étudiants incubés sont particulièrement encouragées.

Constitution du dossier de candidature

Dès la signature de ce communique, et ce jusqu’au 19 septembre 2025, chaque étudiant ou groupe d’étudiants porteurs d’un projet doit fournir un dossier comprenant les pièces suivantes :

    1. Lettre de motivation adressée au Ministre de la Jeunesse et de l’Éducation Civique et au Ministre d’État, Ministre de l’Enseignement Supérieur ;
    2. Formulaire de candidature dûment rempli. Les télécharger ici (ou à retirer auprès des Centres Multifonctionnels de Promotion des Jeunes – CMPJ, ou dans les services compétents des universités) ;
    3. Description du projet ou plan d’affaires (Business Plan) ;
    4. Photocopie de la carte nationale d’identité ou récépissé en cours de validité;
    5. Photocopie de la carte d’étudiant, attestation d’inscription pour l’année académique en cours ou reçu de paiement des droits universitaires ;
    6. Un plan de localisation;
    7. Les documents de création de l’entreprise de l’étudiant entrepreneur porteur d’une idée de projet, d’un prototype ou d’une startup.

Les dossiers de candidature doivent être déposés au plus tard le vendredi 19 septembre 2025 :

    • En version physique, sous pli fermé, à 15 heures 30 minutes, au service du courrier du Ministère de l’Enseignement Supérieur (Immeuble ministériel N°2), situé au 9ᵉ étage, porte 929 ou au ministère de la Jeunesse et de l’Éducation civique à l’immeuble siège sis en face Archives nationales, (à préciser) auprès des délégations régionales de la Jeunesse et de l’Éducation Civique, ou auprès des institutions universitaires publiques et privées ;
    • En version numérique, au plus tard à 23 heures 59 minutes, à l’adresse électronique : [email protected] ou www.minesup.gov.cm.

Lesdits dossiers de candidature doivent impérativement porter la mention : « POUR LA SÉLECTION ET LE FINANCEMENT DES PROJETS DE CINQ MILLE (5000) ÉTUDIANTS-ENTREPRENEURS CAMEROUNAIS EN VUE DE LEUR ACCOMPAGNEMENT À L’INSERTION SOCIO-ÉCONOMIQUE ».

Contacts utiles :

    • MINJEC : 696 255 162 / 655 593 322
    • MINESUP : 679 389 992

Un levier stratégique pour l’avenir

Ce programme vient renforcer le modèle Université–Entreprise, déjà promu par le Salon du Génie et Talent de l’Étudiant Camerounais (GETEC). Il offre une réelle opportunité à la jeunesse camerounaise de devenir actrice de sa propre employabilité, tout en contribuant à la transformation digitale et économique du pays.

Un message à la jeunesse camerounaise

Les ministres Jacques Fame Ndongo (MINESUP) et Mounouna Foutsou (MINJEC), co-signataires du communiqué, invitent les jeunes à se mobiliser massivement pour ce programme qui constitue une opportunité unique d’accélérer leur insertion professionnelle par l’entrepreneuriat.

Par Digital Business Africa

MTN Cameroon dépasse les 140 milliards de FCFA de revenus data, Momo et digital au premier semestre 2025

[DIGITAL Business Africa] – MTN Cameroon continue de renforcer sa position dans le secteur du numérique au Cameroun. Selon les résultats financiers du groupe MTN pour le 1er semestre 2025, l’opérateur affiche une croissance significative dans ses segments DataFintech et Digital, avec des revenus cumulés qui dépassent les 141 milliards de francs CFA.

Trois segments clés en forte croissance :

  • Data : Le chiffre d’affaires généré par l’Internet mobile atteint 2 876 millions ZAR, soit environ 96,35 milliards FCFA. Cette performance illustre une forte demande en connectivité, portée notamment par l’élargissement de la couverture 4G et l’adoption massive des smartphones.
  • Fintech : Le segment des services financiers (Mobile Money et services associés) génère 1 192 millions ZAR, soit près de 39,93 milliards FCFA, confirmant la montée en puissance de la finance digitale dans les habitudes des Camerounais.
  • Digital : MTN Cameroon enregistre 147 millions ZAR dans ses activités digitales, soit environ 4,92 milliards FCFA, grâce notamment aux services à valeur ajoutée, contenus numériques et partenariats digitaux.

Une dynamique en phase avec la stratégie Ambition 2025

Ces résultats traduisent la montée en puissance des activités non-voix chez MTN Cameroon, en droite ligne avec la stratégie “Ambition 2025” du groupe MTN, centrée sur la transformation digitale, les services fintech, et l’expansion de l’écosystème numérique africain.

Avec ces résultats, MTN Cameroon confirme sa capacité à créer de la valeur à la fois pour les consommateurs, les investisseurs et l’économie camerounaise, tout en accélérant la digitalisation des services essentiels.

En rappel, dans les résultats financiers du groupe sud-africain publiés le 18 août 2025, le groupe MTN déclare que l’opérateur camerounais a enregistré une hausse de +18,4 % de ses revenus de services, propulsée par une stratégie commerciale ciblée axée sur la donnée mobile, les services voix et le fintech.

MTN Cameroon a ainsi franchi de manière générale une étape clé en réalisant 209,1 milliards FCFA de revenus au premier semestre 2025, en hausse de +18,5 % par rapport aux 176,4 milliards FCFA de la même période en 2024.

Dans le même temps, l’opérateur a affiché une progression record de son EBITDA (résultat avant intérêts, impôts, dépréciation et amortissement) de +39,1 %, pour atteindre 90,9 milliards FCFA, avec une marge améliorée à 43,5 %.

Par Digital Business Africa

Gabon : Airtel et Moov Africa s’unissent pour offrir de meilleurs services et accélérer la couverture du territoire

[DIGITAL BUSINESS AFRICA] – Les opérateurs Airtel Gabon et Moov Africa Gabon Télécom vont partager leurs infrastructures. C’est ce qui ressort de l’accord signé entre les deux opérateurs de téléphonie mobile ce jeudi 11 septembre 2025, en présence de Mark-Alexandre Doumba, ministre de l’Économie numérique, de la digitalisation et de l’innovation.

Le MENDI rapporte que cet accord marque une étape décisive vers : la mutualisation des infrastructures, la réduction des coûts de service et l’optimisation des investissements, l’amélioration de la couverture et de la qualité des services numériques offerts aux populations.

Le ministre Mark-Alexandre Doumba Officiel adresse ses remerciements aux directions Générales d’AIRTEL Gabon et de MOOV AFRICA Gabon Télécom pour leur engagement et leur sens du partenariat, ainsi qu’à l’ensemble de l’équipe du ministère de l’Économie numérique, de la Digitalisation et de l’Innovation pour son implication constante.

Selon le directeur général de Moov Africa Gabon Télécom, Zouheir Jorio, ce protocole marque « une volonté commune de collaboration », afin d’offrir de meilleurs services aux populations et d’accélérer la couverture du territoire. Bonne nouvelle donc pour les populations mais aussi pour l’ Etat gabonais, indique le Directeur général d’Airtel Gabon, Thomas Herbert Gutjahr.

« Il y a des endroits où on trouve deux tours télécoms l’une à côté de l’autre. Cet argent aurait pu être utilisé pour couvrir d’autres villages. À l’avenir, cela va changer », a-t-il dit. Une convention finale est attendue dans les prochains jours. Elle définira le cadre légal et technique de cette collaboration.

La collaboration entre le deux opérateurs n’est guère un évènement. En 2024, l’ ARCEP Gabon avait instruit Moov Africa Gabon Télécom à procéder, sans délai, au partage des infrastructures en faveur de Airtel Gabon sur l’axe Makokou-Okondja et Okondja-Aboumi, dans les provinces de l’Ogooué-Ivindo (nord-est) et du Haut-Ogooué (Sud-est).

Par Jean Materne Zambo, source: MENDI