Les perturbations de l’Internet telles que vécues par les Gabonais

(TIC Mag) – Depuis quelques temps, les internautes gabonais vivent des perturbations quotidiennes dans la fourniture de l’Internet. En journée, une version basique est disponible sur certains postes et ne donnent pas la possibilité d’accéder à certaines plateformes, notamment les réseaux sociaux comme Facebook, WhatApp, Viber ou Twitter. Seulement, ce débit est considérablement réduit, ce qui rend difficile certaines opérations.

« Le blocage de WhatsApp m’affecte particulièrement. Une grande partie de ma famille est à l’étranger et c’est par ce moyen que j’étais en communication régulière avec eux. C’est simplement inaccessible », se plaint Chantal T, une résidente de Libreville. Cependant, d’autres se montrent plutôt conciliants et trouvent une explication à cette coupure : « Avec le contexte post-électoral actuellement très tendu, je comprends que l’accès à certaines plateformes soit bloqué, parce que c’est par ces moyens que les éléments de la déstabilisation se concertent et mènent leurs plans machiavéliques. A mon avis, si c’est le prix à payer pour garantir une certaine stabilité, il n’y a pas de problèmes », explique Gérard Kaba, un autre habitant de Libreville.

Alors que certains sont complètement coupé du reste du monde via les réseaux sociaux, d’autres ont trouvé le moyen de contourner cette censure : C’est le cas de Grégoire R, un développeur d’applications : « L’avantage avec les télécommunications et Internet c’est qu’il y a toujours un moyen de contourner les censures. J’ai installé sur mon téléphone une application chinoise qui me permet d’accéder WhatsApp et d’échanger avec mes proches à l’étranger. Seulement, cela ne peut marcher que pendant le laps de temps qu’Internet est accessible en journée ».

Notons que cette suspension partielle d’Internet est intervenue au lendemain de la proclamation des résultats de la présidentielle par le ministre de l’Intérieur le 31 août 2016. Depuis, certaines ONG à l’instar de Internet sans frontières accusent le gouvernement d’être à l’origine de ces blocages. De son côté, le gouvernement a rejeté en bloc toutes ces accusations.