Parmi les cas les plus flagrants, l’ONG cite le cas d’Amina Maiga, une employée au tribunal de Niamey qui a été arrêtée le 29 avril 2020, puis condamnée le 7 mai à trois mois de prison avec sursis pour trouble à l’ordre public. Le plus troublant dans cette affaire, explique Amesty, c’est que c’était à la suite de l’interception d’une conversation privée sur WhatsApp où elle critiquait la gestion de la pandémie de Covid-19 par le gouvernement.
Autre cas, celui d’un militant de la société civile, Mahaman Lawai Mahaman Nassourou. Amnesty explique qu’il “a été arbitrairement arrêté à Maradi, puis inculpé pour avoir partagé des informations susceptibles de troubler l’ordre public, après avoir transféré un message sur WhatsApp dénonçant la fermeture des mosquées par le gouvernement”.
Pour Amnesty, il s’agit purement et simplement d’un abus. Pour Kiné Fatim Diop, chargée de campagne pour l’Afrique de l’Ouest à Amnesty International cité par l’AFP, si la situation de crise sanitaire liée au Coronavirus impose des restrictions dues à l’état d’urgence, celles-ci ne peuvent en aucun cas ‘‘permettre de criminaliser tout message critiquant les mesures prises par le gouvernement émis sur WhatsApp ou Facebook“. Aussi, l’ONG exige la libération immédiate et sans condition de toutes les personnes arrêtées pour avoir uniquement exercé leur droit à la liberté d’expression.
Ecrit par Jephté TCHEMEDIE