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Côte d’Ivoire : 83,2 MDS de FCFA alloués au ministère de la Transition numérique pour l’exercice 2026, un budget en forte progression

[DIGITAL Business Africa] – Le budget 2026 du ministère de la Transition numérique et de la Digitalisation est en forte progression. 83 275 503 595 FCFA, c’est le montant adopté à l’unanimité par la Commission des Affaires économiques et financières de l’Assemblée nationale ce vendredi 21 novembre 2025.

Le nouveau budget est revu à la hausse par rapport à celui de 2024 qui s’élevait à 52,6 milliards de FCFA. L’enveloppe visait à accompagner l’expansion des infrastructures numériques et le développement des services digitaux.

Selon le ministre de la Transition numérique et de la Digitalisation, ce budget se veut ambitieux et traduit la volonté forte du gouvernement de renforcer la performance numérique de la Côte d’Ivoire et d’assurer une meilleure connectivité sur l’ensemble du territoire. Une volonté impulsée par le président de la République, S. E. Alassane Ouattara.

« Pour le gouvernement, nous devons accélérer la transformation numérique et la digitalisation de notre société. Cette transformation, si elle est réussie, permettra un plus large accès aux services numériques partout, et surtout l’accroissement des recettes de l’État », a déclaré Ibrahim Kalil Konaté devant  les députés.

Le budget 2026 s’articule autour de 4 programmes majeurs :

–Administration générale (1,7 milliard FCFA).

– Économie numérique et Poste, 46 millions FCFA.

– Appui au développement des nouvelles technologies en zone urbaine (33 millions FCFA)

– Régulation du secteur de la communication électronique (2,6 milliards FCFA )

L’adoption de ce budget marque une nouvelle étape vers une Côte d’Ivoire plus connectée, plus moderne et plus inclusive, pour que chaque citoyen bénéficie des opportunités offertes par le numérique, apprend-on.

Par Jean Materne Zambo, source : MTND

Demande E-visa/Gabon: Mark Alexandre Doumba et des opérateurs font le point sur les projets de paiements électroniques 

[DIGITAL Business Africa] – Le ministre de l’Économie numérique, de la Digitalisation et de l’Innovation tient à l’accélération des solutions de paiement électroniques dans le cadre de la demande de visa en ligne. Mark Alexandre Doumba a reçu, le 21 novembre  2025, les représentants de différents  opérateurs concernés.

Il était  question de faire le point sur l’avancement de plusieurs chantiers stratégiques. Notamment Airtel Money, Moov Money et Clikpay Money.

Selon le MENDI, la plateforme E-Visa permet déjà le dépôt en ligne des demandes de visa. L’objectif désormais : activer le paiement électronique, étape essentielle pour offrir un service entièrement digitalisé, plus rapide, plus fluide et plus transparent. Le lancement est prévu en décembre, en coordination  avec MaDigiPaie.

“Une présentation technique sera organisée la semaine prochaine avec le ministre de l’Intérieur pour valider les orientations finales du projet d’identité numérique nationale”, indique le MENDI

Le Gabon a mis en place un visa électronique, plus communément appelé e-visa, afin de faciliter les entrées sur son territoire. Les personnes désirant s’établir au Gabon sont priées de consulter le site web www.dgdi.ga pour les modalités.

Ce dispositif s’adresse pour le moment aux voyageurs désirant se rendre au Gabon par voie aérienne, à partir de l’entrée unique de l’aéroport International Léon Mba de Libreville.

Les échanges ont également porté sur l’intégration du principe de préférence nationale dans les projets en cours, conformément aux priorités fixées par le Président de la République, Brice Clotaire Oligui Nguema, afin de renforcer souveraineté et compétences locales.

Par Jean Materne Zambo, source: MENDI

Transformation numérique : Les objectifs ambitieux de l’Afrique de l’Ouest et du Centre d’ici 2030 [Déclaration de Cotonou]

[DIGITAL Business Africa] – Le Sommet régional sur la transformation numérique en Afrique de l’Ouest et du Centre a tracé les sillons d’un avenir numérique fructueux. L’an 2030 devrait correspondre au temps de la moisson. Du 17 au 18 novembre 2025 , la ville de Cotonou au Bénin a rassemblé plus de 200 participants. Selon la Banque mondiale, la fracture numérique en Afrique est une réalité, tout comme l’engagement à accélérer l’urgente transformation numérique de la région.

Les points clés du Sommet régional sur la transformation numérique en Afrique de l’Ouest et du Centre

– Un accès haut débit abordable et fiable pour 90 % de la population.

– Des cadres harmonisés pour la cybersécurité, la gouvernance des données et l’IA.

– La formation de 20 millions de personnes aux compétences numériques.

– Permettre à deux millions de jeunes, de personnes en situation de handicap et de femmes de bénéficier d’emplois numériques ou d’opportunités d’entrepreneuriat numérique.

L’événement s’est conclu par l’adoption de la Déclaration de Cotonou.

 

DÉCLARATION DE COTONOU

 

I. PRÉAMBULE

Nous, Ministres en charge du Numérique des États membres d’Afrique de l’Ouest et du Centre, réunis à Cotonou, République du Bénin, réaffirmons notre volonté commune d’accélérer la transformation numérique et l’intelligence artificielle (IA) en tant que moteurs de croissance inclusive, de création d’emplois et d’intégration régionale.

Nous reconnaissons que ces transformations doivent d’abord servir et autonomiser les populations, en créant des emplois, en renforçant la résilience de nos communautés et en améliorant la compétitivité de nos économies. Nous saluons les progrès accomplis dans nos pays en matière d’expansion du haut débit, de construction d’infrastructures numériques, de développement des compétences numériques et de cybersécurité, tout en notant que des défis majeurs persistent en matière de financement, de gouvernance et d’inclusion.

Nous reconnaissons l’engagement des institutions régionales, du secteur privé ainsi que des partenaires techniques et financiers pour faire avancer l’agenda de la transformation numérique du continent.

Nous réaffirmons notre engagement collectif à construire d’ici 2030 un Marché numérique africain unique, fondé sur la connectivité, la confiance, l’innovation, la durabilité et une IA éthique, afin qu’aucun pays ni aucun citoyen ne soit laissé pour compte dans l’économie numérique.

II. VISION ET ENGAGEMENTS STRATÉGIQUES

Nous aspirons à une Afrique où chaque citoyen, en particulier les jeunes, les femmes et les groupes vulnérables, bénéficie pleinement des opportunités offertes par le numérique et l’IA ; où la technologie stimule l’entrepreneuriat, la productivité et l’emploi décent ; et où l’Afrique s’impose comme un pôle mondial de talents et d’innovation numériques.

Pour traduire cette vision en progrès mesurables, nous nous engageons à atteindre les objectifs suivants:

1. Connectivité universelle et infrastructures résilientes. Assurer un accès haut débit abordable et fiable pour tous, couvrant au moins 95 % de la population d’ici 2030. Promouvoir les infrastructures transfrontalières, l’accès ouvert et des systèmes économes en énergie pour réduire la fracture numérique.

2. Services publics numériques inclusifs et systèmes de données fiables. Déployer des infrastructures publiques numériques interopérables – identité numérique, paiements, échanges de données – permettant à au moins deux tiers des citoyens d’accéder à des services en ligne sécurisés d’ici 2030. Renforcer la cybersécurité, la protection des données et les cadres de gouvernance de l’IA afin de bâtir la confiance et protéger les droits.

3. Emplois, innovation et intelligence artificielle pour une croissance durable. Doter les jeunes, les personnes en situation de handicap et les femmes de compétences numériques et entrepreneuriales, et veiller à ce qu’au moins 70 % des jeunes diplômés atteignent un niveau de culture numérique de base d’ici 2030. Créer deux millions de nouveaux emplois dans le numérique. Développer des capacités régionales de calcul, de cloud et de gestion des données répondant aux besoins nationaux d’hébergement. Consolider les écosystèmes d’innovation et promouvoir des solutions numériques africaines, inclusives et éthiques.

4. Financement durable et coopération régionale. Intégrer la transformation numérique dans les budgets nationaux et les programmes régionaux. Développer des marchés numériques régionaux compétitifs en réduisant les barrières à l’entrée et en favorisant l’investissement privé. Mobiliser des financements publics et privés via des mécanismes de financement mixte, des fonds régionaux d’innovation et de capital-risque, et des partenariats favorisant la jeunesse, les femmes et la création d’emplois.

5. Cadre harmonisé de politiques et de gouvernance. Mettre en place des politiques numériques inclusives et harmonisées, fondées sur des mécanismes de gouvernance responsables alignant les stratégies nationales et régionales, les cadres juridiques et la coordination institutionnelle pour des écosystèmes numériques durables et interopérables. Promouvoir la coordination structurée et la mise en œuvre conjointe d’initiatives numériques afin de renforcer la confiance, la transparence, l’innovation et la participation inclusive dans l’économie numérique.

Nous nous engageons également à renforcer la coordination entre gouvernements, instances régionales et partenaires à travers un cadre commun de suivi et un examen annuel des progrès de la transformation numérique. Chaque État membre désignera un point focal national chargé d’assurer l’alignement avec les priorités régionales de la Déclaration de Cotonou. Afin de renforcer l’impact et le suivi de ces engagements, nous élaborerons, dans le cadre de la feuille de route post-Cotonou, un cadre régional d’indicateurs communs couvrant l’inclusion numérique, l’accessibilité financière, la qualité de service, les compétences, l’emploi et la confiance numérique, ainsi que des principes communs en matière d’interopérabilité, de protection des données et de cybersécurité.

III. RÉSULTATS ATTENDUS D’ICI 2028

Nous convenons de mesurer les progrès à travers des résultats concrets démontrant l’impact sur la croissance inclusive et l’emploi.

Connectivité et accès:

– Réduction de moitié du coût moyen des données.

– Réduction d’un quart de l’écart d’usage.

– 70 % des ménages ruraux disposant d’un accès Internet abordable.

– Couverture haut débit étendue à 90 % de la population.

– Tarifs d’itinérance harmonisés.

– Collaboration entre États pour interconnecter les dorsales nationales et déployer des points d’échange Internet régionaux (IXP) afin de sécuriser et d’optimiser le trafic de données africain.

– Transition d’au moins 60 % des infrastructures mobiles vers la 4G/5G et partenariats pour établir des unités régionales d’assemblage d’équipements numériques abordables.

Services numériques:

– Identité numérique sécurisée pour au moins 50 % des citoyens.

– Paiements interopérables dans 15 pays et réduction de 40 % des coûts de transferts numériques transfrontaliers.

– Dix services prioritaires d’administration en ligne disponibles dans tous les États membres.

– Doublement du commerce électronique intra-africain.

– Adoption d’instruments harmonisés de protection des données, reconnaissant qu’une violation dans un État partenaire constitue une atteinte à la communauté régionale.

– Interopérabilité administrative : protocoles et infrastructures techniques permettant des échanges transfrontaliers dématérialisés (douanes, immigration) à 60 % dans la région.

Emplois et compétences

– Deux millions de jeunes, personnes en situation de handicap et de femmes bénéficient d’emplois ou d’entrepreneuriat numériques.

– 20 millions de personnes formées aux compétences numériques.

– 200 000 professionnels formés en cybersécurité et technologies numériques.

– Trois centres régionaux d’excellence en IA opérationnels.

– Promouvoir le développement d’infrastructures de formation spécialisées afin de renforcer l’expertise locale dans les technologies émergentes et soutenir la création d’emplois de haute qualité.

Données et intelligence artificielle:

– Les centres de données régionaux hébergent au moins 40 % des données gouvernementales critiques.

– Déploiement de points d’échange Internet régionaux pour sécuriser le trafic africain.

– Mise en œuvre de programmes d’applications de l’IA dans des secteurs prioritaires dans au moins dix pays.

– Adoption de cadres harmonisés pour la cybersécurité, la gouvernance des données et de l’IA.

Gouvernance et coordination :

– Mise en place d’un mécanisme régional de suivi de la transformation numérique, garantissant redevabilité, apprentissage par les pairs et cohérence des initiatives nationales et régionales.

– Encourager l’utilisation de solutions numériques avancées, notamment l’intelligence artificielle, afin d’améliorer la productivité, la transparence administrative et les échanges transfrontaliers, conformément aux cadres nationaux et régionaux.

IV. PARTENARIATS ET ENGAGEMENTS FINANCIERS

Nous reconnaissons que la transformation numérique de l’Afrique est une responsabilité partagée, nécessitant un leadership fort, des partenariats solides et des investissements coordonnés.

Les Communautés économiques régionales d’Afrique de l’Ouest et d’Afrique centrale, ainsi que l’Union africaine, joueront un rôle central dans l’harmonisation des politiques, normes et réglementations numériques pour assurer l’interopérabilité, la cybersécurité et la protection des données. Elles coordonneront les programmes régionaux en matière de compétences, d’innovation et d’entrepreneuriat numériques, et appuieront les initiatives transfrontalières sur le commerce électronique, les paiements numériques et les flux de données, favorisant intégration, valeur ajoutée et création d’emplois.

Le secteur privé est reconnu comme moteur essentiel de l’innovation, de l’investissement et de l’emploi. Les entreprises et investisseurs sont encouragés à étendre les infrastructures haut débit et de données, notamment dans les zones mal desservies, et à contribuer activement à la formation, au mentorat et à l’entrepreneuriat des jeunes, des personnes en situation de handicap et des femmes. Les solutions numériques et d’IA développées en Afrique seront promues comme leviers de croissance inclusive et d’emploi dans tous les secteurs économiques.

Les gouvernements réaffirment leur engagement à instaurer des cadres réglementaires et fiscaux prévisibles et transparents, favorisant l’investissement responsable et l’innovation durable. Ils renforceront les capacités institutionnelles pour une régulation rapide et adaptée, réduisant les obstacles à l’investissement et encadrant le pouvoir de marché pour garantir une concurrence équitable. Des instruments de financement mixte – garanties, crédits, fonds propres et partenariats public-privé – seront développés pour catalyser les infrastructures numériques et les systèmes de données. Les gouvernements cofinanceront également des programmes de formation, de certification et d’entrepreneuriat avec les acteurs privés, afin que chaque initiative contribue à l’emploi durable et à l’inclusion.

Les partenaires techniques et financiers sont invités à aligner leur appui sur les priorités de la présente Déclaration, ainsi que sur les initiatives nationales et régionales promouvant le développement de l’économie numérique.

Nous nous engageons à développer des mécanismes de financement innovants combinant ressources publiques, capitaux privés et aide au développement pour accélérer la numérisation, la création d’emplois et la durabilité. Les fonds de service universel seront renforcés pour connecter plus efficacement toutes les zones et réduire le fossé d’usage. Les systèmes d’énergie renouvelable et d’interconnexion seront promus afin que l’infrastructure numérique africaine demeure résiliente, durable et à faible empreinte carbone. La feuille de route pour la mise en œuvre post-Cotonou précisera davantage les mécanismes permettant de mobiliser des financements appropriés et flexibles, notamment des instruments de réduction des risques et des approches innovantes qui facilitent les investissements numériques dans les pays dont les capacités institutionnelles sont plus limitées.

Nous travaillerons à la création d’un Mécanisme régional de financement de la transformation numérique (ou Digital Transformation Facility) chargé de mobiliser et de coordonner les investissements, l’assistance technique et l’appui politique nécessaires à la mise en œuvre de la Déclaration, en assurant la cohérence entre priorités régionales et financement durable.

Ensemble, nous veillerons à ce que chaque dollar investi dans la transformation numérique génère un impact mesurable.

V. GOUVERNANCE ET SUIVI

Déterminés à traduire ces engagements en résultats mesurables, nous établirons un Tableau de bord régional de la transformation numérique, pour suivre les progrès en matière de connectivité, d’inclusion, d’innovation et d’emploi.

Un Forum numérique régional annuel réunira gouvernements, instances régionales, secteur privé et partenaires du développement pour évaluer les avancées, partager les expériences et définir les priorités de l’année suivante.

Les communautés économiques régionales, avec l’appui des partenaires techniques et financiers, publieront un Rapport annuel sur la transformation numérique, présentant les progrès accomplis, les leçons tirées et les résultats obtenus, notamment en matière d’emplois, d’entreprises créées et d’investissements mobilisés.

Chaque État membre désignera un point focal national chargé de coordonner la mise en œuvre entre niveaux national et régional, conformément à la Déclaration de Cotonou.

Ces mécanismes garantiront transparence, apprentissage mutuel et redevabilité, tout en maintenant la transformation numérique africaine alignée sur les Objectifs de développement durable et les meilleures pratiques internationales.

VI. APPEL À L’ACTION

Nous, Ministres et représentants des États d’Afrique de l’Ouest et du Centre, appelons l’ensemble des gouvernements, des organisations régionales, du secteur privé, de la société civile, des jeunes, des femmes et des partenaires du développement à unir leurs efforts dans les 24 prochains mois pour accélérer des progrès tangibles d’ici 2028.

Nous plaçons les jeunes, les personnes en situation de handicap et les femmes au cœur de l’avenir numérique de l’Afrique et soulignons l’urgence de bâtir des fondations solides en matière de numérique et d’IA pour une croissance inclusive et créatrice d’emplois.

Nous réaffirmons que la transformation numérique n’est pas seulement un impératif technologique, mais également un enjeu politique et social, essentiel à la souveraineté, à la compétitivité et à la prospérité partagée.

Nous annonçons la création de trois groupes de travail régionaux, chargés de proposer, dans le cadre de la feuille de route post-Cotonou, des orientations opérationnelles sur : (i) la connectivité et les infrastructures numériques, (ii) l’intelligence artificielle et les technologies avancées, et (iii) la création d’emplois et d’opportunités économiques grâce au numérique.

Nous invitons tous les États membres à adopter d’ici 2028 des Pactes numériques nationaux traduisant un engagement politique de haut niveau et définissant des feuilles de route claires pour les réformes, les investissements publics et les partenariats catalysant l’investissement privé et la création d’emplois.

Nous invitons les institutions régionales et les partenaires à soutenir l’élaboration d’une Feuille de route post-Cotonou et d’un Cadre d’investissement accompagnant la mise en œuvre de la Déclaration.

Nous exprimons notre profonde gratitude au Président Patrice Talon et au Gouvernement du Bénin pour la qualité exceptionnelle de leur accueil et de l’organisation du Sommet.

Nous saluons la Banque mondiale pour sa volonté affirmée d’appuyer et de financer les pays d’Afrique de l’Ouest et du Centre dans leur transformation numérique.

Ensemble, nous nous engageons à faire de la Déclaration de Cotonou 2025 un tournant décisif dans la destinée numérique et de l’intelligence artificielle de l’Afrique.

Adoptée à Cotonou, République du Bénin, le 18 novembre 2025

Par Jean Materne Zambo

 

 

 

 

Meta annonce l’achèvement du cœur du câble 2Africa : pourquoi c’est un tournant historique pour la connectivité du continent

[DIGITAL Business Africa] – Meta vient de franchir une étape historique dans son déploiement en Afrique : l’infrastructure centrale du câble sous-marin 2Africa est désormais achevée. Avec ses 45 000 kilomètres de fibre optique une fois l’extension Pearls finalisée en 2026 – soit plus que la circonférence de la Terre –, 2Africa devient le plus long système de câble sous-marin en accès ouvert au monde, une prouesse technique qui redéfinit les fondations de la connectivité entre l’Afrique, l’Europe, le Moyen-Orient et l’Asie.

Dans un billet officiel publié le 17 novembre 2025, Gaya Nagarajan et Alex-Handrah Aimé, responsables du programme chez Meta, soulignent que ce projet est le fruit d’« années de collaboration, d’innovation et d’une vision partagée pour connecter les communautés, accélérer la croissance économique et permettre des expériences numériques transformatrices à travers l’Afrique et au-delà ». Digital Business Africa revient en profondeur sur les éléments clefs de ce projet hors norme, son architecture technique, ses défis d’ingénierie, ses impacts économiques et les perspectives qu’il ouvre pour la transformation numérique africaine.

  1. Un réseau de connectivité sans équivalent dans l’histoire numérique africaine

Le câble 2Africa se distingue par son ambition : relier de manière continue l’Afrique de l’Est et de l’Ouest tout en connectant le continent à l’Europe, au Moyen-Orient et à l’Asie du Sud. Avec 33 pays desservis et plus de 3 milliards de personnes potentiellement connectées, il couvre à lui seul plus de 30 % de la population mondiale.

Les équipes de Meta décrivent 2Africa comme « un système qui établit une nouvelle norme pour la connectivité mondiale ». Cette échelle est jugée « sans précédent », soulignent les responsables du projet.
L’approche choisie est celle de l’accès ouvert, un modèle largement salué par l’écosystème numérique africain, car il permet aux fournisseurs d’accès, opérateurs, startups, institutions publiques, clouds et services numériques de se connecter à l’infrastructure dans des conditions équitables.

  1. Un consortium stratégique pour bâtir l’infrastructure la plus avancée du continent

2Africa résulte d’un vaste partenariat impliquant Meta et plusieurs géants technologiques et télécoms : Bayobab (MTN Group), center3 (stc), CMI, Orange, Telecom Egypt, Vodafone Group, WIOCC, rejoints plus tard par Bharti Airtel et MainOne (Equinix).

Un consortium hétérogène, mais fédéré par une même ambition : créer une colonne vertébrale numérique robuste, compétitive et durable pour l’Afrique. Selon Meta, l’objectif est clair : « développer un réseau ouvert, inclusif, qui stimule la concurrence, soutienne l’innovation et ouvre de nouvelles opportunités pour des millions de personnes ».

Les opérations du projet ont traversé 50 juridictions, mobilisé les régulateurs nationaux, les autorités portuaires, les agences de sécurité maritime, les opérateurs télécoms nationaux et les gouvernements. Six années de coordination ont été nécessaires pour synchroniser les atterrissements, les autorisations, la construction et l’intégration au sein des différents écosystèmes numériques locaux.

  1. Une prouesse technologique qui repousse les limites du génie maritime mondial

3.1 Adoption du SDM : une première sur un système totalement africain

2Africa est le premier câble entièrement africain à déployer la technologie SDM (Spatial Division Multiplexing), permettant d’héberger jusqu’à 16 paires de fibres par câble, soit deux fois plus que les systèmes précédents. Les ingénieurs ont intégré un système de commutation optique sous-marine, permettant de gérer dynamiquement la bande passante en fonction des évolutions du trafic, notamment celles liées à l’IA, au cloud computing et aux services à très haut débit.

3.2 Sécurisation maximale du réseau : profondeur d’enfouissement en hausse

Le câble est enterré 50 % plus profondément que les systèmes antérieurs, réduisant drastiquement les risques liés aux ancres, aux activités de pêche, ou aux phénomènes naturels. Son tracé a été conçu pour éviter les monts sous-marins, les zones de fortes perturbations géologiques, les bassins de saumure chaude ou le canyon du Congo, connu pour ses courants de turbidité extrêmement destructeurs.

3.3 Une architecture électrique redondante et résiliente

Les segments Ouest, Est et Méditerranéen disposent de deux architectures d’alimentation indépendantes, renforçant la robustesse du réseau face aux pannes électriques et incidents techniques.
Plus de 60 pipelines pétroliers et gaziers ont dû être traversés via des solutions d’ingénierie spécialisées.

3.4 Un chantier maritime colossal

Au total :

  • 35 navires offshore mobilisés
  • 32 années cumulées d’opérations en mer
  • utilisation de chambres de décompression, outillages spécialisés, plongeurs professionnels
  • mobilisation de petites embarcations locales dans les zones côtières pour la sécurité et l’exécution des atterrissements
  • Une logistique impressionnante qui illustre la complexité du projet.
  1. Une capacité phénoménale : jusqu’à 180 Tb/s sur le segment Ouest

Le segment reliant l’Angleterre à l’Afrique du Sud, desservant notamment le Sénégal, la Côte d’Ivoire, le Nigeria, le Gabon, le Congo, la RDC et l’Angola, offre :

  • 21 Tb/s par paire de fibres
  • 8 paires sur le tronc principal
  • capacité totale pouvant atteindre 180 Tb/s

Les équipes de Meta expliquent ce que représentent ces chiffres :

  • 180 Tb/s permettent de streamer 36 millions de films HD simultanément
  • un internaute pourrait télécharger 15 000 films Nollywood chaque seconde
  • une ville comme Lagos pourrait connecter des millions d’utilisateurs simultanément sans congestion

Cette capacité quasi illimitée permet aux opérateurs africains d’acquérir des capacités internationales à des prix de gros nettement réduits, stimulant la baisse des coûts internet domestiques, l’expansion des data centers, le déploiement de la 5G et l’émergence massive des services cloud.

  1. Un impact économique estimé à 36,9 milliards de dollars sur le PIB africain

Selon les projections de Meta, 2Africa pourrait contribuer jusqu’à 36,9 milliards de dollars au PIB continental dans les deux à trois premières années d’exploitation. Les bénéfices attendus incluent :

  • création d’emplois qualifiés
  • dynamisation de l’économie numérique
  • multiplication des startups et hubs d’innovation
  • modernisation des services publics et financiers
  • croissance de la productivité et montée en compétence des travailleurs

Les données internationales montrent qu’un accès à un internet rapide stimule l’emploi, augmente les salaires, favorise les métiers à haute valeur ajoutée et accélère l’intégration économique régionale.

  1. 2Africa : fondation stratégique pour l’IA et les services numériques de prochaine génération

La structure du câble a été pensée pour répondre aux besoins des infrastructures d’intelligence artificielle, de cloud computing, d’edge computing, d’IoT industriel et de cybersécurité distribuée.

« Ce câble sous-marin permettra un internet plus rapide, plus fiable et soutiendra les services alimentés par l’IA grâce à un accès numérique élargi », expliquent les auteurs du blog.

2Africa devient ainsi un pilier pour les plateformes africaines d’IA, les centres de données hyperscale, les services critiques (santé, finance, éducation) et les grandes plateformes de diffusion audiovisuelle.

  1. Une vision stratégique portée par Meta et ses partenaires

Pour Meta, ce projet s’inscrit dans une stratégie globale : construire l’infrastructure mondiale des connexions humaines de demain.

« Nous posons les bases des futures expériences numériques, stimulons la croissance économique et connectons des milliards de personnes », écrivent les responsables.

La mission affichée : permettre aux communautés africaines de jouer un rôle central dans la prochaine ère de l’économie numérique mondiale.

Une infrastructure stratégique dans la connectivité numérique

L’achèvement de 2Africa marque un jalon historique pour l’Afrique. Le continent dispose désormais de l’un des réseaux les plus performants de la planète, capable de soutenir sa trajectoire vers une économie numérique compétitive, innovante et résiliente.

À l’heure où les enjeux de souveraineté numérique, d’intégration des marchés, d’IA et de cybersécurité deviennent centraux, 2Africa apparaît comme l’infrastructure stratégique la plus structurante de ces vingt dernières années. La question n’est plus de savoir si ce câble transformera l’Afrique : il est déjà en train de redessiner son futur numérique.

Par Digital Business Africa

Gabon : Les données nationales ciblées lors de la 2ᵉ édition du Forum de la cybersécurité

[DIGITAL Business Africa] – La deuxième édition du forum de la cybersécurité est derrière les Gabonais. L’Agence nationale des infrastructures numériques et des fréquences (ANINF) a accueilli cet événement organisé par ST DIGITAL le 20 novembre 2025. Le thème consacré à l’évènement était : « Vers une gouvernance cybersouveraine : quelles stratégies pour protéger l’administration publique et les données nationales ? »

Pour avoir une réponse à cette interrogation, entreprises, institutions publiques responsables de la sécurité des systèmes d’information (RSSI), directeurs des systèmes d’information(DSI), chefs d’entreprises et experts en cybersécurité se sont réunis.

Pour Alberto Wenceslas Mounguengui, directeur général de l’ANINF, l’objectif était d’ : « établir un pont de conversation pour être sûr que nous avons la bonne expertise en cybersécurité en République gabonaise. Et cette expertise vient d’une part du public et d’autre part du privé », a-t-il expliqué.

Pour Laika Mba, directrice générale de ST DIGITAL Gabon, ce forum traduit « l’engagement à faire du pays un acteur fort et souverain dans la cybersécurité ».

Le directeur général de l’ANINF, Alberto Wenceslas, a d’ailleurs rappelé à sa suite que « la cybersécurité n’est plus une option, c’est un impératif pour la souveraineté numérique de notre pays », a déclaré Mounguengui Moudoki. Pour Laika Mba, directrice générale de ST DIGITAL Gabon, ce forum traduit « l’engagement à faire du pays un acteur fort et souverain dans la cybersécurité ».

Le forum de la cybersécurité est un espace de dialogue stratégique entre secteur public et privé, destiné à renforcer la sécurité des infrastructures critiques, à promouvoir une véritable culture nationale de cybersécurité et à soutenir la transformation numérique souveraine du pays.

Par Jean Materne Zambo

 

 

 

Cybersécurité : Les pays de l’AES signent une feuille de route sur la protection des données

[DIGITAL Business Africa] – L’Alliance des États du Sahel renforce sa souveraineté numérique. Les représentants des Autorités de Protection des Données à caractère personnel du Niger, du Burkina Faso et du Mali ont procédé à la signature et au paraphe de la feuille de route opérationnelle du Cadre de concertation ce 18 novembre 2025. La cérémonie a eu lieu en marge de la Semaine du numérique tenue à Ouagadougou.

Cette initiative permettra de renforcer la coopération technique entre les trois États, de planifier les échanges autour d’un calendrier d’activités pertinent, et de positionner le CC-APDP-AES comme un acteur régional crédible et audible.

La présidente de la Commission de l’Informatique et des Libertés (CIL) du Burkina Faso Dr Halguièta Nassa/ Trawina, pays hôte, a exprimé sa satisfaction quant à la dynamique enclenchée, appelant à une mise en œuvre concrète et orientée vers l’impact.

« Notre ambition est claire : que les activités issues de cette feuille de route soient véritablement profitables aux citoyennes et citoyens des trois pays. La protection des données n’est pas un luxe, c’est une condition essentielle de dignité, de sécurité et de confiance dans le numérique ».

Pour le président de l’Autorité de Protection des Données à caractère personnel du Mali (APDP), Pr Mamoudou Samassekou, cette feuille de route matérialise, de manière concrète, la volonté exprimée par nos trois chefs d’État de renforcer l’intégration au sein de la Confédération de l’AES et de porter une voix commune sur les enjeux numériques stratégiques.

Adamou Iro, président de la Haute Autorité de Protection des Données à caractère personnel (HAPDP) du Niger, a, pour sa part, insisté sur la dimension opérationnelle du document :

« Nous entrons désormais dans une ère d’actions coordonnées, où nos expertises seront mutualisées au bénéfice d’un Sahel plus souverain, plus protecteur et plus résilient face aux défis technologiques. »

Cette feuille de route apporte une réplique à plusieurs défis auxquels les autorités de l’AES sont confrontées. Notamment la montée en puissance de l’intelligence artificielle, le développement de la santé numérique, le besoin de certification, la pression internationale croissante pour se conformer aux standards mondiaux.

Par Jean Materne Zambo, source : CIL Burkina Faso

 

Sénégal : l’État lance « Écosystème Start-up », plateforme pour connecter les entrepreneurs et les investisseurs [inscrivez-vous]

[DIGITAL Business Africa] – Au Sénégal, l’innovation s’organise. « Écosystème Startup », la plateforme dédiée aux entrepreneurs et investisseurs est disponible depuis ce 20 novembre 2025. Issue de la loi nᵒ 2020-01, dite Startup Act, adoptée en janvier 2020, la plateforme qui vient d’être lancée vise à soutenir les startups, encourager l’innovation, faciliter l’accès au financement et renforcer l’accompagnement public.

Cet outil prévoit un guichet unique en ligne, afin de simplifier les démarches de labellisation et d’accès aux services dédiés. À terme, plus de 500 startups devraient être labellisées, avec l’objectif ambitieux de créer 150 000 emplois directs d’ici à 2034.

Il met également en place des instruments de suivi et d’évaluation pour mesurer l’impact réel des initiatives.

La plateforme « Écosystème Startup » joue un rôle central dans :

• La labellisation et le suivi des startups reconnues par l’État ;

• L’agrément et la valorisation des structures d’appui entrepreneurial (SAE) ;

• La collecte et la fiabilité des données sur l’écosystème national de l’innovation ;

• Le renforcement de la coordination entre les acteurs de l’écosystème.

Le lancement de cette plateforme s’inscrit dans le cadre du « New Deal Technologique» et de la Vision Sénégal 2050. Il s’agit de deux piliers stratégiques qui placent l’innovation et le numérique au cœur du développement national.

Les startups labellisées bénéficieront d’un ensemble concret de mesures de soutien : des programmes de formation et de renforcement des compétences, des régimes douaniers préférentiels pour l’importation de matériel, des incitations fiscales spécifiques, un accès prioritaire aux marchés publics, ainsi que des opportunités de financement adaptées.

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Par Jean Materne Zambo

Cameroun : Résolutions du 96ᵉ Conseil stratégique et technologique de l’AAEA organisé sous l’égide de la CAMWATER

[DIGITAL Business Africa] – Une Afrique plus résiliente, mieux équipée et mieux formée en matière d’eau. Le CST de l’Association africaine de l’Eau et de l’Assainissement (AAEA) s’y emploie. Après trois jours de travaux organisés sous l’égide de la CAMWATER, le Conseil stratégique et technologique (CST) de l’AAEA retient des résolutions afin que les pays membres puissent affronter les défis de l’eau et de l’assainissement.

Ces recommandations touchent plusieurs plans. Notamment la gouvernance et la stratégie sectorielle, l’ingénierie et de l’innovation, le financement et la structuration du secteur, le développement des capacités et l’organisation de la future édition.

Sur le plan de la gouvernance et de la stratégie sectorielle

– Accélérer l’opérationnalisation de l’Académie africaine de l’eau et de l’assainissement ;

– Renforcer l’harmonisation des politiques nationales en lien avec les standards techniques internationaux, ISO ;

– Encourager la création d’une agence dédiée à l’assainissement dans les pays où elle n’existe pas ;

Sur le plan de l’ingénierie et de l’innovation

– Prioriser les solutions techniques fondées sur les besoins locaux, stations compactes, technologies décentralisées,

– La valorisation énergétique et agronomique des bouts.

– Créer une plateforme africaine d’échange sur les innovations en eau et en assainissement ;

– Renforcer les outils de suivi de la qualité de l’eau,

 

Sur le plan du financement et de la structuration du secteur,

– Déployer des mécanismes financiers innovants et durables,

– Financement hybride, mobilisation du secteur privé, soutien aux PME,

– Encourager la mise en place des cadres réglementaires soutenant la professionnalisation de la vidange et la formation des opérateurs.

Sur le plan du développement des capacités

– Adopter une approche intégrée en trois piliers : formation, partenariat académique et mentorat ;

– Généraliser les programmes de formation continue et d’e-learning,

– Renforcer les partenariats entre opérateurs par le partage d’expertises et l’optimisation des ressources,

– Valoriser les femmes et les jeunes dans la gouvernance technique et opérationnelle.

Sur le plan de l’organisation du congrès de l’Association africaine de l’eau et de l’assainissement en février 2026,

– Accélérer la mobilisation des membres pour réserver des stands, des sessions techniques et les inscriptions.

– Finaliser le budget consolidé et le plan de communication,

– Assurer la coordination logistique avec un accent particulier mis sur la sécurité,

– La facilitation aéroportuaire et le protocole.

À l’ouverture des travaux le 18 novembre 2025, Gaston Eloundou Essomba, ministre de l’Eau et de l’Énergie du Cameroun, a souligné la volonté du pays de jouer un rôle de leadership continental.

« Nos ressources hydriques sont précieuses mais encore sous-exploitées. Face aux pressions climatiques et démographiques, nous devons agir rapidement et de manière concertée », a-t-il affirmé.

Le président en exercice de l’AAEA, le directeur général de la CAMWATER, le Dr Blaise Moussa, a non seulement rappelé que « rassembler décideurs, experts et techniciens est essentiel pour réduire durablement les inégalités d’accès à l’eau et à l’assainissement en Afrique ».

Mais, Il a aussi présenté les priorités de sa mandature, centrées sur l’excellence opérationnelle, le renforcement des coopérations entre opérateurs et la valorisation des solutions africaines adaptées aux contextes locaux, mettant en relief les initiatives de la CAMWATER en matière de résilience climatique et de capitalisation des bonnes pratiques.

 

Missions du Conseil stratégique

 

Dans le cadre de ses attributions, le Conseil stratégique a pour missions de :

Conseiller le Comité de Direction sur les questions stratégiques majeures, à la demande de ce dernier ;

Contribuer activement à la mise en œuvre du plan stratégique de l’Association en assurant un suivi éclairé de ses orientations ;

Fournir des avis d’orientation pertinents à la direction exécutive, en vue de l’atteinte des objectifs institutionnels ;

Stimuler et approuver la création de groupes de Spécialistes, encourager leurs travaux, et promouvoir la constitution de groupes de travail spécifiques selon les besoins ;

Valider les activités menées par les groupes de spécialistes ou tout autre groupe de travail relevant de l’Association ;

Coordonner les initiatives des réseaux professionnels existants en assurant leur cohérence avec la stratégie globale de l’AAEA.

Le Conseil stratégique

Instance centrale du Conseil stratégique et technologique, le Conseil stratégique constitue un organe consultatif, dédié à la réflexion prospective, à la concertation structurée et à l’orientation stratégique.

À ce titre, il joue un rôle essentiel dans l’appui à la gouvernance de l’Association, en contribuant à la définition de ses grandes priorités, à l’anticipation des mutations du secteur de l’eau et de l’assainissement, ainsi qu’à l’élaboration de recommandations à fort impact.

Il est composé de vingt-cinq (25) membres issus des différentes catégories statutaires de l’Association (membres actifs, affiliés et individuels) répartis de manière équilibrée entre les cinq régions du continent africain, avec une attention particulière portée à la promotion de l’équité de genre.

La présidence du Conseil est assurée par l’un de ses membres, désigné par le Comité de Direction sur la base de critères rigoureusement définis. Le mandat est fixé à deux (2) ans, renouvelable une seule fois.

AAEA, ses missions ainsi que le rôle de la CAMWATER

– Renforcement des Capacités : Développer les compétences professionnelles des acteurs du secteur (opérateurs, régulateurs, municipalités).

– Échange de Connaissances : Servir de plateforme pour le partage d’expériences, de bonnes pratiques et d’innovations techniques.

– Plaidoyer : Influencer les politiques publiques en matière d’eau et d’assainissement au niveau continental.

– Organisation de Congrès : Elle organise tous les deux ans son Congrès International et Exposition, un forum scientifique et technique majeur pour le secteur.

Rôle de la CAMWATER au sein de L’AAEA

La CAMWATER (Cameroon Water Utilities Corporation), l’opérateur public chargé de la production, du transport et de la distribution de l’eau potable au Cameroun, est un membre actif de l’AAEA.

Son Directeur Général, Dr Blaise Moussa, a été élu Président de l’AAEA (pour un mandat de deux ans) lors du 22e Congrès International et Exposition qui s’est tenu à Kampala, en Ouganda, en février 2025.En tant que Président en exercice, le Dr Blaise Moussa a entre autres missions

– Accompagner les opérateurs africains dans la recherche de solutions aux défis de l’eau et de l’assainissement.

– Poursuivre les objectifs stratégiques de l’Association, notamment en matière de gestion durable des ressources et d’amélioration des services.

Par Jean Materne Zambo, source : CAMWATER, CST

Cameroun : L’application AIGLES et la Course Internationale VTT Chantal Biya protégées par l’ OAPI

[DIGITAL Business Africa] – 10 ans de protection. Le progiciel de gestion publique AIGLES de la Fonction Publique reçoit de l’Organisation africaine de la Propriété( OAPI) un certificat de marque ce 18 novembre 2025.

AIGLES est l’application informatique de gestion logique des effectifs et de la solde lancée en janvier 2025. La solution intégrée de gestion des ressources humaines de l’État du Cameroun, fusionne et remplace les anciens systèmes SIGIPES et ANTILOPE. L’application a été développée par la Société Informatique de Management et de Communication en abrégé SIMAC, spécialiste des solutions informatiques.

Le ministre de la Fonction pubmoque et de la réforme administrative, Joseph LÉ, a aussi reçu un certificat de marque qui protège la Course Internationale VTT Chantal Biya lancée officiellement en 2021.

Par ce geste d DG de l’ OAPI, Denis Bohoussou, les deux initiatives conduites par le ministre Joseph Lé sont  auréolées d’une reconnaissance et d’une protection juridique. Selon l’ OAPI, cette double protection garantit la souveraineté des outils numériques de l’État et le professionnalisme de l’événement sportif, en le sécurisant contre l’imitation et en le rendant plus attractif pour les partenaires et la monétisation internationale.

Un message envoyé à toutes les administrations pour la sécurisation leurs outils numériques essentiels. Le DG Bohoussou a d’ailleurs insisté sur l’opportunité pour les gouvernements de labelliser leurs marques, saluant l’engagement du Cameroun.

L’enregistrement permet de monétiser la marque à travers le merchandising exclusif (produits dérivés). Pour enregistrer une marque à l’OAPI, les frais sont de 360 000 FCFA pour une classe de produits ou de service.

Pour plus d’informations, rendez-vous sir le site oapi.int

Par Jean Materne Zambo

Smart Port : Douala-Bonabéri engage sa transformation numérique avec Innovendi Data Technologies  

[Digital Business Africa] – Dans un contexte où la compétitivité des hubs logistiques se mesure désormais à l’aune de la connectivité numérique, le Port autonome de Douala choisit d’anticiper l’avenir : bâtir une infrastructure 4G/5G évolutive et hybride pour faire de Douala-Bonabéri le premier Smart Port d’Afrique centrale.
Le 17 novembre, le Port autonome de Douala (PAD) a conclu une convention stratégique avec Innovendi Data Technologies and Communication Ltd. Cet accord couvre la conception, le financement, la construction, l’exploitation et la maintenance d’une infrastructure télécoms de nouvelle génération, ainsi que la mise en place de solutions numériques destinées à transformer la place portuaire en véritable plateforme intelligente.

Port autonome de Douala2

Moderniser les opérations et renforcer l’attractivité

L’objectif affiché est clair : fluidifier les opérations, réduire les délais de passage des marchandises et accroître la compétitivité du port. Le projet devrait également générer des retombées sociales et économiques notables, grâce à la création d’emplois directs et indirects, à l’implication des PME locales et au transfert de compétences technologiques.
Le directeur général du PAD, Cyrus Ngo’o, a rappelé que cette signature marque une étape importante, mais qu’elle doit rapidement être suivie de l’élaboration et de la validation d’un cahier de charges détaillé pour permettre un démarrage effectif du projet.
De son côté, le président-directeur général d’Innovendi, Joël Monefong, a salué une initiative qu’il qualifie de « vision audacieuse », estimant qu’elle ouvre la voie à une transformation numérique profonde du port de Douala-Bonabéri. Pour lui, la digitalisation constitue le moteur essentiel de cette ambition.

Une infrastructure numérique intégrée

Le projet, financé par l’opérateur et ses partenaires, inclut :
  • une infrastructure 4G/5G hybride,
  • des solutions IoT pour la gestion intelligente des flux,
  • un Cloud de proximité,
  • des dispositifs avancés de cybersécurité,
  • et des interfaces numériques interactives.
En contrepartie des droits accordés, Innovendi s’acquittera d’un ticket d’entrée, de redevances fixes et variables, ainsi que d’autres contributions prévues par la réglementation portuaire.

Une ambition régionale affirmée

Avec cette convention, le PAD confirme sa volonté de s’aligner sur les standards internationaux des Smart Ports et de consolider sa position de pôle logistique de référence dans le Golfe de Guinée.

Un Pad connecté et sécurisé

 
Bien plus qu’un projet technologique, cette initiative dessine l’avenir du port de Douala-Bonabéri : un espace connecté, sécurisé et compétitif, capable de rivaliser avec les grandes plateformes mondiales. Si cette vision se concrétise, le Cameroun disposera d’un modèle portuaire innovant, où la technologie devient un levier de croissance durable et inclusive.
Le Smart Port de Douala-Bonabéri pourrait ainsi incarner la nouvelle ère des infrastructures africaines : intelligentes, résilientes et tournées vers l’avenir.
Par Digital Business Africa 

Forum des étudiants des universités du Cameroun : l’intelligence artificielle, levier d’une nouvelle gouvernance universitaire

[Digital Business Africa] – À l’heure où l’intelligence artificielle redessine les contours de l’économie mondiale, l’université camerounaise se place au cœur d’une mutation décisive : former non plus seulement des diplômés, mais des entrepreneurs de l’innovation, capables de transformer le savoir en valeur et la technologie en opportunité.
La quatorzième édition du Forum des étudiants des universités du Cameroun s’est ouverte ce 18 novembre 2025 à l’École normale supérieure de Yaoundé, sous la présidence du Pr. Wilfred Nyongbet Gabsa, secrétaire général du ministère de l’Enseignement supérieur. Placée sous le thème : « Université entrepreneuriale, statut étudiant-entrepreneur et intelligence artificielle : enjeux, défis et opportunités », cette rencontre de trois jours réunit les étudiants des onze universités d’État, des instituts privés ainsi que des enseignants-chercheurs, dans une dynamique de réflexion sur l’intégration de l’intelligence artificielle (IA) dans l’enseignement supérieur.

L’université comme incubateur de talents

Selon le Pr. Patricia Bissa Enama, directrice de l’École normale supérieure de Yaoundé, « l’université a un rôle-clé à jouer pour développer les compétences des étudiants et leur esprit d’entrepreneuriat, malgré les défis qui existent. Dès lors, l’intégration de l’IA dans l’éducation peut ouvrir de nouvelles perspectives et créer de nouvelles opportunités ».
Les débats ont mis en exergue la nécessité de passer de l’université de la connaissance à l’université de la compétence, en érigeant les institutions académiques en véritables laboratoires d’innovation et incubateurs de talents. Les participants ont insisté sur l’importance d’une gouvernance universitaire adaptée aux défis des TIC, et sur l’émergence d’un écosystème où chaque idée peut se transformer en projet, et chaque projet en entreprise.
Le Pr. Wilfred Nyongbet Gabsa a, pour sa part, souligné que « l’intégration progressive de l’IA dans les curriculums universitaires, la création de laboratoires de recherche en intelligence artificielle appliquée et la promotion de start-ups technologiques issues de l’enseignement supérieur sont nécessaires. Car elles peuvent former des entrepreneurs intelligents capables de transformer les défis en opportunités de croissance inclusive et durable ».

La voix des étudiants

Au-delà des interventions institutionnelles, les étudiants eux-mêmes ont exprimé leur vision de l’apport de l’intelligence artificielle dans leur parcours académique et entrepreneurial.  Le quotidien Cameroon Tribune rapporte leurs propos.
– Sorelle Lipot, étudiante à l’Université de Yaoundé I, confie :
  « Un étudiant étant une personne qui fait des recherches, l’IA est très utile. C’est un gros appui à mon avis. Il y a des choses qu’on n’apprend pas en cours et que je peux découvrir en cherchant sur des moteurs d’intelligence artificielle. En tant qu’étudiant-entrepreneur, l’IA peut me permettre d’avancer sur mes projets tout en allant en cours : elle nous fait gagner énormément en temps. »
– Bernardine Nguele, étudiante à l’Université d’Ebolowa, ajoute :
  « Étant étudiant en Arts numériques, l’intelligence artificielle peut m’aider à mettre sur pied un projet du cahier de charges jusqu’à la réalisation. Par exemple, si j’ai une idée en tête, je peux demander à l’IA de chercher sur le marché qui sont mes potentiels concurrents dans la ville où je me trouve. Et s’il y en a, quelles seront les choses à faire pour me démarquer d’eux. À côté, cet outil pourrait aussi m’aider dans le sens de mener à bien mon projet avec des technologies déjà disponibles. »

Vers une nouvelle gouvernance universitaire

Les travaux ont également insisté sur la formation d’une génération d’étudiants autonomes et sur le renforcement du lien université-entreprise afin d’assurer une meilleure adéquation entre formation et emploi. Les institutions ont été invitées à surmonter les défis du financement et à favoriser l’émergence d’un environnement universitaire propice à l’innovation.
Au terme de cette rencontre, des rapports détaillés seront soumis par chaque groupe d’étudiants à leurs universités d’origine, afin que leurs propositions soient prises en compte dans l’évaluation académique.
 

Une promesse pour l’avenir

De Yaoundé à Ebolowa, les voix étudiantes traduisent une conviction commune : l’IA n’est pas une menace, mais un levier. Si les universités parviennent à conjuguer recherche, entrepreneuriat et technologies émergentes, elles ouvriront la voie à une génération d’étudiants autonomes, créatifs et compétitifs, prêts à inscrire le Cameroun et l’Afrique dans la dynamique mondiale de l’économie numérique. L’avenir de la formation en IA se dessine ainsi comme une promesse : celle d’un enseignement supérieur qui ne se contente plus d’accompagner, mais qui propulse vers l’excellence et la transformation durable.
Par Digital Business Africa 

Cameroun : Le PM présente un budget de 8 816,4 Mds FCFA pour l’exercice 2026, le numérique au rang des priorités nationales

[DIGITAL Business Africa] –  Le projet  de loi des finances est parvenu  sur la table des députés.  Le Premier ministre, chef du gouvernement, Joseph  Dion Ngute, a présenté le projet de budget 2026 de l’ Etat, ce 26 novembre 2025. Le texte présente un budget global de 8 816,4 milliards de FCFA (+1 080,5 Mds soit +14 %).

Le  projet de budget 2026 de l’État est élaboré conformément à  la Circulaire présidentielle du 18 juillet 2025 et la loi de 2018 portant Régimbudgee financier de l’État.

“Un budget plus ambitieux, plus structuré et plus social, malgré un contexte économique global incertain. Il traduit la détermination du Gouvernement à préserver la stabilité financière tout en renforçant l’inclusion et le développement national”, justifie le Premier ministre.

Répartition des recettes internes (5 887,0 Mds FCFA | +8,3 %) : 

 

Pétrole + Gaz : 523,7 Mds FCFA

Fiscalité + Douanes : 4 889,5 Mds FCFA

Recettes non fiscales : 400,0 Mds FCFA

Dons : 73,8 Mds FCFA

 

Grandes dépenses hors principal de la dette (6 210,5 Mds FCFA | +10 %) : 

 

Personnel : 1 625,4 Mds FCFA

Biens & services : 1 206,0 Mds FCFA

Transferts & subventions : 820,3 Mds FCFA

Intérêts de la dette : 532,5 Mds FCFA

Investissements : 2 026,3 Mds FCFA

 

Investissements publics : 

 

Le BIP représente 35,7 % des dépenses primaires (vs 35,5 % en 2025),

mais 22,8 % du budget total (vs 24,2 %).

 

Solde & besoin de financement : 

 

Déficit global : 631,0 Mds FCFA (vs 309,9 Mds en 2025)

Besoin total de financement : 3 104,2 Mds FCFA (+777,5 Mds)

pour couvrir :

✔ remboursement dette (1 870,6 Mds),

✔ arriérés intérieurs (498,8 Mds),

✔ crédits TVA (84,0 Mds),

✔ trésorerie nette (20,0 Mds).

 

Sources de financement prévues (3 104,2 Mds FCFA): 

 

Prêts projets : 826,7 Mds

Titres publics : 400,0 Mds

Financements bancaires : 589,7 Mds

Appuis budgétaires : 120,0 Mds

Financements exceptionnels : 167,8 Mds

Emprunts extérieurs : 1 000 Mds FCFA

 

Mesures sociales fortes : 

 

-Création d’un Fonds Spécial de 50 Mds FCFA dédié à :

– autonomisation économique des femmes,

– emploi des jeunes

 

Innovations clés du Budget 2026 :

 

Suppression des chapitres communs

Budgets de certaines institutions présentés en dotations

Nouvelle organisation du fonds de reconstruction (2 fonds distincts)

Application intégrale de la nomenclature budgétaire

Alignement avec la SND30 et les engagements CEMAC.

 

Le numérique, une place de choix

 

Même si le budget alloué au numérique n’est pas encore disponible sur les canaux publics, l’on peut s’appuyer sur deux facteurs pour donner au numérique une place de choix dans ce budget.

D’abord le discours du 6 novembre à l’occasion de la cérémonie de prestation de serment. Où S.E Paul Biya a réitéré son engagement à travailler pour le développement du pays, en se concentrant sur plusieurs enjeux dont la croissance économique pour les générations futures.

Le numérique étant un catalyseur de la croissance économique, il n’est pas du tout illusoire de penser à bien d’investissements dans ce secteur à fort potentiel. Le budget 2026 du ministère des Postes et télécommunications (18,611 milliards de FCFA en 2025) devrait ainsi être revu à la hausse.

Le chef de l’État, dans son projet de société, avait promis d’accélérer l’innovation numérique au Cameroun tout en renforçant la protection de l’environnement et de la cybersécurité nationale. Cette priorité constitue le septième grand axe de son programme. Six engagements avaient été pris :

1. Faciliter la création de solutions numériques locales pour répondre aux besoins des citoyens et des territoires.

2. Associer innovation numérique et décentralisation pour transformer chaque région en hub technologique.

3. Faire voter une loi sur l’économie durable pour protéger la biodiversité et renforcer le rôle du Cameroun dans la lutte contre le changement climatique.

4. Renforcer l’économie circulaire pour une meilleure gestion des déchets.

5. Faire de l’écologie une grande cause nationale, en encourageant des comportements responsables.

6. Créer une unité spécialisée et renforcer la législation pour contrer la cybercriminalité et protéger les institutions publiques.

Avant le président de la République, la ministre des Postes et télécommunications, Minette Libom Li Likeng avait pris l’engagement, le 8 juillet 2025, de réduire « significativement » la fracture numérique en assurant la couverture mobile 3G dans 328 localités rurales actuellement non desservies – les fameuses « zones blanches ».

Le budget de la CAMTEL devrait aussi augmenter eu égard aux projets initiés en 2025 et qui devront se poursuivre en 2026. À l’instar de Blue Mobile Money, son service de payement mobile qui requiert 500 000 000 de FCFA pour le fonctionnement de l’entreprise.

Par Jean Materne Zambo, source: MINFI

Coopération : Le Togo et le Mozambique signent un accord stratégique en cybersécurité

[DIGITAL Business Africa] – Comme la cybersécurité peut briser les barrières régionales et linguistiques. Le Togo, pays d’Afrique occidentale (Ouest), et le Mozambique, pays d’Afrique australe (Sud), ont signé un mémorandum d’entente au cours de la première conférence de la Semaine internationale de la cybersécurité du Mozambique qui se tient du 17 au 21 novembre 2025.

Les signataires du mémorandum sont le commandant Gbota Gwaliba, directeur général de l’Agence nationale de la cybersécurité (ANCy) agissant pour le compte du CERT_tg, et le Prof. Doutor Eng. Lourino Chemane, président du Conseil d’Administration de la @Instituto Nacional de Tecnologias de Informação e Comunicação (INTIC) pour le compte du National CSIRT of Mozambique (“NCSIRT.MZ”).

Cette alliance formalisée en présence de Simon Melchior, directeur général de Cyber Defense Africa, bras technique de l’ANCy, vise à renforcer les capacités opérationnelles des deux pays dans la protection des infrastructures critiques, la lutte contre la cybercriminalité, le partage d’expertise et d’informations et la mise en place de mécanismes conjoints de réponse aux incidents.

Pour le Togo, ce mémorandum consolide son positionnement comme acteur engagé dans la promotion d’un espace numérique africain sûr et résilient. Le représentant du  Togo voit en ce partenariat une opportunité de maintenir à niveau ses dispositifs en matière de gouvernance et d’opérations cyber.

Les deux parties ont souligné leur volonté de bâtir une coopération durable, axée sur l’innovation, la formation et la prévention afin de mieux protéger les citoyens, les institutions et les entreprises face à l’évolution constante des menaces numériques.

Pour rappel, les autorités togolaises ont signé en 2019 une joint-venture avec le Polonais Asseco Data Systems S.A. pour créer Cyber Defense Africa (CDA). L’objectif de ce partenariat était d’assurer la formation de professionnels en cybersécurité, la recherche et le développement de solutions adaptées aux défis spécifiques du continent, ainsi que l’établissement de partenariats pour coordonner les efforts de défense numérique à travers l’Afrique.

Le Mozambique, quant à lui, s’est associé à l’Union européenne le 10 octobre 2025, pour accélérer la transformation numérique du pays. Ce partenariat ouvre la voie à des investissements dans les télécommunications ; la cybersécurité ; les data centers et la formation numérique. Ce partenariat s’inscrit en droite ligne du Programme quinquennal 2025-2029. Un programme du gouvernement mozambicain qui place les technologies de l’information au cœur des politiques publiques.

Par Jean Materne 

Burkina Faso : Vers un « bond technologique » en 2030 – Le Capitaine Traoré mise sur l’IA, la souveraineté numérique et les « Maisons digitales du citoyen »

[Digital Business Africa] – La 20e édition de la Semaine du numérique (SN), ouverte au Parc d’exposition du SIAO, a été le théâtre d’annonces majeures qui dessinent la feuille de route digitale du Burkina Faso. Le Capitaine Ibrahim Traoré, président du pays, a posé les jalons d’une stratégie offensive, visant à transformer l’État et l’économie en plaçant l’Intelligence Artificielle au cœur de la transformation digitale.

Accélérer le « bond technologique » d’ici 2030

Dans son discours d’ouverture, le Capitaine Traoré a affirmé que le Burkina Faso doit accélérer sa transformation numérique pour « faire un bond technologique » significatif d’ici 2030. Cette accélération sera portée par les douze chantiers prioritaires lancés par le gouvernement.

Le président a insisté sur le caractère transversal du numérique, le qualifiant d’outil indispensable pour moderniser l’administration et réaliser d’importantes économies d’échelle. Il a rappelé qu’aucun secteur stratégique – santé, éducation, sécurité, défense et économie – ne saurait évoluer sans l’intégration des technologies digitales.

Crucialement, le chef de l’État a souligné l’usage du numérique dans la lutte contre la corruption, qui repose désormais sur la digitalisation des procédures administratives, gage de transparence et de redevabilité.

Vers une véritable Souveraineté Numérique

Un point central du discours a concerné la souveraineté numérique. Le président Traoré a vivement dénoncé la dépendance du pays aux hébergements de données à l’étranger, une situation jugée incompatible avec les ambitions nationales. Pour y remédier, il a indiqué que le pays est en phase d’acquisition de ses propres data centers et de développement de solutions internes pour sécuriser les données burkinabè.

En matière de sécurité et de défense, le Capitaine Traoré a évoqué l’importance vitale de l’analyse rapide des données rendue possible par l’Intelligence Artificielle, notamment pour permettre des interventions en temps réel sur le terrain.

Inclusion et Capital Humain : Les piliers du développement

Pour garantir l’accès universel aux services numériques et arrimer chaque citoyen au digital, le président a confirmé avoir instruit le ministère de la Transition digitale de créer des « Maisons digitales du citoyen » dans toutes les provinces, puis dans les départements.

Pour combler le retard technologique et soutenir cette ambition, une stratégie audacieuse de développement du capital humain a été annoncée. Le Capitaine Traoré a révélé un vaste programme de recrutement d’ingénieurs pour prouver que « les jeunes Africains ont les capacités d’innover et de concevoir » pour le développement de leur pays. Il a également confirmé le lancement prochain d’une académie polytechnique.

Enfin, tout en saluant les opportunités de l’IA, le président a appelé à une sensibilisation accrue sur ses dérives, notamment la désinformation et les escroqueries, exhortant la jeunesse à en faire un usage responsable et éthique.

Le Cadre Régional de la Semaine du Numérique 2025

Placée sous le thème de l’IA, la 20e édition de la Semaine du numérique se tient jusqu’au 21 novembre. Elle est structurée autour de quatre grands axes : Gouvernance et talents ; Infrastructures et données pour une IA souveraine ; Sécurité, éthique et droits humains ; et Recherche et développement pour une IA endogène.

Le public est invité à un dispositif immersif baptisé « Le voyage vers le futur », proposant un parcours scénarisé au cœur d’un Burkina Faso projeté en 2035, où l’IA est intégrée dans l’administration, la santé et l’éducation.

Avec le Ghana comme pays invité d’honneur, et le Mali et le Niger en invités spéciaux, l’événement s’affirme comme une plateforme régionale essentielle de dialogue et de coopération, visant à construire une vision partagée et ambitieuse de l’IA au service du développement humain en Afrique de l’Ouest.

 

Par Digital Business Africa

Safety Summit/Sénégal : Faire du numérique un espace utile, pas de non-droit

[DIGITAL Business Africa] – Le Sommet sur la Sécurité numérique (Safety Summit) Dakar est lancé. L’initiative vise à faire du numérique un instrument innovant, impactant et non de non-droit. « Aujourd’hui plus que jamais, les plateformes sociales sont devenues des espaces d’expression, de créativité et d’engagement civique. Mais elles sont aussi le théâtre de nouvelles menaces », a dit Cheikh Fall, coordonnateur de cette initiative à l’ouverture de l’événement ce 18 novembre 2025.

L’événement est organisé en partenariat avec TikTok, qui a intégré en son sein des membres de la société civile capables d’apporter leurs idées et de défendre les intérêts des utilisateurs.

Le Sommet sur la sécurité numérique réunit des représentants du gouvernement, de la société civile, du monde académique, des médias et du secteur technologique.

Plusieurs activités sont inscrites au programme. Notamment les discussions, le partage d’expérience et des réflexions communes pour renforcer la sécurité en ligne et répondre ensemble aux menaces numériques émergentes.

Les problèmes et conséquences du numérique au Sénégal sont à l’origine de certains maux tels que :

– La Diffusion de fausses nouvelles : Le phénomène des “fake news” et de la manipulation sur les réseaux sociaux est en hausse, alimentant les débats et perturbant l’opinion publique.

– Les violations des droits : des atteintes aux droits des citoyens, comme la diffusion de leurs données personnelles, sont constatées.

– L’impact sur la jeunesse : les jeunes sont souvent les principales victimes de ces dérives, en raison d’un usage parfois irréfléchi des nouvelles technologies.

L’initiative de Safety Summit vient renforcer le travail déjà engagé par le gouvernement sénégalais pour un espace numérique sain et productif. Parce que s’il faut parler de numérique au Sénégal, honnêtement, on ne peut s’interdire d’évoquer le New Deal technologique qui fait référence à la stratégie nationale.

Le New Deal technologique lancé en 2025 vise à faire du pays un pôle numérique régional d’ici 2034 grâce à un investissement de 1,7 milliard de dollars. Par ailleurs, 20,5 milliards de FCFA sur les 81,06 milliards de FCFA du budget 2026 soutiendront l’économie numérique, selon Alioune Sall, ministre de la Communication, des Télécommunications  et du Numérique.

La stratégie du New Deal technologique est adossée à la souveraineté numérique, la numérisation des services publics, le développement de l’économie numérique et la création d’emplois. Le pays met l’accent sur l’amélioration des infrastructures, l’accès universel à internet, la cybersécurité et le développement de compétences, y compris dans l’intelligence artificielle.

Par Jean Materne Zambo

 

CMDT-25 : À Bakou, l’Afrique participe aux questions clés du développement numérique

[DIGITAL Business Africa] – Bakou, la capitale de l’Azerbaïdjan, déroule le tapis rouge aux décideurs, acteurs clés de l’écosystème du numérique. La Conférence mondiale de développement des télécommunications (CMDT-25) s’est ouverte ce lundi 17 novembre 2025 sous l’égide de l’Union Internationale des Télécommunications (UIT).

« Connectivité mondiale, accessible et abordable pour un avenir numérique inclusif et durable ». C’est le thème des travaux. Plusieurs pays africains représentent le continent à ses travaux dont l’objectif principal est de participer aux questions clés du développement numérique. Parmi ces pays, des cadors de l’ l’Assemblée des Régulateurs des Télécommunications de l’Afrique centrale (ARTAC.

Le Cameroun, représenté par l’Agence de Régulation des Télécommunications (ART), est bien là. La délégation de l’ ART aura un mot à dire sur les thèmes impactant directement la vie quotidienne des populations. Entre autres, la réduction de la fracture numérique, cybersécurité, formation digitale, accès à Internet, soutien à l’innovation et aux PME, transformation numérique de l’agriculture, de la santé et de l’éducation.

Les décisions attendues visent à améliorer l’accès aux services essentiels, protéger les utilisateurs, favoriser l’inclusion des femmes et des jeunes et stimuler l’emploi qualifié.

Autre pays membre de l’ARTAC, le Gabon. Sa délégation est conduite par le ministre de l’Économie numérique, de la Digitalisation et de l’Innovation Mark-Alexandre Doumba. Le Gabon y est donc présent en tant que membre du Conseil de l’Alliance pour l’innovation et l’entrepreneuriat numérique de l’UIT La délégation Gabonaise s’engage à :

– Défendre les priorités nationales en matière de connectivité, d’inclusion et d’innovation

– Porter la vision numérique définie par les plus hautes autorités

– Faire rayonner la diplomatie numérique du Gabon

– Présenter la dynamique des réformes engagées : infrastructures, cybersécurité, cloud national, IA, entrepreneuriat numérique

– Nouer de nouveaux partenariats stratégiques pour renforcer l’attractivité du pays

En marge de la CMDT-25, le ministre Mark-Alexandre Doumba, Chef de la délégation gabonaise, mène, selon  le MENDI, plusieurs échanges bilatéraux et multilatéraux avec des institutions internationales, organismes de développement et acteurs privés afin d’accélérer : la modernisation des infrastructures numériques, le développement du cloud et de l’intelligence artificielle, la transformation digitale de l’administration, le renforcement des compétences nationales.

Par Jean Materne Zambo, sources: MENDI, ART

Cameroun : Deepfake outrageux visant Paul Biya, de lourdes sanctions prévues pour ceux qui « like », commentent ou partagent

[DIGITAL Business Africa] – Grave atteinte à la dignité, l’honorabilité du Chef de l’ Etat du Cameroun. S.E Paul Biya fait malheureusement le buzz sur Facebook à travers une vidéo outrageuse. Un deepfake sans doute monté pour jeter l’opprobre sur celui qui incarne les institutions et faire l’apologie du chaos, de la déliquescence des institutions.

Le deepfake est une technique d’IA qui utilise l’apprentissage profond pour créer de fausses vidéos ou des audios en superposant des éléments d’un fichier sur un autre, souvent pour des résultats très réalistes.

L’auteur de la vidéo outrageuse parodie le tube « Thriller » de Michael Jackson. On peut voir le chef de l’État en haillons dans un cimetière dansant aux côtés de ses collaborateurs ainsi que des lanceurs d’alerte jouant des instruments de musique.

En moins de 24 heures, la vidéo compte plus de 50 000 « j’aime », plus de 5000 commentaires et a été partagée plus de 3000 fois. Une vitalité à laquelle il ne faudrait pas participer ou être associé. Tant l’auteur ne réside pas au Cameroun.

De plus, il s’agit d’un cas de diffamation à l’encontre du président de la République parce que nommément cité tout comme des lieux et nom d’institutions réels qu’on retrouve ou au Cameroun.

La loi Nᵒ 2010-12 du 12 décembre 2010 relative à la cybersécurité et à la cybercriminalité au Cameroun est claire sur l’outrage en ligne. Le fait pour un individu de manquer de respect ou de considération à son semblable, à une collectivité, ou à une institution est une infraction spéciale.

Prévus par les dispositions des articles 78 et 74 de la loi de 2010, les outrages ne sont pas les seules infractions punies par la loi. L’article 78-1 de ladite loi stipule :

« Est puni d’un emprisonnement de six (06) mois à deux (02) ans et d’une amende de 5 000 000 (cinq millions) à 10 000 000 (dix millions) F CFA ou de l’une de ces deux peines seulement celui qui publie ou propage par voie de communications électroniques ou d’un système d’information une nouvelle sans pouvoir en rapporter la preuve de véracité ou justifier qu’il avait de bonnes raisons de croire à la vérité de ladite nouvelle ».

Inutile de rappeler que ceux des internautes qui apportent une appréciation aux publications diffamatoires (like, commentaires et partage) sont passibles des mêmes sanctions infligées aux auteurs de la publication.

Il ne serait donc pas surprenant de voir certains follower faire l’objet de poursuites judiciaires conformément à la loi Nᵒ 2010-12 du 12 décembre 2010 relative à la cybersécurité et à la cybercriminalité au Cameroun.

Par Jean Materne Zambo

Semaine du Numérique 2025 à Cotonou : l’IA, les médias et le digital au cœur de l’agenda du 19 au 21 novembre

[DIGITAL Business Africa] – Du 19 au 21 novembre 2025, Cotonou accueillera une nouvelle édition de la Semaine du Numérique (SENUM), événement majeur organisé par le Ministère du Numérique et de la Digitalisation du Bénin. Sous le thème « IA, Médias & Numérique – Entreprendre pour façonner notre avenir commun », cette édition 2025 se tiendra principalement au Palais des Congrès et au Sofitel Hôtel de Cotonou, et s’affirme comme l’un des rendez-vous structurants de l’agenda digital en Afrique de l’Ouest.

Une plateforme stratégique pour l’IA, les médias et l’innovation

Devenu au fil des années l’événement phare du numérique au Bénin, la SENUM rassemble chaque année décideurs publics, opérateurs, startups, médias, partenaires techniques et financiers autour des grandes transformations numériques du pays et du continent. Pour 2025, le choix du thème met clairement l’accent sur la convergence entre intelligence artificielle, écosystèmes médiatiques et entrepreneuriat digital, dans une logique d’innovation souveraine et d’impact sociétal.

Les organisateurs présentent la Semaine du Numérique comme un espace de dialogue stratégique, de démonstration de solutions concrètes et de mise en réseau entre talents, institutions et investisseurs. Panels d’experts, keynotes, masterclass, formations, concours, expositions et productions médiatiques se succèderont sur trois jours pour aborder les enjeux de gouvernance, de compétitivité, d’emploi et de contenu local.

Une programmation tournée vers l’Afrique et la souveraineté numérique

Au-delà des activités classiques (conférences, panels, stands, démos), l’édition 2025 introduit plusieurs dispositifs à portée panafricaine. Parmi les innovations annoncées :

  • Un Pavillon de benchmark, dédié au partage d’expériences et de solutions souveraines entre pays africains, afin de mettre en lumière les plateformes, services publics digitaux et initiatives locales qui peuvent être répliqués ailleurs sur le continent.
  • La deuxième édition des Oscars Olympiades, concours panafricain porté notamment par le Groupe Dala Africa et le PNUD, qui rassemblera plus de 120 équipes d’étudiants issus de plus de 40 pays africains autour de projets touchant l’environnement, l’agriculture, l’éducation, la santé et le numérique responsable.

Avec ces dispositifs, la SENUM 2025 se positionne comme un levier d’intégration régionale, de visibilité pour les talents africains et de circulation des bonnes pratiques en matière d’IA, de médias et d’entrepreneuriat numérique.

Un rendez-vous pour les acteurs publics, privés et les médias

La Semaine du Numérique mobilise un large spectre d’acteurs : ministères et agences publiques, régulateurs, opérateurs télécoms, plateformes numériques, startups, incubateurs, ONG, partenaires au développement, universités, mais aussi journalistes et acteurs des médias numériques, au cœur de la thématique 2025.

Pour le Bénin, qui a multiplié depuis plusieurs années les réformes structurantes en matière de e-gouvernement, de services en ligne, de cybersécurité et de soutien aux startups, la SENUM constitue une vitrine de la transformation numérique en cours, et un outil d’attractivité pour les investisseurs et partenaires internationaux.

L’événement en bref…

Nom de l’événement
Semaine du Numérique 2025

Organisateur
Ministère du Numérique et de la Digitalisation du Bénin

Pays et ville de l’événement
Bénin, Cotonou

Dates
19 au 21 novembre 2025

Lieux de l’événement
Palais des Congrès de Cotonou et Sofitel Hôtel de Cotonou

Thème 2025
« IA, Médias & Numérique – Entreprendre pour façonner notre avenir commun »

Formats et temps forts

  • Panels, keynotes, masterclass, formations et expositions
  • Pavillon de benchmark des solutions numériques africaines
  • Deuxième édition des Oscars Olympiades, concours panafricain d’innovation étudiante
  • Présentations de startups, espaces de networking et activités médiatiques

Public cible
Décideurs publics, responsables de la gouvernance numérique, entreprises et startups, médias et créateurs de contenus, organisations internationales, bailleurs, universitaires, étudiants, société civile.

Site web officiel
www.semainedunumerique.bj

Inscriptions et informations pratiques

En s’affirmant comme une plateforme d’échanges entre talents, technologies et institutions, la Semaine du Numérique 2025 confirme l’ambition du Bénin de se positionner comme un hub régional de l’innovation digitale, tourné vers une économie numérique inclusive et portée par l’intelligence artificielle, les médias et le numérique.

Par Digital Business Africa

Cameroun : La CAMWATER veut digitaliser son service d’encaissement des factures

[DIGITAL Business Africa] – Accord stratégique entre la CAMWATER (Cameroon Water Utilities Corporation) et la CAMPOST (Cameroon Postal Services). Le Dr. Blaise Moussa, directeur général de la CAMWATER, et Pierre Kaldadak, directeur général de la CAMPOST,  ont co-signé ce 14 novembre 2025, à Yaoundé une convention de partenariat. Elle a pour objectif d’offrir un nouveau service d’encaissement électronique des factures de consommation d’eau de la CAMWATER via le vaste réseau national de la CAMPOST.

La solution phare de ce dispositif est le service de porte-monnaie électronique de la poste, CAMPOST MONEY (CAMO) qui va permettre de :

– Rapprocher les services de paiement des usagers : En utilisant la densité et l’accessibilité du réseau CAMPOST à travers le pays, les abonnés de la CAMWATER disposeront désormais de points de paiement additionnels et de proximité.

– Simplifier les procédures : L’encaissement électronique via CAMPOST MONEY (CAMO) offre une alternative rapide, sécurisée et moderne aux méthodes de paiement traditionnelles, réduisant ainsi les déplacements et les files d’attente.

– Moderniser le service public : Cette initiative s’inscrit dans une démarche globale de modernisation et d’amélioration continue du service public de l’eau, en phase avec les exigences de l’ère numérique.

Une étape « décisive » dans la digitalisation de la CAMWATER au profit de ses abonnés selon le Dr. Blaise Moussa, directeur général de la CAMWATER.

« L’eau est un service vital, et l’accès au paiement de ce service doit être le plus simple possible. Ce partenariat avec la CAMPOST, grâce notamment à l’intégration de CAMPOST MONEY, est la preuve concrète de notre engagement à utiliser les outils numériques pour améliorer l’expérience de nos abonnés et rendre nos services plus accessibles et efficaces. Nous faisons un pas majeur vers une CAMWATER pleinement digitale. »

De son côté, Pierre Kaldadak, directeur général de la CAMPOST, s’est félicité de cette collaboration qui renforce le rôle de la poste dans l’économie numérique :

« La CAMPOST, à travers son service CAMPOST MONEY, est fière de mettre son vaste réseau au service d’un autre pilier essentiel du service public, la CAMWATER. Ce partenariat est une illustration parfaite de la diversification de nos activités et de notre engagement à rapprocher les services financiers numériques des populations, y compris dans les zones les plus reculées. Nous sommes les facilitateurs de cette modernisation et nous invitons tous les abonnés de la CAMWATER à profiter de la commodité et de la sécurité de CAMPOST MONEY pour régler leurs factures. »

La CAMWATER annonce que les modalités pratiques de ce nouveau service seront communiquées aux abonnés dans les jours à venir. L’entreprise invite d’ores et déjà ses usagers à se familiariser avec les services de CAMPOST MONEY (CAMO) pour profiter pleinement de cette avancée.

Ce projet vient s’ajouter à l’Interconnexion des sites du Siège et de toutes les directions et délégation régionales de la CAMWATER en temps réel. Cette avancée devrait permettre une remontée et une centralisation fiables des données, accélérant le traitement des informations et facilitant une prise de décision agile.

Ou encore le projet de Gestion Électronique des Documents (GED) : Déployé à 100% au Siège de l’entreprise, il vise à numériser et à sécuriser l’ensemble des documents de la CAMWATER, tout en simplifiant leur accès et leur gestion.

Ces projets de transformation majeurs, parmi tant d’autres, visent à moderniser ses opérations et à améliorer l’expérience de ses abonnés.

 Jean Materne Zambo, source : CAMWATER

Sénégal-Guinée : Unis par les liens du numérique à l’autel du Transform Africa Summit

[DIGITAL Business Africa] – Union scellée. La ministre des Postes, des Télécommunications et de l’Économie numérique de Guinée, Pola Pricemouet, et son homologue Sénégalais de la Communication et de l’Économie numérique, Alioune Sall, se sont dit oui.

Oui à une coopération entre les deux pays de l’Afrique de l’Ouest. Invités à prendre part à la septième édition du Transform Africa Summit (12-14 nov. 2025), organisée par Smart Africa et le gouvernement guinéen, les deux acteurs clés du numérique dans leurs pays ont procédé à la signature d’un protocole d’accord couvrant notamment des domaines essentiels :

• Interconnexion des infrastructures et réseaux de télécommunications

• Développement conjoint de plateformes digitales (e-gouvernance etc.)

• Partage d’expertise en cybersécurité, data centers et intelligence artificielle

• Promotion des startups et de l’entrepreneuriat numérique

• Adoption de positions communes dans les instances internationales

Lors de cette septième édition du Transform Africa Forum Summit, le Sénégal ne s’est pas contenté d’un rapprochement avec la Guinée. La délégation sénégalaise a eu des audiences avec plusieurs investisseurs et entreprises du numérique intéressés par l’accompagnement du New Deal technologique. Notamment avec des représentants de la Côte d’Ivoire.

Alioune Sall a souligné la nécessité de mutualiser les efforts pour maximiser l’impact des investissements numériques en Afrique de l’Ouest.

Il y a également la rencontre de la délégation sénégalaise avec le BMZ allemand qu’il faut surtout relever. Les deux parties ont pu évoquer les projets en cours comme le PRODAP et les perspectives d’un accompagnement du New Deal technologique, avec le PRODAP 2.

Le projet est dédié au renforcement et à la digitalisation de l’administration publique au Sénégal (PRODAP 2). Il est axé sur l’amélioration des infrastructures réseau et l’accompagnement du changement dans l’administration.

Alioune Sall, ministre de la Communication et de l’Économie numérique du Sénégal, a participé au panel « Déploiement de l’IA pour la santé en Afrique ». Dans son intervention, il a partagé la vision du New Deal technologique sur la façon dont l’intelligence artificielle peut transformer nos systèmes de santé en renforçant l’interopérabilité, la résilience et l’inclusion.

Le ministre Alioune Sall a insisté sur la nécessité de mutualiser nos infrastructures et de nous doter d’un cadre de gouvernance concerté pour le partage des données. Le représentant du Sénégal a aussi participé aux travaux du conseil d’administration de Smart Africa pour finaliser la feuille de route stratégique des prochaines années.

Côté Guinée, l’on retiendra que le pays, organisateur du Transform Africa Summit, a 79 pays, une première depuis la première édition. Cerise sur ma gâteau, Rose Pola Pricemou et Michel Boukar, ministre en charge du numérique au Tchad, ont dévoilé un livre sur l’IA et l’E-gouvernance en Afrique. En fait, le livre présente une vision commune : celle d’une Afrique qui modernise sa gouvernance, renforce sa souveraineté et place le citoyen au centre.

Par Jean Materne Zambo