Global Industrie : Au cœur des solutions des acteurs de l’industrie 4.0 présents à l’événement à Paris

(TIC Mag) – “Global Industrie”, le “rendez-vous de l’excellence & des perspectives industrielles” a eu lieu du 27 au 30 mars 2018 à Paris. Soit quatre salons (Midest, Smart Industries, Industrie et TolExpo) regroupés pour créer un événement international au service d’une vision prometteuse de l’industrie de demain.
Tous les salons professionnels qui, actuellement, font une place à la prospective et aux nouvelles technologies suscitent un vif intérêt. Mais, avec Global Industrie, les organisateurs ont voulu marquer les esprits et nous en mettre plein la vue. 100.000 m2 d’exposition, 2.700 exposants et 50.000 visiteurs, tous les grands noms de l’industrie étaient présents : EDF, Engie, PSA, Dassault Systèmes et bien d’autres. Impossible de tous les citer. Le message est fort : l’industrie française est prête à prendre toute sa part dans l’économie nationale et la mondialisation.

Pourquoi parle-t’on d’industrie 4.0 ?
L’industrie 4.0 est bien le domaine de prédilection des objets connectés, de l’intelligence artificielle et des systèmes embarqués, du fait des gains de productivité qu’ils permettent d’obtenir. La société “energence” basée près de Lyon et ses représentants au salon ont pris le temps de nous expliquer pourquoi il fallait parler aujourd’hui d’industrie 4.0.

« L’industrie 1.0 correspond aux prémices de la production mécanique, aux systèmes alimentés par l’eau et la vapeur. Avec les débuts de la production de masse et des systèmes de production alimentés par l’énergie électrique, l’industrie passe au 2.0. Vient ensuite l’industrie 3.0 avec l’utilisation des systèmes électroniques et les débuts de l’automatisation. Aujourd’hui, l’industrie 4.0 utilise des cyber-machines et des systèmes interconnectés », explique un cadre d’Energence

Une forte mobilisation de la French Fab
A l’initiative du ministre français de l’Industrie, M. Bruno Lemaire, la “French Fab” a comme finalité d’expliquer et de montrer en quoi la France est à considérer comme la 5ème puissance industrielle mondiale.
L’industrie englobe la métallurgie et la sidérurgie mais aussi la chimie, la pharmacie, l’aéronautique, l’aérospatiale, l’automobile, le verre, les métaux, les énergies, l’agroalimentaire, les infrastructures, la cosmétologie, la plasturgie, la mécanique, la défense, etc.

Autant de secteurs d’activité qui doivent performer, intégrer les nouvelles technologies pour donner à leurs clients la possibilité d’optimiser leurs procédures et de décupler leurs productivités.
Incarnée par un coq bleu à la tête haute, fier sur ses ergots, la French Fab est à la fois un label et un point de ralliement pour tous les professionnels concernés. Synonyme d’innovation, de modernité, de compétitivité et d’adaptabilité, elle est soutenue par l’Etat français qui incite les industriels à mettre en avant leurs compétences ainsi qu’à aller chercher de nouveaux marchés à l’international. Elle regroupe les plus grands groupes du pays mais aussi les fédérations professionnelles et les régions.

Des régions dynamiques
Trop souvent perçue en déclin, vouée à disparaître pour laisser définitivement sa place aux services, l’industrie française a besoin de redorer son image. Les régions n’ont pas hésité à mettre des moyens importants pour que change cette perception erronée et corriger cette injustice.
L’Île-de-France, avec ses dessertes (Aéroports, Autoroutes, port fluvial, rail), une population dense et qualifiée, ses laboratoires de recherche, ses pôles universitaires reconnus, etc. a montré, avec un emplacement à la hauteur de ses ambitions, qu’elle possède de nombreux avantages pour contribuer à une industrie performante et diversifiée, capable de jouer un rôle de tout premier plan.

S’implanter sur les marchés européens
Le monde étant devenu un vaste marché accessible à tous, il n’y a rien d’étonnant à ce que des entreprises étrangères venues de tous les continents (plus de 30 pays avaient un stand) soient elles aussi à la recherche de partenaires et de nouveaux clients.

L’Europe de l’Est
En invitant 25 sociétés à présenter leurs nouveautés dans les secteurs agricoles et industriels, la Roumanie affiche la ferme intention de conquérir de nouveaux marchés avec un argument commercial de poids, sa jeunesse qualifiée et dynamique sur laquelle elle peut s’appuyer.
Plutôt proche de l’Allemagne et des Pays-Bas pour ses achats de machines-outils, elle souhaite désormais élargir son horizon en montrant qu’elle innove, notamment en matière de matériels agricoles, avec comme exemple des pignons faits en polyuréthanes dont on ne trouve pas d’équivalent actuellement chez les autres fabricants.

Le Maghreb
Les fonderies “Fondinor”, filiale du “Groupe Mokhtar” présent dans la métallurgie, mais aussi dans l’agro-alimentaire, la charpenterie et la construction métallique, sont situées à 40 kilomètres de Tunis près de Zaghouan. Elles sont spécialisées dans la fabrication des pièces en fonte lamellaire et spéroÏdale avec ou sans noyaux ainsi que dans la fabrication de produits en aluminium sous pression. Une usine de pointe, au top de la technologie, avec des « process » totalement interconnectés et des suivis sous contrôle numérique à toutes les étapes de la production.

L’Afrique du Sud
Avec son département “Commerce et industrie”, l’ambassade d’Afrique du Sud a décidé  pour la quatrième année de regrouper 12 sociétés sud-africaines afin qu’elles présentent leurs produits : cartes électroniques, accessoires automobiles, pièces de construction, etc. Elle finance leur participation, certaine qu’il y a bien des opportunités à saisir sur le vieux continent mais sans pour autant remettre en cause la volonté politique de l’Afrique du Sud de coopérer étroitement avec les pays de l’Union africaine afin de créer un partenariat économique privilégié allant du Cap jusqu’au Caire.

L’Asie
La société “Arbin Dongan Industrial” du Nord de la Chine, à la frontière Russe, travaille dans l’aéronautique et l’automobile. Avec 1100 collaborateurs, la société est, elle aussi, à la recherche d’une nouvelle clientèle. Forte des partenariats déjà établis avec les pays d’Afrique du Nord avec la volonté de s’étendre vers l’Afrique centrale, elle veut également se faire une place sur les marchés européens en s’appuyant sur son workshop de 48 000 m2 où l’on partage les connaissances et les projets ainsi que sur ses certificats internationaux AS9100C et DS16949.

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Un village pour les start-ups
Parmi les nombreuses start-ups présentes sur le salon, la société “LudHealth” basée à Angers. En commercialisant “Le Qoos”, une sorte de coussin matelassé connecté visant à stimuler l’activité physique dans des lieux de vie comme le domicile, les établissements de soins et les lieux publics (aéroports, hotels, restaurants), elle s’efforce de sortir petits et grands de la sédentarité qui nuit à une bonne hygiène de vie.
Comme bon nombre de montres et de bracelets du même genre, dédiés à l’évaluation des efforts sportifs, le Qoos veut prévenir, par l’exercice, les problèmes de santé. Destiné tout d’abord aux personnes âgées qui présentent des risques de chute, à celles qui souffrent d’affections longue durée, efficace pour combattre l’obésité de l’enfant, son objectif est de nous mettre en mouvement afin que nous puissions nous maintenir en forme et bien veillir au travers d’une activité physique.

Les bras robotisés de nouvelle génération
En faisant la part belle aux bras robotisés, le salon laisse entrevoir un monde futuriste digne des meilleurs films de science-fiction. Avec des leaders comme Fanuc ou Kuka, nous connaissions déjà l’utilisation intensive des bras robotisés pour effectuer des tâches dangereuses ou pénibles dans l’industrie notamment automobile. Désormais, les usages s’étendent à d’autres secteurs d’activité beaucoup plus diversifiés voire même à des usages domestiques puisque certains de ces bras savent cuisiner des pizzas et des pâtisseries, mixer des soirées dansantes ou assister des personnes dépendantes.

Conçus pour travailler de manière autonome et répétitive, disponibles 24h/24 et 7J/7, offrant une précision dans les déplacements, une résistance et une endurance à toute épreuve, ils s’insèrent facilement dans les chaines de montage, pour accompagner et optimiser le rendement de celles et ceux qui y travaillent. A les regarder bouger quelques instants, on imagine à la fois les “dégats” qu’ils peuvent causer sur l’emploi peu qualifié, même si leurs fabricants s’en défendent en les qualifiant de “collaboratifs”, mais aussi l’étendue et le potentiel des services qu’ils peuvent rendre.

Lorsque la société “HumaRobotics”, distributeur exclusif en France des bras robotisés du fabricant américain “Rethink Robotics”,  présente ses “cobots”, on découvre une solution débridée, équipée d’une caméra lui permettant d’intégrer n’importe qu’elle ligne de production.
Leur maniabilité et leur dextérité (le déplacement d’un bras se calcule et s’effectue au 10ème de millimètre) en font des outils parfaits pour obtenir des travaux de précision tout en maintenant une cadence élevée. Leur programmation graphique les rend accessible à tous et des langages plus aguerris tels que Python ou C++ en font des outils interfaçables en toute circonstance.

Un salon où tous les secteurs de l’industrie étaient représentés
L’industrie française a beaucoup d’atouts. Il n’y avait qu’à visiter le hall 5 du salon et voir ces machines rutilantes, imposantes et ronronnantes, ces fleurons de l’usinage, pour s’en rendre compte. Elle s’automatise, se robotise, devient intelligente et semble accomplir la mutation dont elle a besoin pour occuper un rôle majeur dans la mondialisation. Il est important de se rendre sur ce type de manifestation pour bien le comprendre.

Certes, la concurrence est d’autant plus rude que de nouveaux pays industrialisés veulent légitimement s’y faire une place. Si le défi est à la fois de préserver ses marchés et d’en conquérir de nouveaux, la France a toutes les cartes pour y parvenir compte tenu de l’avancée de ses technologies, de la qualité de ses infrastructures et des rapprochements qu’elle est en mesure d’effectuer, à commencer avec ses partenaires et amis africains.

Par Philippe Mingotaud *


* Philippe Mingotaud est le correspondant de TIC Mag en Europe. Il est par ailleurs spécialiste sur les questions de l’informatique et des nouvelles technologies. Philippe est également l’éditeur de la suite logicielle ServoCall et SerVisual que vous pouvez acquérir ou consulter à travers les adresses Skype : servocall – Twitter : @ServoCall.

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