La Directrice des Programmes de BSF explique les enjeux de l’expérimentation de la Khan Academy au Cameroun.
Le Clac et BSF viennent de présenter les résultats du programme d’éducation numérique basé sur le modèle de la Khan Academy. Quelles sont les principales informations à retenir de la restitution ?
Les principales informations sont que la Khan Academy est un outil qui peut effectivement avoir un impact positif dans l’apprentissage des différentes sciences de mathématiques d’un point de vue adapté aux élèves, et en ayant un rôle très important de médiation avec le professeur.
La deuxièmement information à retenir c’est que, même en dehors des institutions éducatives, on peut continuer à donner un soutien aux élèves dans des endroits comme le Clac de Yaoundé, pour qu’ils puissent effectivement avoir un complément à tout le travail que font les ministères en charge de l’éducation nationale.
Quelle a été le rôle de la Bibliothèque sans frontière (BSF) dans ce programme ?
BSF a traduit toute la Khan Academy en français, pour permettre à toutes les personnes qui parlent français dans le monde d’avoir accès aux contenus de la Khan Academy pour améliorer leur système éducatif ou leur niveau d’éducation. Ensuite, BSF a construit tout le projet d’expérimentation de la Khan Academy ici au Cameroun avec le Clac Yaoundé. Et c’est BSF qui a créé tout le protocole d’évaluation, qui a créé tous les exercices et qui a conçu toute la façon de faire le projet avec le Clac de Yaoundé.
Au cours de la phase pilote, on a observé que tous les contenus étaient concentrés sur les classes de CM1 et CM2. Pourtant, dans le système éducatif camerounais, on constate que les classes de 4e, 3e, et Première, restent essentielles pour la formation scolaire d’un élève. Avez-vous pensé à cela ?
Ce que nous avons vu aujourd’hui c’est un peu comme la pointe de l’Iceberg. C’est uniquement une partie de tous les contenus que nous avons dans la Khan Academy. Il y a des contenus qui sont valables pour les différents niveaux. Ceci dit, nous travaillons sur des possibilités d’accroitre beaucoup plus les contenus.
Là nous avons présenté la version numéro 1 de la Khan Academy. Notre idéal c’est d’arriver à une version dans laquelle il y a tous les contenus.
Au-delà du programme d’éducation numérique, il y a votre domaine de prédilection, la bibliothèque numérique. En dehors du Clac, avez-vous d’autres projets en cours ou en étude au Cameroun ?
Actuellement, nous avons développé des axes de travail assez intéressants sur l’éducation numérique, mais aussi, nous concevons de plus en plus de centres come celui-ci. Pour en faire des portes d’ouverture pour l’accès à l’information, et l’éducation pour le développement des TIC.
Pour le moment, le Clac est notre partenaire principal au Cameroun. A partir de 2015, nous allons commencer un programme de soutien aux bibliothécaires au Cameroun, en Côte d’Ivoire et au Sénégal. Ce programme veut être une offre de formations de renforcement des capacités des bibliothécaires et aussi de leadership au sein des bibliothèques au Cameroun et dans les deux autres pays.
Il est monté avec le soutien de la Fondation Bill Gates, actuellement, nous commençons seulement à identifier les partenaires qui seront associés à cela.
Propos recueillis par Frégist Bertrand