La Banque africaine de développement (BAD) vient d’annoncer le déblocage de 60 millions de dollars dans le cadre d’un programme biennal visant à renforcer les systèmes de santé et les institutions régionales dans la région de l’Afrique de l’Ouest.
Ce programme qui cible 16 pays de l’Afrique de l’Ouest (Guinée, le Libéria, la Sierra Leone, le Nigeria, la Côte d’Ivoire, la Guinée Bissau, le Burkina Faso, le Ghana, le Niger, le Togo, le Bénin, le Mali, le Sénégal, la Gambie et le Cap-Vert), sera articulé autour de trois domaines d’intervention.
Parmi ceux-ci, le développement des infrastructures. Cela inclut le déploiement de systèmes d’alerte et d’intervention (m-santé, les réseaux mobiles) pour renforcer la surveillance active et de contrôle dans les services de première ligne pour la gestion rapide des flambées épidémiques actuelles et futures (troubles sociaux, épidémies et catastrophes naturelles), la réhabilitation des centres d’isolement, capacité renforcée des laboratoires et des pratiques de gestion des déchets, et achat d’incinérateurs.
Ce financement de 60 millions de dollars vient après un premier financement sous forme de don de 3,1 millions de dollars débloqué en avril 2014 dernier, et qui visait à accorder une aide d’urgence à l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) pour prévenir et contenir la propagation de l’épidémie d’Ebola en Guinée, en Sierra Léone et au Libéria (Plan à court terme).
Le virus de la maladie d’Ebola (VME) connu sous le nom de fièvre hémorragique d’Ebola est une maladie grave, souvent mortelle chez l’homme avec un taux de fatalité pouvant atteindre 90%. Le virus est transmis à l’homme par des animaux sauvages et se propage au sein de la population par le contact humain.
Le ministère de la Santé de la Guinée a été le premier à informer l’OMS du début de l’épidémie, le 13 mars 2014. Depuis, il s’est répandu en Sierra Leone, au Liberia et au Nigeria. Au début, l’épidémie était classée au niveau 2. En raison de sa gravité continue, le Directeur général de l’OMS le 24 Juillet, 2014 a reclassé l’épidémie au niveau 3, le plus haut niveau possible.
A ce jour, l’ampleur de l’épidémie est sans précédent, avec plus de 1251 cas confirmés et 689 décès depuis mars-2014 en Guinée, au Libéria, en Sierra Léone et au Nigéria. Pour prévenir la maladie, il est recommandé d’éviter toute personne fiévreuse et d’alerter les services de santé en cas de maladie suspecte.
Définition de la M-Santé
La m-santé est la déclinaison française de « mHealth » pour Mobile Health. Plus concrètement il s’agit de tous les services touchant de près ou de loin à la santé disponibles en permanence via un appareil mobile connecté à un réseau ; les plus répandus auprès du grand public étant les smartphones ou plus récemment encore les tablettes informatiques.
La Fondation des Nations Unies a même organisé la définition de la mHealth avec les six catégories d’applications dans le domaine de la santé mobile :
1. Éducation et sensibilisation
2. Téléassistance
3. Diagnostic et traitement de soutien
4. Communication et formation pour les professionnels de santé
5. La maladie et le suivi d’une épidémie
6. La surveillance et la collecte de données à distance
2014 Epidémie VME
Dates du début de l’épidémie |
Pays |
Cas Confirmés |
Décès confirmés |
21 Mars |
Guinée |
369 |
242 |
30 Mars |
Liberia |
166 |
149 |
25 Mai |
Sierra Leone |
706 |
295 |
20 Juillet |
Nigéria |
10 |
3 |
Total |
1,251 |
689 |
Source : Organisation mondiale de la santé (13 août 2014)
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