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Cameroun : L’ancien DG de l’ART Jean-Louis Beh Mengue écope de 20 ans de prison pour détournement de 237 millions de F.Cfa

[Digital Business Africa] – L’ancien DG de l’ART, Jean-Louis Beh Mengue, arrêté depuis août 2019 et écroué à la prison centrale de Kondengui est désormais fixé sur son sort. Le Tribunal criminel spécial a rendu son verdict à l’encontre de l’ancien directeur général de l’Agence de Régulation des Télécommunications (ART) et ses co-accusés ce 01er novembre 2021. Jean-Louis Beh Mengue écope de 20 ans de prison pour détournement de deniers publics.

Le montant finalement retenu par le TCS est de plus de 237 millions de F.Cfa détournés, rapporte Cameroon Tribune.

M. Beh Mengue avait, selon l’accusation, pris l’habitude de financer les activités du ministère des Postes et Télécommunications, tutelle technique de l’ART. Selon le parquet, cette pratique qualifiée d’«illégale » aurait fait perdre 316 millions de francs à l’État.

Jean-Louis Beh Mengue était également poursuivi pour complicité de détournement de la somme de 389 millions de F, avec Gaston Michel Eteta’a Ntonga, ancien agent-comptable de l’ART. Pour ce verdict, les faits ont été requalifiés en co-action de détournement.

Selon l’hebdomadaire Kalara spécialisé sur les questions judiciaires, l’ on accusait M. Beh Mengue d’avoir distrait 76,7 millions de francs en procédant à l’augmentation de son salaire sans aucune résolution du conseil d’administration. Il y avait aussi la perception de 76 millions de francs au titre de «fonds de souveraineté». Sur ce grief, indique Kalara, le parquet indiquait que «l’accusation a voulu être souple en prenant en compte certaines pièces justificatives» présentées par l’ex-DG. « On accuse aussi l’ancien DG d’avoir indûment empoché 16,8 millions de francs au titre d’«indemnité d’ancienneté nouvelle», lit-on sur Kalara. Pour l’accusation, l’ex-DG avait lui-même fabriqué cette indemnité.

« D’autre part, les deux autres dames poursuivies dans cette affaire ont finalement été acquittées pour défaut de démonstration de preuves par l’accusation. Il s’agit de Maryamou Idrissou, cadre d’appui, et Anne Marie Ngono, secrétaire de bureau, accusées d’avoir perçu des salaires indus, suite à un recrutement sur la base de faux diplômes. Hier soir, Me Claude Assira, avocat de Jean-Louis Beh Mengue, indiquait avoir déjà déposé un pourvoi en cassation de cette décision », écrit Cameroon tribune dans son édition du 02 novembre 2021.

Par Digital Business Africa

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Alphonse Nafack : “Le partenariat JFN-IT et Google Cloud est un boost à la digitalisation du Cameroun”

Digital Business Africa vous propose le discours du fondateur de la JFN-IT lors du lancement officiel du partenariat entre Google Cloud et la JFN Institute of Technology ce 02 novembre 2021 à Douala au campus de cet institut de technologie situé au quartier Santa Barbara à Bonamoussadi.

Cameroun : JFN-IT ou le pari du banquier Alphonse Nafack dans la formation aux nouvelles technologies

Monsieur Le Gouverneur de la Région du Littoral
Monsieur Le Maire de la Commune de Douala V
Monsieur Le Consul Général de France
Messieurs Les Consuls Honoraires des USA, d’Espagne, d’Italie, de l’Inde et d’Israël
Messieurs Les Recteurs des Universités de Douala et de Dschang
Monsieur Le Président de la Chambre de Commerce, de l’Industrie et des Mines
Monsieur Le Président du GICAM
Monsieur Le Président d’ECAM
Madame La Présidente des Nouvelles Femmes Dynamiques du Cameroun
Mesdames et Messieurs les Directeurs Généraux des Entreprises
Messieurs les Directeurs des Ecoles et Instituts Universitaires
Monsieur le Directeur Education EMEA chez Google Cloud
Monsieur Le Représentant de CentraleSupélec
Monsieur Le Représentant de CILT
Monsieur Le Représentant de BIZZCO
Monsieur Le Représentant de DILLYGENCE
Membres de la société civile
Mesdames, Messieurs, Chers invités,


C’est tout un honneur et un plaisir pour moi de prendre la parole à l’occasion du lancement du partenariat stratégique que Google Cloud et JFN Institute of Technology ont conclu dans le domaine de l’éducation aux technologies du Cloud Computing, programme qu’offre l’entreprise américaine Google Inc.., l’un des leaders mondiaux du marché d’Internet et des services technologiques.


Permettez-moi tout d’abord de remercier la présence en ces lieux d’un parterre d’autorités et de personnalités du monde de la Gouvernance publique, de l’Education et de l’Industrie : une telle mobilisation n’a absolument rien d’un hasard et n’a rien de fortuit. Elle témoigne de l’importance que ces acteurs attachent à la volonté des pouvoirs publics d’accompagner la jeunesse camerounaise en termes d’éducation, de formation et d’accessibilité à l’emploi et à l’entreprenariat, afin de transformer la dynamique économique du Cameroun en général et celle de l’Afrique en particulier.

Le présent événement est un moment important qui me donne l’occasion de mettre en lumière la Vision autour de laquelle se fonde le projet de création de JFN Institute of Technology, pôle d’enseignement supérieur qui se veut être un centre d’excellence, où l’on forme en qualité et en quantité des experts et professionnels de la science, du numérique et de l’innovation technologique.

Cette vision qui résulte d’une passion que je nourris depuis une vingtaine d’années, plus précisément depuis 1999, – année où je crée la première école maternelle et primaire totalement bilingue dans la ville de Douala – se décline en trois principales articulations :

  1. Faire de l’éducation et de la formation des jeunes, la première des priorités, seule et unique condition pour réussir à atteindre les Objectifs du millénaire en 2030.
  2. Miser sur l’enseignement de la science, de la technologie et de l’innovation pour transformer le Cameroun et l’Afrique en général.
  3. Accélérer la transition du Cameroun et de l’Afrique vers une société fondée sur le savoir en l’espace d’une génération dont la somme de compétences et de connaissances scientifiques, technologiques et entrepreneuriales acquises dans nos campus lui permettra de résoudre par elle-même les défis du continent.
  4. Aussi, interpellé par l’adresse à la Jeunesse prononcée le 10 Février 2016 par le Président de la République du Cameroun, Son Excellence Paul BIYA, je cite “… – Les instituts de formation, publics ou privés, sont appelés à jouer leur rôle pleinement. Ils doivent identifier les métiers nouveaux et adapter leurs programmes en conséquence…”, fin de citation, j’ai décidé d’apporter ma réponse à cette Haute Ambition portée par le Chef de l’Etat en créant un établissement d’enseignement supérieur, même si je dois admettre que ma décision a été par la suite doublement motivée par le besoin sans cesse exprimé par les parents des 3500 élèves qui fréquentent les écoles primaires et secondaires du groupe NAL, de voir leur progéniture
  5. poursuivre les études supérieures dans un établissement d’enseignement qui s’inscrit dans la continuité d’une offre éducative originale et de qualité proposée dans un lieu d’exception.
  6. Pour réussir à relever un tel challenge et parvenir à satisfaire aux exigences d’excellence, de rigueur et de pérennité véhiculées par la double sollicitation sus-évoquée, j’ai choisi avec le soutien indéfectible de mon équipe, d’articuler notre stratégie opérationnelle autour d’un maitre mot, les partenariats : partenariats entre JFN-IT et les meilleures écoles et universités locales et étrangères mais également partenariats entre JFN-IT et le secteur privé national et international, partenariats entre JFN-IT et les acteurs de l’aide au développement, et ce pour notamment : améliorer la qualité de la formation dispensée à tous les niveaux, rendre les enseignements plus conformes aux attentes des employeurs, adapter l’enseignement aux besoins de l’économie du 21e siècle et élargir les perspectives de carrière et/ou les capacités
  7. entrepreneuriales des apprenants.
  8. Une telle dynamique d’échanges et d’opérationnalisation a naturellement conduit à parachever le dispositif projeté par la création de JFN Center, une structure d’appui à l’accompagnement, au développement et au soutien d’entreprises transformatives et à fort impact. En formant des apprenants au sens large à la technologie, à l’innovation et à l’entrepreneuriat et en favorisant
  9. l’acquisition des compétences nécessaires dans le monde de l’entreprise, JFN Institute of Technology et JFN Center contribuent ainsi à encourager la création et la bonne gouvernance des entreprises. L’objectif visé par le binôme JFN-IT et JFN Center est d’aller au-delà du simple rôle traditionnel de prestataire de services éducatifs, et partant, de se transformer en véritable agrégateur de la recherche, de l’innovation, du savoir, de la technologie, du leadership
  10. transformationnel et de l’entrepreneuriat avec pour ambition de diplômer des personnes dont 80% vont créer des entreprises et seulement 20% seront des salariés.
  11. Je saisis l’opportunité qui m’est donnée pour remercier les représentants de nos partenaires CentraleSupélec, CILT, BIZZCO, DILLYGENCE qui ont tenu à voyager au Cameroun pour personnellement et individuellement honorer de leur présence la cérémonie de lancement du premier partenariat stratégique conclu entre le géant du numérique Google Cloud et un établissement universitaire de l’Afrique Centrale.
  12. Mesdames, Messieurs, Chers invités,
  13. Permettez-moi tout d’abord de vous faire le tour du propriétaire de ce campus N° 2 qui nous accueille aujourd’hui. Situé en effet au cœur de la métropole Douala, capitale économique du Cameroun et l’un des plus grands ports de l’Afrique Sub-Saharienne, l’établissement d’enseignement supérieur JFN Institute of Technology est bâti sur une superficie de 3ha qui abrite deux grands blocs pédagogiques capables d’héberger plus d’un millier d’étudiants, un amphithéâtre de 400 places assises, plusieurs laboratoires pédagogiques et fablabs, un centre d’incubation des startups et des projets innovants, deux résidences universitaires de 200 chambres chacune, des aires multisports dédiés à la pratique du football, du handball, du basket-ball, du volleyball et du tennis, une piscine semi-olympique, un restaurant… une conference-hall avec vue panoramique ainsi qu’un jardin botanique.
  14. Un tel écosystème propice à la recherche-innovation, à la transmission de la connaissance et du savoir, aux échanges et à la coopération offre à la communauté d’enseignants, de chercheurs et d’apprenants qui y étudient et qui y travaillent, l’opportunité d’améliorer la qualité de la
  15. formation dispensée à tous les niveaux, de rendre les enseignements plus conformes aux attentes des employeurs, d’adapter l’enseignement aux besoins de l’économie du 21e siècle et à l’industrie 4.0 et partant, d’élargir les perspectives de carrière et/ou les capacités
  16. entrepreneuriales des apprenants.
  17. C’est pour moi l’occasion de féliciter et de remercier tous ceux qui ont œuvré jour et nuit avec dévouement et abnégation pour que ce joyau architectural soit construit…
Cameroun : JFN-IT ou le pari du banquier Alphonse Nafack dans la formation aux nouvelles technologies
Cameroun : JFN-IT ou le pari du banquier Alphonse Nafack dans la formation aux nouvelles technologies

Mes remerciements vont également à l’endroit de l’ensemble des employés camerounais et étrangers tous métiers confondus, mais aussi “last but not the least” à mon épouse Jacky NAFACK qui n’a ménagé ni ses efforts, ni son temps, ni sa condition physique pour que cette œuvre voit le jour dans les délais escomptés.

Je remercie également Sa Majesté le Chef Supérieur Edoube qui a bien voulu nous céder cet espace pour y construire ce merveilleux campus, les autorités administratives et municipales qui nous ont facilité la conformité à la réglementation en vigueur, mais aussi et surtout Monsieur Le Ministre de l’Enseignement Supérieur qui nous a accordé en temps opportun les autorisations nécessaires pour fonctionner.

Enfin à tous ceux qui ne croient qu’à ce qu’ils ont vu de leurs propres yeux, le programme prévoit une visite guidée du campus, leur permettant ainsi non seulement d’en être édifiés mais également d’être les témoins de l’histoire.

Mesdames, Messieurs, Chers invités

L’éducation a toujours été au centre des préoccupations de mon projet de vie, car je demeure convaincu qu’il n’y a pas de développement sans éducation, et, surtout sans éducation de qualité. La cérémonie qui nous réunit aujourd’hui, constitue une opportunité pour l’ensemble de notre pays mais également pour les pays voisins, de prendre la mesure de l’impact qu’un tel partenariat stratégique conclu pour la première fois en Afrique avec le géant de l’industrie du numérique Google, va avoir sur la dynamisation des processus de rénovation de nos systèmes éducatifs respectifs, avec pour enjeu principal la recherche de l’excellence, de la qualité, mais aussi et surtout de la transformation structurelle de notre pays.

C’est pour s’inscrire dans cette dynamique qu’au terme d’un travail de réflexion et de concertation qui s’est développé dans la durée que Google Cloud et l’Institut Universitaire Jacky Felly Nafack Institute of Technology ont conclu et signé le 14 avril 2021, un partenariat stratégique qui couvrira le domaine de l’éducation aux technologies du Cloud Computing de Google.

JFN-IT est ainsi le premier Institut Universitaire d’Afrique à faire partie du programme Google Cloud Career Readiness. Dans ce campus où nous nous trouvons en ce jour et que nous avons dédié à l’apprentissage des nouvelles technologies et à l’entreprenariat, nous avons désormais la tâche de former et certifier les étudiant(e)s et professionnel(le)s de l’IT au grade d’Associate Cloud Engineer de Google.

Dès la rentrée universitaire 2021-2022, étudiant(e)s et professionnel(le)s pourront se former officiellement aux technologies Google Cloud et développer des compétences autour de la gestion de données, du développement d’applications, des infrastructures cloud, du Machine Learning et de l’Intelligence Artificielle.

En effet, Google Cloud développe depuis de nombreuses années des parcours pédagogiques certifiants destinés aux étudiant(e)s et professionnel(le)s de l’IT désireux de mieux connaître et utiliser les services Cloud de Google. Ces certifications font partie des plus reconnues et valorisées dans le monde du numérique aujourd’hui.

C’est le lieu pour moi de rendre un vibrant hommage à Monsieur Félix Manoharan, Responsable EMEA pour l’Education Supérieure chez Google Cloud, pour son engagement, à aider les pays africains en général et le Cameroun en particulier, dans un contexte de transformation numérique du continent, à accélérer l’acquisition de compétences TIC et digitales par leurs jeunesses, et ce, au regard de l’impact que la quatrième révolution industrielle aura sur des segments stratégiques comme la finance, la santé, l’éducation, le transport, l’agriculture, etc…

Mesdames, Messieurs, Chers Invités,

Miser sur l’enseignement de la science, de la technologie et de l’innovation pour transformer le Cameroun et l’Afrique en général, telle est l’ambition que je partage avec l’ensemble de mes collaborateurs qui sont engagés avec détermination à mes côtés pour faire aboutir cette belle idée.

A vous, Antoine, Laurent, Ronald, Olivia, Yvette, Vanessa, Aurélie, Aurélien, … et à tous les autres dont je n’ai pas cité les noms et vous êtes nombreux, je dis sincèrement merci pour votre dévouement et votre passion à faire de ce projet une véritable success story. C’est à ce prix que l’on pourra accélérer la transition du Cameroun et de l’Afrique vers une société fondée sur le savoir en l’espace d’une génération, notamment dans les secteurs des services, de l’industrie et de l’agriculture, de contribuer à l’édification d’un monde meilleur, plus paisible, plus inclusif, plus équitable.

Aussi, sommes-nous absolument ravis de pouvoir collaborer avec Google Cloud et ses partenaires pour ces prochaines années. C’est un rêve en fait qui se réalise, et ce rêve je vais le partager avec le peuple Camerounais en premier lieu. Google Cloud a commencé ses investissements en Afrique, et a choisi notre pays et le campus JFN-IT pour développer son programme éducation autour de ses technologies.

C’est un réel honneur et une grande satisfaction de pouvoir proposer ces parcours de formation au Cameroun et en Afrique Centrale, et ainsi aider la jeunesse camerounaise à développer des compétences technologiques qui leur permettront d’être les innovateurs et leaders de demain.

Ce partenariat est un boost à la digitalisation du Cameroun, pilier essentiel dans la poursuite de son émergence voulu par le Chef de l’Etat à l’horizon 2035. Pour conclure, je voudrais vous remercier toutes et tous d’avoir sacrifié un peu de votre précieux temps pour honorer de votre présence le présent événement.

Avec vous, je souhaite que nous continuions de témoigner de ce que le Cameroun a de meilleur, ses atouts traditionnels mais aussi ses capacités de recherche et d’innovation, ses entrepreneurs, sa vitalité, ses talents et ses valeurs et que nous renforcions encore la coopération avec nos partenaires. Chacune et chacun d’entre vous en est un vecteur essentiel.

Je vous remercie”

Antoine Nkolo Biyidi : « Avec la nouvelle vision des TCP, on pourra accompagner l’entreprenariat local »

[Digital Business Africa] – Antoine Nkolo Biyidi, le secrétaire général d’Interface-Conseils, Etudes et Formation s’est confié à DIGITAL Business Africa sur la nouvelle vision des Télécentres communautaires polyvalents (TCP) et leur apport aux populations des zones rurales. C’était lors des ateliers sur la nouvelle vision des TCP, présidés par la ministre Minette Libom Li Likeng au Palais des Congrès des Yaoundé du 27 au 29 octobre 2021.

 « L’objectif de ce projet est de réduire la facture numérique d’une part. Réduire la facture numérique signifie que les populations qui habitent les zones rurales aujourd’hui ont des difficultés à accéder aux mêmes services que ceux qui habitent les zones urbaines. Ces difficultés relèvent des coût d’accès parce qu’elles sont éloignées des centres urbains ; là où se trouve une infrastructure suffisamment disponible et à moindre coût pour accéder à ces services. Y compris les services publics qui sont proposés dans les administrations centrales. L’idée était de mettre en place des structures qu’on appelle les TCP, qui sont implantées dans les collectivités territoriales décentralisées […]

« En 2017, le Premier ministre a pris l’initiative de relancer ce projet avec l’appui financier de la coopération allemande GIZ. Parce que l’objectif reste le même ; il faut que les populations des zones rurales puissent aussi améliorer leur qualité de vie. Nous nous situons dans la dynamique du développement durable et le respect des ODD (objectifs de développement durable), qui font que tous les citoyens quel qu’en soit l’endroit où ils se trouvent puissent bénéficier des politiques des zones rurales mises en place. 

C’est pour cela que les TCP sont un moyen important. Et le gouvernement ne pas abandonner ce projet. Même s’il y a des difficultés, on le relance. On va apporter à proximité de ces populations, un ensemble de dispositifs qui seront hébergés au niveau du TCP (internet et autres services).

« Cela fera en sorte qu’à des coûts abordables, ces populations aient accès aux services au même titre que les populations des zones urbaines. Avec la nouvelle vision des TCP, elles pourront donc facilement se former, pour renforcer leurs propres capacités. Les agriculteurs pourront avoir des informations sur la météorologie en temps réel. Il y aura aussi la disponibilité d’un certain nombre de facilités mises en place par les pouvoirs publics et les partenaires de développement.

On pourra aussi accompagner l’entreprenariat local. C’est-à-dire qu’il y a des startups locales, des jeunes entrepreneurs avec des projets, mais qui n’ont pas l’infrastructure nécessaire dans le domaine numérique pour développer leurs solutions. Cela pourra aussi participer de la visibilité des paysans, qui ont des produits à vendre ».

Propos recueillis par Jean Materne Zambo (Stg)

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Cameroun : Débat autour du changement de dénomination des TCP : Rien ne change !

[Digital Business Africa] – Durant l’atelier sur la nouvelle vision des TCP tenu au Palais des Congrès de Yaoundé du 27 au 29 octobre 2021, majorité d’experts, d’après l’inspecteur général des Services au Minpostel, Paul-Peti Ndongo, était favorable au maintien de la dénomination Télécentres communautaires Polyvalents.  La minorité suggérait qu’on rebaptisât le projet sous le vocable « Réseau… »

L’argument qui a prévalu, selon l’inspecteur général est que la dénomination actuelle « conserve toute sa pertinence en dépit des améliorations envisagées dans le cadre de la nouvelle vision ». La décision est rendue au cours de la plénière de clôture des Ateliers sur la nouvelle vision des TCP, tenus au Palais des Congrès du 27 au 29 octobre 2021. Lors de cette session de travail, un expert a trouvé que l’appellation était en phase avec la vision gouvernementale.

« Je pense qu’il y avait eu une analyse suffisamment poussée par le gouvernement. Il s’agit de connecter les zones rurales aux zones urbaines. Le préfix « télé » n’est pas donné au hasard. En fait, on va à une distance en zone reculée pour mettre à disposition les services de télécommunications dans un centre.  Alors, il faut pouvoir permettre à la communauté d’accéder à ces services ; D’ailleurs, à une distance, on peut reculer. Par contre, le réseau ne permet pas de bien appréhender ce concept de mettre à disposition des services à distance pour sortir les zones rurales es de la pauvreté et réduire la fracture numérique ».

Et de nuancer : « Le réseau maintenant peut avoir tout son sens dans l’interconnexion qui pourra être faite entre les Télécentres pour partager les différentes expériences et les contenus. Les Télécentres communautaires polyvalents me semblent appropriés dans le contexte de développement du Cameroun et de la SND 30 ».  Pour certains experts de l’Agence de Coopération allemande pour le développement (GIZ), une nouvelle vision implique un changement.

 « Lorsque vous mettez sur pied un projet, vous l’observez. Si à un moment donné vous constatez qu’il rencontre des difficultés, vous en examinez les raisons. Généralement quand on examine les éléments de relance, il y a le nom. Même du point de vue psychologique, on doit le modifier tout comme les éléments graphiques. Ainsi, les parties prenantes, les utilisateurs et la cible auront l’impression qu’on a ajouté quelque chose de nouveau », a expliqué l’expert.

Le projet Télécentres communautaires Polyvalents naquit en 2002, à travers une phase pilote financée par l’initiative PPTE. Ils devaient fournir aux zones rurales des infrastructure d’accès au TIC. En 2016, des dysfonctionnements ont été identifiés, d’après la documentation fournie par le Minpostel.

En l’espace de trois ans, l’on est passé par l’institution d’un audit comptable instruit par le Minpostel (2017), puis de la signature d’une convention de partenariat (2018), avec comme objectif : renforcer les capacités des TCP. Et en 2019, un atelier a été organisé à Ebolowa sur la « revitalisation du projet des TCP ».

C’est donc au terme de cet atelier que le gouvernement a eu l’idée de faire des TCP des guichets de fourniture des services du gouvernement, tout comme les acteurs privés et sociaux à l’attention des citoyens des zones rurales.

Ecrit par Jean Materne Zambo (Stg)

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[DIGITAL Business Africa] –  Le ministre des postes et télécommunications, Minette Libom Li Likeng, a présidé la cérémonie de clôture des travaux, vendredi 29 octobre 2021. Le Palais de Congrès de Yaoundé était dédié à l’évènement. Y ont pris part, les administrations compétentes, les sociétés sous tutelles Minpostel, les régions, les collectivités territoriales décentralisées (CTD), l’Agence de coopération allemande pour le développement (GIZ), les startups ; les opérateurs de téléphonie, la société civile, pour un total de quelque 180 participants.

 « L’idée est de développer une plateforme qui permette aux organisations gouvernementales privée et sociale d’intégrer leurs objectifs sociaux et commerciaux dans l’intérêt des populations rurales des localités les plus reculées du pays, grâce à une combinaison de services informatiques et non informatiques », a indiqué le ministre dans son discours d’ouverture des travaux. En d’autres termes, il est question de réduire la facture numérique entre les zones urbaines et les zones rurales. La réflexion s’est adossée sur deux articulations, notamment la plénière introductive et les travaux en ateliers.

En plénière l’inspecteur général des Services au Minpostel, Paul-Petit Ndongo dirigeait la présentation des différentes contributions par les experts de chaque administration représentée. De plus, il a donné lecture de la répartition et de la composition des quatre ateliers retenus dans le cadre de cette réflexion. Le premier atelier s’intitulait « Définition des stratégies de mise en œuvre et de Développement des capacités des acteurs de la nouvelle vision des TCP/DPEP.  Le deuxième travaillait sur la « Définition du bouquet de services, contenus et applications à offrir dans les TCP/DPEP. Puis, le troisième abordait la question du « Cadre de pérennisation et de viabilisation et modèle économique de gestion des TCP/DPED, et enfin le quatrième atelier avait la charge de proposer le « Design de l’architecture IT des TCP (intégrateur, réseau, connectivité…) /DPED.

Résolutions adoptées, à l’issue des travaux en ateliers

L’atelier numéro I avait pour modérateur Nanga Ayissi. Les résolutions étaient les suivantes : la liste des projets inscrits dans le plan national de gouvernance électronique nécessitant  une numérisation et une simplification des procédure, ainsi que les projets de PME camerounaises à l’intention des populations  rurales ; l’ensemble  des services digitaux offerts par les administrations publique ; la proposition d’un modèle précis de partenariat  public privé pouvant aboutir  à une approche innovante de développement socioéconomique  et  la présentation d’un schémas  de restructuration et de mise en  œuvre des TCP.

 Richard Bitoma a modéré l’atélier numéro II. Les résolutions qui y ont découlées sont les suivantes : l’élaboration des éléments de contexte d’utilisation des TCP comme guichet uniques de services gouvernementaux en zones rurales ; la matrice des besoins éventuels des populations rurales, une proposition de schémas commenté des infrastructures avec les fournisseurs de services , à savoir les administrations, dans la perspective de répondre aux besoins des citoyens ; une proposition de classification de services et l’identification de la liste de services dont requiert la communauté.

Le troisième atelier a connu la modération de Norbert Monkam. La fourniture d’une contribution documentée du panier de services à offrir et la nouvelle configuration des TCP et la proposition des modèles de gestion économique nouveaux dans le cadre des TCP en étaient les recommandations. Le quatrième atelier avait comme modérateur, Dr Raphael Nlend. Onze résolutions sont de mises. Au nombre desquelles, la réalisation des études de faisabilité, afin de déterminer les besoins spécifiques des populations, leur pouvoir d’achat, ainsi que les aspects techniques et sécuritaires qui vont guider la mise en œuvre de la nouvelle vision.

Aussi avons-nous le développement d’une stratégie de communication et sa mise en œuvre, autour du projet en vue de susciter l’adhésion des principaux acteurs, y compris les populations bénéficiaires. Autres résolutions : l’évaluation de tous les risques  afférents à la mise en œuvre de la nouvelle vision ; l’évaluation de l’état de préparation de tous les acteurs  préalablement à la mise œuvre de  cette nouvelle vision ; le démarrage de la mise en œuvre  de la nouvelle vision par une phase pilote ;  la mobilisation des administrations publics , des entreprises du secteur privé ,les organisations sociales ainsi  que les ONG, dans l’optique d’étoffer l’offre  des contenus des services  et applications de  TCP.

La question énergétique était attendue, tant les délestages récurrents étaient cités parmi les entraves aux TCP antérieurs. Ainsi l’atelier IV a-t-il offert de prioriser comme source primaire, le réseau Enéo (où il existe) et comme source secondaire, le groupe électrogène et l’énergie solaire. A cela s’ajoutent : l’adoption d’une plateforme sécurisée de fourniture des services par une solution data center ; la formation continue dans le domaine de la maintenance informatique, réseau et énergétique au profit des agents des TCP ; la mise en place d’un cadre juridique devant réguler le fonctionnement des TCP par les CTD ; la mise en réseau des TCP pour favoriser l’émulation, le partage d’expérience, de la mutualisation des ressources. Cependant, un débat a émergé, lors de la plénière de clôture : amender la dénomination du projet TCP. Et à ce sujet, il n’y a matière à aucune espèce de modification de nom. Le projet garde sa dénomination Télé centres communautaires polyvalents.

Ecrit par Jean Materne Zambo (Stg)

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https://www.digitalbusiness.africa/cameroun-rapport-general-des-travaux-de-latelier-sur-la-nouvelle-vision-des-telecentres-communautaires-document%ef%bf%bc/

Congo Brazza : Selon l’Arpce, au mois d’août 2021, MTN et Airtel ont vendu la data pour un montant de 4,88 milliards de F.CFA

[Digital Business Africa] – Selon l’ARPCE Congo, le revenu total du marché de l’internet mobile au Congo Brazza pour le compte du mois d’août 2021 est d’environ 4,88 milliards de F CFA. Il affiche une hausse de 9,64% par rapport à 2020. MTN est toujours leader du marché en termes de revenus avec 60,94% de parts de marché.

Au mois d’août 2021, précise l’ARPCE Congo, le marché comptait environ 3,09 millions d’abonnés, soit un taux de pénétration de 57,4% contre 51,0% au mois d’août 2020.
Le nombre d’abonnés connaît une augmentation de 15,57%.

MTN est leader du marché sur ce segment avec une part de marché de 62,76%.

Ce sont là quelques données de l’ARPCE Congo dans son dernier rapport chiffré sur la pénétration de l’Internet mobile dans le pays.

Par Digital Business Africa

Congo Brazza : Hausse de 21,3% du revenu total du marché du Mobile Money en août 2021 avec MTN toujours leader du marché

[Digital Business Africa] – Le revenu total du marché Mobile Money s’élève à plus de 1,4 milliard de FCFA au mois d’août 2021 et affiche une hausse de 21,3% par rapport au mois d’août 2020. Ce sont là les données de l’ARPCE Congo qui indique que MTN est toujours leader du marché en termes de revenus avec 81, 8% (1 167 394 000 de F.CFA) de parts de marché suivi d’Aitel avec 18,2% (260 505 000 de F.CFA).

Le volume total des transactions pour ce mois d’août 2021 est de 56 millions transactions. Soit 47,2 millions pour MTN et 8,8 millions pour Airtel.

Il sied de noter qu’au mois d’août 2021, le marché compte environ 2,7 millions d’abonnés, soit un taux de pénétration de 50, 2% contre 43,1% l’année précédente. Le nombre d’abonnés actifs ce mois connait une augmentation de 19, 8% et l’opérateur MTN est leader du marché sur ce segment d’abonnés actifs avec 69,7% de part de marché (1 889 000 d’abonnés). Airtel vient en seconde position avec 30,3% de part de marché (821 000 d’abonnés).

Par Digital Business Africa

JFN-IT et Google Cloud scellent leur partenariat stratégique pour la formation aux technologies de Cloud Computing ce 02 novembre 2021 à Douala

[Digital Business Africa] – Google Cloud et Jacky Felly Nafack Institute of Technology (JFN-IT) vont procéder au lancement officiel de leur partenariat stratégique au Campus de JFN-IT ce mardi 02 novembre 2021, à 10h, au quartier Santa Barbara, à Douala. L’événement est subséquent à la signature le 14 avril dernier, par les deux institutions, d’un partenariat stratégique conclu dans le domaine de l’éducation aux technologies du Cloud Computing de Google.

JFN-IT est ainsi le premier institut universitaire en Afrique subsaharienne à faire partie du programme Google Cloud Career Readiness (GCCR). Dans son campus dédié à l’apprentissage des nouvelles technologies et à l’entrepreneuriat, JFN-IT va former et certifier les étudiants et professionnels de l’IT au grade d’Associate Cloud Engineer de Google. De même que cet institut donnera l’opportunité à ces étudiants de se former aux technologies Google Cloud et développer des compétences autour de l’analyse et de la gestion des données et infrastructures Cloud.

« Google a choisi JFN-IT comme partenaire dont il a besoin pour développer ses outils Google Cloud et c’est une excellente opportunité pour nos étudiants, qui auront accès à un outil puissant qui les rendra plus compétitifs et les préparera aux défis futur marché du travail», a commenté Alphonse NAFACK, le PDG de JFN-IT. «C’est un réel honneur et une grande satisfaction de pouvoir proposer ces parcours de formation au Cameroun et en Afrique centrale, et ainsi aider la jeunesse à développer des compétences technologiques qui leur permettront d’être les innovateurs et leaders de demain », ajoute-il.

Du point de vue de la formation proprement dite, l’Ecole supérieure du numérique et de l’Innovation de JFN-IT propose un cursus à Bacc+5 construit autour de trois blocs de compétence métier sur l’ingénierie des Data : la gestion du Big Data (notamment dans le Cloud) ; l’analyse du Big Data… et le développement d’applications Big Data (web et mobile).

Le programme de préparation à la carrière de Google Cloud propose les parcours suivants :

Parcours Associate Cloud Engineer : ce parcours est idéal pour les étudiants qui aspirent à lancer une carrière dans des rôles d’ingénierie et de gestion liés à l’infrastructure Cloud, au développement d’applications Cloud natives et à l’ingénierie des données.
Parcours d’analyste de données : ce parcours est idéal pour les étudiants souhaitant poursuivre une carrière dans l’analyse de données, la veille économique et la gestion.

Et le Master “Génie Numérique” que propose JFN-IT suit une pédagogie “par projets” (d’innovation) qui conduit chaque année les étudiants à prototyper des usages innovants des nouvelles technologies dans le cadre de leur cursus pour des partenaires industriels dans les domaines de la smart santé, de la smart city, de l’agriculture, de l’économie circulaire etc. Ces projets d’innovation auront leur place dans une plateforme d’IA prévue dans le cadre de JFN-IT.

« Nous sommes rentrés dans l’ère de la ‘Science des Data’ (le 4ème paradigme des sciences) qui va impacter tous les secteurs de l’économie et de la vie publique », observe Nafack. « L’innovation sur les usages de l’intelligence artificielle et du Big Data est illimitée. JFN-IT a l’ambition de construire autour du master Génie numérique un laboratoire d’innovation sur les usages de l’intelligence artificielle », a-t-il conclu.

A PROPOS DE JFN-IT

Né d’une démarche volontariste conduite par Alphonse Nafack, banquier chevronné et passionné d’éducation et de formation, JFN-IT s’inscrit dans une trajectoire de différenciation au sein d’un paysage universitaire camerounais en pleine mutation.

La vision de Nafack se caractérise par une proposition originale, autour d’une identité forte et de projets audacieux, en se fixant pour objectif de donner l’opportunité à de milliers d’étudiants de poursuivre des études universitaires sanctionnées par un diplôme de scientifique ou de manager, dans un établissement universitaire à taille humaine, situé dans un lieu d’exception.

A PROPOS DE GOOGLE CLOUD READINESS PROGRAM

GCR est un programme de Google Cloud spécialement conçu pour fournir aux étudiants une formation, un mentorat et une certification pour lancer leur carrière dans des entreprises à la recherche de talents dans le Cloud.

L’objectif principal de ce programme étant d’aider les étudiants à apprendre l’essentiel de la plate-forme Google Cloud, à explorer ce programme et de les préparer à des dans deux domaines : Associate Cloud Engineer ou analyste de données.

Source : JFN-IT

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L’influenceuse Nathalie Koah désormais présentatrice de la web-émission “Débré 237” produite par Orange Cameroun

[Digital Business Africa] –  La filiale camerounaise du groupe de télécommunications français Orange a publié sur sa page Facebook ce 29 octobre 2021 à 20h la première édition de la web-émission Débré 237. Un programme « par les entrepreneurs, pour les entrepreneurs », si l’on s’en tient aux explications de la présentatrice, l’influenceuse Nathalie Koah.

La première édition de ce programme d’une vingtaine de minutes a été consacrée à la restauration au Cameroun. Deux invités étaient présents sur le plateau de l’influenceuse : Loïck FANKAM, fondateur de Loïck Food, et TCHAMO Rodanis, fondateur des Beignets de Théo. Le principe de l’émission, un entretien de partage d’expériences entre un jeune expérimenté et un expert en la matière. Chacun raconte ses réussites, échecs et ambitions. Et le moins expérimenté n’hésite pas de questionner le plus expérimenté. Et vice versa sous la coordination de l’influenceuse.

Pourquoi l’appellation Débré 237? Un responsable d’Orange Cameroun répond sur Twitter : “Débré 237 ou des personnes ordinaires qui ont décidé de s’en sortir. Des gens qui ont saisi des opportunités comme elles se présentaient, des gens qui ont donné vie à leurs passions, devenues leur gagne pain… Des #Débré qui ont décidé de s’en sortir…”

Voir l’émission ici

Dans cet exercice et dans la peau d’une présentatrice, des internautes reconnaissent qu’elle a encore des efforts à faire, mais saluent son courage. « Nathalie Koah, c’est bon pour un début. Tu vas t’améliorer avec le temps », commente Zenna La Guerrière.

Angeline Bella Evina pour sa part est pleine d’admiration pour l’influenceuse. « Bravo Nathalie. Vous êtes une femme adorable. Vous savez dépasser les limites, quitter sa zone de confort et scruter d’autres horizons. Vous avez poussé loin votre audace et cela vous réussit. Bravo ! », écrit-elle.

Voir le spot d’annonce de l’émission ici

Nathalie Koah, 34 ans, est directrice de la communication de société Cross (aide aux voyages).  Elle revendique également la paternité des entreprises dans plusieurs domaines. Elle a été hôtesse de l’air et  est aujourd’hui parmi les meilleures influenceuses camerounaises.

Nathalie Nkoah
Nathalie Nkoah

Nathalie Koah s’est davantage fait connaître par la révélation de sa relation amoureuse avec l’ex footballeur Samuel Eto’o sur fond d’actes sexuels racontés par l’influenceuse dans son premier livre « Revenge Porn » après un différend fort médiatisé avec le footballeur. 

Son second livre « Renaître » raconte comment Nathalie Koah a surmonté son ancien scandale et présente une nouvelle Nathalie Koah avec de nouvelles idées et de nombreuses passions pour la réussite. Une renaissance.

Pour rappel, l’influenceur a vocation à faire la promotion des produits et marques et à améliorer leur visibilité sur le web. Il influe sur les comportements de consommation de ses followers par son pouvoir de recommandation et sa capacité  de persuasion. Généralement, l’influenceur véhicule un impact d’authenticité et de confiance auquel les internautes sont sensibles.  

Dans une étude menée en juin 2017 par Ipso, neuf  abonnés sur dix ont découvert un produit ou une marque après avoir vu le post  d’un influenceur ; 79% d’entre eux ont visité un point de vente et 75% ont acheté le produit ou la marque.

Par Digital Business Africa

Cameroun : Rapport général des travaux de l’atelier sur la nouvelle vision des Télécentres communautaires [Document]

Digital Business Africa vous propose le rapport général des travaux de l’atelier de partage de la nouvelle vision des TCP qui s’est déroulé du 27 au 29 octobre 2021 au Palais des Congrès de Yaoundé.

1    Introduction    

Sous la Haute présidence de Madame Minette LIBOM Li LIKENG, Ministre des Postes et Télécommunications, l’atelier de partage de la nouvelle vision des TCP s’est déroulé du 27 au 29 octobre 2021 au Palais des Congrès de Yaoundé.

Y ont pris part, les membres du Gouvernement, les Directeurs Généraux des structures sous-tutelle, les Présidents des Conseils régionaux, les Maires, les représentants des organisations internationales, des ONG, les membres de la société civile, les représentants des administrations partenaires et les responsables des services centraux et déconcentrés du Ministère des Postes et Télécommunications.

Cet atelier a connu les articulations ci-après :

Cérémonie d’ouverture des travaux

Trois temps forts ont ponctué la cérémonie d’ouverture des travaux de l’atelier de partage de la nouvelle vision des TCP, à savoir :

  • l’allocution de bienvenue du Maire de la Commune d’Arrondissement de Yaoundé II ;
  • le discours d’ouverture de Madame le Ministre des Postes et Télécommunications ;
  • l’exposé inaugural de l’Inspecteur Général chargé des Questions Techniques au MINPOSTEL ;
  • la photo de famille.

1.1.1  Mot de Bienvenue du Maire d’Arrondissement de Yaoundé II

Dans son mot de bienvenue, le Représentant du Maire de la Commune d’Arrondissement de Yaoundé II, après les civilités d’usage a rappelé que le projet TCP avait vu le jour pour mettre en œuvre le service universel dans le secteur des télécommunications et réduire la fracture numérique en dotant les zones rurales des infrastructures d’accès aux TIC. Face à l’évolution technologique et aux exigences actuelles, il a indiqué qu’il est indispensable que ces structures deviennent des guichets de fourniture des services du Gouvernement, des acteurs privés et sociaux destinés aux citoyens des zones rurales.

Il a poursuivi en précisant que les TCP pourront servir de levier pour cette noble cause et constitueront une alternative implacable pour le développement de l’économie numérique dans nos collectivités territoriales décentralisées.

Il a ainsi exprimé la satisfaction des populations pour le choix de sa circonscription administrative pour abriter cet événement tout aussi grandiose que salutaire et a indiqué qu’ils seront particulièrement attentifs aux résultats qui sortiront de ces travaux, tout en espérant qu’ils en bénéficieront.

Enfin, il a souhaité un agréable séjour aux experts dans sa circonscription, et surtout un déroulement serein et cordial de ces travaux porteurs d’espoir pour les populations.

1.1.2  Allocution d’ouverture

L’allocution d’ouverture a été prononcée par Madame Minette LIBOM Li LIKENG, Ministre des Postes et Télécommunications.

Dans la phase liminaire de son propos, elle a tout d’abord exprimé sa gratitude aux membres du Gouvernement et aux experts qui ont pris part à ces importantes assises, en mentionnant l’engagement de ceux-ci pour la contribution à la mise en œuvre de la très haute vision du Chef de l’Etat, en vue de la réduction de la fracture numérique entre les zones urbaines et les zones rurales.

Poursuivant son allocution, Madame le Ministre a présenté l’accès au numérique comme un catalyseur de l’économie et du développement qui est mieux exploité actuellement dans les pays développés, contrairement à plusieurs pays du Sud qui demeurent sous le joug de la fracture numérique, véritable obstacle à l’amorce du développement. 

Pour le cas particulier du Cameroun, elle a indiqué que des stratégies sont mises en place en vue d’une meilleure connectivité. Ceci est matérialisé à travers plusieurs grands chantiers engagés sur les plans infrastructurel, institutionnel et réglementaire pour la transformation digitale du pays, et dont la réalisation a favorisé l’essor de la téléphonie, malgré le niveau d’utilisation des TIC  par les populations qui demeure relativement bas.

Revenant sur l’historique du projet TCP, Madame le Ministre a indiqué que celui-ci a vu le jour au Cameroun en 2002, avec pour principal objectif de réduire la fracture numérique entre les zones urbaines et les zones rurales, et d’appuyer le développement des zones rurales par l’accès aux services de télécommunications, informatiques, audiovisuels et Internet à moindre coût.

En guise de bilan, elle a relevé que 231 TCP et PAN ont été ainsi construits et mis en service dans les dix régions, et que dix ans après, plusieurs dysfonctionnements ont été constatés, avec pour causes principales les difficultés de fourniture d’accès et les problèmes liés au délestage récurrent. Toujours dans ce registre, on a pu noter que les services de base que les TCP se proposaient d’offrir aux ruraux ont très vite été offerts par les opérateurs dont les réseaux couvrent la majorité des localités qui les abritent, remettant ainsi en cause la pertinence du projet.

Présentant les mesures prises à l’effet de résoudre ces difficultés, elle a fait savoir qu’à la suite de ce constat, le PM/CG a instruit la réalisation d’un audit qui a abouti à la formulation d’un certain nombre de recommandations qui ont entre autres ressorti l’impérieuse nécessité d’une nouvelle vision pour la mise en place d’une nouvelle génération de TCP, où tous les services publics et privés seront accessibles à des coûts abordables pour les populations, grâce aux TIC.

Elle a également précisé que les différentes missions et voyages d’études réalisés dans le cadre de la mise en œuvre de cette recommandation ont conduit à la définition d’une nouvelle approche stratégique pour la gestion des TCP qui implique leur transformation en instruments de promotion du développement local à travers la fourniture d’un accès partagé aux services à travers trois axes qui sont : le rapprochement de l’administration des populations, la transformation des TCP en centres de développement des affaires, et la rentabilisation durable des télécentres.

Pour la mise en route de cette nouvelle vision, Madame le Ministre a indiqué que le PM/CG a instruit comme préalable, le partage de celle-ci avec toutes les parties prenantes, afin de recueillir toutes les contributions devant permettre sa réelle maturation, ce qui a conduit à l’organisation de cet atelier.

Après avoir planté ce décor, elle a décliné les objectifs de l’atelier en précisant qu’il s’agira d’échanger sur : la rétrocession des TCP aux Collectivités Territoriales Décentralisées  (CTD) ; les options de modèle économique et de gestion proposées ; les aspects techniques de la vision ; la définition des missions et le mode de recrutement de l’intégrateur ; la définition des contenus et services ; la définition des options de connectivité ; le cadre de développement de capacités ; et les aspects de pérennisation et de viabilité des TCP.

Après cette phase, elle a clôturé son discours en présentant les thèmes qui seront abordés au cours de l’atelier.

1.1.3  Exposé inaugural

Dans sa présentation, Monsieur NSONGAN ETUNG Joseph, Inspecteur Général des Questions Techniques au MINPOSTEL, a d’entrée de jeu rappelé le contexte dans lequel le projet de Télécentres Communautaires Polyvalents (TCP) a été créé ainsi que l’objectif visé par celui-ci. Il a fait savoir que dans le fonctionnement des TCP ainsi que son modèle économique de gestion, plusieurs dysfonctionnements ont été relevés d’où l’idée de réfléchir à une nouvelle vision des TCP afin de répondre aux exigences actuelles.

Ensuite, il a clarifié les concepts de « service universel » et « d’accès universel » qui sont deux concepts étroitement liés, et qui sont souvent utilisés de manière interchangeable, nonobstant les différences qui peuvent exister entre ces deux notions.

Emboitant le pas à Madame le Ministre, il a indiqué comme bilan que depuis la création des TCP en 2002, 231 TCP et points d’accès numériques ont été construits et équipés sur l’ensemble du territoire national pour un coût global d’investissement de vingt-six milliards deux cent un millions six cent quarante mille deux cent onze francs (26 211 640 211) CFA.

Après avoir énuméré quelques dysfonctionnements majeurs relatifs à la gestion et à l’exploitation des TCP, il a indiqué que le projet porté par la nouvelle vision des TCP vise à : rendre accessible de manière équitable à tous les citoyens dans leur localité, par le biais des télécentres, tous les services des secteurs public, privé et social ; à assurer l’efficacité, la transparence et la fiabilité à des coûts abordables pour répondre aux besoins fondamentaux des populations rurales, afin de réduire la fracture numérique.

Dans le même registre, il a précisé que dans l’esprit de la nouvelle vision, la gestion et l’exploitation des TCP seront confiées aux Collectivités Territoriales Décentralisées qui bénéficieront non seulement de l’accompagnement du MINDDEVEL mais aussi du concours de tous les acteurs qui participent au développement local.

En guise de suggestions, l’orateur a proposé comme axes de revitalisation des TCP : le modèle de gestion et d’exploitation des TCP ; les solutions de connectivité dans et autour du TCP ; et les éléments d’élaboration d’un modèle économique des TCP.

Par ailleurs, il a suggéré six axes de réflexions sur lesquels les travaux de l’atelier devraient s’appesantir pour que cette vision devienne une réalité. Il s’agissait notamment : de la nouvelle dénomination des TCP ; de la définition de nouvelles missions des TCP ; de la mise en place d’un réseau national des TCP ; de l’actualisation des politiques et stratégies de services ou d’accès universel ; de l’accompagnement des régulateurs dans la mise en place des TCP ; et de la définition d’une charte des contenus et des services.

1.2     Plénière introductive 

La plénière introductive a été modérée par Monsieur NDONGO Paul Petit, Inspecteur Général des Services au MINPOSTEL. Il a y été question de permettre aux experts de faire un point très bref sur leurs différentes contributions, de présenter les ateliers retenus et leurs objectifs, et de faire la répartition des participants entre les ateliers. Le détail des contenus produits au cours de cette articulation se trouve dans le point suivant.

1.3     Travaux en atelier

1.3.1  DEFINITION DES STRATEGIES DE MISE EN ŒUVRE ET DEVELOPPEMENT DES CAPACITES DES ACTEURS DES TCP

  • Modérateurs :
    • NANGA AYISSI ;
    • Madame BIKAY née MUTLEN Catherine ;
    • MOHAMADOU SALISSOU.
  • Rapporteurs:
    • M. MBANGUE Raoul ;
    • M. MOUDIO MOUDIO Albert

Objectif : Définir les stratégies de mise en œuvre de la nouvelle vision des TCP, ainsi que le cadre le développement des capacités des différents acteurs qui gravitent autour des TCP.

Résultats attendus

Il était attendu des participants à cet atelier :

  • la liste des projets inscrits dans le plan national de gouvernance électronique nécessitant une numérisation et une simplification des procédures, ainsi que les projets des PME camerounaises à l’intention des populations rurales ;
  • des propositions en liaison avec l’atelier Nº 2 en charge des contenus, une variété de contenus et services à offrir dans les TCP. Cette proposition devra prendre en compte l’ensemble des services digitaux offerts par les administrations publiques ;
  • la proposition d’un modèle précis de partenariat public privé pouvant aboutir à une approche innovante de développement socio-économique ;
  • la présentation d’un schéma de structuration de mise en œuvre des TCP.

1.3.2  DEFINITION DU BOUQUET DE SERVICES, CONTENUS ET APPLICATIONS A OFFRIR DANS LES TCP

  • Modérateur : M.BITOMA Parfait 
  • Rapporteurs:
    • M. ADJEME Joël Magloire;
    • M. MBIAKOP Brice.

Objectif : définir le bouquet de services, contenus et applications à offrir et diffuser dans les TCP.

Résultats attendus

Il était attendu des participants à cet atelier :

  • l’élaboration des éléments de contexte d’utilisation des TCP comme « guichet unique » des services gouvernementaux en zones rurales ;
  • un mémo ressortant la description des expériences actuelles des citoyens dans l’utilisation des services G2C par le biais TCP et Cyber cafés ; 
  • la matrice des besoins éventuels des populations rurales assortie des services devant répondre à ces besoins ;
  • une proposition du schéma commenté des interactions avec les fournisseurs de services (administration, privé, etc.) dans la perspective de répondre aux besoins du citoyen ;
  • sur la base des expériences antérieures, un état du niveau de préparation des populations à l’arrivée des services numériques, le cas échant, des mécanismes pour évaluer l’état de préparation de ces populations ;
  • une proposition de la classification des services;
  • l’identification de la liste des services dont la communauté a besoin à portée de main.

1.3.3  CADRE DE PERENNISATION, DE VIABILISATION ET   MODELE ECONOMIQUE DE GESTION DES TCP

  • Modérateur : M. MONKAM Norbert
  • Rapporteurs:
    • Dr. ONGONO ATANGANA Olivier;
    • M. GWET Valery

Objectif : ressortir un cadre de pérennisation, de viabilisation et un modèle économique de gestion des TCP.

Résultats attendus

Au terme de cet atelier, il sera question pour les différents participants de restituer :

  • la fourniture d’une contribution documentée du panier de services à offrir et la nouvelle configuration des TCP ;
  • la proposition des modèles de gestion économique nouveaux dans le cadre des TCP.

1.3.4  DESIGN DE L’ARCHITECTURE IT DES TCP (INTEGRATEUR, RESEAU, CONNECTIVITE…)

  • Modérateur : M. NLEND Raphaël 
  • Rapporteurs:
    • M. ABBA Bienvenue ;
    • M. GAN Joseph Brice ;
    • M. BOSSOKEN Serge.

Objectif : concevoir une architecture IT (intégrateur, réseau, connectivité…) à implémenter dans les TCP.

Résultats attendus

Les résultats attendus étaient les suivants :

  • la liste des  facteurs influençant l’architecture informatique et des services numériques à fournir aux TCP ;
  • la conception des plans de la connectique réseau, de l’architecture et de la configuration des TI de l’intégrateur des TCP ;
  • l’élaboration des modèles logiques d’architecture informatiques ;

la documentation des processus et exigences de la technologie numérique de l’intégrateur et du TCP ;

  • La maîtrise de l’environnement d’applications informatiques ;
  • L’identification des défis majeurs.

1.4     RECOMMANDATIONS

Au terme des travaux, les participants recommandent :

  1. La réalisation des études de faisabilité afin de déterminer les besoins spécifiques des populations, leur pouvoir d’achat, ainsi que les aspects techniques et sécuritaire qui vont guider la mise en œuvre de la nouvelle vision ;
  2. le développement d’une stratégie de communication et sa mise en œuvre autour du projet dans la perspective de susciter l’adhésion des principaux acteurs, y compris les populations ;
  3. l’évaluation de tous les risques liés à la mise en œuvre de la nouvelle vision ;
  4. l’évaluation de l’état de préparation de tous les acteurs préalablement à la mise en œuvre de la nouvelle vision ;
  5. le démarrage de la mise en œuvre de la nouvelle vision par une phase pilote ;
  6. la mobilisation des administrations publiques, des entreprises du secteur privé,  les organisations sociales, ainsi que les ONG dans l’optique d’étoffer l’offre des contenus, services et applications des TCP ;
  7. le choix approprié d’un système d’alimentation électrique sans interruption en priorisant comme source primaire le réseau ENEO là où il existe et comme source secondaire les groupe électrogènes et l’énergie solaire ;
  8. l’adoption d’une plateforme sécurisée de fourniture de services par une solution datacenter redondée ;
  9. la formation continue dans le domaine de la maintenance informatique, réseau et énergétique au profit des agents des TCP;
  10. la mise en place d’un cadre juridique et réglementaire devant gouverner l’implémentation et l’exploitation des TCP par les CTD ;
  11. la mise en réseaux des TCP pour favoriser l’émulation, le partage d’expériences et la mutualisation des ressources.

Enfin, au cours d’une session plénière, le débat s’est ouvert sur les propositions de changement de dénomination des TCP. Au terme d’échanges ouverts, une majorité s’est dégagée pour la conservation de la dénomination « Télécentres Communautaires Polyvalents », le constat étant fait que ce concept conserve toute sa pertinence, en dépit des améliorations envisagées dans le cadre de la nouvelle vision.

Vive, les TCP

Vive, le Ministère des Postes et Télécommunications,

Vive le Cameroun,

Je vous remercie de votre aimable attention.

Fait à Yaoundé, le 29 octobre 2021, Le Rapporteur Général

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Côte d’Ivoire : Au CGECI ACADEMY, Roger ADOM présente les sept axes stratégiques de la transformation numérique du pays

[Digital Business Africa] –  La 9ème édition de la CGECI ACADEMY organisée par le Groupement des Opérateurs du Secteur des Technologies de l’Information et de la Communication de Côte d’Ivoire (GOTIC CI) s’est tenue ce jeudi 28 octobre 2021 au Sofitel Hôtel Ivoire. L’événement qui avait pour thème principal « Crises et résilience des entreprises en Afrique » s’est tenu en présence du ministre ivoirien de l’Économie numérique, des Télécommunications et de l’Innovation, Roger ADOM.

Le ministre y a décliné la politique de l’État de Côte d’Ivoire en matière de révolution numérique et de lutte contre la cybercriminalité.

En ce qui concerne la révolution numérique, le ministre a précisé l’ambition du Président de la République tout à dressant le tableau des avancées dans le domaine.
“En matière d’économie numérique, la première ambition du président de la République Son Excellence Alassane OUATTARA et du Premier Ministre ACHI Patrick est de parvenir à court terme à une réelle employabilité”.

Se voulant rassurant, le ministre précise que la Côte d’Ivoire, à l’instar d’autres pays africains, n’est pas en retard en matière de révolution numérique. “En Côte d’Ivoire, nous avons aujourd’hui 26 millions d’habitants pour 40 millions de téléphones mobiles avec un taux de pénétration qui dépasse les 150%“, a-t-il indiqué.

Au niveau du mobile money, les dernières statistiques montrent que sur les 26 millions d’habitants, il existe 24 millions de comptes, au-delà de 80%.
Cela montre clairement le dynamisme du secteur et l’amorce de la transition numérique.

Cette accélération de la transformation numérique est cependant freinée par deux défis majeurs :

D’abord le renforcement du secteur informel qui est insuffisamment automatisé en matière de compétences digitale en raison de la nature des métiers et au manque de volonté de faire du profit.

Le second défi est le formation. L’accélération de la transformation numérique se voit stoppée dans son élan par une insuffisance dans le capital humain. C’est pourquoi l’État investit dans la formation afin de permettre à notre système éducatif de former suffisamment de personnes dans le domaine de la robotique, la digitalisation et le numérique, a rappelé le ministre.

Côte d'Ivoire : Au CGECI ACADEMY, Roger ADOM présente les sept axes stratégiques de la transformation numérique du pays

Les sept axes stratégiques

L’État de Côte d’Ivoire a mis en œuvre une stratégie de transformation numérique de son économie, basée sur sept axes stratégiques, permettant aux PME d’évoluer, de créer de la valeur et des emplois. Il s’agit :

1. La création d’infrastructures qui facilitent la transformation numérique. L’installation de data center, l’internet pour tous, la réduction de la facture numérique et territoriale constituent des réponses à cette ambition.

2. L’État œuvre à rattraper le retard au niveau des services numériques, notamment au niveau de l’administration.

3. La facilitation de l’accès des populations aux services numériques.

4. L’accélération du développement de compétences locales pour créer et optimiser des solutions d’autonomisation numériques.

5. L’existence d’un environnement des affaires incitatif au secteur technologique. La loi Start-Up act, en élaboration, une fois adoptée, devra permettre à la jeunesse ivoirienne d’entreprendre plus facilement dans le domaine du numérique.

6. Les initiatives dans le domaine de l’innovation doivent permettre d’améliorer les conditions de vie des populations.

7. La lutte contre la cybercriminalité en créant un environnement de confiance pour les investisseurs nationaux et étrangers

Sur la cybersécurité, le ministre a décliné la stratégie nationale en plusieurs axes majeurs.

Les textes de loi doivent évoluer pour s’adapter rapidement aux nouvelles mutations technologiques.

Cela permet de garantir pour les PME aussi bien que les individus, un cyber espace plus sécurisé. La sécurité dans le domaine du numérique relève du pouvoir régalien de l’État

La sécurité du cyber espace instaure la confiance nécessaire à la création et au renforcement de structures spécialisées en cybersécurité.

Digital Business Africa. Source : MENUTI

Léon Juste Ibombo désigné président du Comité technique spécialisé de l’Union africaine sur les TIC

[Digital Business Africa] –  Le ministre congolais des Postes, des Télécommunication et de l’Économie numérique, Léon Juste IBOMBO a été désigné ce 26 octobre 2021 par ses pairs à la tête du Bureau du Comité technique spécialisé de l’Union africaine sur les technologies de l’information et de la communication. C’était à l’occasion de la 9ème édition de ce Comité :

« L’élection de ma personne à la Présidence du Bureau du Comité Technique Spécialisé de l’Union Africaine sur les Technologies de l’Information et de la Communication, pour les deux prochaines années, me donne l’occasion de remercier très sincèrement l’ensemble de mes collègues ministres », a déclaré Léon Juste IBOMBO, lors de la clôture des travaux.

C’est au terme de ces travaux que le choix a été porté sur le Congo pour assurer la présidence de ce comité pour les deux prochaines années (2021-2023).

« Le Congo, vient d’être honoré, mais au-delà de ma modeste personne, c’est la vision du Président de la République du Congo Son Excellence Monsieur Denis SASSOU N’GUESSO déclinée dans son projet de société « Ensemble poursuivons la Marche », qui a placé l’économie numérique et les TIC au cœur de son Plan National de Développement », a déclaré Léon Juste IBOMBO.

Le ministre congolais remplace à ce poste le ministre Égyptien des Communications et des Technologies de l’Information dont le travail abattu avec son équipe lors de son mandat à la tête de ce comité a été salué.

En effet, pendant plusieurs heures les ministres africains en charge des TIC se sont planchés sur les projets et programmes de Communication et de Technologies de l’Information et de la Communication (TIC) avant leur examen par le Conseil exécutif. Ceci afin d’assurer la supervision, le suivi et l’évaluation de la mise en œuvre des politiques, programmes et les décisions prises par les organes de l’Union Africaine relatives à la Communication et aux TIC.

Un mandat de deux ans

Le Comité Technique Spécialisé de l’Union africaine sur les TIC est l’un des nombreux comités de l’union africaine. Il s’occupe essentiellement des questions des TIC et du développement du numérique en Afrique, afin de la rendre plus concourante et compétitive à l’échelle mondiale.

Le choix de Léon juste IBOMBO à la présidence de comité pour un mandat de deux ans est le résultat d’un consensus des ministres des États membres de la Communauté Économique des États de l’Afrique Centrale (CEEAC).

Profitant de cette rencontre continentale, le nouveau président du CTS de l’UA sur les TIC a informé ses homologues sur le choix porté à son pays, la République du Congo, par la Commission Economique des Nations Unies pour l’Afrique (UNCEA), pour abriter au sein de l’Université Denis SASSOU N’GUESSO, le Centre Africain de Recherche en Intelligence Artificielle (CARIA).

Il invite à ce titre tous les pays africains et d’ailleurs à explorer d’ores et déjà les potentialités de cet établissement dont les activités débuteront en janvier 2022. Pour lui, chaque État membre jouera véritablement son rôle dans la promotion et le développement de cet instrument panafricain qui produira d’ici quelques années des champions africains des technologies émergentes.

Par Digital Business Africa. Source : Ministère

La Corée offre à la Côte d’Ivoire un Centre sportif, culturel et des TIC ivoiro-coréen d’une valeur de 6,5 milliards de FCFA

[Digital Business Africa] –  Le président de la République ivoirienne, SEM Alassane OUATTARA, a présidé le jeudi 28 Octobre 2021 la cérémonie officielle d’inauguration du Centre sportif, culturel et des TIC ivoiro-coréen Alassane OUATTARA. Il s’agit d’une infrastructure multifonctionnelle de 1 200 places dédiée principalement à la promotion du taekwondo, de la culture et des TIC.  

C’était en présence de l’Ambassadeur de Corée en Côte d’Ivoire, Lee Sang Ryul, et des membres du gouvernement dont le Ministre en charge de l’Economie Numérique, des Télécommunications et de l’Innovation, Roger ADOM.

Le Chef de l’État, Alassane OUATTARA, s’est réjoui de la réalisation de cet édifice d’une valeur estimée à 6,5 milliards de FCFA et qui consacre l’excellence des 60 années de relations d’amitié et de coopération entre la Côte d’Ivoire et la République de Corée.


Au nom du peuple de Côte d’Ivoire, le président Alassane OUATTARA a exprimé ses remerciements à la République de Corée à travers l’Agence coréenne de coopération internationale (Koica), pour cet ouvrage.

Digital Business Africa. Source : MENUTI

Le réseau social Facebook ne change pas de nom, c’est le groupe qui devient Meta

[Digital Business Africa] –  C’était l’une des annonces phares de son événement annuel baptisé Facebook Connect qui annonce les principales innovations et la direction qu’entend prendre le groupe fondé par Mark Zuckerberg. Le groupe Facebook qui rassemble les réseaux sociaux Facebook et Instagram et les messageries WhatsApp et Messenger va désormais s’appeler Meta. En dehors du nom du groupe, aucun autre changement n’est apporté à la structure du groupe.

Le nouveau logo du groupe dévoilé par Mark Zuckerberg est une icône bleue rappelant un symbole infini et les lunettes de réalité virtuelle Oculus, qui appartient également au groupe.

Meta (« au-delà », en grec ancien) est en effet une contraction de métavers. L’objectif étant de mettre en avant le métavers pour montrer qu’il y a « toujours plus à construire » et « univers » digital. Pour M. Zuckerberg, le métavers représente l’avenir de l’Internet, après les ordinateurs et les téléphones portables, auquel le public aura accès pour interagir, travailler ou se divertir via les technologies (lunettes de réalité augmentée, casques de réalité virtuelle, etc.). Il est prévu que ce Métavers touche un milliard de personnes.

Toujours selon M. Zuckerberg, le projet doit créer « des millions » d’emplois au cours de la prochaine décennie. Le groupe compte d’ailleurs recruter 10 000 personnes en Europe et engager 10 milliards de dollars pour commencer.

D’après Reuters, cette annonce intervient en pleine affaire des « Facebook Files », révélations de documents massives sur la façon dont la société américaine a ignoré des rapports internes et des avertissements sur les dommages créés par le réseau social à travers le monde, notamment sur les adolescents.

« L’entreprise, déjà visée par de nombreuses enquêtes et poursuites, fait d’ailleurs face à une nouvelle enquête du gouvernement américain, basée sur les documents internes que la lanceuse d’alerte Frances Haugen, ancienne ingénieure du groupe, a remis à l’autorité boursière du pays, la SEC. Mardi, Facebook a ainsi demandé à tous ses employés de conserver tous les documents depuis plusieurs années pour pouvoir répondre à d’éventuelles requêtes juridiques », écrit Reuters.

Par Digital Business Africa

Minette libom Li Likeng : “Bâtir un Cameroun numérique est notre ambition. C’est notre rêve”

Digital Business Africa vous propose le discours intégral de la ministre des Postes et Télécommunications du Cameroun, Minette Libom Li Likeng, au Palais de Congrès de Yaoundé ce 29 octobre 2021 au terme de l’atelier de validation de la nouvelle vision des Télécentres Communautaires Polyvalents (TCP) au Cameroun.

Messieurs les Membres du Gouvernement

Mesdames et Messieurs les Représentants des Organisations Internationales

Monsieur le Secrétaire Général du Ministère des Postes et Télécommunications

Messieurs les Représentants des Départements ministériels partenaires

Messieurs les Directeurs Généraux

Mesdames et Messieurs les Présidents et Membres des Conseils Régionaux

Monsieur le Maire de l’Arrondissement de Yaoundé 2 Mesdames et Messieurs les Maires
Honorables invités en vos rangs, grades et qualités Mesdames, Messieurs.

Nous voici au terme de l’Atelier sur la nouvelle vision des Télécentres Communautaires Polyvalents (TCP) au Cameroun, organisée par le Ministère des Postes et Télécommunications, ici même à Yaoundé, du 27 au 29 octobre 2021.

En effet, mercredi dernier 27 octobre, nous avons procédé en ces mêmes lieux, à l’ouverture officielle des travaux, devant permettre le partage et la documentation des nouvelles orientations stratégiques, devant guider désormais, la mise en œuvre des Télécentres Communautaires Polyvalents (TCP).

Je suis donc profondément heureuse de prendre la parole cet après midi, à l’occasion de cette cérémonie de clôture, qui marque le début d’une ère nouvelle pour le développement des TCP au Cameroun.

Je le suis d’autant plus, que j’ai le sentiment, après la lecture qui vient d’être faite, des recommandations qui découlent de cette importante rencontre, que les travaux qui s’achèvent ont permis d’atteindre les résultats escomptés.

En effet, pendant trois (3) jours, les participants à l’atelier sur la nouvelle vision des TCP au Cameroun, se sont attelés, avec grand intérêt et une assiduité exemplaire, à enrichir de leurs contributions et suggestions pertinentes, les débats sur chacun des thèmes retenus pour cet atelier.

Chacun a contribué à faire progresser la réflexion sur la manière dont les services des secteurs publics, privés et sociaux devraient être fournis dans les zones rurales et difficiles d’accès.

L’évaluation faite ainsi que les divers commentaires issus de vos assises qui me sont parvenus, le rapport général des travaux et les recommandations adoptées témoignent de tout le sérieux qui a caractérisé les travaux.

Nous pouvons ainsi dire sans risque de nous tromper que, d’une part, la mise en route de la nouvelle vision des TCP au Cameroun est amorcée, et d’autre part, le partage d’expériences avec toutes les parties prenantes impliquées dans le projet notamment, les administrations compétentes dans la dématérialisation des procédures ainsi que les partenaires de la société civile est effectif.

Nous avons pu en même temps, recueillir toutes les contributions scientifiques devant permettre de documenter et de rendre mature cette nouvelle vision.

A cet effet, je me réjouis des résultats combien éloquents, auxquels vous êtes parvenus au terme de cet atelier, ce dont je ne pouvais d’ailleurs douter, au regard de l’expertise avérée des différents intervenants et experts, ainsi que de la qualité des participants que vous êtes.

Je note également, et avec beaucoup de satisfaction, que les recommandations faites, augurent d’un avenir plein d’espoir dans l’univers des télécommunications au Cameroun, avec l’avènement des TCP «novelle génération ».

Je voudrais donc, avant de poursuivre mon propos, exprimer mes sincères remerciements, à tous les participants ici réunis, pour la qualité de leur réflexion, tout en appréciant la démarche scientifique adoptée.

Remerciements tout particuliers aux membres du Gouvernement, qui ont rehaussé de leur présence les présentes assises. Les mêmes remerciements s’étendent aux experts, ainsi qu’à toutes les délégations qui ont fait le déplacement de Yaoundé, dans le cadre de cet Atelier.

Messieurs les Membres du Gouvernement Honorables invités
Mesdames, Messieurs.

L’atelier qui s’achève ce jour, avait pour objet de partager et documenter la nouvelle vision devant guider la mise en œuvre des Télécentres Communautaires Polyvalents (TCP) au Cameroun et susciter l’adhésion de toutes les parties prenantes.

De manière spécifique, il s’agissait, à titre de rappel, de :

  •   partager avec tous les acteurs les éléments de la vision ;
  •   documenter les aspects portant sur la rétrocession des TCP aux Collectivités Territoriales Décentralisées (CTD) ;
  •   documenter les aspects techniques de la vision ;
  •   définir le cadre de développement de capacités ;

 déterminer les aspects de pérennisation et de viabilité des TCP.

Les thématiques abordées au cours de cet atelier pour y parvenir, ont permis d’examiner tour à tour, les aspects se rapportant aux stratégies de mise en œuvre et de développement des capacités des acteurs des TCP ; aux services, contenus et applications ; à la pérennisation et à la viabilisation des TCP ; au modelé économique de gestion et à l’architecture technologiques des TCP.

Les résultats de ces assises permettent ainsi, d’apporter une réponse aux Hautes Prescriptions du Premier Ministre, Chef du Gouvernement, qui, avait instruit, préalablement à la mise en route de la nouvelle vision, d’une part de la partager avec tous les acteurs impliqués dans sa mise en œuvre et d’autre part, de recueillir leurs contributions scientifiques, afin de documenter et de rendre mature cette nouvelle vision.

Je suis heureuse de constater que, plus de 180 participants, malgré d’importantes charges pour certains, aient honoré de leur présence attentive et assidue, les travaux de cet atelier. Je me réjouis également de tout le sérieux apporté aux différents travaux. Ce qui témoigne de la qualité des documents produits.

Mesdames et Messieurs, chers participants,

Comme vous le savez, la dématérialisation des procédures administratives est une importante avancée, pour rendre les services gouvernementaux accessibles aux citoyens, de manière à, non seulement, réduire les coûts énormes pour l’Etat, mais également à instituer plus de transparence et d’efficacité dans ses interactions quotidiennes avec les citoyens.

Les TCP sont de ce fait envisagés comme l’un des guichets de fourniture des services gouvernementaux, privés et sociaux, à destination des citoyens vivant dans les zones rurales.

Dans l’adoption des différentes stratégies à mettre en place pour implémenter la nouvelle vision des TCP, les travaux ont eu pour référent le plan stratégique de développement de l’économie numérique, qui vise à faire du Cameroun, un pays numérique. C’est-à-dire, une société où l’usage généralisé du numérique accélère la croissance économique, génère des emplois décents et favorise le développement inclusif et durable.

Bâtir un Cameroun numérique est notre ambition. C’est notre rêve.

C’est surtout la Très Haute Vision du Chef de l’Etat, déclinée en plusieurs circonstances. Dans son message de fin d’année à la Nation le 31 décembre 2015, il déclarait (je le cite) : « …il nous faut rattraper au plus vite notre retard dans le développement de l’Economie Numérique. Celle-ci est un véritable accélérateur de croissance, en plus d’être une véritable niche d’emplois nouveaux pour notre jeunesse. Nous devons pouvoir en tirer avantage pleinement. Le Gouvernement, dans son organisation, accordera à ce secteur toute l’attention méritée» (fin de citation).

Et quelques mois plus tard, dans son adresse à la jeunesse le 10 février 2016, le Président Paul BIYA définissait clairement les éléments clés de la feuille de route pour le développement de l’économie numérique (je cite) « …..le Gouvernement devra poursuivre avec méthode et efficacité la mise en place d’une infrastructure adéquate […] les grandes entreprises et autres structures, publiques comme privées, sont appelées à donner l’exemple, en procédant progressivement à leur propre mutation numérique… » (fin de citation).

C’est à ce prix que le secteur du numérique pourra accompagner le développement des industries et des services au Cameroun, afin d’accroitre la production des biens et services numériques, permettant de les rendre plus accessibles aux usagers des zones rurales, l’une des priorités de la stratégie nationale de développement (SND30).

Mesdames et Messieurs.

Le développement des Télécentres Communautaires Polyvalents (TCP) au Cameroun, rentre dans le cadre des mesures engagées par le Gouvernement, dans la bataille pour la réduction de la fracture numérique entre les centres urbains et les zones rurales.

Ils s’inscrivent dans le prolongement des actions menées depuis quelques années par le Gouvernement à travers le Ministère des Postes et Télécommunications, afin d’assurer l’inclusion numérique, à travers la généralisation de l’usage des TIC pour toutes les composantes de la société.

Il s’agit dans ce cadre, de réduire la fracture numérique entre les zones urbaines et rurales et, d’appuyer le développement des zones rurales, par l’accès aux services de télécommunications, informatiques, audiovisuels et Internet à moindre coût.

L’atelier qui s’achève ce jour, trouve donc toute sa pertinence car, il aura permis de mobiliser divers acteurs, agissant selon leur rayon d’action et leur périmètre de compétences respectifs, en vue d’une synergie d’actions.

Les résultats des travaux, comme je l’ai dit tout à l’heure, auront également permis d’apporter des réponses concrètes aux principales préoccupations qui sous-tendent la relance de ce projet qui charrie d’importantes attentes pour nos populations.

Ainsi, la leçon inaugurale, les présentations des experts, les ateliers et les débats qui s’en sont suivis ont favorisé la formulation de recommandations, pour la mise en place de balises pertinentes de la marche vers l’émergence numérique au Cameroun.

A juste titre, en ce qui concerne la définition des stratégies de mise en œuvre et développement des capacités des acteurs des TCP, les échanges ont mis en exergue :

  • –  le schéma de structuration du modèle de mise en œuvre des TCP, en identifiant les agences de mise en œuvre, les agences de gestion, les missions de l’intégrateur, … ;
  • –  la représentation schématique de la pyramide de services, contenus et applications à fournir dans les TCP ;
  • –  les initiatives des entreprises camerounaises destinées aux populations rurales ;
  • –  le modèle de partenariat public privé impliquant tous les principaux leaders d’opinion et agences impliqués dans l’atteinte des objectifs de développement socio-économiques dans les marchés ruraux.

En ce qui concerne la définition du bouquet de services, contenus et applications à offrir dans les TCP, nous devons nous féliciter de l’accent mis, sur:

  • –  les éléments de contexte d’utilisation des TCP comme « guichet unique » des services gouvernementaux en zones rurales ;
  • –  la description des expériences actuelles des citoyens dans l’utilisation des services gouvernementaux par le biais TCP et Cyber cafés ;
  • –  la matrice des besoins éventuels des populations rurales assortie des services devant répondre à ces besoins ;
  • –  les interactions avec les fournisseurs de services (administration, privé, etc.) dans la perspective de répondre aux besoins du citoyen ;
  • –  l’état du niveau de préparation des populations à l’arrivée des services numériques, le cas échant, des mécanismes pour évaluer l’état de préparation de ces populations.

Pour ce qui est du cadre de pérennisation, de viabilisation et du modèle économique de gestion des TCP, les recommandations formulées soulignent l’urgence de l’alignement du panier de services à la configuration actuelle des TCP, ainsi que le choix du modèle économique final de gestion retenu.

S’agissant spécifiquement de l’atelier sur l’architecture technologique des TCP (intégrateur, réseau, connectivité…), thématique spéciale, qui a réuni autour de la table les opérateurs de communications électroniques et les équipementiers installés au Cameroun, celle-ci a permis d’évaluer les caractéristiques techniques des infrastructures TIC à déployer pour véhiculer les services numériques à fournir dans les TCP.

Honorables invités

Mesdames, Messieurs.

Le développement des technologies de l’information et de la communication sur l’ensemble du territoire national, et notamment dans l’espace rural, apparaît aujourd’hui comme une condition d’attractivité des populations et des activités. L’éloignement physique de grandes ou moyennes villes ou des villages n’est plus ressenti comme aussi problématique lorsqu’il n’empêche pas le maintien d’un lien avec leurs centres d’activités.

C’est ainsi que les entreprises de services, qui ne sont pas astreintes à la production et livraison de biens matériels, mais à la mise au point de contenus immatériels, s’affranchiront relativement facilement, d’une situation isolée, dès lors qu’ils pourront échanger avec leurs clientèles des données et documents par le biais du digital.

Les Télécentres, ont pour objectif de fournir un accès partagé aux services digitaux et, de développer les communautés rurales, en leur faisant bénéficier des avantages qu’offre l’usage des TIC et du Numérique.

La nouvelle vision les consacre ainsi comme de véritables guichets uniques de fourniture des services gouvernementaux, privés et sociaux, à destination des citoyens vivant dans les zones rurales.

L’idée ici est de développer une plateforme qui permette aux organisations gouvernementales, privées et sociales d’intégrer leurs objectifs sociaux et commerciaux dans l’intérêt des populations rurales des localités les plus reculées du pays, grâce à une combinaison de services informatiques et non informatiques.

Il s’agit en effet, pour les TCP, de jouer le rôle d’intégrateur et d’agrégateur des contenus et des services digitaux, afin qu’ils deviennent de véritables acteurs d’inclusion numérique et financière.

Je voudrais le dire ici, le Cameroun dispose déjà au sein de la CAMPOST, d’une infrastructure de dernière génération, qui va permettre aux TCP, de jouer pleinement leur rôle d’agrégateur et d’intégrateur, à travers la facilitation de la dématérialisation des processus métiers issus des secteurs d’activités différents.

Aussi, je lance un appel à toutes les parties prenantes, afin qu’elles œuvrent avec détermination, pour la mise en application de toutes les recommandations formulées, en vue de l’opérationnalisation, dans les meilleurs délais de la nouvelle vision des TCP.

Ainsi, les citoyens de l’arrière-pays, ne continueront pas à assister en spectateurs désabusés, aux mutations en cours, mais deviendront des acteurs connectés aux révolutions que nous impose le développement du numérique.

Je lance un appel aux Collectivités Territoriales Décentralisées, afin qu’elles s’approprient les usages numériques pour le développement de nos localités. L’émergence de notre pays en dépend fortement.

Messieurs les Membres du Gouvernement

Mesdames et Messieurs les Représentants des Organisations Internationales

Honorables invités en vos rangs, grades et qualités Mesdames, Messieurs.

La nouvelle vision des TCP, est un marqueur des actions gouvernementales dans le vaste chantier de construction des infrastructures, en vue de relever le défi de l’inclusion numérique, en droite ligne de la Très Haute Vision du Président de la République, S.E M. Paul BIYA en la matière.

Les travaux qui s’achèvent qui auront constitué un cadre de partage des savoirs, marquent un tournant décisif. Ils auront profilé les contours opérationnels de ce que nous avons appelé les « TCP de nouvelle génération ».

Tirant les leçons des expériences précédentes, ce brainstorming, qui lui-même s’intègre dans un processus vieux de quelques années, s’est inscrit dans un triptyque évocateur à savoir : concertation avec toutes les parties prenantes, chacune agissant dans son périmètre de compétences ; coopération avec les Organisations Internationales, et les Collectivités Territoriales Décentralisées ; coaction enfin parce que c’est ensemble que tous les acteurs impliqués doivent conduire la réforme et en assurer l’implémentation.

Le rapport général et les recommandations formulées au terme de cet Atelier, mettent en évidence la volonté de tous, de contribuer à la réduction de la fracture numérique entre les zones urbaines et rurales et, d’appuyer le développement des zones rurales, par l’accès aux services de télécommunications, informatiques, audiovisuels et Internet à moindre coût.

Ils démontrent à suffisance, la place des Télécentres dans le processus de transformation numérique de chacun des secteurs à fort impact de développement social.

Je ne saurai donc clore mon propos, sans féliciter vivement toutes les parties impliquées dans l’organisation de ces assises.

Je remercie et félicite en même temps tous les experts et participants à cet Atelier, dont l’engagement et l’implication ont permis l’obtention de ces résultats que nous jugeons satisfaisants.

Merci une fois de plus à la GIZ pour l’accompagnement dans la mise en œuvre des Télécentres Communautaires Polyvalents.

A toutes les délégations venues des quatre coins du Cameroun, je dis tout simplement merci, et merci de votre engagement dans cette cause commune qui est la nôtre, à savoir la réduction de la fracture numérique, en vue de la transition digitale du Cameroun.

De manière particulière, à vous, Mesdames et Messieurs les Présidents des Conseils Régionaux ou représentants, Mesdames et Messieurs les Maires, Madame et Messieurs les gestionnaires des TCP, je dis encore merci, et vous souhaite un bon retour dans vos localités et structures respectives.

Je souhaite bon retour à ceux qui prendront la route, le train ou l’avion tout à l’heure.

Bon courage à tous !

Et c’est sur cette note de satisfaction que je déclare clos l’atelier sur la nouvelle vision des Télécentres Communautaires Polyvalents au Cameroun.

Pour que vive, le développement local

Vive l’économie numérique

Et que Vive le Cameroun et son illustre Chef, le Président Paul BIYA,

Je vous remercie de votre bienveillante attention./-

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[Digital Business Africa] – Dans le cadre de la mise en œuvre de la politique de développement du service universel et des infrastructures dans le domaine des Télécommunications et TIC, le projet Télécentres Communautaires Polyvalents (TCP) a vu le jour au Cameroun en 2002, à travers une phase pilote sous financement PPTE.

Ce projet avait pour objectif, la mise en œuvre du service universel dans le secteur des Télécommunications et la réduction de la fracture numérique, en dotant les zones rurales des infrastructures d’accès aux TIC.

A cet effet, 231 TCP ont été construits et équipés. A partir de 2016, de nombreux dysfonctionnements sont constatés, entravant ainsi la bonne marche du projet. Il s’agit notamment de la gestion et de l’exploitation des TCP, des difficultés dans la fourniture de l’accès à Internet, ainsi que des problèmes liés aux délestages récurrents.

Par ailleurs, dans leur conception initiale, les TCP devraient offrir aux populations rurales les services de bases de communications électroniques(voix, et données), services déjà disponibles dans la gamme de services qu’offrent les opérateurs de téléphonie mobile, dont les réseaux couvrent la majeure partie des localités des TCP, re- mettant ainsi en cause la pertinence de cette infrastructure.

A la lumière de ces disfonctionnements, le Premier Ministre Chef du Gouvernement a instruit en 2017 le Ministre des Postes et Télécommunications, de procéder à un audit comptable, financier et stratégique du projet TCP, sur toute l’étendue du territoire national, avec pour principal objectif, de faire le point sur les investissements déjà consentis, et aussi de donner une réorientation stratégique à ce projet.

Une première évaluation de ce projet avait déjà été faite par le MINPOSTEL, lors d’un Séminaire-Atelier organisé du 17 au 19 avril 2013 à Yaoundé, dans le but de faire une rétrospective du chemin parcouru et en prospective, d’effectuer une réorientation du projet, face aux nombreuses difficultés rencontrées dans sa mise en œuvre.

A l’issue dudit séminaire, des recommandations avaient été formulées sur des aspects tels que : les infrastructures d’accès, les contenus, le modèle de gestion, la pérennisation et la rétrocession des TCP.

Afin de répondre aux exigences actuelles (nouvelles technologies, prise en compte des exigences culturelles et autres) et, de relever les nombreux défis qui s’imposent aujourd’hui, le MINPOSTEL et le Programme d’Appui au Développement Communal (PRADEC) de la GIZ, ont convenu de revitaliser les TCP, en proposant une approche novatrice.

Cette entente s’est matérialisée par la signature d’une convention de partenariat le 21 Novembre 2018, avec pour objectif de renforcer les capacités des Télécentres Communautaires Polyvalents (TCP), en vue de la fourniture des services numériques, axés sur les besoins des populations à travers la composante TIC. Dans le cadre de la mise en œuvre de cette convention, quatre sites ont été choisis, notamment dans les Régions du Sud-Ouest et du Nord pour la phase pilote du projet.

C’est dans le prolongement de cette convention, qu’un atelier a été organisé du 10 au 14 juin 2019 à Ebolowa sur « la revitalisation du projet Télécentres Communautaires Polyvalents ». L’objectif général de cet atelier était de mener une réflexion sur des solutions à déployer, en vue de la dynamisation des TCP.

Au cours de cet atelier, un projet de nouvelle vision des TCP a été formulé de concert avec différents acteurs compétents (MINPOSTEL, MINDDEVEL, ART, CAMTEL, GIZ, Société Civile), à savoir : « rendre accessibles de manière équitable à tous les citoyens dans leur localité, par le biais des Télécentres, tous les services des secteurs public, privé et social, en assurer l’efficacité, la transparence et la fiabilité à des coûts abordables pour répondre aux besoins fondamentaux des populations rurales afin de réduire la fracture numérique».

Cette nouvelle vision vise à faire des TCP, de véritables ambassades numériques du Gouvernement auprès des Collectivités Territoriales Décentralisées (CTD). Ainsi, les TCP pourraient être perçus comme des guichets de fourniture des services du Gouvernement, ainsi que des acteurs privés et sociaux, destinés aux citoyens des zones rurales.

C’est dans cette perspective que le Ministère des Postes et Télécommunications organise en ce moment, du 27 au 29 octobre 2021 au Palais des Congrès, un atelier afin de partager avec les parties prenantes, la nouvelle vision devant guider le déploiement des TCP, de susciter leur adhésion et de recueillir leurs contributions, pour la mise en place des Télécentres Communautaires Polyvalents modernes, contribuant efficacement à la réduction de la fracture numérique dans les zones rurales et à la mise en œuvre du service universel dans les Télécommunications.

Réduire la fracture numérique

Les Télécentres Communautaires Polyvalents (TCP), sont des « infrastructures visant à offrir des services de Télécommunications, d’informatique, d’audiovisuel et d’Internet, à partir d’un terminal ou des terminaux mis à la disposition d’une communauté, afin de lui permettre de communiquer à un prix abordable et sans discrimination aucune.

Ce sont également des infrastructures de viabilisation des projets de développement en zone rurale, qui peuvent offrir aux populations une gamme de services variés ci-après : téléphone et télécopie, Internet, bureautique, héberge- ment des pages web, formation et maintenance, applications de développement telles que e-santé, e-éducation, e-agriculture, e-culture, e-tourisme, e-poste, etc.

Le nombre de TCP au Cameroun. Source : Minpostel

Cameroun : Voici la nouvelle vision du gouvernement pour revigorer les Télécentres communautaires polyvalents

La nouvelle vision des Télécentres Communautaires Polyvalents (TCP)

Selon le Minpostel, «la nouvelle vision est de rendre accessibles de manière équitable à tous les citoyens dans leur localité, par le biais des Télécentres, tous les services des secteurs public, privé et social, en assurer l’efficacité, la transparence et la fiabilité à des coûts abordables, pour répondre aux besoins fondamentaux des populations rurales afin de réduire la fracture numérique ».

Cette vision confie l’administration des TCP aux Collectivités Territoriales Décentralisées (CTD), avec l’accompagnement du Ministère de la Décentralisation et du Développement Local.

La mise en œuvre des Télécentres a pour objectif de fournir un accès partagé aux services digitaux et de développer les communautés rurales en leur faisant bénéficier des avantages qu’offre l’usage des TIC et du Numérique.

Cette vision consacre les TCP comme de véritables guichets uniques de fourniture des services gouvernementaux, privés et sociaux, à destination des citoyens vivant dans les zones rurales.

Cameroun : Voici la nouvelle vision du gouvernement pour revigorer les Télécentres communautaires polyvalents

L’idée est de développer une plate-forme qui permette aux organisations gouvernementales, privées et sociales d’intégrer leurs objectifs sociaux et commerciaux dans l’intérêt des populations rurales des localités les plus reculées du pays, grâce à une combinaison de services informatiques et non informatiques.

Elle trouve son ancrage dans le Plan Stratégique de Développement de l’Economie Numérique, notamment dans les axes n°2 qui ambitionne d’accroître la production et l’offre des contenus numériques, n°3 consacré à la transformation numérique de l’administration et des entreprises, et n°6 destiné à développer une industrie locale du numérique et encourager la recherche et l’innovation.

Pour mettre en œuvre cette vision, le concours des acteurs ci-après est indispensable : les administrations publiques et privées, les CTD, les partenaires au développement, les opérateurs de communications électroniques, les institutions de formation, la société civile, les Organisations Non Gouvernementales, les agences d’accompagnement à l’instar des agrégateurs, des intégrateurs de solutions…, les populations locales.

Digital Business Africa. Source : Minpostel

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Cameroun : le gouvernement souhaite redonner un nouveau souffle au déploiement des Télécentres communautaires polyvalents

[Digital Business Africa] – Le projet TCP a vu le jour au Cameroun en 2002, à travers une phase pilote sous financement PPTE. 231 TCP et Points d’Accès Numériques (PAN), ont été construits, équipés et mis en service dans l’ensemble des dix Régions du pays, afin de permettre aux zones rurales de s’approprier ces nouvelles technologies pour réduire la fracture numérique entre les zones urbaines et rurales et, d’appuyer le développement des zones rurales, par l’accès aux services de télécommunications, informatiques, audiovisuels et Internet à moindre coût.

Cependant, dix ans après leur mise en fonctionnement, de nombreux dysfonctionnements ont été constatés, liées essentiellement aux difficultés de fourniture d’accès à Internet et aux problèmes liés aux délestages récurrents. Mais aussi, les services de communications électroniques ont été offerts, dans la gamme de services des opérateurs de téléphonie mobile, dont les réseaux couvrent la majeure partie des localités abritant les TCP, remettant ainsi en cause la pertinence de cette infrastructure.

Le Premier Ministre Chef du Gouvernement a dès lors instruit en 2017, la réalisation d’un audit comptable, financier et stratégique dudit programme, d’où est ressorti l’impérieuse nécessité d’une nouvelle vision, pour la mise en place de ce que nous voulons appeler, les « TCP nouvelle génération ». Le partage et la documentation de cette nouvelle vision constitue l’objectif de l’atelier de trois jours qui s’est ouvert ce mercredi 27 octobre 2021 au Palais des congrès sous la coordination du ministère des Postes et Télécommunications et la présence de nombreuses personnalités et experts de tout bord.

Lors de son allocution prononcée pendant la cérémonie d’ouverture, la ministre Libom Li Likeng précise ainsi : « Les assises qui débutent ce jour marquent un tournant décisif, dans le profilage des contours opérationnels des « TCP de nouvelle génération », ajoutant ensuite que « Je vous appelle donc à travailler avec engagement et détermination, dans un esprit de franche collaboration, au regard des importantes attentes et des espoirs que charrient les TCP, auprès des populations des zones rurales de notre pays. Tous, nous devons être conscients que le temps nous est compté. Rappelons-nous : la société digitale n’attend pas les retardataires. »

Elle explique également que le MINPOSTEL s’est inspiré des « success stories » de plusieurs pays, une mission d’études conduite par la GIZ, partenaire du programme, et à laquelle ont pris part certains Maires des Communes du Cameroun, ainsi que les représentants du Ministre en charge du développement local, s’est rendue ainsi au Rwanda, pour explorer les facteurs de succès du Réseau des Télécentres du Rwanda (RTN), identifié comme bonne pratique en matière de gestion de Télécentres en Afrique.

Une nouvelle approche stratégique a ainsi pu être définie, se basant sur le rapprochement de l’administration des populations, à travers la fourniture des services administratifs préalablement numérisés, la transformation des télécentres en centres de développement des affaires, et enfin, une rentabilisation durable des télécentres sur le plan financier et technique.

« Ainsi, à la lumière de l’ensemble de cette analyse, la vision formulée pour la dynamisation des Télécentres est de : « Rendre accessibles de manière équitable à tous les citoyens dans leur localité, par le biais des Télécentres, tous les services des secteurs public, privé et social, en assurer l’efficacité, la transparence et la fiabilité à des coûts abordables, pour répondre aux besoins fondamentaux des populations rurales, afin de réduire la fracture numérique ». Comme vous pouvez le constater, avec cette nouvelle vision, les télécentres « nouvelle génération » pourront fournir tous les types de services requis par les utilisateurs en un seul endroit », a-t-elle affirmé.

Par Gaelle Massang

Nigéria : Muhammadu Buhari présente en 15 points les avantages du eNaira, première monnaie numérique d’une banque centrale d’Afrique

[Digital Business Africa] – Lors du lancement du eNaira, la première monnaie numérique de banque centrale d’Afrique, le 25 octobre 2021 à Abuja, le président nigérian Muhammadu Buhari a déclaré que son approbation pour ce projet était “soutenue par le fait que la CBN (Central Bank of Nigeria) a été un innovateur de premier plan dans la forme d’argent qu’elle produit et dans les services de paiement qu’elle déploie pour des transactions efficaces”.

D’après le président, la CBN a “beaucoup investi dans la création d’un système de paiement classé parmi les dix premiers au monde et certainement le meilleur d’Afrique”. « Ce système de paiement fournit désormais des services de paiement de grande valeur et urgents aux institutions financières, et sert finalement de colonne vertébrale à chaque paiement électronique au Nigeria », a expliqué le président Muhammadu Buhari.

Le président a par la même occasion présenté 16 arguments qui ont motivé le lancement de ce qu’il considère aujourd’hui comme la première monnaie numérique de banque centrale d’Afrique et l’une des premières au monde. Digital Business Africa vous propose de lire intégralement les arguments du président nigérian.

Par Beaugas Orain DJOYUM

L’intégralité du discours du président Muhammadu Buhari

“Excellence, Monsieur le Vice-Président,

Monsieur le Secrétaire du Gouvernement de la Fédération,

Monsieur le directeur de cabinet du président, les membres du Conseil exécutif fédéral,

Monsieur le gouverneur et les sous-gouverneurs de la Banque centrale,

Messieurs les chefs des agences compétentes ici présents,

Messieurs les membres de la presse,

Mesdames et Messieurs.

Je vous souhaite la bienvenue à l’événement de ce jour, qui marque le lancement  officiel de la monnaie numérique de notre pays, l’eNaira.

Le contexte

1- Comme nous le savons tous, l’argent fait partie de l’histoire de l’humanité depuis au moins 3 000 ans d’une manière ou d’une autre. Mais au cours de cette période, sa forme a évolué pour répondre aux réalités de l’économie et à la volonté des acteurs économiques de synchroniser l’argent avec les réalités de la vie elle-même. C’est pourquoi la monnaie a évolué à travers six étapes identifiables, notamment le système de troc, la monnaie-marchandise, la monnaie métallique, le papier-monnaie, la monnaie de crédit et la monnaie électronique.

2- Ces derniers temps, Excellences, l’utilisation de l’argent liquide pour faire des affaires et effectuer des paiements a diminué. Cette tendance a été exacerbée par le début de la pandémie de COVID-19 et la résurgence d’une nouvelle économie numérique

3 – Parallèlement à ces évolutions, les entreprises, les ménages et d’autres agents économiques ont recherché de nouveaux moyens de paiement dans les nouvelles circonstances.

5 – L’absence d’une solution rapide et efficace à ces exigences, ainsi que les craintes que les actions des banques centrales conduisent parfois à une hyperinflation donnant la place à des entités non gouvernementales pour établir de nouvelles formes de « monnaies privées » qui semblent avoir gagné en popularité et sont acceptées à travers le monde, y compris ici au Nigeria.

6 – En réponse à ces évolutions, une écrasante majorité de banques centrales à travers le monde ont commencé à envisager d’émettre des devises numériques afin de répondre aux besoins des entreprises et des ménages à la recherche de moyens de paiement plus rapides, plus sûrs, plus faciles et moins chers.

7 – Une poignée de pays, dont la Chine, les Bahamas et le Cambodge, ont déjà émis leur propre monnaie numérique de banque centrale (ou CBDC). Une enquête menée en 2021 auprès des banques centrales du monde entier par la Banque des règlements internationaux (BRI) a révélé que près de 90 pour cent d’entre eux recherchaient activement le potentiel des CBDC, 60 pour cent expérimentaient la technologie et 14 pour cent déployaient des projets pilotes.

8 – Inutile d’ajouter qu’un suivi et une supervision étroits seront nécessaires au début de la mise en œuvre pour étudier l’effet d’eNaira sur l’économie dans son ensemble.

9 – C’est sur cette base que la Banque centrale du Nigeria (CBN) a demandé et reçu mon approbation pour explorer l’émission de la propre monnaie numérique de la banque centrale du Nigeria, appelée eNaira.

10 – Cette décision a été étayée par le fait que la CBN a été un innovateur de premier plan dans la forme d’argent qu’elle produit et dans les services de paiement qu’elle déploie pour des transactions efficaces. Ils ont beaucoup investi dans la création d’un système de paiement classé parmi les dix premiers au monde et certainement le meilleur en Afrique. Ce système de paiement fournit désormais des services de paiement de grande valeur et urgents aux institutions financières. Il sert finalement de colonne vertébrale à chaque paiement électronique au Nigeria.

11 – La CBN également soutenu plusieurs initiatives du secteur privé visant à améliorer le paysage des paiements existants qui, à leur tour, ont créé certains fournisseurs de services de paiement qui sont aujourd’hui parmi les meilleurs du monde

12 – Alors que le voyage pour créer une monnaie numérique pour le Nigeria a commencé en 2017, les travaux se sont intensifiés au cours des derniers mois avec plusieurs exercices de remue-méninges, le déploiement des partenaires techniques et des conseillers, la collaboration avec les ministères de la Communication et de l’Économie numérique et ses agences sœurs comme la Commission nigériane des communications, l’intégration de logiciels bancaires à travers le pays et des tests minutieux pour garantir la robustesse, la sécurité et l’évolution du système CBDC.

13 – Permettez-moi de noter qu’outre la tendance mondiale à la création de monnaies numériques, nous pensons qu’il existe des avantages spécifiques au Nigéria qui recoupent différents secteurs et préoccupations de l’économie. L’utilisation des CBDC peut aider à déplacer beaucoup plus de personnes et d’entreprises du secteur informel vers le secteur formel, augmentant ainsi l’assiette fiscale du pays.

14 – Parallèlement aux innovations numériques, les CBDC peuvent favoriser la croissance économique grâce à de meilleures activités économiques. En effet, certaines estimations indiquent que l’adoption des CBDC et de sa technologie sous-jacente, appelée blockchain, peut augmenter le PIB du Nigéria de 29 milliards de dollars américains au cours des 10 prochaines années.

15 – Les CBDC peuvent également aider à augmenter les envois de fonds, à favoriser le commerce trans-frontalier, à améliorer l’inclusion financière, à rendre la politique monétaire plus efficace et à permettre au gouvernement d’envoyer des paiements directs aux citoyens éligibles à des programmes de protection sociale spécifiques.

C’est sur ces bases que je suis ravi de lancer officiellement la monnaie numérique de la Banque centrale du Nigeria, appelée eNaira. Nous devenons ainsi le premier pays d’Afrique et l’un des premiers au monde à introduire une monnaie numérique pour ses citoyens.

Permettez-moi pour terminer de féliciter le Gouverneur de la Banque centrale, ses adjoints et toute l’équipe du personnel qui a travaillé sans relâche pour faire de cette journée une réalité. Je vous remercie et que Dieu bénisse la République fédérale du Nigéria.”

Par Muhammadu Buhari,

Président et commandant en chef des forces armées de la République fédérale du Nigéria.

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[Digital Business Africa] – L’eNaira officiellement lancée le 25 octobre 2021 est la version numérique de la monnaie nationale, le Naira. L’eNaira est donc une Central Bank Digital Currency (CBDC, entendez monnaie numérique d’une banque centrale). C’est l’équivalent numérique de la monnaie physique nigériane, le Naira. Un eNaira vaut un Naira. L’eNaira est émise par la Banque centrale du Nigeria (CBN) et suit donc le taux de change officiel. Les Nigérians peuvent télécharger l’application eNaira et alimenter leurs portefeuilles mobiles en utilisant leurs comptes bancaires existants.

La Banque centrale du Nigeria indique qu’elle adaptera le système après le lancement afin d’encourager son utilisation par les personnes n’ayant pas accès aux services bancaires, notamment dans les zones rurales.

Le lancement de l’eNaira intervient à l’heure où le Nigeria, premier producteur de pétrole d’Afrique, doit faire face aux conséquences économiques de la pandémie de Covid-19 et à la chute ces dernières années des cours mondiaux du pétrole brut.

Le Nigeria vient ainsi surprendre de nombreux analystes qui le voyaient pas venir aussi rapidement que cela. Par exemple, dans son classement du top 10 des projets de CBDC dans le monde publié dans son rapport d’ avril 2021 sur les CBDC, le cabinet PwC n’avait pas cité le Nigeria.  

Les pays comme les Bahamas, le Cambodge, la Chine continentale, l’Ukraine, l’Uruguay, l’Équateur, les Caraïbes orientales, la Suède, la Corée du Sud et la Turquie occupaient le Top dix du classement pour ce qui est de la maturité des projets de CBDC de détail.

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Pour la maturité des projets de CBDC interbancaire, les dix pays de ce classement étaient la Thaïlande, Hong Kong, Singapour, le Canada, le Royaume-Uni, la France, l’Afrique du Sud, l’Europe, les Émirats arabes unis et le Japon.

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Selon Henri Arslanian, Partner and Global Crypto Leader chez PWC, le grand public sera l’un des principaux bénéficiaires des CBDC « car cela leur donnera accès pour la première fois à une forme numérique de monnaie de banque centrale. Et c’est une étape importante dans l’évolution de l’argent ».

Plus de 60 banques centrales sont déjà entrées dans la course à la monnaie numérique des banques centrales. « Les CBDC changeront la donne, en offrant un accès à des solutions de paiement alternatives pour les citoyens et les entreprises, ainsi qu’en réinventant le règlement des marchés financiers et les transactions monétaires interbancaires », indique pour sa part Benoît Sureau, Partner Financial Services Risk and Blockchain à PwC France & Maghreb.

La société Bitt Inc, basée à la Barbade, à la manœuvre pour l’eNaira

Dans un communiqué publié le 30 août 2021, la Banque centrale du Nigéria a annoncé la sélection de la fintech  Bitt Inc basée à Barbade comme partenaire technique dans la mise en œuvre au plus tard à la fin de cette année 2021 de l’e-Naira, la version digitale du Naira, la monnaie locale.

Selon le gouverneur de la Banque centrale du Nigeria, M. Godwin Emefiele, les avantages de la monnaie numérique de la Banque centrale sont nombreux. Il énumère par exemple l’augmentation du commerce transfrontalier, l’accélération de l’inclusion financière, des envois de fonds moins chers et plus rapides, des interventions sociales ciblées plus faciles, des améliorations de l’efficacité de la politique monétaire, de l’efficience des systèmes de paiement et même une amélioration du recouvrement des impôts.

Godwin Emefiele indique que l’eNaira fonctionnera comme un portefeuille électronique dans lequel les clients pourront détenir des fonds existants sur leur compte bancaire.

Ce projet de cryptomonnaie baptisé au sein de la banque « Projet Giant » est la résultante d’une longue et profonde réflexion entamée en 2017. Pour la banque centrale, compte tenu de l’explosion significative de l’utilisation des paiements numériques et de l’essor de l’économie numérique, il était important que la CBN suit la tendance mondiale dans laquelle plus de 85 % des banques centrales envisagent désormais d’adopter des monnaies numériques.

La banque précise que la sélection de Bitt Inc a été faite parmi de nombreux soumissionnaires hautement compétitifs. Et Bitt Inc a été choisie sur la base de sa compétence technologique, son efficacité, la sécurité de sa plate-forme, l’interopérabilité et surtout sur son expérience en la matière.

La société Bitt Inc, basée à la Barbade (Située en Amérique du Nord, l’île de la Barbade est un État indépendant faisant partie du Commonwealth britannique, située dans la partie Est de la mer des Caraïbes), a en effet dirigé en avril 2021 le développement de la « DCash » de l’Eastern Caribbean Currency Union, la première monnaie numérique émise par la  banque centrale de l’union monétaire.

« En choisissant Bitt Inc, la CBN s’appuiera sur l’expérience prouvée et éprouvée de la société en matière de monnaie numérique, qui est déjà en circulation dans plusieurs pays des Caraïbes orientales. Bitt Inc. a joué un rôle clé dans le développement et le lancement réussi du projet pilote de monnaie numérique de la banque centrale (CBDC) de la Banque centrale des Caraïbes orientales (ECCB) en avril 2021 », indiquait la banque centrale du Nigeria dans son communiqué.

Par Beaugas – Orain DJOYUM

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Cameroun – Mobile money: L’autorisation accordée à Nexttel pour “Possa” annulée

[Digital Business Africa] – C’est encore une mauvaise nouvelle pour l’opérateur camerounais Nexttel. Après avoir demandé et obtenu de la Banque des Etats de l’Afrique centrale (Béac) via la banque UBA l’autorisation de lancer son service mobile money baptisé ‘‘Nexttel Possa’’, cette autorisation est désormais suspendue. D’après la Béac, l’autorisation a été révoquée en raison « du non lancement des activités ».

En effet, l’autorisation dont disposait UBA datait du 12 mars 2018. Initialement, au moment de sa prise de fonction en avril 2021, le nouveau directeur général de Nexttel s’était fixé comme objectif de lancer le nouveau service à la fin 2021.

Un objectif qui ne sera visiblement pas atteint, et qui plombera encore plus la compétitivité de Nexttel, dont les actionnaires sont empêtrés dans une longue bataille judiciaire. Alors que la lutte entre les actionnaires se poursuit, MTN et Orange confortent davantage leurs positions sur le segment mobile money.

Ecrit par Jephté Tchemedie