[Digital Business Africa] – “La révolution numérique de l’Afrique s’accélère, portée par l’innovation africaine.” C’est avec ces mots que Fargani Tambeayuk, Director of Public Policy, Francophone Africa & Director of Connectivity and Innovation Policy for Sub-Saharan Africa chez Meta, a ouvert son keynote ce 16 juillet 2025 à Douala, lors de l’Africa Digital Expo (ADEX 2025). Une prise de parole attendue sur le thème : « Big Tech et la transformation numérique de l’Afrique : Opportunités et partenariats ».
Selon lui, l’Afrique entre dans une ère où ses développeurs, startups et innovateurs produisent des solutions non seulement pertinentes pour le continent, mais également exportables à l’échelle mondiale. Il en veut pour preuve le succès d’Ilama 3, un modèle d’intelligence artificielle qui a permis à des jeunes Africains de résoudre des problèmes locaux tout en concevant des outils adoptables à l’international.
« Des jeunes start-uppeurs ont résolu des problèmes locaux africains tout en créant des solutions si efficaces qu’elles peuvent être adoptées par le reste du monde », a-t-il souligné.
Meta, qui vient de lancer Llama 4 – une nouvelle famille de modèles IA (Scout, Maverick et Behemoth) – affiche clairement sa volonté de stimuler l’innovation en Afrique à travers des investissements massifs dans les infrastructures, l’accès, la formation et l’intelligence artificielle.
Une jeunesse connectée à un marché continental
Avec la Zone de Libre-Échange Continentale Africaine (ZLECAf), l’Afrique représente un marché de plus d’un milliard de personnes, pesant plus de 3 014 milliards de dollars. Une dynamique d’autant plus prometteuse que le continent abrite la plus grande population de jeunes nés à l’ère numérique de toute l’histoire. Avec ces atouts, constate Fargani Tambeayuk, « l’Afrique est prête à devenir un moteur de l’économie numérique mondiale ».
Mais aussi, il a insisté sur la nécessité de créer un cadre politique et réglementaire propice à l’innovation. « Pour que cette transformation atteigne tout son potentiel, il faut un cadre politique favorable, un environnement qui permet à tous les acteurs, aux grandes entreprises, aux PME locales, aux innovateurs, au secteur privé et aux décideurs publics de contribuer », a-t-il déclaré.
Un appel au partenariat public-privé
Le dirigeant de Meta l’a rappelé : « aucun acteur ne peut réussir seul ». Pour lui, la réussite de la transformation numérique africaine repose sur une coopération étroite entre gouvernements, grandes entreprises, PME locales, startups, institutions et citoyens.
« Pour que cette révolution bénéficie à tous, nous travaillons avec les décideurs politiques et les entreprises tech locales pour créer l’environnement réglementaire qui maximisera ce succès », a-t-il indiqué en insistant sur ceci :
« La solution est claire. Cela doit être un partenariat. Il faut travailler main dans la main pour construire un environnement numérique inclusif, sécurisé et productif, au service de chaque citoyen africain. »
Un message fort, dans une Afrique qui veut plus que jamais écrire elle-même sa destinée technologique.
Par Digital Business Africa