Mehdi Alaoui : « La Factory est un espace de collaboration entre start-ups et grands groupes »

(TIC Mag) – Le promoteur de ScreenDy, une plateforme marocaine de création d’applications mobiles, a lancé le 28 septembre 2017 au Technopark de Casablanca au Maroc l’incubateur baptisé LaFactory. Avec comme particularité, la collaboration entre start-ups et entreprises qui participent à la vie de l’incubateur et qui ont également leur mot à dire sur le choix des jeunes innovateurs devant intégrer l’incubateur. Pour Mehdi Alaoui, c’est “le premier Tech Scalerator africain”. Il explique à TIC Mag le fonctionnement de La Factory.

TIC Mag : Comment réussissez-vous à réunir les start-ups et les grandes entreprises dans un incubateur ?

Mehdi Alaoui : Aujourd’hui, nous présentons La Factory, qui est effectivement un espace de collaboration entre jeunes start-ups et les grands groupes. Ceci à travers un programme pragmatique, riche et qui offre de vrais débouchés. Nous travaillons main dans la main avec les grands groupes et entreprises en trois phases. Du prototypage d’une innovation pour présenter le minima qui peut être opérationnel à la version produit utilisable en entreprise.

Ceci avec une durée dans le temps qui va varie entre huit et dix semaines. Nous apportons aux jeunes qui entrent à La Factory du financement, du mentoring et du coaching. Sans oublier l’accès à des technologies de rupture comme l’intelligence artificielle, la robotique, le blockchain, la 3D Printing, etc.

Nous sommes garants pour que le processus se passe dans de meilleures conditions et que, in fine, une idée puisse devenir un bon de commande, un projet,  testé et mis en œuvre en entreprise.

TIC Mag : Combien d’entreprises sont prêtes à accompagner cette initiative ?

M.A : Nous avons déjà six entreprises partenaires de la Factory. Nous avons des dizaines d’autres entreprises qui sont annoncées d’ici la fin de l’année.


TIC Mag : Quels sont les profils des jeunes à sélectionner pour entrer dans la Factory ?

M.A : A partir du moment où il y a une idée et une équipe, nous les mettons en contact des entreprises qui vont valider leur entrée dans La Factory. Après, nous suivons les différentes étapes. Tous les jeunes peuvent donc être sélectionnées. Cela peut être une start-up, un aspirant entrepreneur ou encore un « intrapreneur » qui travaille déjà en entreprise et qui a envie de monter son propre projet et sortir de l’entreprise.

TIC Mag : Vous êtes logé au Technopark mis en place par l’Etat. Quel est l’apport du TechnoPark au projet de la Factory ?

M.A : Ce projet de La Factory, nous le réalisons avec pas mal de partenaires de référence. Commençant par le Technopark qui nous héberge et qui nous offre des facilités et l’espace de travail. Mais, ce n’est pas gratuit la location de l’espace. Ils nous offrent une remise sur le tarif de la location pour la première année. S’il nous offre la location de l’espace gratuitement, nous risquons de dormir sur nos lauriers et ne rien faire.

Nous-mêmes, nous sommes une start-up, on a un business model. Soit on réussit rapidement, soit on échoue rapidement. En tout cas, nous essayons.  Nous avons également d’autres partenaires comme Microsoft, IBM et pleins d’autres qui nous accompagnent dans cette aventure.

Mehdi Alaoui : « La Factory est un espace de collaboration entre start-ups et grands groupes »

TIC Mag : Le gouvernement marocain vous accompagne-t-il dans cette aventure de La Factory ?

M.A : Oui. Le gouvernement marocain nous accompagne. Je ne peux pas en parler tout de suite. Mais, il y a des surprises qu’on va annoncer dans les prochaines semaines en ce qui concerne notamment des financements à octroyer pour les start-ups qui vont être admises à la Factory.

Propos recueillis à Casablanca par TIC Mag


Cet article fait partie du Dossier spécial : AITEX 2017 : Le Maroc met en exergue l’innovation numérique africaine. Les textes du dossier :

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