« Face à l’essor des plateformes de paris sportifs et de jeux de hasard en ligne, dominés par les opérateurs étrangers, le Sénégal instaurera une taxe sur le Produit brut des Jeux (PBJ) et sur les gains des joueurs. Cette mesure, déjà en vigueur dans de nombreux pays, poursuit un double objectif : générer des recettes pour l’État d’environ 400 milliards de FCFA par an et protéger les consommateurs sénégalais en encadrant strictement les pratiques à risque », Ousmane Sonko, Premier ministre.
Le plan de redressement présenté par le Premier ministre vise à optimiser les recettes publiques et redressement le déficit budgétaire estimé à 14 % du PIB en 2024, avec une dette publique atteignant les 119 % du PIB. Le plan s’appuie sur la digitalisation et la commande publique, la taxation des jeux et paris en ligne, la fiscalité du mobile money, la fiscalité de publicité et des services audiovisuels, la réciprocité des frais de visa électronique.
S’agissant de la digitalisation et de l’optimisation de la commande publique, le Premier ministre a assuré que « l’accélération des processus d’achat public passe par la digitalisation complète et l’optimisation administrative pour plus d’efficacité, de transparence et de rapidité dans l’exécution des marchés publics ».
Jubbanti Koom repose sur quatre piliers principaux : 2 111 milliards de FCFA provenant des recettes nationales, 1 091 milliards de FCFA issus du recyclage d’actifs de l’État sans privatisation, 50 milliards de FCFA d’économies sur les dépenses administratives, et 1 352 milliards de FCFA générés par des mécanismes endogènes innovants.
Par Jean Materne Zambo