Aymard Bamal : « Notre objectif, c’est au moins 40 millions d’utilisateurs d’ici fin 2018 »

Le promoteur de la start-up camerounaise ShoOwer parle de son projet et présente les difficultés rencontrées.

Vous venez de développer une application dénommée ShoOwer, qui selon vous, pourrait révolutionner beaucoup de choses au Cameroun. Quel est le principe de fonctionnement de cette application?

ShoOwer est une application assez simple. Lorsque vous avez un besoin quelconque (Hotel, transfert d’argent, beignet haricot, achats, etc.), vous entrez votre thème de recherche sur ShoOwer et l’application se charge de vous fournir des suggestions d’itinéraires, en vous indiquant à quelle distance vous êtes de chaque résultat. De plus, lorsque vous voulez savoir la position la plus proche de vous de l’agence d’une société donnée, ShoOwer vous la trouve.

En quoi cette application pourrait-elle révolutionner les choses?

Chez ShoOwer, nous avons constaté que le chômage est souvent dû au manque d’information sur les offres disponibles selon un métier. De l’autre côté, nous avons observé que des offres d’emploi ne trouvent souvent pas preneur ou certains sites d’annonces voilent l’adresse et le nom de la société offrant le poste. Pour changer cela, nous avons mis sur pied un service de détection d’offres d’emploi. Non seulement l’utilisateur peut trouver l’agence de ladite entreprise la plus proche pour postuler, mais en plus pour tout besoin quelconque de compléter son dossier rapidement par rapport aux documents demandés, il peut effectuer la recherche de son choix (Photocopie, impression, timbres, mairies, préfecture, sous-préfecture, etc.). Le but est de faire en sorte que chaque citoyen africain puisse trouver quoi faire peu importe le lieu où il se trouve.

Sur le site Internet de Shoower, vous annoncez notamment la fourniture de services de géolocalisation. Comment fonctionne-t-il? Quelle est sa valeur ajoutée, par rapport aux autres services de géolocalisation existants déjà sur le marché?

Nous avons cinq services de géolocalisation. Le premier, pour les itinéraires, permet, grâce à une visualisation sur Google Map, d’avoir le numéro de téléphone (Camtel, Orange, Mtn, ou Nexttel que vous pourrez appeler en un clic. Vous avez également un e-mail (par lequel vous pourrez envoyer vos requêtes en un clic). Le service permet également de localiser une boutique (Vitrine présentant les services ou produits en détail, fournis par le résultat choisi) et une lecture vocale (+Affichage textuel) de la description de l’activité de celle-ci.

C’est le même principe qui s’applique lorsque vous cherchez l’agence d’une société donnée. Ce qui est assez intéressant, c’est que nos services de géolocalisation fonctionnent avec ou sans GPS et avec ou sans connexion Internet.

Le deuxième service est une sorte d’annuaire, dans lequel chaque chercheur d’emploi peut s’inscrire et cocher toutes les localités dans lesquelles il souhaiterait travailler. Pour un recruteur qui fait une recherche ciblée, il sera facile de le trouver et de le mettre dans sa liste des personnes à contacter pour l’entretien d’embauche.

Le troisième service est un système de géolocalisation par mobile. Avec ShoOwer Career, nous détectons les offres d’emplois depuis le smartphone d’un utilisateur sur 2Km à la ronde, lui fournissant la composition du dossier, le profil recherché et la date limite de dépôt.

Le quatrième service, toujours basé sur une application mobile, permet, sans avoir besoin de connexion Internet, d’effectuer les mêmes recherches par SMS, mais dans délai d’attente de 3 min max.

Enfin, le cinquième service, est une sorte de sécurité anti-perte de téléphone. Nous sommes capables, avec ou sans GPS ni connexion Internet, de vous fournir non seulement la position de votre téléphone, mais en plus, le numéro de la carte SIM qui est désormais insérée dans votre téléphone perdu ou volé.

Les services proposant quasiment ce que nous faisons sont GoogleMap, mais malheureusement, leur principe de fonctionnement est différent et leurs données sont parfois erronées (défaut de mise à jour) ou inexistantes. Nous tenons aussi à signaler que nous ne faisons pas le tracking de véhicules ou autres.

Vous annoncez également avoir  développé un réseau social. Quel est la situation actuelle en termes de chiffres (abonnés, etc.), quelle stratégie avez-vous mis sur pied pour attirer les camerounais, de plus en plus fans de Facebook et Twitter?

C’est vrai, les Camerounais sont de plus en plus fans de Twitter et Facebook. Maintenant, notre stratégie est basée sur la géolocalisation, la vente d’objets dont on veut se débarasser (comme la brocante) et les expositions de toutes sortes (Talents, conseils, CV, images, livres, épreuves d’examens et corrigés, etc.)

Ainsi, découvrez un monde où vous pourrez contempler des œuvres de dessinateurs, consulter certains livres, donner ou suivre des cours en ligne, obtenir des conseils santé, acheter des objets moins chers, écouter ou visualiser les extraits des dernières sorties cinéma, musique, le tout dans le fun d’un réseau social

A quel niveau de développement vous trouvez-vous et quels difficultés rencontrez-vous actuellement ?

A ce jour, le projet est achevé. Nous sommes à la recherche de financements.

En quoi vous seraient-ils utiles ?

En cas d’obtention d’un financement extérieur, nous pourrions recruter des développeurs confirmés pour constituer l’édifice final indestructible de la start-up. Nous pourrions ensuite établir nos statuts (SARL) et un siège, acheter puis installer tous les serveurs et postes de travail. Nous pourrions également lancer une campagne marketing nationale dans un premier temps selon le plan établi afin de mieux pénétrer le marché Camerounais.

Ensuite, avec les revenus générés, nous lancerons la campagne Afrique centrale, recruterons encore selon notre plan. Ce  qui générera d’autres revenus qui nous permettrons ensuite d’entamer les autres pays d’Afrique. Notre objectif, c’est au moins 40 millions d’utilisateurs d’ici fin 2018 et devenir sponsor officiel de la CAN 2019 dans notre beau pays. Notre business plan est clair, mais le manque de financement fait traîner l’avancée des travaux.

Propos recueillis par Frégist BERTRAND

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