[Digital Business Africa] – L’Eswatini (le Swaziland jusqu’en 2018) a annoncé le 20 janvier 2021 avoir rejoint le « Réseau propre » 5G du désormais ex président américain Donald Trump.
Engagé dès sa prise de pouvoir en 2016 dans une bataille contre la Chine qu’il accusait d’espionnage massif via les outils et réseaux numérique 5G, le président américain avait mis sur pied un réseau d’entreprise qu’il considérait comme ‘‘propre’’, et qui excluait de fait les fournisseurs d’équipements numériques considérés à haut risque, comme le géant chinois Huawei.
L’objectif étant d’être à même de sécuriser les infrastructures de télécommunications et de garantir des chaînes d’approvisionnement technologiques ‘‘sûres’’, basées sur des normes de confiance numériques acceptées au niveau international.
C’est donc ce ‘‘Réseau Propre’’ constitué de plus de 50 pays ‘‘Propres’’, 170 Telcos ‘‘Propres’’ et de nombreuses entreprises de haute technologie que l’Eswatini a rejoint le 20 janvier 2020, devenant ainsi le premier pays africain à faire son entrée dans ce ‘‘club de pays propres’’ dont la survie reste encore dans l’incertitude du fait de l’arrivée aux affaires de l’administration Biden.
[Digital Business Africa] – Jusqu’ici, les Camerounais pouvaient vérifier la disponibilité de leur Cartes nationales d’identités (CNI) sur le site web de la Délégation générale à la sûreté nationale (DGSN). Ils étaient alors invités à entrer le numéro du récépissé de leur CNI sur le site web et obtenir une réponse.
La récente campagne JeVeuxMaCNI lancée sur le web par les internautes fatigués de l’attente interminable de leur CNI a davantage inspiré les responsables de la DGSN acculés des plaintes.
La Délégation générale à la sûreté nationale a donc récemment annoncé le lancement d’un service WhatsApp dédié.
« Vous devez filmer votre récépissé et le joindre à l’un des numéros WhatsApp de la DGSN 693 30 23 55 ou 695 70 62 91. Alors vous allez recevoir l’un des messages suivant votre cas : Votre carte est disponible et vous devez vous diriger au point d’identification correspondant à la délivrance de votre récépissé ; votre CNI est en cours de production et sera disponible dans les tous prochains jours ; vous êtes en situation de double identité alors vous devez recommencer le processus de votre identification en précisant votre demande au retour de l’identité première ; votre CNI ne peut être produit à cause d’informations erronées alors vous devez vous identifier de nouveau au point d’identification de votre choix », renseigne le communiqué de la DGSN.
L’institution précise par ailleurs que ces numéros WhatsApp sont uniquement réservés à la communication écrite et ne reçoivent pas d’appels, contrairement au 1550. Justement, d’après la DGSN, la décision de lancer ce service WhatsApp a été prise pour pallier la saturation du 1550.
[Digital Business Africa] – « Après 18 ans à la tête de Cellulant, j’ai décidé que 2021 serait ma dernière année en tant que PDG. De telles transitions ne sont en aucun cas faciles et nécessitent beaucoup de croissance, de réflexion et de patience« . Ce message est de Ken Njoroge, le co-fondateur et PDG de Cellulant, qui s’exprime dans un article officiel de son blog. Il annonce ainsi qu’il quittera ses fonctions à la tête de l’exécutif de l’entreprise à la fin du mois de juin 2021. Dans la foulée, il annonce qu’il passera le reste de l’année à soutenir toutes les équipes et le nouveau dirigeant dans cette transition.
« Lorsque nous avons lancé Cellulant, ce n’était pas le Lion qu’il est aujourd’hui. Je le comparerais à un lionceau. C’était une petite idée inoffensive, avec des bras et des jambes faibles, qui nous regardait, mon co-fondateur et moi, pour la vie. C’était le lionceau dont les gens qui « savaient mieux » m’avaient averti de ne pas m’approcher…Créer une solution sur ce continent, par les Africains et pour les Africains, même dans un domaine aussi occidentalisé que la technologie, était le rêve auquel nous avons consacré notre vie. Nous ne mangions, ne dormions et ne respirions rien d’autre. Chaque jour, nous nous réveillions et nourrissions ce petit… jusqu’à ce qu’il ne soit plus un petit« , explique Ken Njoroge.
Le dirigeant fait savoir dans la foulée qu’il restera dans le giron de l’entreprise en tant qu’actionnaire, et directeur au sein du Conseil d’administration. Pour l’instant, l’identité de son successeur n’est pas encore connue.
[Digital Business Africa] – La Lesotho Communications Authority (LCA) et la Postal and Telecommunications Regulatory Authority of Zimbabwe (POTRAZ) ont débuté la mise en place d’un système de surveillance du trafic national et international des télécommunications. Ce système, fourni par Global Voice Group (GVG) devrait permettre d’accroître la garantie de recettes, de lutter contre la fraude sur les réseaux et de faire respecter l’intégrité de la facturation sur tous les réseaux de communication disponibles dans les pays.
« Grâce à ces partenariats, GVG permet d’obtenir des mesures solides dans le domaine des télécommunications à des fins de recouvrement des impôts, de détection des fraudes et de conformité du marché avec les réglementations afin de protéger les consommateurs et les opérateurs au Lesotho et au Zimbabwe« , explique James Claude, le PDG de GVG (photo).
La mise en place de ce système représente ‘‘la première étape vers la promotion efficace d’un écosystème numérique et mobile conforme et inclusif’’ pour le Lesotho. Pour la partie Zimbabwéenne, cela rentre dans le cadre du programme stratégique de POTRAZ visant à adopter les nouvelles technologies dans le cadre réglementaire du pays.
(ARCEP Togo – Lomé, 14 janvier 2021) – Une première en Afrique ! Le Gouvernement togolais a mis en place un mécanisme innovant de déploiement de la fibre optique en adoptant le décret n°2020-116/PR du 23 décembre 2020 qui porte sur le déploiement national de réseaux de communications électroniques en fibre optique.
L’objectif affiché est de faire du Togo le pays le plus fibré d’Afrique de l’Ouest et un hub digital de référence à l’horizon 2025. Pour ce faire, ce décret oblige les maîtres d’œuvre (personnes ou entreprises chargées de la réalisation des travaux) à déployer systématiquement, à leurs frais, de la fibre optique lors de tous nouveaux chantiers de génie civil significatifs tels que les travaux d’extension des réseaux d’eau, d’électricité, routiers, portuaires, aéroportuaires et ferroviaires.
Ces derniers doivent également établir une cartographie précise et tenue à jour du tracé des câbles de fibre optique déployés. L’installation de la fibre optique sur ces infrastructures est faite pour le compte de la Société d’Infrastructures Numériques (SIN), société patrimoniale détenue à 100% par l’Etat, créée par le décret n°2016-166/PR du 24 novembre 2016. Celle-ci a pour mission principale d’assurer la mutualisation et la gestion de toutes les infrastructures de fibre optique et leur location aux opérateurs à des prix réduits, ce qui permet un accès ouvert (open access), gage de coûts abordables pour les populations.
En revanche, les travaux de déploiement de la fibre optique sur les infrastructures (routières, électriques, etc.) existantes, sont financés par des ressources mobilisées par l’Etat, en faveur de la SIN.
Enfin, pour améliorer la qualité de services des réseaux mobiles, le décret invite dorénavant les opérateurs de réseaux de communications électroniques à raccorder leurs tours téléphoniques aux réseaux de fibre optique se trouvant à proximité. Cette mesure vise à renforcer le débit offert par les réseaux d’internet mobile, notamment dans les zones rurales.
Cina Lawson, Ministre de l’Economie Numérique et de la Transformation Digitale déclare : « Nous nous réjouissons de l’adoption de ce décret qui vient faciliter l’aménagement numérique du territoire. En effet, la mise en œuvre de la feuille de route du gouvernement qui place le digital au cœur du développement de notre pays, nécessite de généraliser l’accès Internet à très haut-débit et d’améliorer la qualité de service des réseaux mobiles. Il est donc plus que jamais urgent de réduire les coûts de déploiement et d’accélérer l’extension du réseau de fibre optique. »
Zouréhatou Kassah-Traoré, Ministre des Travaux Publics déclare : « Le coût marginal de déploiement de la fibre optique lors de travaux de construction de routes, est minimal. Il devient dès lors important d’inclure systématiquement la fibre optique dans nos ouvrages de génie civil routiers pour contribuer efficacement à la mission d’aménagement numérique du territoire. »
Bolidja Tiem, Ministre de l’Eau de l’Hydraulique Villageoise, déclare : « La fibre optique peut être accueillie dans les nouvelles infrastructures de distribution d’eau à un coût très réduit. C’est pour nous un objectif noble de converger les efforts pour apporter en même temps que l’eau, l’Internet très haut débit aux populations. »
Mila Aziable, Ministre chargé de l’Energie et des Mines déclare : « Il existe une convergence réelle entre l’électricité et les télécoms. Les infrastructures de transport et de distribution d’électricité sont un vecteur naturel de distribution du haut débit à destination des ménages et des entreprises. La présence de la fibre optique avec une bonne granularité va favoriser la digitalisation de notre réseau électrique et donc améliorer la qualité de service. Cette complémentarité des secteurs électricité et télécoms sera un élément déterminant dans l’accroissement de l’accès des populations aux services sociaux de base et au développement harmonieux du Togo. »
Par ARCEP Togo
QUESTIONS – REPONSES SUR LE DECRET N° 2020-116/ PR DU 23 DECEMBRE 2020 PORTANT SUR LE DEPLOIEMENT NATIONAL DE RESEAUX DE COMMUNICATIONS ELECTRONIQUES EN FIBRE OPTIQUE
Q1 : Le Gouvernement a adopté le 23 décembre 2020 le décret portant sur le déploiement national de réseaux de communications électroniques en fibre optique. Que prévoit ce décret ?
Le décret prévoit :
– le déploiement systématique de la fibre optique pour tout nouveau chantier de génie civil (eau, électricité, route, etc…) par les maîtres d’œuvre (c’est-à-dire la personne ou l’entreprise qui construit l’ouvrage) et les maîtres d’ouvrage (la personne pour le compte de laquelle l’ouvrage est construit), à leurs frais, pour le compte de la Société d’Infrastructures Numériques (SIN). Les maîtres d’œuvre établissent ensuite une cartographie des tracés de fibre optique déployée sur ces infrastructures d’accueil dites alternatives ;
– le raccordement par les opérateurs de réseaux de communications électroniques de leurs tours de téléphonie mobile situées à proximité d’un réseau de fibre optique ;
– le transfert à la SIN des réseaux de fibre optique existants non détenus par des opérateurs et non exploités ;
– l’accès par la SIN aux infrastructures accueillant de la fibre optique.
Q2 : Pourquoi ce décret a-t-il été adopté ?
L’adoption de ce décret a pour finalité de mettre en œuvre la feuille de route gouvernementale qui place la digitalisation au cœur de la modernisation du pays et de faire du Togo un hub digital régional ainsi que le pays le plus fibré et le mieux connecté de la sous-région. Pour cela, il faut :
– réduire le coût de déploiement et accélérer l’extension du réseau de fibre optique sur tout le territoire en tirant profit des infrastructures alternatives;
– encourager tous les acteurs de l’économie nationale à s’impliquer dans l’effort de digitalisation du Togo ;
– permettre aux opérateurs de télécommunications de se raccorder à un moindre coût à la fibre optique ; – améliorer la qualité de service mobile, en particulier dans les zones rurales ;
– renforcer l’aménagement numérique du territoire en permettant l’utilisation rationnelle des infrastructures pouvant accueillir de la fibre optique.
Q3 : Qu’est-ce que la Société d’Infrastructures Numériques (SIN) ?
La SIN est une société patrimoniale d’Etat créée par le décret n°2016-166/PR du 24 novembre 2016 pour détenir et exploiter des infrastructures de télécommunications à haut débit dont un Carrier Hotel, un Point d’Echange Internet et le réseau e- gouvernement. Son activité dans ce cadre se limite à la mise à disposition de fibres noires et/ou de capacités disponibles sur ces infrastructures auprès de tiers sur le marché de gros. Elle n’a donc pas vocation à devenir un opérateur de réseaux de communications électroniques.
Q4 : Quelles sont les différentes parties prenantes ?
– Les maitres d’œuvre déploient de la fibre optique à leurs frais lors des travaux de construction de nouveaux ouvrages. Ils devront également établir la cartographie des tracés des câbles de fibre optique déployés ;
– Les gestionnaires d’infrastructures alternatives tels que la Communauté Electrique du Bénin (CEB), la Compagnie Energie Electrique du Togo (CEET), la Togolaise des Eaux (TdE) ou la Société Autonome de Financement de l’Entretien Routier (SAFER) transfèrent à la SIN les réseaux de fibre optique non exploités qu’ils détiennent. Ils donnent également accès à la SIN à leurs infrastructures existantes dans le but de lui permettre de déployer elle-même de la fibre optique ;
– La SIN dispose de toutes les infrastructures de fibre optique déployées ou transférées et en commercialise les capacités sur le marché de gros à un prix raisonnable pour les opérateurs de télécommunications. Elle met en place et gère une plate-forme cartographique recensant toutes les informations relatives aux tracés des câbles de fibre optique ;
– Les opérateurs mobiles relient par fibre optique leurs tours mobiles qui sont à proximité d’un réseau de fibre optique ;
– L’Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (ARCEP) joue son rôle de régulateur en intervenant pour résoudre les différends qui pourraient résulter de l’application de ce décret ;
– La Direction nationale de contrôle des marchés publics (DNCMP) ne valide les marchés publics soumis à son contrôle que si les obligations définies par ce décret y sont transcrites.
Q5 : Quel est le coût des mesures prévues par ce décret ?
Le coût supplémentaire encouru pour les maîtres d’œuvre reste marginal par rapport au coût total de leurs travaux. Ce décret s’inscrit dans un effort national de développement de l’économie numérique, qui nécessite l’implication de tous les acteurs économiques. De la disponibilité de la fibre optique dépendent les objectifs de digitalisation des services publics et de l’économie. Grâce à un déploiement intelligent du réseau de fibre optique coordonné par la SIN et aux efforts consentis par les opérateurs d’infrastructures alternatives, le très haut-débit pourra efficacement et rapidement être accessible jusque dans les zones rurales, permettant à tous les Togolais de profiter des services digitalisés de l’Etat et des opportunités de l’économie numérique.
[Digital Business Africa] – C’est une correspondance de la ministre des Postes et Télécommunications, Minette Libom Li Likeng adressée au directeur général de Camtel, Judith Yah Sunday épouse Achidi, le 11 janvier 2021, qui fait comprendre à de nombreux Camerounais que le lancement de Blue, la branche mobile de Camtel, sera une fois de plus reporté. La correspondance ayant fuité sur les réseaux sociaux fait état de l’absence de Business Plan et de quelques failles dans le management.
Initialement programmé le 14 décembre 2020, ce lancement de Blue a été renvoyé au 21 décembre 2020, puis au 13 janvier 2021. Aujourd’hui, l’on n’a pas encore une nouvelle date de lancement officiel. Mais, les cartes SIM de l’opérateur se vendent déjà en attendant que celles-ci puissent permettre les appels sur les autres réseaux GSM du pays.
Si l’on a déjà quelques raisons du report de ce lancement (raisons indiquées dans la correspondance de la ministre), les employés de Camtel pour leur part sont divisés. Digital Business Africa a discuté avec certains parmi eux. La quasi majorité requérant l’anonymat pour des raisons évidentes. Si certains estiment que la ministre des Postes et Télécoms veut mettre les bâtons dans les roues de la DG de Camtel et d’autres affirment que Camtel n’est simplement pas prêt à lancer la commercialisation de Blue.
Rappelons que dans la lettre de la ministre, Minette Libom Li Likeng faisait déjà état de l’absence de business plan pour Blue ; la non observance des exigences réglementaires préalables au rang desquelles le catalogue d’interconnexion et les conventions d’interconnexion et de partage d’infrastructures dument visées.
Management des RH à problèmes
Commençons par ce qui est jusqu’ici public, car ayant fuité sur les réseaux sociaux. Dans une correspondance adressée à la ministre des Postes et Télécommunications le 11 janvier 2021, Alfred Essam, cadre en service à Camtel et délégué du personnel, fait savoir à Minette Libom Li Likeng que par note de service N° 005 DG/DRI-1/SGCR du 08 janvier 2021 portant désignation des intérimaires à la Camtel, la direction générale a posé un acte de nature à compromettre l’ordre social dans l’entreprise, « du fait de son caractère illégal et inique ». Ceci sous prétexte de désigner des intérimaires pour palier au départ à la retraite de certains responsables.
La DG a donc nommé des intérimaires à des postes de Directeurs et de Sous-Directeurs. Le délégué du personnel se plaint de ce que les intérimaires choisis sont des personnes externes non encore recrutées à CAMTEL. Pour Alfred Essam, c’est illégal et non approprié de faire recours à l’expertise extérieure à Camtel pour les postes de responsabilité pour lesquels des compétences internes existent. Même si c’est pour le lancement de Blue. Cela pourrait, dit-il, exacerber les employés qui ont jusqu’alors travaillé dur pour maintenir leur entreprise à flot. D’où sa demande à la ministre de rapporter cette note de nomination de la DG.
Requête ayant visiblement reçu l’assentiment de la ministre qui a écrit le même jour au PCA pour lui faire part de cette situation. Le PCA, Mohamadou Saoudi, écrira lui aussi le même jour à la DG pour lui demander de « bien vouloir surseoir à l’exécution de la Note de Service n° 005/DG/DRI-ISGCR du 08 janvier 2021 portant désignation des intérimaires à la Société Cameroon Telecommunications, qui présente des irrégularités ». « En cas nécessité, conseille le PCA, une proposition conséquente devra être présentée au prochain Conseil d’Administration envisagé à la fin du mois de janvier, dans les formes prescrites par la réglementation en vigueur. »
Dans sa lettre au personnel de Camtel le 13 janvier 2021 pour justifier ce qu’elle appelle « une campagne médiatique qui suscite pas mal d’interrogations aussi bien auprès du personnel que du grand public », Judith Yah Sunday épouse Achidi n’évoque pas cette gêne des anciens de Camtel qui ne voient pas d’un très bon œil l’arrivée des « étrangers » à des postes de commandement.
A l’interne d’ailleurs, certains employés affirment que les conflits qui existent toujours à la Business Unit mobile ne peuvent permettre un déploiement serein de Blue.
Reprise à zéro !
Il faut déjà indiquer que ce n’est pas la Business Unit Mobile qui pilotait le projet Camtel mobile. Une autre équipe travaillait sur ce projet depuis plusieurs années. Lors de la création des Business Unit à Camtel en août 2020, une nouvelle équipe a été nommée pour piloter la Business Unit Mobile (BUM). Son chef, Christian Gilbert Ngono Onguene, transfuge de MTN Cameroon. Celui-ci avait été recruté à Camtel en mars 2019 et nommé au poste de directeur des Infrastructures. Il avait été par le passé Directeur technique de MTN Cameroon durant sept ans. De 2008 à 2015. Il a passé au total 13 ans à MTN Cameroon provenant de Camtel qu’il avait quitté en 2001.
Cette BUM dispose de huit personnes. Certains personnels des directions clés de Camtel sont des partenaires de cette BUM. Une fois à la tête de la Business Unit Mobile, le chef de la BUM aurait décidé de tout reprendre le travail effectué par l’ancienne équipe chargée de travailler sur le projet mobile. « Pour une activité préexistante, aucun état des lieux n’a été entrepris par la nouvelle équipe, alors que s’inspirer des travaux précédents aurait accéléré la cadence de ceux attendus de l’équipe mise en place, en dépit des insuffisances », fait savoir un employé de Camtel. Il ajoute qu’ en « animant en principal une équipe de huit personnes, ce qui était largement insuffisant pour le travail à faire, le leader de la Business Unit Mobile a laissé la moitié de son équipe sans prérogatives précises, et a multiplié des actes de jactance vis-à-vis la plupart des collaborateurs. Cette situation explique le « clash » avec l’un de ses plus proches collaborateurs qui s’est trouvé du même coup marginalisé, alors que la réussite du projet porté par Business Unit Mobile repose en bonne partie sur le domaine d’intervention de ce dernier », confie-t-il à Digital Business Africa.
Failles dans la stratégie commerciale et Marketing
Des employés de Camtel font également part des lacunes observées dans la stratégie de commercialisation des services de Blue. Plusieurs employés de Camtel reconnaissent qu’à ce jour aucun véritable réseau de distribution n’a été mis en place pour des produits et services Blue à écouler massivement en distribution indirecte. Aussi, ils indiquent que les réglages techniques devant favoriser le recrutement des abonnés et la vente des produits par Blue sont encore au niveau des balbutiements. « Par exemple, tout le support de lancement commercial n’est pas encore prêt. Pas de kiosques, de chapiteaux, de véhicules et autre matériel de visibilité à la marque Blue. Il n’y a aucune visibilité ni lisibilité sur le planning d’exécution sur le terrain », confie un employé de Camtel.
Ces manquements auraient conduit la DG de Camtel à mettre en place une « Task Force » de 170 personnels excluant certains responsables nommés au sein de la BUM dont la moitié de l’effectif se trouvait déjà sans véritables attributions déterminées.
Dans sa lettre au personnel, Judith Yah Sunday épouse Achidi, indique que « afin d’assurer le plein succès du lancement de notre mobile, un groupe de travail interne assisté par l’un des meilleurs cabinets de communication de renommée mondiale a ainsi peaufiné une stratégie qui a conduit à la campagne de communication de la nouvelle Identité visuelle de CAMTEL à travers la marque BLUE ».
Conflits de compétences entre les directions de Camtel et les Business Unit
Le nouvel organigramme de Camtel en service depuis août 2020 institue les Business Unit. Ils sont au nombre de trois (Mobile, Fixe et Transport). Cette réorganisation ambitionnait de transformer Camtel en « un CONTINUUM ORGANISATIONNEL OUVERT » avec la création en son sein des Business Units, en fonction de chacun des titres d’exploitation attribués. Il était donc question de sortir les activités de production et de commercialisation des responsabilités des directions centrales, techniques et commerciales pour les confier aux Business Unit. Dans la réalité, ce serait toute autre chose :
« En dépit de la création des Business Unit, les directions centrales techniques et commerciales de Camtel sont devenues obèses, conservant des prérogatives qu’on aurait pensé dévolues aux Business Unit, et se renforçant même de nouvelles prérogatives qui faisaient tout simplement doublon avec les Business Unit. Cette incohérence décriée à la sortie de l’organigramme a malheureusement et savamment été entretenue par le staff de CAMTEL qui a cru devoir affirmer que les Business Unit étaient des unités de réflexion et n’avaient pas vocation à l’opérationnalisation des activités concourant à leurs périmètres respectifs. Cette confusion explique à suffisance pourquoi des procédures élémentaires connues de tous n’ont pas été faites. Chacun pensant que l’autre le ferait quand personne ne faisait finalement rien », confie un autre employé de Camtel.
C’est cette lourdeur qui aurait occasionné les retards dans la signature et le respect des exigences réglementaires préalables comme le catalogue d’interconnexion et les conventions d’interconnexion et de partage d’infrastructures.
A ce jour, la DG de Camtel indique que « la poursuite régulière des séances de travail entre les équipes de CAMTEL et de l’ART a abouti à la levée des obstacles d’ordre commercial, technique, financier et réglementaire initialement identifiés. Je puis vous assurer avoir personnellement reçu des mains du Directeur Général de l’ART, les autorisations nécessaires à l’exploitation de notre réseau mobile ».
Au niveau régional, un autre problème se pose, apprend-on. « Toujours s’agissant de l’organigramme, une autre lacune a consisté à ne pas revoir l’organisation des directions et représentations régionales ainsi que celle des divers établissements techniques et commerciaux. En effet, quand bien même CAMTEL aurait validé les préalables règlementaires, le lancement du réseau mobile aurait toujours été très problématique dans un environnement où sur le plan opérationnel personne ne sait qui fait quoi, quand, comment et pourquoi », confie un cadre de Camtel.
Contactée pour avoir la version officielle de Camtel sur ces lacunes et freins, la cellule de communication n’a pas souhaité réagir. Toutefois, dans sa note, la DG rassure le personnel : « Les quelques nuages observés vont très rapidement s’éclaircir et je vous invite par conséquent comme je l’ai dit à l’entame de mon propos, à rester focus sur notre objectif commun qui est celui de CAMTEL, le leader des télécommunications au Cameroun et dans la sous-région. Comme le dit notre slogan « Un point c’est blue ». Vivement que le flou se dissipe et laisse la place au « blue » !
Le message du secrétaire général de l’Union panafricaine des postes (Upap), Younouss Djibrine, à l’occasion de la journée panafricaine de la poste qui se célèbre le 18 janvier 2021 sous le thème : « La Poste : renforcer la résilience en temps de crise »
« Depuis le mois de février 2020, la planète entière est en proie à la pandémie Covid-19, considérée à juste titre comme le plus grand choc subi par notre monde depuis des décennies. Des centaines de milliers de vies ont été perdues tandis que l’économie mondiale connaît sans doute sa pire récession depuis les années 1930 au regard, entre autres, des pertes d’emplois et de revenus qui en résultent, avec notamment, l’arrêt temporaire ou la cessation définitive des activités de certaines entreprises, le ralentissement des activités pour d’autres.
Cette déferlante n’a malheureusement pas épargné le secteur postal mondial en général et surtout son maillon africain. Une étude menée par le Secrétariat général de l‘UPAP en juin 2020 a mesuré cet impact au niveau du secteur postal africain. Le secteur postal dans son ensemble, et surtout les opérateurs désignés, ont été confrontés à de nombreux défis, qui ont eu un impact désastreux sur leurs activités.
Ces défis sont notamment la fermeture des aéroports (tant nationaux qu’internationaux) et des frontières terrestres, la limitation des mouvements du personnel, des clients et des véhicules, les distanciations sociales, les risques sanitaires pour le personnel, les surcoûts liés à la fourniture d’équipements de protection individuelle (EPI), le tarissement des sources de financement du service universel (à cause de l’irruption de nouvelles priorités gouvernementales), la multiplicité des sollicitations citoyennes pour l’offre des services postaux essentiels de proximité, etc.
Les conséquences qui en ont résulté sont notamment le nombre limité d’envois entrants et sortants, la baisse de la fréquentation des bureaux de Poste par la clientèle, la réduction des ventes, la réduction des volumes, la diminution des recettes, l’augmentation des demandes de renseignements et des plaintes des clients, la fourniture insuffisante d’EPI et j’en passe…
Au vu de l’incertitude qui sous-tend la pandémie de COVID-19, nous pouvons nous attendre à ce que le secteur postal mondial en général et le secteur postal africain en particulier, continuent encore à être assez volatile et à ce qu’il n’y ait pas de croissance importante cette année ; car, l’impact de la pandémie ne peut être pris à la légère, puisqu’elle touche tout le monde. Cette pandémie a la particularité d’avoir un caractère « existentiel » ayant touché à la fois l’existence des humains et celle des organisations, sur tous les continents.
Il importe donc que le secteur postal, qui est ainsi mis à rude épreuve, se relève et prenne des initiatives multiformes pour amortir le choc, protéger l’industrie postale et renforcer sa capacité à anticiper et gérer des crises similaires à l’avenir.
Fort heureusement, dans cette adversité à nulle autre pareille, le secteur postal africain ne s’est pas résigné. C’est ainsi que nous avons vu dans plusieurs pays membres de l’UPAP des personnels du secteur postal braver la pandémie au péril de leur propre vie, pour assurer les livraisons des envois et offrir les services essentiel et ce, grâce à plusieurs solutions, les unes aussi ingénieuses que les autres. C’est le lieu pour nous de saluer ici toutes ces belles initiatives.
Mesdames et Messieurs, chers collègues postières et postiers, la pandémie de Covid-19 a démontré combien la Poste est un acteur vital en temps de crise, dans plusieurs pays.
Dès lors, la problématique de la gestion de crise doit être appréhendée comme une véritable stratégie d’entreprise ; car, les crises majeures auxquelles l’entreprise doit faire face aujourd’hui ont pour dénominateur commun la mise à l’épreuve de sa capacité de résilience et de maintien de la confiance que lui accorde l’ensemble des acteurs. La gestion réussie d’une entreprise en temps de crise aigüe comme celle que nous traversons actuellement passe nécessairement par la préparation en amont de la survenance d’une catastrophe éventuelle, au moyen d’exercices de simulation de gestion de crise. Après tout, les obligations du service universel et l’instinct de survie imposent à toute entreprise postale digne de ce nom de poursuivre ses activités régulières, contre vents et marées, ou tout au moins de les reprendre aussitôt que possible.
J’exhorte donc les postières et les postiers à adopter de nouveaux modèles de management, y compris sur le plan communicationnel, fondés sur l’analyse permanente des problèmes potentiels, c’est-à-dire sur la capacité des entreprises à intégrer des phénomènes imprévus de remise en cause instantanée et plus ou moins longue de leur business model à travers, par exemple, la reconfiguration du management (qui repose sur l’autonomie, la responsabilité, la créativité, la coopération, la collaboration, la critique, la communication, l’intuition et l’agilité), la redéfinition des orientations stratégiques, technologiques, mercatiques et humaines, conduisant à de nouvelles pistes de croissance et de développement durable.
Je suis convaincu que grâce à des stratégies de gestion prévisionnelle, nous serons en mesure de traverser cette période difficile, imprévue et tumultueuse ; l’histoire nous a montré et nous démontre toujours que l’Homme a toujours su dépasser les affres des crises, grâce à l’intelligence collective, à l’adaptation et à l’innovation. En effet, tous les progrès réalisés jusqu’à présent par l’Humanité ne sont que la résultante des contradictions surmontées.
Il s’agit donc pour le secteur postal africain de rassembler ses forces pour accélérer le processus de transformation de l’organisation face aux crises.
Nous devons continuer à regarder beaucoup plus loin et à imaginer comment la crise continuera d’affecter l’environnement concurrentiel et économique et ce dont la société aura besoin dans les années à venir.
Il s’agit en définitive, pour toutes les parties prenantes, d’aider les entreprises postales à devenir proactives face à la crise, en devenant plus agiles et plus résilientes, non pas seulement réactives face aux soubresauts plus que jamais quotidiens de l’environnement. Tirer les leçons de cette pandémie pour mieux anticiper les crises à l’avenir, à travers le concept de retour d’expérience, devrait compter parmi nos principaux axes de réflexion, si nous voulons repenser la gestion face à l’imprévu.
Bref, il s’agit pour chacun de vous de développer une véritable « Veille stratégique » avec toutes ses dimensions : commerciales, concurrentielles, juridiques et fiscales, économique et financières, scientifiques et technologiques, sociales et sociétales.
Pour sa part, l’UPAP entend conserver son rôle charnière d’architecte dans l’édification d’UN TERRITOIRE POSTAL UNIQUE EN AFRIQUE, en tout temps et en toutes circonstances afin de participer ainsi à la réalisation de l’aspiration commune et constante des populations africaines à un développement socio-économique inclusif et durable, élément essentiel de la toute nouvelle Zone de libre-échange continentale africaine.
Sur ce, je vous souhaite une fois de plus une BONNE ANNEE 2021, jalonnée de bonheur, de paix, de prospérité et couronnée de nombreux succès.
Vive l’Afrique !
Vive le secteur postal africain !«
Par Younouss Djibrine
*Younouss Djibrine est le Secrétaire général de l’Union panafricaine des postes (UPAP). Une institution spécialisée de l’Union africaine (UA) qui a été créée en 1980 suite à une décision de la Conférence des plénipotentiaires réunissant 35 pays membres de l’OUA du 8 au 18 janvier 1980 à Arusha en République Unie de Tanzanie.
Avec son siège à Arusha, en Tanzanie, l’UPAP compte présentement 45 membres et quelques membres associés. Le but visé par la création de l’Union est la coordination des activités de développement des services postaux en Afrique.
[Digital Business Africa] – La Cameroon Telecommunications (Camtel) fait les choux gras de la presse depuis le 11 janvier 2021. Ceci à la suite d’une correspondance de la ministre des Postes et Télécommunications, Minette Libom Li Likeng adressée au directeur général de Camtel, Judith Yah Sunday épouse Achidi, le 11 janvier 2021. La correspondance ayant fuité sur les réseaux sociaux fait état de l’absence de Business Plan et de quelques failles dans le management. D’où le refus de la ministre de procéder au lancement officiel des activités commerciales de Blue. De quoi alimenter la chronique des médias.
Pour rassurer son personnel, Judith Yah Sunday épouse Achidi, a signé une note à l’intention de ses collaborateurs et au personnel de l’entreprise. Pour elle, des obstacles au déploiement de Blue se dressent ainsi par ceux qui considèrent, à tort ou à raison, le Mobile de CAMTEL comme une menace pour leurs activités ou leurs privilèges. Ceux-là, dit-elle, cherchent absolument à freiner, voire empêcher son déploiement. D’où son invitation à son personnel de persévérer et continuer à travailler sans relâche pour réussir et ainsi « satisfaire les fortes attentes placées en CAMTEL aussi bien par la Très Haute hiérarchie que par le public qui a confirmé son adhésion sans faille à l’opérateur camerounais ».
Digital Business Africa vous propose l’intégralité de la note de la DG de Camtel :
« Les quelques nuages observés vont très rapidement s’éclaircir »
La Dg de Camtel, Judith Yah Sunday et des employés de l’entreprise.
« Notre chère entreprise fait en ce moment l’objet d’une campagne médiatique qui suscite pas mal d’interrogations aussi bien auprès du personnel que du grand public. Face à cette situation, le personnel, indépendamment de ses attributions, est invité à demeurer résolument concentré sur les objectifs assignés, et à ne pas se laisser distraire ou déconcentrer par certaines informations à caractère malveillant qui circulent.
En effet, au moment où CAMTEL s’apprête à vivre un moment historique symbolisé par le lancement de son réseau mobile tant attendu par de millions de compatriotes, il serait naïf d’ignorer les obstacles que pourraient dresser ceux qui considèrent, à tort ou à raison, le Mobile de CAMTEL comme une menace pour leurs activités ou leurs privilèges, et par ricochet, chercheraient absolument à freiner, voire empêcher son déploiement.
Aussi est-Il important de donner la bonne information, afin d’encourager tout un chacun à maintenir le cap et à tenir ferme face à l’adversité. En remontant dans le temps, il faut savoir que l’aboutissement des efforts menés par les successives équipes dirigeantes de Camtel sous la houlette de notre tutelle technique, Madame le Ministre des Postes et Télécommunications et qui a conduit à l’attribution trois conventions de concession d’exploitation de réseaux de communications électroniques dans les domaines Fixe, Mobile et Transport, n’a pas fait plaisir à tous les acteurs notre écosystème.
Il est notoirement connu que certains de ces acteurs ont longtemps été à l’origine du blocage de l’attribution de la licence mobile à CAMTEL. Il en est de même des griefs récurrents exprimés par ces derniers sur la licence de Transport qui nous a été attribuée. S’agissant précisément du mobile, dès l’attribution de la convention de concession, la Direction Générale a aussitôt entamé les démarches nécessaires notamment auprès du Régulateur pour obtenir les autorisations en vue du lancement de la commercialisation officielle de nos offres mobiles.
Dans cette optique, un comité composé outre les équipes des deux entités, des responsables des tutelles technique (MINPOSTEL) et financière (MINFI) a été mis sur pied pour assainir la situation financière de CAMTEL dans les registres de l’ART. Les travaux dudit comité se sont soldés par la signature d’une convention entre les deux entités, ayant par la suite facilité l’obtention des ressources en numérotation, en fréquences ainsi que l’homologation des équipements pour un lancement conforme à la réglementation.
Dans la perspective de ce lancement, il était ressorti, lors d’une séance de travail tenue sous la présidence de la tutelle technique en décembre 2020, certaines réserves.
Toutefois, la poursuite régulière des séances de travail entre les équipes de CAMTEL et de l’ART a abouti à la levée des obstacles d’ordre commercial, technique, financier et réglementaire initialement identifiés. Je puis vous assurer avoir personnellement reçu des mains du Directeur Général de l’ART, les autorisations nécessaires à l’exploitation de notre réseau mobile.
En parallèle aux démarches administratives sus évoquées et afin d’assurer le plein succès du lancement de notre mobile, un groupe de travail interne assisté par l’un des meilleurs cabinets de communication de renommée mondiale a ainsi peaufiné une stratégie qui a conduit à la campagne de communication de la nouvelle Identité visuelle de CAMTEL à travers la marque BLUE.
Toutes ces actions nous confortent quant à la viabilité des démarches entreprises à date. Nous devons persévérer et continuer à travailler sans relâche pour réussir, et ainsi satisfaire les fortes attentes placées en CAMTEL aussi bien par la Très Haute hiérarchie que par le public qui a confirmé son adhésion sans faille à l’opérateur camerounais.
Les quelques nuages observés vont très rapidement s’éclaircir et je vous invite par conséquent comme je l’ai dit à l’entame de mon propos, à rester focus sur notre objectif commun qui est celui de CAMTEL, le leader des télécommunications au Cameroun et dans la sous-région. Comme le dit notre slogan « Un point c’est blue ».
(é) Judith Yah Sunday épouse Achidi, Note d’information N°010/DG du 13 janvier 2021
(ARCEP TOGO. LOME, le 13 janvier 2021) – La qualité de service demeure l’une des principales prérogatives dévolues à l’Autorité de Régulation des Communications Electroniques et des Postes (ARCEP). Afin de mener â bien cette mission, l’Autorité de Régulation s’est engagée dans un processus qui vise l’amélioration de la guetté de service au bénéfice des consommateurs.
Cette démarche se décompose en deux étapes principales et s’inscrit dans une cohérence stratégique du régulateur. La première phase nécessite la mise en place de trois (03) prérequis pour garantir la fiabilité et la crédibilité de la campagne de mesure de la qualité de service : il s’agit de :
i) l’adoption d’un protocole de mesure de la qualité de service répondant aux normes internationales ;
ii) la refonte des indicateurs et des seuils de qualité de service qui fait également l’objet d’un l’appel public à commentaires, du 8 au 22 janvier 2021, afin de récolter les avis des parties prenantes, notamment les acteurs du secteur, les bailleurs de fonds qualifiés, les experts, les partenaires ainsi que les associations de consommateurs ;
iii) l’acquisition des outils de mesure de la qualité de service sur les réseaux mobiles. En ce sens, l’ARCEP s’est dotée depuis le 17 décembre 2020, de la solution XCAL PU 12, outil de dernière génération. Grâce â cette acquisition, l’ARCEP devient ainsi le premier régulateur en Afrique de l’Ouest à acquérir deux chaines de mesure (collecte, traitement et analyse) de la couverture et de la qualité de service offertes par les opérateurs de téléphonie sur les réseaux 2G, 3G, 4G et 5G.
La deuxième phase consiste en des campagnes de collecte de données sur la couverture et de la qualité de service généralisées sur toute l’étendue du territoire national. Les données ainsi collectées permettront de calculer des indicateurs qui seront ensuite comparés à des seuils de performance établis.
En cas de défaillances constatées, l’ARCEP exercera tous les pouvoirs que lui confèrent ses prérogatives du cadre réglementaire.
Par ailleurs, tous les résultats des campagnes feront, systématiquement, l’objet d’une diffusion à l’endroit des consommateurs afin de leur permettre d’apprécier les niveaux de couverture et de qualité de service offerts par les opérateurs et d’orienter ainsi leurs choix.
[Digital Business Africa] – La branche mobile de la Cameroon Telecommunications (Camtel) lance en principe ses activités commerciales ce mois de janvier 2021 avec pour nom commercial Blue. Sur le compte Facebook de Camtel, des visuels indiquant les tarifs de la data sont postés depuis le 09 janvier 2021.
Digital Business Africa vous présente ces tarifs :
Pour certains abonnés de Camtel, ces tarifs sont onéreux
Seulement, de nombreux Camerounais se plaignent encore de ce que les cartes SIM ne sont pas encore disponibles. Si certains saluent ces tarifs, d’autres abonnés Camtel accros à la data restent déçus. C’est le cas de Georges D. « Au regard de ces tarifs, pour les gars qui utilisent énormément la data de Camtel comme moi, l’on se rend compte que les tarifs ne sont pas aussi intéressants que ce que l’on attendait. Par exemple, dans les forfaits de Blue, il n’y a pas le forfait de 100 francs Cfa de Camtel qui donne droit à 500 Mo de data. Aussi, avec 10 000 francs Cfa chez Blue, vous avez 4G de data. Même si à côté, vous avez 75 minutes d’appel vers tous les réseaux, cela ne vaut pas l’offre data de Camtel Fako L de 10 000 francs Cfa qui vous donne droit à 2Go de data tous les jours pendant 30 jours. Soit 60 Go par mois, alors que Blue XL vous donne seulement 4Go. Il n’y a donc pratiquement aucune incitation pour les abonnés de Camtel à acquérir une carte SIM de Blue, vue qu’il n’y a aucun avantage supplémentaire. Surtout pour ceux qui veulent la data », commente-t-il.
Comparaison de l’offre Camtel Fakol L et de l’offre BlueXL
Commentant l’offre Blue M (2Go à 3 000 F.Cfa) sur la page Facebook de Camtel (lire les commentaires du post Facebook ci-dessus), Prinnce Kénné, lui, en comparant indique que « Orange et Mtn font nettement mieux. Avec 3 000 F.Cfa, je prends 2,5 giga à Mtn à 1000 F.Cfa et avec les 2 000 F.Cfa restants je prends 20 milles frs d’appels tous réseaux à orange ».
[Digital Business Africa] – Alors que de nombreux Camerounais attendent le lancement de Blue, la branche mobile de la Cameroon Telecommunications, une correspondance de la ministre des Postes et Télécommunications, Minette Libom Li Likeng adressée au directeur général de Camtel, Judith Yah Sunday épouse Achidi, le 11 janvier 2021 laisse croire que le lancement de Blue ne sera pas pour demain. Cette correspondance ayant fuité sur les réseaux sociaux et dont Digital Business Africa a obtenu copie laisse entrevoir quelques freins au déploiement de Blue et à la gestion de Camtel.
Tout d’abord, l’on apprend de cette correspondance que Blue envisageait son lancement sans Business Plan et sans conclusion d’un accord clair pour les interconnexions avec les autres opérateurs. C’est du moins ce qu’indique la ministre. « Vous avez planifié le lancement du réseau mobile pour le 21 décembre 2020 sans business plan. Au cours d’une réunion que j’ai présidée en présence du Régulateur le 16 décembre 2020 dans ce cadre, ce lancement avait été différé en raison des insuffisances réglementaires notoires à la mise en œuvre du réseau mobile. Dans un courrier reçu le 7 janvier 2021, vous m’invitez à présider le lancement du mobile pour la date du 13 janvier 2021, sans rendre compte de la levée des réserves formulées au cours de la réunion 16 décembre 2020. Tout ceci ne permet non seulement pas d’assurer une entrée réussie de l’opérateur historique dans le segment de la téléphonie mobile (pourtant tant attendue), mais aussi de rassurer les acteurs du secteur sur la neutralité, la transparence, la non-discrimination et l’objectivité de CAMTEL à gérer les segments de monopole de fait (fixe, transport) », écrit Minette Libom Li Likeng à Judith Yah Sunday épouse Achidi.
La ministre prescrit à la DG de Camtel « un retour sans délai à l’orthodoxie managériale », à l’effet de garantir le succès de la réforme engagée et la crédibilité de l’opérateur historique.
Autre point sur lequel semble être en désaccord la ministre, la gestion des ressources humaines par la direction générale de Camtel. La ministre, à la suite d’une plainte du Commissaire aux comptes de l’entreprise, constate des entorses au principe de nomination par la direction générale des responsables par intérim relevant de la compétence du Conseil d’Administration. « Toute chose de nature à compromettre le climat social au sein de l’entreprise et sa capacité à se positionner sur des projets nouveaux », estime la ministre.
Aussi, la DG aurait mis sur pied une « task force » composée de 170 personnels en lieu et place de la Business Unit Mobile, « sans aucune précision sur les missions et les aspects liés à la gestion de cette Unité ». Tout comme l’on note le non-respect de la mise en place effective des trois (03) Business Units qui conditionne la réussite de l’exploitation des concessions octroyées : la réforme prescrite à CAMTEL, suite aux concessions (Mobile, Fixe et Transport) à elle attribuées le 04 mars 2010 par le Gouvernement, prévoit la mise en place « d’un CONTINUUM ORGANISATIONNEL OUVERT avec la création en son sein des Business Units, en fonction de chacun des titres d’exploitation attribué »
Des intérims à problèmes
Dans une autre correspondance adressée cette fois-ci à la ministre des Postes et Télécommunications le 11 janvier 2021, Alfred Essam, cadre en service à Camtel et délégué du personnel, fait savoir à Minette Libom Li Likeng que par note de service N° 005 DG/DRI-1/SGCR du 08 janvier 2021 portant désignation des intérimaires à la Camtel, la direction générale a posé un acte de nature à compromettre l’ordre social dans l’entreprise, « du fait de son caractère illégal et inique ». Ceci sous prétexte de désigner des intérimaires pour palier au départ à la retraite de certains responsables.
La DG a donc nommé des intérimaires à des postes de Directeurs et de Sous-Directeurs. Le délégué du personnel se plaint de ce que les intérimaires choisis sont des personnes externes non encore recrutées à CAMTEL. Pour Alfred Essam, c’est illégal et non approprié de faire recours à l’expertise extérieure à Camtel pour les postes de responsabilité pour lesquels des compétences internes existent. Cela pourrait, dit-il, exacerber les employés qui ont jusqu’alors travaillé dur pour maintenir leur entreprise à flot. D’où sa demande à la ministre de rapporter cette note de nomination de la DG.
Requête ayant visiblement reçu l’assentiment de la ministre qui a écrit le même jour au PCA pour lui faire part de cette situation. Le PCA, Mohamadou Saoudi, écrira lui aussi le même jour à la DG pour lui demander de « bien vouloir surseoir à l’exécution de la Note de Service n° 005/DG/DRI-ISGCR du 08 janvier 2021 portant désignation des intérimaires à la Société Cameroon Telecommunications, qui présente des irrégularités ». « En cas nécessité, conseille le PCA, une proposition conséquente devra être présentée au prochain Conseil d’Administration envisagé à la fin du mois de janvier, dans les formes prescrites par la réglementation en vigueur. »
Au regard de tout cela, il va sans dire que la DG de Camtel, Judith Yah Sunday épouse Achidi souffle du chaud et froid par ces temps et que le lancement de l’opérateur mobile Blue n’est pas pour demain comme initialement prévu.
[Digital Business Africa] – Au 20 novembre 2020, le Congo Brazza totalisait 5 490 000 abonnés prépayés à la téléphonie mobile. Ceci sur une population totale de 5 282 000 d’habitants. Soit un taux de pénétration de 104,7% à la téléphonie mobile.
Ce sont là quelques indicateurs récents du marché de la téléphonie mobile au Congo mis en ligne par l’ARPCE (l’Autorité de régulation des postes et des communications électroniques) ce 07 janvier 2021 sur son site web.
Pour le mois de novembre 2020, l’on apprend ainsi que les revenus totaux de la voix ont culminé à 10,9 milliards de francs Cfa. Soit 9,4 milliards de francs Cfa pour les revenus voix sortants et 663 millions de francs Cfa pour les revenus voix entrants. Le revenu moyen par utilisateur dépensé sur un réseau mobile est de 1 832 francs Cfa.
Ces revenus totaux voix sont en baisse par rapport au mois d’octobre 2020 qui a enregistré 11,7 milliards de francs Cfa de revenus.
Les opérateurs MTN et Airtel se partagent le marché. Le leader étant MTN avec 67,66% des parts de marché contre 32,34% pour Airtel. Du moins en ce qui concerne les revenus du mois d’octobre 2020.
[Digital Business Africa] – La branche mobile de la Cameroon Telecommunications (Camtel) lance ses activités commerciales ce mois de janvier 2021 avec pour nom commercial Blue. Sur le compte Facebook de Camtel, des visuels indiquant les tarifs de la data sont postés depuis le 09 janvier 2021.
Digital Business Africa vous présente ces tarifs :
Pour certains abonnés de Camtel, ces tarifs sont élevés
Seulement, de nombreux Camerounais se plaignent encore de ce que les cartes SIM ne sont pas encore disponibles. Si certains saluent ces tarifs, d’autres abonnés Camtel accros à la data restent déçus. C’est le cas de Georges D. « Au regard de ces tarifs, pour les gars qui utilisent énormément la data de Camtel comme moi, l’on se rend compte que les tarifs ne sont pas aussi intéressants que ce que l’on attendait. Par exemple, dans les forfaits de Blue, il n’y a pas le forfait de 100 francs Cfa de Camtel qui donne droit à 500 Mo de data. Aussi, avec 10 000 francs Cfa chez Blue, vous avez 4G de data. Même si à côté, vous avez 75 minutes d’appel vers tous les réseaux, cela ne vaut pas l’offre data de Camtel Fako L de 10 000 francs Cfa qui vous donne droit à 2Go de data tous les jours pendant 30 jours. Soit 60 Go par mois, alors que Blue XL vous donne seulement 4Go. Il n’y a donc pratiquement aucune incitation pour les abonnés de Camtel à acquérir une carte SIM de Blue, vue qu’il n’y a aucun avantage supplémentaire. Surtout pour ceux qui veulent la data », commente-t-il.
Commentant l’offre Blue M (2Go à 3 000 F.Cfa) sur la page Facebook de Camtel (lire les commentaires du post Facebook ci-dessus), Prinnce Kénné, lui, en comparant indique que « Orange et Mtn font nettement mieux. Avec 3 000 F.Cfa, je prends 2,5 giga à Mtn à 1000 F.Cfa et avec les 2 000 F.Cfa restants je prends 20 milles frs d’appels tous réseaux à orange ».
[Digital Business Africa] – A la suite du mouvement #JeveuxMaCNI lancé sur les réseaux sociaux au Cameroun pour fustiger les retards enregistrés dans la production des cartes nationales d’identité et pour réclamer leur délivrance, le délégué général à la sureté nationale, Martin Mbarga Nguelé a publié un communiqué pour donner les raisons de la situation actuelle. L’intégralité de ce communiqué annotée par la rédaction de Digital Business Africa.
« Suite à la diffusion de certaines informations concernant les titres identitaires, notamment les Cartes Nationales d’Identité et les passeports, dans les réseaux sociaux, le Délégué Général à la Sûreté Nationale porte à la connaissance de l’opinion publique nationale et internationale ce qui suit:
Depuis le 09 août 2016, sur autorisation du PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE, un nouveau système de sécurisation de la Nationalité Camerounaise a été mis en place à la Délégation Générale à la Sûreté Nationale (avec le français Thalès via Gemalto, Ndlr) . Cela faisait suite aux graves défaillances et aux nombreux dysfonctionnements observés dans l’ancien système mis en place en 1994 (par Thalès, Ndlr), et qui a montré toutes ses limites.
Avec cet ancien système, des individus pouvaient se faire établir une Carte Nationale d’Identité pour aller commettre un crime, toucher un bon de caisse volé, percevoir indûment le salaire d’un tiers ou pour ‘‘naitre de nouveau’’.
Aujourd’hui, la Nationalité Camerounaise est bien sécurisée et il a été mis fin aux différents désagréments qui impactaient négativement l’économie camerounaise, le système de sécurité et l’environnement social. Les détenteurs de multiples identités n’ayant plus la possibilité de se faire établir plusieurs titres identitaires. Selon les dernières statistiques, plus de trois millions de Camerounais ayant personnellement changé des éléments de leur filiation, se retrouvent en situation de double, triple, quadruple identité et autres usurpations.
En l’état actuel de la législation, seule la première identification contenue dans la base des données est considérée comme étant l’identité authentique d’un citoyen. Malheureusement, les détenteurs de ces multiples identités refusent de faire valider leur identité authentique, car ayant développé d’autres avantages avec leurs multiples identités.
Cette situation préoccupante est en cours d’examen par les différentes Administrations impliquées dans le processus de sécurisation de la Nationalité Camerounaise.
En attendant l’aboutissement des travaux de ce Comité, il parait opportun de préciser que les anciennes Cartes Nationales d’Identité restent valables jusqu’ a leur date de péremption qui est de dix ans.
La Délégation Générale à la Sûreté Nationale compte à ce jour deux cent quatre-vingt Postes d’Identification à travers le territoire national, dont cinquante Postes d’Identification Mobiles. Sa capacité de production actuelle est de dix mille Cartes Nationales d’Identité par jour. Cette capacité journalière passera à quinze mille, à la faveur de la mise en service du Centre de Production Secondaire de Garoua. Plus de deux cent quarante-cinq mille Carte Nationales d’Identité déjà produites y sont en souffrance et en attente de retrait par leurs demandeurs.
C’est dire que malgré le ralentissement dans la production liés aux difficultés techniques, aux procédures et à la livraison du matériel, le service public de production des Cartes Nationales d’Identité reste très actif. Il n’y a donc pas lieu d’occulter les faits et de tenter quelques manœuvres de récupération, de manipulation politiques ou de vouloir susciter des comportements antipatriotiques au sein de la société.
En ce qui concerne la délivrance des passeports, la Délégation Générale à la Sûreté Nationale a sollicité et obtenu le Très Haut Accord du CHEF DE L’ETAT pour la signature d’un contrat de partenariat avec un nouvel opérateur ( le consortium allemand Incm-Augentic a signé le contrat le 17 septembre 2020, ndlr) ; l’ancien prestataire (Thalès, Ndlr) ayant supprimé cette activité de son portefeuille.
Le nouveau passeport, qui sera désormais disponible en 48 heures, comptera parmi les plus sécurisés et les plus modernes au monde. (NDLR : « La technologie qu’on va déployer, c’est la technologie la plus avancée au monde. Le passeport va comporter une page en polycarbonate, ultra-sécurisée et personnalisée à l’intérieur de notre centre en quelques heures. Ensuite, ça va être préparé pour l’expédition. Cette application aura lieu dans des centres ultra-modernes et il n’y aura pas de paiements en cash. Tout sera payé via des transactions en ligne…24 heures seulement et un Camerounais aura son passeport biométrique en main. Tandis que ceux de la diaspora attendront 48 heures et ce à partir de mars 2021», Labinot Carreti, PDG du consortium Incm-Augentic, à Cameroon Tribune.)
Le Délégué General a la Sûreté Nationale appelle toutefois le public au bon sens, à l’esprit de discernement et à davantage de prudence et de vigilance face aux tentatives d’arnaque et de manipulation ourdies par des individus sans scrupules. Il invite par ailleurs, les citoyens de bonne foi, à dénoncer des actes de cette nature afin que ces individus soient démasqués et traduits devant les instances judiciaires compétentes.
Enfin, il rassure la population que la Police camerounaise est résolument engagée au service de tous et de chacun, en exécution des Très Haute Instructions du CHEF DE L’ETAT, S.E PAUL BIYA, relatives à la sécurisation de la Nationalité Camerounaise et aux exigences du Service Public. /-
(é)LE DELEGUE GENERAL A LA SURETE NATIONALE, Martin MBARGA NGUELE«
[Digital Business Africa] – C’est une étape de plus dans la répression des abus sur les réseaux sociaux aux Etats-Unis. Ce 11 janvier 2021, les utilisateurs du réseau social conservateur ‘‘Parler’’ ont constaté que leur réseau social est inaccessible parce que hors ligne.
A l’origine du problème, Amazon, l’hébergeur du réseau social a décidé de couper l’accès de l’application à son serveur. Pour justifier sa décision, Amazon évoque l’incapacité de ‘‘Parler’’ à modérer les messages incitant à la violence. A priori, le fait que l’application est depuis resté inaccessible laisse penser que ses propriétaires n’ont pas encore trouvé un nouvel hébergeur.
Cette application a connu un succès important ces derniers jours, notamment depuis la décision de Twitter de supprimer de façon permanente le compte du président Donald Trump, accusé d’avoir remonté ses partisans qui ont pris d’assaut le capitole. Sur l’App Store de Apple, ‘‘Parler’’ est même devenue l’application la plus téléchargée par les utilisateurs. Les partisans de Donald Trump y ayant vu un espace d’expression libre. C’est ainsi que les messages de soutien à l’attaque du capitole et de nouveaux appels à manifester se sont multipliés sur la plateforme. Ce qui a poussé Google à retirer ‘‘Parler’’de son App Store vendredi, suivi par Apple samedi 9 janvier.
En réaction, le patron de l’application John Matz a dénoncé la volonté des géants de l’Internet de mener une « guerre contre la liberté d’expression ». Il ajoute : « Ils ne gagneront PAS ! Nous sommes le dernier espoir du monde pour la liberté d’expression et la libre information ».
Dans la foulée, John Matz a affirmé qu’il est « possible que le réseau social ne soit pas accessible sur internet durant jusqu’à une semaine … Nous allons tout faire pour trouver un nouveau fournisseur rapidement ».
Il est désormais possible pour les clients de MTN Cameroon, leader du secteur des télécommunications au Cameroun, de recevoir des transferts d’argent internationaux via l’opérateur MoneyGram. C’est le fruit d’un nouveau partenariat entre MoneyGram et MFS Africa, qui étend le service de transfert international entrant vers les comptes de paiement MTN MoMo sur de nouveaux corridors.
Grâce à cette initiative, des millions de personnes, à travers le monde, peuvent envoyer de l’argent directement sur le compte MTN MoMo de leurs proches au Cameroun, en toute sécurité. Tous les abonnés de MTN Cameroon ayant un compte MTN MoMo activé pourront bénéficier de ce service dont la mise en œuvre est simple et apporte une excellente expérience client.
« La matérialisation de ce partenariat fait partie de notre stratégie en Afrique, où nous avons effectué un grand saut en 2020, nous permettant d’accéder aux portefeuilles mobiles et de proposer des solutions de dépôts dans des comptes, sur des marchés importants. En tant que marque, nous sommes fiers de notre stratégie car elle facilite la vie de nos clients, leur apporte plus de valeur et nous permet à tous de continuer de prendre soin de nos proches », a déclaré John Gely, Responsable de MoneyGram Africa.
Un positionnement qui épouse la vision de MTN Cameroon et lui permet d’apporter encore plus de satisfaction de sa clientèle. « En effet, nos clients reçoivent l’argent directement sur leurs comptes de paiement MTN MoMo et peuvent en disposer sans le stress de documents à remplir ou la contrainte d’un déplacement à effectuer vers une quelconque agence. Cela nous permet également de continuer à faciliter pour notre clientèle le respect des mesures barrières face à la crise sanitaire en cours. Par ailleurs, nous réalisons notre promesse de toujours rendre leurs vies plus radieuses avec des services simples, accessibles et sûrs », a commenté le Directeur Général de MTN MoMo, Alain Claude Nono.
Il est important de préciser que le compte de paiement MTN MoMo est opérationnel au Cameroun depuis 10 ans déjà et permet à des millions d’usagers d’envoyer et retirer de l’argent, régler leurs factures sans frais dans les commerces et payer plusieurs services. Avec plus de 80.000 points d’accès actifs à travers les dix régions du pays, c’est le plus grand réseau de points de distribution ou de paiement au Cameroun. C’est aussi le service financier le plus innovant et le plus sécurisé, avec notamment la première et l’unique certification GSMA en zone CEMAC.
[Digital Business Africa] – Depuis le mois de décembre 2020, les abonnés de Camtel ont constaté que le forfait Fako L de l’opérateur public des télécommunications coûtant 10 000 F.Cfa et donnant droit à 5Go de données par jour pendant 30 jours est passé à 2Go/jour au grand mécontentement des abonnés.
Depuis le début de la crise sanitaire, cette offre était passée de 2Go/jour à 5Go/jour. Ceci après la fin d’un autre forfait tout aussi alléchant lancé en mars 2020 : FAMILY SURF. Il s’agissait d’un forfait qui offrait 150 Go en volume de téléchargement valable 30 jours au montant de 10 000 F.Cfa. Une campagne qui allait du 23 mars au 30 avril 2020. Et finalement prolongée de quelques mois. A la fin de ce forfait, les abonnés de Camtel se sont rués vers l’offre Fako L de 5Go/jour. Mais depuis la fin du mois de décembre 2020, Fako L c’est 2Go/jour. Au grand dam des abonnés comme Mark Cartman qui s’y étaient habitués.
Du côté de Camtel, l’on explique que c’était une offre promotionnelle qui ne pouvait durer éternellement. « Les promotions sont encadrées par des textes précis. Et nous ne pouvons maintenir éternellement une promotion. C’est la raison pour laquelle nous avons mis fin à cette promotion. Elle a même assez durée à cause de la situation de la crise sanitaire mondiale occasionnée par la Covid-19.Toutefois, le forfait 2Go/jour à 10 000 F.Cfa de Camtel pendant 30 jours reste le meilleur forfait data sur le marché », explique un cadre de la communication de Camtel joint par Digital Business Africa. C’est aussi en quelque sorte ce qu’a répondu l’opérateur public aux internautes sur Twitter.
Tout en vous priant d'accepter nos excuses le problème est le suivant: Le forfait à 5Go/jour avait été programmé pour une promotion et nous avons pensé le garder ainsi parce que apprécié par tous. Malheureusement la régulation fait état d'une concurrence déloyale.
— Cameroon Telecommunications (@Camtelonline) January 4, 2021
Malgré ces explications, d’autres internautes mécontents demandent à Camtel de modifier cette offre sur la plateforme myxtremnet.cm de souscription qui propose encore 5Go/jour alors que dans la réalité ce n’est plus le cas.
Bien vouloir aller changer celà sur votre site parmi le choix des offres car j'ai souscrit à 5Go/jour et je me vois octroyer 2Go/jour; c'est tout simplement de la malhonnêteté et je pèse mes mots. Nous choisissons les offres internet en fonction du besoin, 2Go/jour ne me sert pas
Pour calmer les internautes, Camtel promet d’étudier la possibilité de maintenir définitivement cette offre de 5Go/jour pendant 30 jours.
Tout en nous excusons une fois de plus, en proposant 2Go/jour pendant 30jours nous proposons un excellent tarif. Néanmoins nous vous promettons d'étudier la possibilité de maintenir définitivement celui de 5Go/jour pendant 30 jours.
— Cameroon Telecommunications (@Camtelonline) January 4, 2021
D’autres internautes attendent avec impatience le lancement de Blue, l’opérateur GSM de Camtel, dont l’opérationnalisation est annoncée pour les semaines à venir. Ses forfaits Internet sont largement attendus par les abonnés de Camtel.
[Digital Business Africa] – Selon l’agence britannique Reuters, le président américain Donald Trump a signé le 04 janvier 2021 un décret interdisant les transactions financières avec les entreprises chinoises pilotant huit applications parmi lesquelles Alipay de Ant Group, QQ de Tencent et WeChat Pay. La liste complète des applications comprend: Alipay, CamScanner, QQ Wallet, SHAREit, Tencent QQ, VMate, WeChat Pay et WPS Office. Les transactions financières avec elles devraient être interdites dans 45 jours.
«Le rythme et l’omniprésence de la diffusion aux États-Unis de certaines applications mobiles et de bureau connectées et d’autres logiciels développés ou contrôlés par des personnes en République populaire de Chine … continuent de menacer la sécurité nationale, la politique étrangère et l’économie de la États-Unis », lit-on dans l’ordonnance.
Le secrétaire américain au Commerce, Wilbur Ross, a confirmé à Reuters que le département du Commerce «commencera à mettre en œuvre les directives de l’E.O., y compris l’identification des transactions interdites». Reuters rapporte que le département du Commerce le fera avant que Trump ne quitte ses fonctions le 20 janvier, citant un responsable anonyme.
Les nouvelles commandes font suite à deux précédentes en août qui tentaient déjà d’interdire les transactions avec ByteDance, la société mère de TikTok, et WeChat. Cependant, un juge a bloqué l’interdiction de WeChat en septembre 2020 et à nouveau en octobre 2020, tandis qu’un juge a accordé une injonction préliminaire mettant fin à l’interdiction de TikTok en décembre.
Si les États-Unis réussissent à interdire ces applications, cela pourrait être un gros problème, en particulier pour les familles sino-américaines qui utilisent ces applications pour communiquer en ligne.
Cette décision de Donald Trump intervient dans un contexte où les Etats-Unis sont déjà en guerre économique avec la société Huawei, dont de nombreux produits et services sont interdits d’utilisation aux Etats-Unis.
Eviction de GTS-Infotel du marché des Services de communications à valeur ajoutée
En date du 30 Décembre 2020, il s’est tenu en visioconférence la 4ème session extraordinaire du Cercle de Concertation Permanente Public-Privé du Secteur des Postes et Télécommunications (en abrégé CPPT) sur le thème : « Pour une régulation apaisée, efficace et constructive : attentes réciproques de l’ART et des opérateurs », sous la présidence effective de Mme la Ministre Minette LIBOM LI LIKENG. Au cours de son exposé sur « la vision des pouvoirs publics d’un Etat régulateur et facilitateur dans le secteur des télécommunications », la Ministre a une fois de plus déploré la non mise en œuvre par l’ART de la plupart des recommandations et la subsistance de nombreuses incompréhensions entre le Régulateur et les Opérateurs, notamment sur la problématique de l’interconnexion multicanale des Opérateurs licenciés catégorie 1 disposant des numéros SVA à préfixe 8.
A ce sujet, le représentant du Directeur Général de l’ART a essayé de justifier la difficulté voire l’impossibilité pour l’ART à régler le différend d’interconnexion opposant GTS-Infotel aux 3 Opérateurs mobiles concessionnaires dans le cadre de la procédure de conciliation pendante depuis décembre 2018. Selon lui, cela est dû au fait que GTS-Infotel n’a pas encore réglé ses dettes envers l’ART et les opérateurs Orange & MTN.
Il convient également de noter que :
Au cours de la réunion du 28 novembre 2019 organisée par le Ministre Secrétaire Général des Services du Premier Ministre en vue de clarifier le statut de GTS-Infotel comme Opérateur licencié de services Audiotex, les représentants de l’ART et des 2 opérateurs Orange & MTN n’ont apporté aucune réponse à cette problématique, chacun d’eux s’arcboutant à nous réclamer des impayés.
Au cours de la rencontre sectorielle des entreprises du secteur des télécommunications organisée par le GICAM le 9 Septembre 2020 en visioconférence, le directeur général de Orange a une fois de plus fustigé GTS-Infotel de ne pas payer ses dettes.
Il s’agit là de manœuvres dilatoires voire diffamatoires de la part de l’ART et des opérateurs Orange & MTN, que je dénonce fermement et dont le seul but est l’éviction de GTS-Infotel du marché des services de communications à valeur ajoutée pour Entreprises.
A cet égard, je tiens à apporter les précisions suivantes :
Reconnu comme un pionnier du développement des réseaux GSM en France et en Afrique, j’ai occupé plusieurs postes de responsabilité dans des groupes internationaux entre 1992 et 2001, dont celui de premier Directeur Général de la filiale du groupe Telecel International au Gabon comme 3ème opérateur mobile.
C’est dans le cadre de la mise en œuvre de la nouvelle politique d’ouverture du secteur des télécommunications à la concurrence engagée par le gouvernement camerounais en 1998, dont l’un des objectifs visés était de favoriser la participation des opérateurs économiques privés nationaux surtout dans le domaine de la libéralisation des services à valeur ajoutée (SVA), que j’ai décidé de me lancer dans l’entreprenariat en créant GTS Cameroon en 2002, avec pour ambition de devenir le 1er Agrégateur SVA pan-africain.
GTS-Infotel obtient successivement 3 titres de licence de services de télécommunications à valeur ajoutée (en 2002, 2015 et 2017) ainsi que des blocs de numéros SVA (courts & longs) à préfixe 8. Mais à cause de la faiblesse de la régulation, GTS n’a pas pu établir les interconnexions requises avec les Opérateurs mobiles afin de démarrer ses activités d’opérateur licencié.
Contrainte de fonctionner comme un Fournisseur SVA depuis lors, GTS-Infotel a été confrontée à de multiples difficultés avec Orange & MTN dans le développement de cette activité limitée au début aux services SMS interactifs sur numéros courts surtaxés puis par la suite aux services Bulk SMS jusqu’à leur fermeture en Novembre 2019 par ces 2 Opérateurs sans accord préalable de l’ART, faisant fi des dispositions réglementaires.
Du fait de la non-utilisation de ses 200.000 numéros SVA faute d’interconnexion, GTS-Infotel a ainsi subi un lourd manque à gagner évalué à ce jour à une dizaine de milliards Fcfa, et a été contrainte de déposer en Juillet 2018 un recours contentieux contre l’ART auprès du Tribunal Administratif du Centre-Yaoundé.
GTS-Infotel a plusieurs fois adressé des propositions à l’ART et aux Opérateurs mobiles, en réaffirmant son engagement à régler sa dette réelle dont le montant reste à convenir sous réserve de la prise en compte de son statut d’opérateur licencié.
Pendant toute cette période, j’ai eu à échanger avec de nombreux interlocuteurs sans pouvoir de décision du côté de l’ART et des Opérateurs mobiles, insusceptible d’œuvrer à la résolution de ce conflit.
CAMTEL est le seul opérateur concessionnaire ayant signé une convention d’interconnexion avec GTS-Infotel en qualité d’opérateur licencié.
Face à la rupture de nos liaisons SMS par Orange & MTN, et en attendant la mise en œuvre de notre interconnexions VoIP & SMS avec Camtel, GTS-Infotel s’est vu contrainte de fonctionner dans le marché informel des services Bulk SMS par le biais des agrégateurs SMS internationaux/locaux, afin de pouvoir conserver le peu de ses clients entreprise.
Par ailleurs, il est curieux de constater que dans l’Observatoire 2017 du marché des communications électroniques, le dernier publié sur son site web, l’ART n’a indiqué aucun chiffre d’affaires des opérateurs mobiles liés à la fourniture des services d’interconnexion SVA tel que le Bulk SMS qu’ils commercialisent aux entreprises locales directement et via des sociétés internationales & locales avec ou sans Déclaration.
On peut se demander si cette absence de chiffre d’affaires Bulk SMS s’explique par le fait qu’il s’agit là précisément d’un type de service de communication à valeur ajoutée que les opérateurs mobiles ne sont pas autorisés à fournir aux clients-personne morale, conformément à leur titre de concession de téléphonie mobile.
En effet, les activités de fourniture des services de communication à valeur ajoutée aux clients-personne morale sont tributaires de l’interconnexion multicanale (Voix, SMS, USSD) avec chacun des Opérateurs mobiles, et relèvent du ressort des Opérateurs titulaires de licence catégorie 1 disposant des numéros SVA (appelés aussi Agrégateurs SVA), qui à leur tour peuvent s’appuyer sur des Fournisseurs SVA comme sociétés de commercialisation de services, tel que prévu dans leurs cahiers de charge.
Comment donc comprendre que l’ART s’obstine depuis 2002 à traiter GTS-Infotel comme un Fournisseur SVA ? Je peux citer 3 cas d’illustration :
a) La décision d’attribution à GTS-Infotel des 200.000 numéros longs SVA de Juin 2015 se réfère à la déclaration obtenue en Octobre 2014 et non pas au titre de licence obtenu en Février 2015.
b) Dans la note au chapitre 4.1 du rapport de l’ART sur l’Observatoire 2017 du marché des télécommunications, il est écrit ceci : « … Ainsi, certains titulaires de licences de 1ière catégorie n’exerçant exclusivement que dans le cadre de la fourniture au public de services à valeur ajoutée, ont été affectés dans la section 4, réservée aux activités de fourniture de services à valeur ajoutée. C’est le cas concernant notamment GTS Infotel »
c) Aucune décision prise sur la fixation des tarifs-plafond d’interconnexion Voix, SMS, USSD applicables aux Opérateurs licenciés disposant des numéros SVA.
Pierre François Kamanou – PDG de GTS Cameroon SA
Comment comprendre que ces opérateurs mobiles refusent de s’interconnecter à GTS-Infotel comme Agrégateur SVA local alors qu’ils sont interconnectés aux Agrégateurs SVA internationaux à travers leur département Wholesale ?
Comment comprendre qu’un service en l’occurrence le Bulk SMS qui est produit et consommé localement, soit acheté à l’étranger auprès des agrégateurs SMS internationaux par la plupart des banques et startups ?
Comment comprendre qu’au Cameroun, on peut facilement usurper le nom d’une personne morale ou le numéro mobile d’une personne physique pour envoyer des contenus illicites à tout abonné mobile sans se faire identifier, et ce dans un contexte de cybercriminalité galopante ?
En l’absence de régulation des services de communications à valeur ajoutée d’entreprise, on se retrouve à ce jour, plus de 20 ans après l’ouverture du secteur des télécommunications à la concurrence, dans un environnement anarchique où les multinationales ont évincé les petits opérateurs locaux licenciés tel que GTS-Infotel, et préfèrent contrôler un marché informel constitué d’Agrégateurs SVA internationaux n’ayant aucune présence locale et de quelques Fournisseurs SVA avec ou sans Déclaration.
C’est donc fort à propos que la Ministre dans son discours refondateur pour une régulation apaisée et collaborative a cité la phrase suivante, extrait du livre « Pour le libéralisme communautaire » du Président Paul BIYA : « … En effet, il ne s’agit point de laisser la libre entreprise se développer dans un climat d’anarchie qui ferait penser à une jungle. Une telle exubérance aurait pour conséquence fâcheuse d’amener certaines entreprises à en dévorer d’autres et à se donner des tailles telles qu’elles finissent par faire figure d’Etats dans l’Etat ».
Enfin, je réitère que GTS-Infotel reste disposée à poursuivre les discussions avec l’ART, Orange & MTN en vue de la résolution à l’amiable de ce conflit dans le cadre de cette régulation collaborative, afin de jouer pleinement son rôle de 1er Agrégateur local de services de communication des entreprises identifiées par des numéros SVA multicanal (VoIP, SMS, USSD).
Par Pierre-François KAMANOU, Fondateur & Directeur Général de GTS-Infotel Cameroon. Yaoundé, le 06 janvier 2021.
[Digital Business Africa] – S’adressant à ses compatriotes dans son traditionnel discours de fin d’année 2020, le président Faure Essozimna Gnassingbé a reconnu qu’au cours de l’année 2020, la digitalisation s’est trouvée au cœur des solutions les plus efficientes mises en œuvre dans le pays. Il en veut pour preuve, les résultats encourageants obtenus cette année 2020 par les régies financières malgré la pandémie sanitaire de la Covid-19.
Pour le président togolais, « cette digitalisation devra alors être généralisée à tous les secteurs et nous ferons appel au numérique et à ses applications technologiques pour relever le défi de l’inclusion et de la protection sociale, en particulier avec le programme d’identification biométrique de tous les résidents, et l’instauration d’un registre social unique ».
Faure Essozimna Gnassingbé insiste sur le fait que la digitalisation sera également « l’un des outils phares, qui permettra de renforcer les efforts déjà entrepris en vue d’améliorer la gouvernance économique et prévenir les actes de corruption ». « Ces évolutions resteront fondées sur le socle de la solidarité à laquelle nous continuerons de donner corps, afin que la communauté nationale se tienne toujours prête à soutenir les plus vulnérables », a argumenté le président togolais qui a par la même occasion adressé ses meilleurs à l’ensemble de ses compatriotes.
Pour Faure, le secteur privé est la clé
Il faut rappeler que pour réussir la mise en œuvre de son plan national de développement (PND 2018-2022), le Togo envisage de procéder à une profonde transformation économique, pour accélérer la croissance et promouvoir un développement inclusif. Ce qui passe principalement par l’apport du secteur privé.
« Depuis quelques années, nous avons eu recours à l’investissement public pour répondre à nos objectifs de modernisation de l’économie, avec un accent sur la réhabilitation de nos infrastructures. Cela a produit -dans une mesure appréciable- l’effet escompté, en nous permettant de maintenir un taux de croissance stable. Désormais, avec le PND, nous voulons faire plus et mieux, en nous tournant vers le secteur privé dont les leviers restent -en définitive- plus efficaces pour soutenir le développement des secteurs porteurs », expliquait il y a un an le président togolais.
Pour impulser ce nouvel élan pour la prospérité économique, le Togo a donc fait le pari de miser sur l’investissement privé -national et international- pour financer les grands projets à fort potentiel de création d’emplois que identifiés dans le PND. « Nous avons poursuivi dans cette optique un train soutenu de réformes destinées à renforcer l’attractivité de notre économie. L’une de ses évolutions les plus récentes est le vote de la loi portant nouveau code des investissements », relevait Faure E. Gnassingbé.