Cameroun : L’ART fixe de nouvelles modalités de fonctionnement du service de messagerie vocale et donne trois mois aux opérateurs pour s’y conformer

(TIC Mag) – L’Agence de régulation des télécommunications (Art) du Cameroun) a publié le 2 janvier 2018 une décision prescrivant aux opérateurs de téléphonie mobile présent sur le marché camerounais de nouvelles modalités de fonctionnement du service de messagerie vocale. De manière générale, ces modalités visent un meilleur encadrement de ce service qui a plusieurs fois fait l’objet de plaintes de la part des abonnés, notamment en termes facturation plus ou moins bien comprise.

Dans sa décision, l’Art rend obligatoire la configuration du service de messagerie dans les deux langues officielles du Cameroun que sont le français et l’anglais, au choix de l’abonné. Aussi, le régulateur reprécise les cinq conditions de basculement vers la messagerie vocale : « l’inaccessibilité de l’appelé (terminal éteint ou réseau indisponible) ; l’appelé ne décroche pas l’appel après un minimum de 12 secondes d’attentes passée en sonnerie ou en musique d’attente ;  l’appelé est déjà en communication (ligne occupée) et ne dispose pas d’un service de double appel configuré ; l’appel est basculé automatiquement vers le répondeur de la messagerie vocale après un renvoi d’appel par l’appelé ». L’Art précise également le modèle du message d’accueil de la messagerie vocale : « votre appel va être basculé vers la boite vocale du … Si vous voulez laisser un message, parlez après le bip sonore… ».

D’après l’Art, c’est le bip sonore qui délimite la frontière entre le message d’accueil et la boite vocale, mais également le début de la facturation de la boite vocale « au tarif voix souscrit par l’abonné » pour ce qui est des appels en local. Par contre, lorsqu’il s’agit d’un appel sortant à l’international, l’opérateur l’opérateur est tenu de communiquer à l’abonné la tarification. Enfin, l’Art reprécise les conditions de conservation des messages vocaux et rappelle que c’est l’opérateur qui est responsable de la sécurité des messages vocaux de ses abonnés, contenus dans un serveur. L’opérateur doit garantir un archivage minimum de quinze messages vocaux par abonnés, d’une durée maximale de deux minutes. Ces messages archivés peuvent être conservés jusqu’à six mois, tandis que les messages non archivés et non supprimés ne peuvent être conservés que deux semaines. En cas de saturation de la boite vocale, l’opérateur est tenu d’alerter l’abonné. Ensuite, les messages non consultés seront effacés automatiquement au terme de soixante jours suivant leur dépôt.

Enfin, le directeur général de l’Art qui signe la décision rappel que « la non application des dispositions de la présente décision constitue un manquement entraînant des sanctions prévues par la réglementation en vigueur ». Les opérateurs disposent d’un délai de trois mois pour s’y conformer.

Ecrit par TIC Mag

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