[Digital Business AFRICA] – La ministre des Postes et Télécommunications, Minette LIBOM LI LIKENG, a présidé la cérémonie d’ouverture de la deuxième édition des Concertations nationales sur l’intelligence artificielle (CONIA 2025) le 7 juillet 2025 au palais des congrès de YAOUNDÉ.
Dans son discours de circonstance, Minette LIBOM LI LIKENG a évoqué une intelligence artificielle (IA) qui n’est plus une technologie du futur, mais une force économique majeure qui redéfinit le paysage mondial. Avec des chiffres clairs : « En 2025, les investissements mondiaux dans l’intelligence artificielle devraient atteindre plus de 250 milliards de dollars. Et d’ici 2032, le marché global pourrait dépasser les 1 700 milliards », a affirmé la ministre des Postes et Télécommunications, Minette Libom Li Likeng.
Cette croissance fulgurante, loin d’être anecdotique, est un appel pressant à l’action pour toutes les nations. Comme le souligne la ministre, « chaque gouvernement doit se positionner de manière stratégique, sous peine de subir les décisions et innovations venues d’ailleurs. »
Dans cette course à l’innovation, le Cameroun ne peut se permettre d’être un simple spectateur. L’IA, bien loin d’être un privilège des puissances technologiques, représente pour le pays une formidable opportunité de transformation culturelle. Minette Libom Li Likeng insiste sur cette conviction profonde : « J’ai souvent aimé à le rappeler, parlant de l’économie numérique, et je pense sincèrement que c’est une opportunité que Dieu a donnée à ces pays qui croyaient qu’ils étaient laissés pour compte, qui admiraient les pays soi-disant développés. » Pour elle, l’IA est « la passerelle qui nous est offerte pour qu’on puisse les tutoyer parce que nous avons la même intelligence, on a les capacités et on peut avoir les moyens pour le faire. »
Les atouts stratégiques du Cameroun pour une plongée dans l’IA
La ministre Minette Libom Li Likeng est catégorique : le Cameroun dispose d’avantages significatifs pour s’insérer activement dans l’ère de l’IA.
Des infrastructures numériques solides
Le Cameroun bénéficie d’une infrastructure numérique respectable, comme le met en avant la ministre. Avec « plus de 12 000 km de fibre optique terrestre et 4 câbles sous-marins, des points d’échange Internet, un maillage territorial », le pays possède une base technique enviable. Bien que cette connectivité soit encore sous-exploitée, elle constitue néanmoins « une base technique solide pour porter les usages de demain ».
Un réservoir de talents prometteurs
Au-delà des infrastructures, le Cameroun peut compter sur son capital humain. La ministre a souligné l’existence d’un vivier de talents en pleine émergence, une réalité confirmée par le « classement Talent Index AI de 2024 qui positionne le Cameroun 14ᵉ en Afrique et 1ᵉʳ en Afrique centrale en matière de préparation des compétences à l’intelligence artificielle ». Minette Libom Li Likeng affiche sa confiance dans la capacité des jeunes Camerounais : « Nos jeunes, nos chercheurs, nos start-up démontrent chaque jour qu’ils sont capables de concevoir des solutions pertinentes, parfois même révolutionnaires, lorsqu’ils bénéficient d’un encadrement adéquat. »
Pour la ministre, ces éléments sont la preuve que le Cameroun a toutes les cartes en main pour saisir cette opportunité sans précédent. L’enjeu est désormais de transformer ces atouts en une stratégie nationale cohérente et financée, capable de propulser le pays vers l’avant dans la course mondiale à l’innovation technologique.
Plus de détails dans cet extrait de discours de la ministre Minette Libom Li Likeng sur la chaîne YouTube de Digital Business Africa :
Par Digital Business Africa