(TIC Mag) – Au Cameroun, la vulgarisation des réseaux sociaux a fait naître un nouveau phénomène : La fuite de tous types de documents administratifs, y compris ceux classés confidentiels. « L’on observe la diffusion récurrente, notamment sur les ‘‘réseaux sociaux’’ ou autres moyens de communication de masse, de documents présentant un caractère sensible et souvent revêtus de la mention ‘’CONFIDENTIEL’’, ‘’SECRET’’ ou ‘’TRES SECRET’’, déplore le premier ministre Philémon Yang (photo) dans une circulaire datée du 28 mars 2018. A titre d’exemple, on a vu fuité dans les réseaux sociaux des interdictions de sortie du territoire national de hauts dignitaires du pays, ou même, des détails d’une précision chirurgicale des auditions de ces barons du régime devant la justice.
D’après le premier ministre, au-delà du fait que ces pratiques ‘‘répréhensibles’’ sont de nature à compromettre l’efficacité de l’action publique, elles constituent également des atteintes graves à la sûreté de l’Etat, de plus en plus en proie à des menaces sécuritaires multiformes. Pour en limiter les effets induits ainsi que le phénomène, le premier ministre prescrit cinq mesures, qui vont du respect des normes et procédures publiques en matière de gestion et de manipulation des documents confidentiels de l’Etat, à la répression devant les instances disciplinaires des agents publics présumés coupables de violation de discrétion professionnelle.
Dans la même circulaire, Philémon Yang annonce la construction en cours des plateformes et de charte de gestion des données de l’Etat. Ce qui, devrait être bien plus efficaces et pratique au vu de la situation.
Ecrit par TIC Mag