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Licence 3G au Cameroun : TSI répond au Minpostel

C’est déjà le ping-pong entre la société Technologie et Système d’Information (TSI) et le ministère camerounais des Postes et Télécommunications.

A la suite du communiqué du ministre Jean-Pierre Biyiti bi Essam, expliquant pourquoi TSI a été disqualifiée dans la course vers la 3G, le représentant de TSI, Samuel Nono, réagit à nouveau.

Selon Jean-Pierre Biyiti bi Essam, « avant le dépouillement des offres, une correspondance officielle de l’ambassadeur de Corée au Cameroun a démenti toute alliance de KT et de TSI. Au surplus, le dossier de TSI ne fournit aucun document le liant à KT, ni financièrement ni techniquement ».

 

Réponse de Samuel Nono : « Notre DAO a la mention TSI/KT parce que TSI est le soumissionnaire et KT l’opérateur que nous amenons ». Il affirme que c’est son partenaire financier Octant Capital qui est partenaire de Korea Telecom. Or, au Minpostel on rétorque qu’ « en affaire, on ne saurait dire que le partenaire de mon partenaire est mon partenaire ».

TSI reproche également au Minpostel d’avoir continué à négocier avec elle malgré la lettre de l’ambassadeur de mi-septembre 2012, au lieu de lui faire savoir qu’une lettre de l’ambassade de Corée la disqualifiait d’office. « La discussion a continué avec TSI en attendant de boucler l’enquête menée par le cabinet. On est allé même très loin en ouvrant son offre technique pour voir éventuellement s’il avait un document qui le liait à Korea Telecom. Ce qui fâche Korea Telecom, c’est l’association : TSI/KT. Selon cette formulation, c’est comme si Korea Telecom était vraiment le patron de l’affaire. TSI oublie qu’elle doit sa préqualification à la présence de KT dans sa lettre d’intention », répond-on du côté du Minpostel.

Paris

Autre curiosité dans le processus de sélection du troisième opérateur de téléphonie mobile relevé par TSI, la  conférence des investisseurs que le Minpostel et son conseiller Mass Telecom ont organisé à Paris en France du 08 au 10 octobre  2012. Une conférence d’ailleurs boycottée par TSI. Pourquoi l’avoir organisé à Paris et non à Yaoundé et quel était son but ? « Cette conférence devait permettre à tous les soumissionnaires de se parler, d’échanger avec le cabinet Mass Telecom et de poser toutes les questions sur l’appel d’offres et de manière transparente. Ca fonctionne comme ça. Paris n’est le pays d’aucun candidat. Pourquoi M. Nono a refusé d’y aller arguant qu’il avait mal au pied ? Quelqu’un qui veut investir 350 milliards de FCFA ne doit pas avoir peur de voyager », répond-on au Minpostel.

En rappel, TSI a fait un recours auprès du ministère des Marchés publics pour contester le choix de l’entreprise Viettel Sarl qui a récemment signé sa convention de concession d’une licence 3G. Viettel propose d’investir près de 200 milliards de FCFA, pour couvrir, dès le lancement de ses activités, 81% de tout le territoire camerounais avec les technologies mobiles de deuxième et troisième génération. Son ticket d’entrée au Cameroun a été de 20 milliards de F.CFA. Samuel Nono, lui, affirme qu’il avait une offre meilleure : «  Nous insistons et continuons à clamer haut et fort que l’offre de Viettel n’est pas comparable à la notre et que nous offrions plus et durablement. Notre investissement global se situe autour de 450 millions d’euros (soit un peu plus de 295 milliards de F.CFA)  en 5 ans et nous offrions un ticket d’entrée de 70 millions d’euros (45,9 milliards de F.CFA). », déclarait-il récemment. Affaire à suivre.

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