[Digital Business Africa] – Le
cyberharcèlement, fléau numérique aux conséquences bien réelles, vient une nouvelle fois d’atteindre les sphères médiatiques. Le rappeur français
Booba, de son vrai nom Élie Yaffa, a été placé en garde à vue mercredi 15 octobre dans les locaux de la Brigade de répression de la délinquance aux personnes (BRDP), à Paris. Cette mesure intervient dans le cadre d’une enquête ouverte pour harcèlement et cyberharcèlement, à la suite d’une plainte déposée par le chanteur Gims et sa compagne DemDem.
Selon des informations confirmées par BFMTV, les plaignants dénoncent des attaques répétées sur les réseaux sociaux depuis près de six ans. Les propos attribués à Booba, souvent virulents et dégradants, incluent des insultes ciblées telles que “croquette pour chat” à l’encontre de Gims, et des qualificatifs comme “pondeuse” ou “catin” visant DemDem. Des paroles de la chanson “Dolce Camara”, dans laquelle Booba évoque explicitement la compagne de Gims, sont également citées dans l’enquête.
Ce n’est pas la première fois que le “Duc de Boulogne” est confronté à la justice pour des faits similaires. Il a déjà été mis en examen pour le harcèlement de Magali Berdah, figure controversée du monde des influenceurs, et doit comparaître en décembre 2025 pour des faits de cyberharcèlement visant une journaliste de France Info et l’expert Tristan Mendès-France.
L’affaire relance le débat sur les dérives du numérique et la responsabilité des personnalités publiques dans leurs usages des plateformes sociales. Elle souligne aussi l’urgence d’une régulation plus stricte du cyberharcèlement, phénomène en constante progression en Afrique comme ailleurs.
Cette affaire illustre une fois de plus les tensions croissantes entre liberté d’expression, responsabilité numérique et protection de la dignité humaine dans l’espace digital. Elle rappelle avec force que les réseaux sociaux ne sont pas des zones de non-droit. Que l’on soit en Afrique ou en Europe, nul ne devrait se croire à l’abri lorsqu’il utilise le web pour calomnier, harceler ou porter atteinte à l’honneur d’autrui. Ce n’est pas parce que l’on agit depuis l’étranger que la justice ne peut intervenir. L’affaire Booba-Gims en est une démonstration éclatante.
Il est temps que chacun, influenceur ou citoyen lambda, comprenne que la liberté d’expression ne protège pas l’insulte, et que la responsabilité numérique est désormais une exigence universelle.
Par Digital Business Africa
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