Vérone Mankou : « Le retard constaté dans certains pays n’est pas toujours dû au manque d’initiatives privées »

(TIC Mag) – Pour le jeune entrepreneur à succès Vérone Mankou, la véritable faiblesse de la digitalisation de l’Afrique c’est le manque d’harmonisation entre les différents pays. Interrogé par nos confrères de Les dépêches de Brazzaville en marge de la 2e édition de la conférence internationale Africa convergence,  l’Afrique serait bien plus innovante et plus créative si tous les pays prenaient conscience de l’importance de miser sur ce secteur.

« Le seul facteur qui bloque, si on ose le dire, c’est que le continent fonctionne à deux vitesses : il y a des pays qui avancent vite et ceux qui font du sur-place où n’avancent pas du tout au rythme des autres. Ceci étant, on ne peut pas parler de fédéralisme en Afrique en matière de digitalisation quand on sait que les pays comme le Maroc, le Kenya, l’Île Maurice et le Rwanda sont aujourd’hui très avancés. Pour atteindre ce but, il faut donc arriver tous au même niveau. Pour cela, certains pays qui ont compris très tôt les enjeux du digital et du numérique ont commencé à investir et former des talents plus tôt. D’autres par contre n’investissent pas assez et ne créent pas de cadre juridique ou législatif capable de faire avancer les choses au rythme des autres », explique Vérone Mankou.

La rencontre a également été l’occasion pour le congolais d’évoquer l’absence de moyen auquel doivent faire face les jeunes aujourd’hui. « Le retard constaté dans certains pays n’est pas toujours dû au manque d’initiatives privées, mais aussi du fait d’absence de soutien et donc de financements susceptibles d’appuyer le secteur du numérique. C’est pour dire que le Congo existe sur ce plan et dispose des atouts, d’hommes et de talents qui peuvent émerger, pourvu que les financements s’en suivent ».

Dans ce contexte, Vérone Mankou se dit convaincu qu’à force de travailler et surtout d’y croire, il est possible que l’Afrique finisse par tirer son épingle du jeu. D’ailleurs, il présente son propre parcours comme une source d’inspiration : « VMK reste une entreprise pionnière dans le domaine, même si d’aucuns estiment qu’elle n’a pas été assez aidée et accompagnée, nous sommes fiers de ce que nous avions accompli dans un climat qui  ne nous était pas favorable.  Au regard de la situation actuelle, il est donc difficile de trouver de gros financements, mais continuons à croire, car nous l’avions fait non pas seulement pour l’argent, mais surtout par passion ».

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