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Sénégal : VISA reçoit le cachet pour apporter de nouvelles technologies de paiement et renforcer sa présence

[DIGITAL Business Africa] – Une délégation de VISA au ministère sénégalais de la Communication, des Télécommunications et du Numérique. Le maître des lieux, Alioune Sall, a accordé une audience à Ismahill Diaby, vice-président et directeur pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre francophone et lusophone de VISA, ce début de juillet 2025. Cette entrevue a été sanctionnée par la signature d’un partenariat qui vise à renforcer la souveraineté financière, à réduire l’informalité, à améliorer la transparence et à soutenir l’innovation locale.

Le partenariat s’inscrit dans la dynamique du New Deal technologique pour faire du Sénégal un hub d’innovation financière et numérique. Justement pour accompagner la mise de cette stratégie du Sénégal, VISA prévoit de renforcer sa présence au Sénégal en élargissant la portée de ses services et en introduisant de nouvelles technologies de paiement:

: – Soutenir la mise place de l’infrastructure de paiement digital, pour aider l’Etat à accroître ses recettes, contrôler ses coûts et moderniser l’usage des services publics par les citoyens

– Augmenter le nombre de points de vente acceptant les paiements par carte VISA – Promouvoir l’adoption de solutions de paiement sans contact et de paiements mobiles

– Soutenir l’éducation financière pour sensibiliser les consommateurs aux avantages des paiements électroniques

– Collaborer avec des startups et des fintechs locales pour développer des solutions innovantes adaptées aux besoins du marché sénégalais.

Dans les prochains jours ou les prochaines heures, les parties vont créer un groupe de travail conjoint pour explorer les pistes de collaboration sur les projets prioritaires du New Deal Technologique et accélérer le déploiement des solutions VISA avec l’identification des premiers projets pilotes. Ce partenariat entre Visa et le Sénégal est consécutif à celui signé entre le groupe mondial des technologies de paiement (VISA) et la Banque africaine de développement fin juin 2025.

Les deux partenaires se sont engagés à transformer l’écosystème numérique africain. Le partenariat vise à rendre les appareils mobiles, les ordinateurs et les terminaux de paiement plus abordables, à élargir l’accès à des solutions d’identité numérique sécurisées et à renforcer la cybersécurité sur le continent. Une marque de fidélité aux idéaux du groupe VISA selon Ismahill Diaby, vice-président et directeur pour l’Afrique de l’Ouest et du centre francophone et lusophone de VISA.

« Cette collaboration s’inscrit dans notre mission qui consiste à permettre aux individus, aux entreprises et aux économies de prospérer en les connectant numériquement. Grâce à ces initiatives, nous poursuivrons nos efforts pour réduire la fracture numérique, renforcer l’inclusion financière et construire un écosystème numérique sécurisé pour tous les Africains ».

Présent dans plus de 200 pays, VISA œuvre à connecter le monde à travers des réseaux de paiement sécurisés, fiables et innovants. Au Sénégal depuis 2001, VISA collabore avec les banques locales, les fintechs, les opérateurs télécoms et les autorités nationales pour moderniser les systèmes financiers et renforcer l’inclusion financière.

Par Jean Materne Zambo, sources : BAD, MCTN

Cameroun : Des innovations technologiques à flots chez CAMWATER, 200.000 branchements neufs annoncés [souscrivez !]

[DIGITAL Business Africa] – Au compte goutte, la CAMWATER se parachève sa transition digitale. La Cameroon Water Utilities Corporation (CAMWATER) a annoncé ce 29 juin 2025 qu’une série de projets structurants sera implémentée pour moderniser la société et offrir un service public de l’eau plus efficace et plus accessible. Parmi ces initiatives stratégiques de la société, il y a la téléphonie par voix sur Internet, l’interconnexion des sites et la gestion électronique des documents.

Selon CAMWATER, la téléphonie par voix sur Internet (VoIP), déjà implémentée, permet au sein de l’entreprise une communication plus fluide et efficace entre les équipes. Pour les abonnés, cela se traduit directement par des réponses plus rapides à leurs demandes et une meilleure coordination pour la résolution des problèmes.

En cas de souci, de coupure prolongée, de qualité de l’eau, de problème de facturation, le client peut soumettre sa réclamation à l’adresse https://www.camwater.cm/fr/claims/. Une fois sur la page, il devra remplir le formulaire qui s’offre à lui. Le citoyen peut également, à travers cette plateforme, signaler une fuite sur la voie publique. CAMWATER met également à disposition d’autres passerelles pour interagir avec sa clientèle.

Il s’agit notamment du numéro de téléphone 652929292 ou de l’adresse e-mail [email protected] Autre outil technologique de CAMWATER, l’interconnexion des sites du siège et de toutes les directions et délégations régionales en temps réel. Cela permet une remontée et une centralisation fiables des données, accélérant le traitement des informations et facilitant une prise de décision agile. Le public bénéficiera d’une gestion plus efficace des incidents, d’une meilleure planification et d’une fiabilité accrue des services.

La gestion des documents et l’archivage sont d’autres réformes digitales qui permettent à CAMWATER d’allier efficacité opérationnelle et responsabilité environnementale avec le projet de Gestion électronique des Documents (GED). D’après la société, il est déployé à 100 % au siège de l’entreprise. La GED vise à numériser et à sécuriser l’ensemble des documents de la CAMWATER, tout en simplifiant leur accès et leur gestion.

Mieux, la GED permettra une réduction significative de certains coûts, inscrivant par ailleurs la CAMWATER dans une démarche de préservation de l’environnement. Ces innovations du DG de CAMWATER, Blaise Moussa, n’arrivent pas comme un cheveu sur la soupe. Elles sont le fruit d’un projet bien ficelé.

« Ces projets d’envergure sont en droite ligne des objectifs inscrits dans le Programme Prioritaire Quinquennal d’Investissement (PPQI) et le Plan de Développement Stratégique de la CAMWATER. En adoptant ces nouveaux outils, les équipes de CAMWATER s’engagent à mieux servir les intérêts du public et à consolider sa position en tant que partenaire fiable et efficace pour un service de qualité sans cesse amélioré », indique la société.

La Cameroon Water Utilities Corporation (CAMWATER) s’expose à la 14ᵉ édition du Salon de l’Action gouvernementale (SAGO) qui se tient du 28 juin au 05 juillet 2025 à l’esplanade de l’Hôtel de Ville de Yaoundé. Placé sous le thème “Le service public à l’épreuve de l’impératif de croissance économique du Cameroun”, cet événement est un espace de choix pour discuter des défis et des avancées en matière de services publics essentiels.

Lors de la cérémonie solennelle d’ouverture ce lundi 30 juin 2025, le DG de CAMWATER, Dr. Blaise Moussa, a annoncé le lancement de la campagne spéciale visant à réaliser 200 000 branchements neufs sur l’ensemble du territoire national. Pour souscrire à un abonnement, le client doit suivre la démarche ci-dessous :

Blaise Moussa a aussi rappelé la disponibilité des compteurs et kits de branchement en quantité suffisante pour répondre à toutes les demandes dans les Agences Commerciales et Centres de la CAMWATER.

Par Jean Materne Zambo, source : camwater.cm

Maroc : Début des premières Assises nationales de l’IA, l’éloge de la ministre Amal El Fallah-Seghrouchni pour la technologie

[DIGITAL Business Africa] – « L’IA, une affaire de souveraineté et d’équité ». Cette pensée de la Transition numérique et de la Réforme administrative, Amal El Fallah-Seghrouchni, traduit l’intérêt que le gouvernement marocain porte à la technologie émergente. Amal El Fallah-Seghrouchni a eu ces mots à l’occasion de la cérémonie d’ouverture des premières Assises nationales de l’intelligence artificielle, ce 1ᵉʳ juillet 2025, sur le campus de l’université Mohammed VI Polytechnique.

L’événement qui va durer deux jours aura pour but de confronter les visions, d’aligner les politiques publiques et de construire une autonomie stratégique en matière d’IA au Maroc. Pour relever ce défi, la ministre de la Transition numérique et de la Réforme administrative recommande une mise à jour des esprits.

« L’intelligence artificielle n’est plus cette technologie mystérieuse dont on parle dans les films de science-fiction… Elle est déjà dans nos hôpitaux, nos écoles, nos banques. La question n’est plus de savoir si nous devons l’adopter, mais comment la maîtriser… Nous avons pensé digitalisation, mais le monde nous impose maintenant de penser IA native. C’est un saut quantique que nous devons assumer »,a dit Amal El Fallah-Seghrouchni.

La ministre voit en l’IA un tremplin à la transformation numérique du Maroc.

« Nous voulons qu’un citoyen d’Ouarzazate puisse accéder aux mêmes services qu’un Casablancais, sans se déplacer, sans paperasserie kafkaïenne ». Et d’ajouter : « L’IA doit irriguer l’ensemble de notre action publique », insiste la ministre. « De la santé à l’éducation, de l’agriculture au tourisme, chaque politique doit intégrer cette dimension algorithmique » .

À côté de cette modernisation des services publics, Amal El Fallah-Seghrouchni pense qu’il faudra soutenir l’écosystème entrepreneurial local.

« Nous avons des pépites technologiques extraordinaires dans ce pays… Des startups qui développent des solutions d’IA pour l’agriculture saharienne, pour l’alphabétisation en tamazight, pour la microfinance rurale. Il faut les accompagner, les financer, les propulser ».

Le sport n’est pas en reste dans ce Maroc nouveau pensé par la ministre en charge du numérique. Amal El Fallah-Seghrouchni évoque notamment la Coupe du monde 2030, que le Maroc coorganisera.

« Imaginez : des stades intelligents, des flux de supporters gérés par IA, des traductions instantanées en berbère, en arabe, en français… C’est notre vitrine technologique mondiale ». En dépit de cet éloge à l’endroit de l’IA, il y a l’envers du décor. Et la ministre Amal El Fallah-Seghrouchni prévient : « Cette technologie amplifie tout », explique-t-elle.

Un projet de loi sur la numérisation et l’IA est en préparation au Maroc. « Il ne s’agit pas d’un énième texte technocratique pondu dans les bureaux. Nous travaillons main dans la main avec la CNDP, la DGSI, tous les acteurs qui protègent déjà nos données et notre souveraineté numérique », rassure la ministre. Le pays, d’après la ministre Amal El Fallah-Seghrouchni, participe à l’élaboration de la stratégie continentale de l’IA au sein de l’Union africaine. En plus de contribuer aux travaux de l’UNESCO sur l’éthique algorithmique.

Par Jean Materne Zambo, source : fr.hespress.com

Coopération : Assimi Goïta sollicite l’expertise Russe pour la souveraineté numérique du Mali

[DIGITAL Business Africa] – La coopération Russie-Mali pourrait prendre de la hauteur. Le président du Comité national pour le Salut du Peuple, Assimi Goïta s’en remet à son camarade Russe Vladimir Poutine pour renforcer la souveraineté technologique de son pays. C’est la quintessence de la mission de haut niveau effectuée par la délégation malienne en Russie du 22 au 27 juin 2025. Dans cette délégation conduite par le président du Comité national pour le Salut du Peuple, Assimi Goïta, on pouvait retrouver le ministre de la Communication, de l’Économie numérique et de la Modernisation de l’Administration. Alhamdou Ag Ilyène et les autorités russes se sont entretenus des projets stratégiques inhérents au domaine spatial. Il s’agit notamment de :

• La mise en place de deux satellites avec les pays de l’AES, comprenant un satellite de communication et un satellite de télédétection, qui marqueront une avancée majeure pour l’indépendance technologique et la couverture numérique de notre espace commun ;

• La création d’une agence spatiale malienne, symbole de la volonté des autorités maliennes de s’inscrire dans la modernité et de préparer l’avenir en anticipant les enjeux stratégiques liés à l’économie spatiale.

Selon le ministre Alhamdou Ag Ilyène, la confection et l’opérationnalisation d’un satellite nécessitent en moyenne quatre années. Le gouvernement malien compte bien capitaliser cette période en formant quarante spécialistes maliens, qui de concert avec les experts russes, procéderont au lancement futur des satellites de l’AES et de l’Agence spatiale malienne.

L’allié choisi par le Mali n’est pas un enfant de chœur. La Russie dispose d’une flotte de satellites sur une orbite relativement isolée à environ 2 000 km au-dessus de la Terre. Cosmos 2553 est possiblement le satellite Neitron. Un satellite de reconnaissance militaire russe conçu pour effectuer une reconnaissance optique au sol, mais aussi pour prendre des photographies précises de charges utiles en orbite.

Cosmos 2553 fait partie de cette constellation, et est considéré comme un satellite radar des services de renseignement russes et une plateforme de tests de radiations. Certaines puissances occidentales pensent qu’il s’agit d’une arme nucléaire capable de détruire des tas de satellites entiers, comme le vaste système Internet Starlink de SpaceX utilisé par l’ Ukraine.

Par Jean Materne Zambo, sources : CCOM/MCENMA, new.satnews.com

Innovation : Orange Cameroun digitalise la presse pour ses 5 millions d’abonnés sur Max it

C’est l’actualité et l’innovation qui fait la fierté des amateurs de la presse depuis ces derniers mois. Désormais, les internautes de toutes les catégories sociales au Cameroun, dans tous les coins du pays, à toutes les heures et toutes les positions peuvent désormais consulter la presse écrite en ligne. Cette innovation que nous devons à Orange Cameroun à travers son application Max it forte de ses 5 millions d’utilisateurs actifs. Ainsi, ce service se présente comme une réelle révolution numérique, dans un contexte où la presse écrite perdait un peu de sa superbe.

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Avec 350 unités/jour seulement, chaque utilisateur qui possède l’application Max it peut accéder à l’ensemble des journaux disponibles sur la Marketplace de ladite application. Orange Mobile News apporte un coup de pouce et de neuf à la presse écrite et démocratiser en quelques clics l’accès à l’actualité quotidienne du pays. Plusieurs journaux bénéficient déjà d’une bonne presse avec Orange Mobile News :  Cameroon Tribune, Mutations, L’oeil du Sahel, Cameroon Insider, The Guardian Post, Cameroon Business, Eco-tidien.

Selon les premières personnes ayant accédé à ce service c’est un ouf de soulagement. Ils ne cachent pas leur satisfaction.

“Orange Mobile News vient résoudre de nombreux problèmes qui étaient des entraves entre les lecteurs et les journaux. La possibilité de consulter toute l’information disponible n’importe où, en temps et en heure est une bonne nouvelle. Je fus un fidèle abonné de la presse écrite. Depuis quelques années, je m’en suis pourtant éloigné. Aujourd’hui, c’est avec plaisir que je renoue avec mes anciennes habitues et de manière un peu plus expérimentale”.

Témoigne l’un des abonnés de la première heure du service Orange Mobile News.  

Lien d’accès : https://bit.ly/OrangeMobileNews

Source : Orange Cameroun

UEMOA : Les recommandations du 1er colloque sur le journalisme économique axé sur les mutations technologiques

[DIGITAL Business Africa] – L’espace UEMOA entrevoit une nouvelle manière de pratiquer le journalisme. Le Colloque sous-régional de la presse économique, le premier du genre, a mis la clef sous le paillasson ce 27 juin 2025 à Abidjan, en Côte d’Ivoire. C’était au cours d’une cérémonie présidée par le représentant résident de la Commission de l’UEMOA en Côte d’Ivoire, Gustave Diasso en présence du coordonnateur de la Plateforme des Médias de l’UEMOA, Léonard Dossou, qui a soutenu qu’« il n’y a point de développement économique sans la pleine participation des médias ».

Le représentant résident de la Commission de l’UEMOA en Côte d’Ivoire, Gustave Diasso, a exprimé un vœu.

« Je souhaite que les échanges que vous avez eus à travers ce colloque vous soient utiles dans l’exercice de vos tâches quotidiennes pour participer à la mise en œuvre de l’ambition de faire de la presse économique un moteur de développement et de rayonnement de notre espace communautaire ».

Après deux jours de travaux, des recommandations ont émergé. Les participants ont proposé d’intégrer des modules sur la macroéconomie, l’analyse budgétaire, l’intelligence artificielle (IA), le fact-checking et le datajournalisme dans les programmes de formation continue. L’objectif serait de permettre aux professionnels de mieux décrypter les politiques communautaires et de jouer pleinement leur rôle d’éclaireurs économiques.

Les participants recommandent aussi le lancement d’une étude régionale exhaustive sur la presse économique dans l’UEMOA. Cette étude devrait inclure une cartographie des acteurs, des thématiques couvertes et des modèles économiques existants. La création d’une base de données partagée est également prévue pour favoriser la mutualisation des ressources et renforcer la collaboration.

L’élaboration d’une charte éthique sur l’usage de l’IA, portée par la Plateforme Médias UEMOA, a fortement été recommandée. Cela permettra, n’en point douter, aux journalistes d’encadrer les pratiques et de préserver la qualité de l’information économique. Pour permettre aux entreprises de presse d’avoir un modèle économique solide, il a été prescrit aux promoteurs de diversifier leurs sources de revenus (abonnements numériques, sponsoring, prestations éditoriales…). Par ailleurs, le recours à la mutualisation des outils de production et à la formation des managers de médias est jugé important.

Cela garantirait la viabilité des initiatives, avec un accent sur la valorisation du leadership féminin en vue de pallier la faible présence des femmes dans le journalisme économique. En plus de la diversification des sources de revenus, de la mutualisation des outils de production et de la formation des managers de médias, il a été recommandé des partenariats stratégiques entre les médias économiques et les institutions et organismes communautaires (Uemoa, Bceao, Boad, Brvm…). D’où la nécessité de co-construire des contenus pédagogiques multilingues et interactifs sur les réformes économiques et les processus d’intégration régionale, avec des formats tels que des capsules vidéo, podcasts, infographies ou séries thématiques.

La recommandation qui a reçu l’approbation totale des participants est la création du Prix du journalisme économique dans l’espace Uemoa. Cette distinction récompensera les meilleures productions dédiées aux réformes communautaires, aux enjeux macroéconomiques et à la gouvernance régionale. Le premier colloque sous-régional de la presse économique s’est tenu autour du thème : « Le journalisme économique à l’ère des mutations technologiques et de l’intégration régionale : défis, opportunités et perspectives pour l’UEMOA ». Les travaux ont réuni les hommes des médias, les experts, universitaires et les représentants d’institutions.

Par Jean Materne Zambo, sources : uemoa.int lanation.bj

Congo : le Campus numérique francophone doté d’un laboratoire multimédia pédagogique, l’ AUF et le CIESPAC renforcent leur collaboration

[DIGITAL Business Africa] – Le Campus numérique francophone (CNF), situé à Brazzaville, a son laboratoire multimédia pédagogique. L’Agence universitaire de la Francophonie (AUF) l’a inauguré ce 27 juin 2025 au cours d’une cérémonie marquée par la présence d’éminentes personnalités. Entre autres, la ministre de l’Enseignement supérieur, Pr Delphine Edith Emmanuel, le ministre de l’Enseignement préscolaire, primaire, secondaire et de l’alphabétisation, Jean Luc Mouthou, le président de l’AUF, Sorin Mihai Cîmpeanu, et le recteur de l’AUF, Pr Slim Khalbous. Les laboratoires multimédia pédagogiques sont des espaces de travail disponibles au sein des écoles des 24 pays de l’espace francophone.

Ils permettent aux enseignants des établissements universitaires membres de l’AUF de concevoir et de diffuser des vidéos pédagogiques de haute qualité et en toute autonomie. Parmi les points inscrits à l’ordre du jour, l’organisation du concours international d’entrée au Centre Inter-Etats d’enseignement supérieur en santé publique d’Afrique centrale (CIESPAC) coorganisé avec l’AUF. Le CIESPAC est passé de 24 apprenants en 2016 à plus de 230 en 2025.

Ce concours a pour but de faciliter l’accès aux formations du CIESPAC à un plus large public de la sous-région, avec des sites de composition prévus dans les six pays de la CEMAC (Cameroun, République centrafricaine, République du Congo, Gabon, Guinée équatoriale et Tchad).

Ce sera la toute première fois que le concours d’entrée en licence classique est organisé dans les six pays de la CEMAC, la deuxième fois pour le concours d’entrée en master. Le Pr Kiyindou avait déjà effectué une visite de travail au CIESPAC, le vendredi 16 mai 2025, ponctuée par une conférence sur le « Rôle des Africains dans la transition numérique pour accélérer l’atteinte de l’ODD 3. »

À l’issue de cette audience, le Pr Kiyindou a rassuré le directeur général de son engagement à poursuivre et renforcer la collaboration avec le CIESPAC, une manière d’encourager cet appréciable mouvement de développement et d’intégration sous-régionale amorcé par cette institution spécialisée de formation (ISF) de la CEMAC.

Au Congo, cette initiative s’inscrit dans la stratégie de transformation numérique de l’enseignement supérieur portée par l’AUF, au service de ses établissements membres et de la francophonie scientifique. Un autre pays d’Afrique centrale a reçu les responsables de l’AUF du 16 au 18 juin. Le recteur de l’AUF, Pr Slim Khalbous, était en visite officielle au Tchad pour rencontrer les personnalités clés du gouvernement et du milieu universitaire.

Plusieurs activités étaient prévues dans le cadre de cette visite du recteur de l’AUF, Pr Slim Khalbous. Notamment une conférence sur l’éducation numérique, l’inauguration du laboratoire multimédia pédagogique (LMP) de N’Djaména et des échanges avec les Clubs leaders d’étudiants francophones (CLÉF).

Par Jean Materne Zambo, sources : CIESPAC, AUF

Côte d’ Ivoire : 10 nouvelles juridictions désormais connectées à la plateforme de délivrance des actes judiciaires e-justice.ci

[DIGITAL Business Africa] – Passage obligatoire par la case e-justice.ci. Depuis ce 26 juin 2025, la plateforme de Digitalisation et de Sécurisation des Actes de Justice est devenue la seule voie que doivent emprunter certains citoyens pour l’obtention des certificats de nationalité et des casiers judiciaires. Les autorités garantiront désormais l’obtention d’un certificat de nationalité en 72 heures, pour un montant total de 3 000 FCFA.

La Plateforme de Digitalisation et de Sécurisation des Actes de Justice de Côte d’Ivoire est portée par le ministère de la Justice et des Droits de l’Homme de Côte d’Ivoire. Ce portail numérique vise à moderniser le système judiciaire en dématérialisant et sécurisant les actes de justice.

Cette solution innovante que propose le ministère de la Justice et des Droits de l’Homme de Côte d’Ivoire devrait donc faciliter et sécuriser l’accès aux documents judiciaires. Grâce à elle, l’usager pourra obtenir « rapidement » et en toute sécurité des actes tels que le certificat de nationalité, le casier judiciaire et bien d’autres, apprend-on.

Selon le coordonateur numérique du ministère, Auger Cadet Séoulou, « il s’agit d’offrir un accès équitable et sécurisé aux documents judiciaires, tout en renforçant la confiance des citoyens envers le système ». La plateforme annoncerait aussi la fin des interventions et les lenteurs, comme le signale le ministre de la Justice et des Droits de l’Homme Jean Sansan Kambilé.

« Toute délivrance d’actes en dehors de ce dispositif numérique sera considérée comme une entorse à la réglementation », prévient le ministre Kambilé.

La phase pilote de la plateforme e-justice.ci existait déjà à Yopougon et Dabou. 10 nouvelles juridictions sont concernées par ce lancement de l’extension de la plateforme de digitalisation. Il s’agit de Grand-Bassam, Adzopé, Agboville, Aboisso, Tiassalé, San Pedro, Bouaké, Korhogo, Abidjan-Plateau et Abobo. Lancée officiellement le 30 janvier 2025, la plateforme a déjà reçu et traité plusieurs centaines de requêtes, selon le ministère de la Justice et des Droits de l’ Homme.

Par Jean Materne Zambo, source : e-justice.ci

Voici le Dr George Elombi, le Camerounais qui prend la tête d’Afreximbank engagée dans de nombreux projets numériques

[DIGITAL Business Africa] – Le Camerounais Georges Elombi a été officiellement désigné président de la Banque africaine d’import-export (Afreximbank) ce samedi 28 juin 2025, à Abuja (Nigeria). Sa nomination a été l’une des décisions clés adoptées lors des 32ᵉˢ assemblées annuelles du groupe Afreximbank et des événements connexes qui se sont tenus à Abuja du 25 au 28 juin.

Il succède ainsi au Nigérian Benedict Oramah qui y a passé dix ans (en poste depuis 2015) et devient le quatrième président de cette institution financière panafricaine fondée en 1993. Ceci après le passage de Christopher Edordu du Nigeria (de 1994 à 2005), de Jean-Louis Ekra de la Côte d’Ivoire (de 2005 à 2015) et de Benedict Oramah du Nigeria (de 2015 à 2025).

Une consécration pour ce Camerounais, précédemment vice-président exécutif (gouvernance d’entreprise et services juridiques) et secrétaire exécutif d’Afreximbank, qui travaille depuis près de trente ans dans cette institution africaine. « J’ai travaillé aux côtés de collègues remarquables et de dirigeants exceptionnels pour aider à forger la vision, le mandat et la croissance de cette institution.  Alors que nous nous penchons vers l’avenir, je vois Afreximbank comme une force à la fois pour l’industrialisation de l’Afrique et la restauration de la dignité des Africains où qu’ils se trouvent.  Je travaillerai à préserver cet atout important », a-t-il indiqué juste après sa désignation. Avec comme ambition, tracée par les actionnaires et exprimée par son prédécesseur, de faire d’Afreximbank une banque d’une valeur de 250 milliards de dollars US en dix ans. Sachant que, lors des 32 dernières années, la banque a mobilisé plus de 250 milliards de dollars en Afrique et renforcé des industries longtemps négligées par les financiers conventionnels.

L’engagement, la loyauté et la fidélité du Dr Georges Elombi à la banque ont sans doute convaincu les administrateurs de lui accorder leur confiance. Ces administrateurs « se disent satisfaits de la solidité financière de l’institution et de la pertinence de ses projets. Ils souhaitent que nous poursuivions sur cette trajectoire. Ils ont également réaffirmé leur attachement aux engagements pris à la création de la banque. Les nombreux témoignages d’approbation exprimés tout au long de la semaine montrent que ces messages ont été pleinement partagés », a-t-il déclaré après sa désignation.

Les actionnaires de la banque ont donc opté pour quelqu’un qui connaît bien la banque et qui a travaillé en parfaite synergie avec le président sortant Benedict Oramah.

En effet, d’après une anecdote racontée par Olusegun Obasanjo, ancien président du Nigeria, lors de son discours d’ ouverture de ces assemblées d’Afreximbank, Benedict Oramah avait été nommé président en 2015 en raison de sa loyauté envers l’ancien dirigeant d’Afreximbank, l’Ivoirien Jean-Louis Ekra.

« Quand Afreximbank a été créée, l’Égypte a fait pression pour obtenir que le siège soit au Caire, au motif qu’elle ne ferait jamais pression pour que le directeur général lui revienne. Après le départ de Christopher Edordu du Nigeria, l’Égypte a commencé à faire du lobbying pour ce poste et tout le monde était sur le point d’accepter, mais j’ai dit non », a révélé Olusegun Obasanjo dont les propos sont rapportés par Jeune Afrique.

Olusegun Obasanjo raconte que cette résistance égyptienne a atteint son paroxysme lorsque Jean-Louis Ekra a été nommé. En signe de protestation, les Égyptiens lui ont refusé un visa, l’obligeant à opérer depuis le Nigeria pendant tout son mandat. « Donc, pendant cinq ans, il a dirigé Afreximbank depuis les hôtels Hilton d’Abuja. Et une personne a tenu bon, avec fermeté, loyauté et un engagement total : Oramah », a relaté Olusegun Obasanjo à l’occasion de son discours en ouverture des assemblées de l’institution.

Pour le cas du Dr Georges Elombi, la même logique de la loyauté semble avoir primé, car le Camerounais travaille depuis de longues années en symbiose et aux côtés de Bénédict Oramah. Son dernier poste avant sa désignation étant celui de vice-président exécutif (gouvernance d’entreprise et services juridiques) et secrétaire exécutif.

Un riche parcours

De nationalité camerounaise, George Elombi travaille à Afreximbank depuis 1996, où il a débuté en tant que juriste. Il a gravi les échelons pour devenir vice-président exécutif, en charge de la gouvernance, des services juridiques et ministériels. Au cours de près de trois décennies passées à la banque, il a occupé les fonctions de directeur et secrétaire exécutif (2010-2015) ; directeur adjoint des services juridiques/secrétaire exécutif (2008-2010) ; directeur juridique (2003-2008) ; et juriste principal (2001-2003). 

Avant de rejoindre Afreximbank, il a enseigné le droit à l’Université de Hull, au Royaume-Uni.

Dr Elombi a joué un rôle central dans la mise en place de la structure du groupe Afreximbank, notamment dans la création de filiales clés qui ont renforcé la capacité de la Banque à remplir son mandat. En tant que Président du Comité d’intervention d’urgence, il a piloté la réponse de la Banque à la crise de la COVID-19, mobilisant plus de 2 milliards de dollars US pour l’acquisition et le déploiement de vaccins dans les pays africains et caribéens. Sous sa supervision du département Mobilisation des capitaux propres et Relations avec les investisseurs, le total des capitaux propres ordinaires mobilisés par la Banque s’élevait à 3,6 milliards de dollars US en avril 2025. 

Le Dr George Elombi est titulaire d’une maîtrise en droit (LL. M.) de la London School of Economics de l’Université de Londres et d’un doctorat en arbitrage commercial de la même université. Il a également obtenu une maîtrise en droit de l’Université de Yaoundé en 1989.

Sa nomination fait suite à un processus de sélection rigoureux lancé en janvier 2025, qui comprenait un appel à candidatures mondial publié dans les médias internationaux et sur le site web d’Afreximbank. Les candidats présélectionnés ont été interviewés par un cabinet international de recrutement de cadres. Les meilleurs candidats ont été présentés au conseil d’administration, qui a recommandé le Dr Elombi à l’Assemblée générale des actionnaires pour approbation finale.

En vertu de la Charte d’Afreximbank, le président est nommé par l’Assemblée générale des actionnaires sur recommandation du conseil d’administration pour un mandat de cinq ans, renouvelable une fois.

À propos d’Afreximbank 

La Banque Africaine d’Import-Export (Afreximbank) est une institution financière multilatérale panafricaine dédiée au financement et à la promotion du commerce intra et extra-africain. Depuis 30 ans, Afreximbank déploie des structures innovantes pour fournir des solutions de financement qui facilitent la transformation de la structure du commerce africain et accélèrent l’industrialisation et le commerce intrarégional, soutenant ainsi l’expansion économique en Afrique.

Fervente défenseur de l’Accord sur la Zone de Libre-Échange Continentale Africaine (ZLECAf), Afreximbank a lancé les le Système panafricain de paiement et de règlement (PAPSS) qui a été adopté par l’Union africaine (UA) comme la plateforme de paiement et de règlement devant appuyer la mise en œuvre de la ZLECAf.

En collaboration avec le Secrétariat de la ZLECAf et l’UA, la Banque a mis en place un Fonds d’ajustement de 10 milliards de dollars US pour aider les pays à participer de manière effective à la ZLECAf.

À la fin de décembre 2024, le total des actifs et des garanties de la Banque s’élevait à environ 40,1 milliards de dollars US et les fonds de ses actionnaires s’établissaient à 7,2 milliards de dollars US.

Afreximbank est notée A par GCR International Scale, Baa1 par Moody’s, AAA par China Chengxin International Credit Rating Co., Ltd (CCXI), A- par Japan Credit Rating Agency (JCR) et BBB par Fitch. Au fil des ans, Afreximbank est devenue un groupe constitué de la Banque, de sa filiale de financement à impact appelée Fonds de développement des exportations en Afrique (FEDA), et de sa filiale de gestion d’assurance, AfrexInsure, (les trois entités forment « le Groupe »). La Banque a son siège social au Caire, en Égypte.

Afreximbank et le numérique en Afrique

Afreximbank, la Banque Africaine d’Import-Export, utilise activement le numérique pour stimuler le commerce intra-africain et l’industrialisation du continent. Elle a développé diverses plateformes et solutions numériques pour faciliter les transactions, améliorer l’accès au financement et renforcer l’intégration économique. 

Un palmarès de projets numériques pionniers

Sous l’impulsion de son prédécesseur, Afreximbank s’est positionnée comme un acteur majeur de la transformation numérique du commerce intra-africain. Avec des projets comme :

Ces plateformes  –  ATG, PAPSS, Mansa, ATEX, etc.  –  ont pour objectifs non seulement de fluidifier le commerce intra-africain, mais aussi de renforcer l’inclusion financière et la traçabilité des transactions. Le Dr Elombi, premier Camerounais à présider une institution continentale de cette envergure, marquera sans doute l’histoire en maintenant ces acquis, en les faisant évoluer, en y apportant sa vision et sa touche personnelle de l’innovation avec pragmatisme.

Par Beaugas – Orain DJOYUM

Yello Tech Summit : Pour Ebenezer Asante, le Cameroun est la « porte d’entrée » du groupe MTN en Afrique de l’Ouest et du Centre [Vidéo] 

[DIGITAL Business Africa] – Lors du Yello Tech Summit qui s’est achevé ce 26 juin 2025 à Douala après deux jours de conférences et d’expositions, Ebenezer Twum Asante, Senior vice-president Markets du groupe MTN, a réaffirmé la place stratégique du Cameroun au cœur de l’expansion technologique du géant sud-africain des télécoms :

« Le Cameroun, pour MTN, est la porte d’entrée vers l’Afrique de l’Ouest et centrale : avant de nous lancer sur l’ensemble de cette région (WECA, ndlr), nous avons d’abord testé notre modèle ici, au Cameroun. Ce n’est pas un hasard si j’y suis aujourd’hui et que je choisis de transformer les succès de ce pays en initiatives déployées non seulement en Afrique de l’Ouest et centrale, mais dans tous les marchés MTN. »

La déclaration du Vice-Président de MTN Group, région West and Central Africa (WECA), souligne à quel point MTN considère le Cameroun comme un véritable « laboratoire » d’innovations et de services avant leur déploiement à l’échelle continentale.

Deux grandes initiatives continentales en 2026

Pour capitaliser sur cet écosystème camerounais et partager ses meilleures pratiques, M. Asante a dévoilé deux projets majeurs qui seront lancés l’an prochain dans les filiales du groupe MTN et qui tirent leur origine du Cameroun :

  1. La réplique du Yello Tech Summit camerounais
    Le dispositif d’innovation collaboratif, d’échange et d’exposition mis en place localement, qui associe start-ups, instituts de recherche, partenaires et clients pilotes, sera dupliqué dans tous les marchés MTN. Cet événement de deux jours a réuni de nombreux experts nationaux et internationaux autour des solutions qui transforment la vie des PME. Le Yello Tech Summit qui s’est achevé aujourd’hui était piloté par la branche MTN Business de MTN Cameroon. Objectif de cette extension dans les autres pays, selon M. Asante : harmoniser le design thinking et l’expérimentation agile pour créer des services digitaux répondant aux spécificités régionales.

Voir une session de discussion du Yello Tech Summit

  1. Un hackathon technologique local, puis panafricain.
    Chaque opérateur MTN (OP) organisera, sur son territoire, une « Innovation, Technology & Digital Hackathon » dont les trois à cinq meilleurs talents seront invités à un grand hackathon africain organisé par le groupe.

À Douala, M. Asante a promis :

« J’essaierai aussi d’attirer des investisseurs potentiels pour qu’ils assistent à vos pitchs. De cette compétition naîtront un ou deux projets africains d’excellence, qui bénéficieront d’un soutien en même temps sur leur marché d’origine et sur l’ensemble du footprint MTN. »

Voir les explications de M. Asante au Yello Tech Summit

Le Cameroun : un hub d’expérimentation et d’accélération

Depuis son arrivée en 2000, MTN Cameroun a multiplié les premières : lancement du premier réseau 3G, de la première plateforme de mobile money en zone CEMAC, ou encore d’un centre d’innovation ouverte. Cette trajectoire d’« early adopter » confirme le statut du pays comme vivier de talents et champ d’expérimentation propice aux nouveaux services numériques.

À l’heure où les groupes télécoms investissent massivement dans le cloud, l’intelligence artificielle et la fintech, l’appel d’Ebenezer Asante place le Cameroun au centre des stratégies d’industrialisation de l’innovation. Notamment avec :

  • l’accélération des partenariats public-privé pour déployer les plateformes POC (Proof of Concept) en moins de six mois.
  • la formation et le mentoring de jeunes développeurs locaux via les hackathons nationaux, puis panafricains. Dans cette lancée, le lancement du chantier de construction d’un grand centre d’incubation de start-up est d’ailleurs annoncé par MTN Cameroon dans les mois à venir.
  • Ouverture aux investisseurs via un « pitch day » associé au Hackathon continental.

Vers une nouvelle ère d’innovations africaines

En choisissant le Cameroun comme « banc d’essai » pour ses modèles de développement digital, MTN s’appuie sur l’un des écosystèmes les plus dynamiques du continent porté par Franck Gérard Kom (General Manager Enterprise Business Unit) et Wanda Matandela (CEO de MTN Cameroon).

Performances de MTN Cameroon vs MTN Côte d’Ivoire

En rappel, sur les revenus de MTN Cameroon vs MTN Côte d’Ivoire au T1 2025, l’on constate que MTN Cameroun réalise un chiffre d’affaires de 2 708 millions de rands au 1er trimestre 2025, en progression de +14,1 % à taux de change constant.

MTN Côte d’Ivoire, pour sa part, enregistre 2 304 millions de rands, mais affiche une décroissance de -7,3 % à taux de change constant.

MTN Cameroon consolide ainsi sa position sur le marché local avec une forte croissance (+14,1 %), contrastant avec la contraction enregistrée en Côte d’Ivoire (-7,3 %). Cette dynamique favorable place le Cameroun parmi les marchés les plus porteurs pour le groupe MTN en Afrique de l’Ouest et Centrale au premier trimestre 2025.

Ce qui reflète un marché camerounais plus dynamique actuellement pour MTN (en ligne avec la croissance de l’adoption du mobile money, des services digitaux et de la data) ; une probable pression concurrentielle ou régulatoire intense en Côte d’Ivoire sur cette période.

Les prochaines initiatives de 2026 – Yello Tech Summit dans plusieurs pays et hackathons – devront à la fois fédérer les communautés tech locales et attirer des capitaux pour transformer les idées en start-ups viables.

Le message d’Ebenezer Asante est clair : le Cameroun n’est pas seulement un marché ; c’est un véritable catalyseur pour l’ensemble des opérations du groupe MTN en Afrique francophone et anglophone. Restez connectés : en 2026, « watch this space », les plus belles innovations africaines pourraient bien prendre leur envol depuis Douala.

Par Beaugas – Orain DJOYUM

Décès de Sonia Annick Agbantou : Ses projets phares qui ont illuminé le Bénin et le monde

[DIGITAL Business Africa] – C’est avec une profonde émotion que le monde des médias et notamment la toile béninoise et ses nombreux admirateurs ont appris le décès de Sonia Annick Agbantou, survenu ce lundi 23 juin 2025. L’annonce, partagée sur Facebook par l’animateur Souleymane Djibril, qui a simplement écrit « Repose en paix, Sonia – c’est très, très douloureux », a rapidement été confirmée par une source du groupe Banouto, indiquant que Sonia serait décédée des suites d’une crise.

Une carrière riche de plus de 20 ans


Auteur d’une carrière remarquable de plus de deux décennies, Sonia Annick Agbantou a animé et fait rayonner l’audiovisuel béninois sur plusieurs générations. Elle s’est notamment illustrée sur Radio Tokpa et Radio Bénin Culture, avant de rejoindre la Télévision nationale du Bénin, où son professionnalisme et sa chaleureuse présence à l’écran lui ont valu une place de choix.

À la télévision, elle était l’animatrice de programmes phares tels que Rue des décideursCoup de pouce et Graines de star. Parallèlement, elle a prêté sa voix et son charme à de nombreux événements, tant au Bénin qu’à l’international : États-Unis, France, Togo et Côte d’Ivoire.

Pionnière du web TV et vlogging


En 2012, forte de ses années d’expérience dans les médias traditionnels, elle lance sur Facebook SONIA TV, une web TV multiformat (magazine, vidéos) à travers laquelle elle prodigue conseils et partage son quotidien. Elle devient ainsi la première vlogueuse béninoise à cultiver une présence régulière en ligne, avec des émissions à forte audience comme Les minutes de Sonia et Le canapé de Sonia, rassemblant des milliers d’abonnés sur sa page Facebook. A son décès, cette page Facebook totalisait 231 000 abonnés.

Dans son dernier vlog sur Facebook le 06 juin, elle indiquait qu’ « une vie de couple c’est aussi un investissement rentable gagnant-gagnant ! Même en étant une femme mariée on investit sur soi!  Quand il pleut il faut recueillir un peu d’eau pour les saisons sèches. Ohhh gros bisous aux intelligentes ! ». Ce sera son dernier conseil à ses milliers d’abonnées.

Engagement social et culturel


Au-delà des écrans, Sonia Agbantou traduisait son empathie par l’action :

  • Les Peintres du Sourire, projet d’art-thérapie à l’HOMEL (hôpital de référence de Cotonou), qui a aidé de nombreux enfants hospitalisés à surmonter leur épreuve.
  • SOS, pour venir en aide aux personnes en situation difficile, et un programme d’accompagnement des orphelinats.
  • Entrepreneuriat Digital au Féminin (EDF) : en décembre 2018, elle organise la première édition de cette journée dédiée aux femmes entrepreneures du numérique, réunissant une trentaine de participantes autour de formations et de retours d’expérience d’experts en entrepreneuriat, digital, marketing, finance, etc.

Interrogée par Digital Business Africa en 2019 sur le projet qui fait sa fierté, elle répondra sans douter la réalisation du projet PEINTRES DU SOURIRE à l’Hôpital de la Mère et de l’Enfant. « Le sourire sur le visage de ces milliers d’enfants qui défilent dans cet hôpital à la vue des personnages de dessins animés, c’est de l’OR ! », affirmait-elle. 

Et parmi les plus grands succès de Sonia TV, elle citera la mobilisation des followers pour  une collecte de fonds en soutien aux orphelinats ; la mobilisation des internautes pour participation financière aux opérations de survie des cas de cancer de gorge( le jeune Hervé) et le cas de spina bifuda (la petite Mireille) ; la réalisation du projet PEINTRES DU SOURIRE, qui revient à donner vie aux  pédiatries de nos centres de santé à travers le dessin des personnages de dessins animés sur les murs pour créer la petite enfance, les stickers , les cadeaux aux petits patients, l’installation des écrans plasma pour divertissement , etc…


« Je vais également mentionner la journée de l’Entreprenariat Digital Féminin #EDF, qui est une journée exposition vente commerciale, échange de cartes de visite, relationnel , creuset de partage, atelier sur les astuces du digital, sur le développement du carnet d’adresses et sur la visibilité des entreprises », avait-elle ajouté. 

Relire l’interview intégrale de Sonia Annick Agbantou sur Digital Business Africa : 

Entrepreneure et coach pluridisciplinaire


Depuis plusieurs années, Sonia avait bâti sa propre structure de coaching, spécialisée en création de contenu et développement des soft skills (compétences comportementales et de vie). Chefs d’entreprise et particuliers appréciaient son accompagnement sur mesure, tant pour soigner leur image que pour renforcer leur leadership.

Une prêtresse Vodun engagée


Dès ses débuts, Sonia affichait également son engagement spirituel et culturel : prêtresse Vodun, elle revendiquait fièrement sur les réseaux sociaux son rôle de passeuse de traditions ancestrales.

Un héritage qui perdure
Par son talent, sa générosité et son ouverture d’esprit, Sonia Annick Agbantou laisse derrière elle un héritage durable, nourri par sa passion du métier et son engagement communautaire. À sa famille, à ses proches et à tous ceux qu’elle a inspirés, l’équipe de Digital Business Africa leur adresse ses plus sincères condoléances.

Par Digital Business Africa

Élection controversée à AFRINIC : l’ICANN menace de retirer sa reconnaissance, 24h pour s’expliquer 

[DIGITAL Business Africa] – L’Internet Corporation for Assigned Names and Numbers (ICANN) a adressé ce 25 juin 2025 une mise en demeure à Gowtamsingh Dabee, l’administrateur judiciaire désigné de l’AFRINIC, le registre régional Internet pour l’Afrique et l’océan Indien. Il exprime dans cette lettre une « grave préoccupation » quant au déroulement de l’élection du conseil d’administration d’Afrinic. Dans cette lettre officielle, signée par le président-directeur général de l’organisation, Kurt Erik Lindqvist, l’ICANN avertit qu’un audit de conformité pourrait être engagé si les irrégularités signalées ne sont pas rapidement corrigées .

Des irrégularités majeures pointées du doigt

L’ICANN rapporte plusieurs problèmes signalés par les membres :

  • Problèmes d’enregistrement au vote électronique : des candidats n’auraient pas reçu les documents requis pour voter en ligne.
  • Abus de procurations : alors que les statuts d’AFRINIC limitent chaque mandataire à cinq procurations pour le vote en personne, les élections 2025 ont autorisé des pouvoirs sans plafond, laissant craindre des « POA » frauduleux et un bourrage d’urnes.
  • Fuite des listes de votants : des représentants du Numbers Resource Society (NRS) ont diffusé un formulaire d’« endorsement » arborant le logo d’AFRINIC, suggérant un accès inapproprié aux listes officielles de membres habilités à voter.
  • Suspension du scrutin : l’élection, reprise le 23 juin, a été « gelée » à 17 h 32 (heure de Maurice) pour « permettre des enquêtes », sans calendrier transparent de reprise.

Digital Business Africa a pu obtenir les témoignages de deux témoins oculaires ayant participé au scrutin annulé. Tous les deux décrivent un scrutin en présentiel « apocalyptique ». Leurs récits, corroborés par la mise en demeure récente de l’ICANN, appellent les membres d’AFRINIC à s’organiser et à reprendre en main la gouvernance de leur registre régional.

« Une démonstration de fraude organisée »

« Nous avons assisté à une démonstration de fraude organisée planifiée par la NRS et son équipe, via un impressionnant lot de procurations – certaines authentiques, d’autres piratées », confie un témoin. Selon cet observateur, des dizaines de procurations falsifiées ont été déployées au bureau de vote, la plupart émises par des délégués NRS non-inscrits dans la base de données officielle d’AFRINIC. 

Seuls l’intervention conjointe de représentants de TESPOT, de l’ISPA-RDC, d’un opérateur local (Emtel) et d’un candidat de l’océan Indien, assistés de leur conseil juridique, a forcé la commission électorale à suspendre provisoirement le scrutin pour vérifications.

« Emtel a découvert une procuration truquée »

« Emtel a appris qu’une personne extérieure avait voté en son nom grâce à une procuration fabriquée, avec une fausse signature validée par un notaire sud-africain nommé Alexander Agyei », explique le représentant d’Emtel qui était pourtant dans la salle de vote en présentiel. 

Ce deuxième témoignage décrit le même modus operandi : des procurations entièrement fictives, attestées par un acte notarié douteux. Le représentant d’Emtel a donc invité tous les membres n’ayant pas voté en ligne à vérifier que personne n’a usurpé leur droit de vote.

L’ICANN passe à l’offensive

Face à ces entorses graves au processus, le 25 juin 2025, l’ICANN a sommé AFRINIC de clarifier les graves irrégularités constatées avec des « réponses complètes et étayées » avant la clôture des bureaux à Maurice le 26 juin 2025, sous peine de lancer un audit formel de conformité. Comme l’indiquent les témoignages ci-dessus, l’ICANN reproche notamment :

  • L’usage de procurations hors statut
  • L’accès non autorisé aux listes de votants
  • L’absence de transparence dans la suspension et la reprise du scrutin

Parmi les points d’information demandés figurent aussi : l’état exact du scrutin, la gestion des procurations, l’usage du logo d’AFRINIC par des tiers, et les mesures prises pour rétablir un processus électoral équitable.

Vers quelle issue ?

En attendant la réponse du receveur judiciaire de la procédure, AFRINIC voit son autorité et sa légitimité fragilisées. Toute décision de certification des résultats ou de reconduction du conseil d’administration sans résolution de ces dysfonctionnements pourrait conduire ICANN à refuser sa reconnaissance, menaçant l’accès aux numéros IP et ASN pour tout le continent africain.

Un appel à la mobilisation citoyenne

Face à cette crise, des membres d’Afrinic soucieux de la réussite de ce processus électoral proposent une riposte collective qui passe par plusieurs étapes :

  1. Création de groupes nationaux sur WhatsApp, Signal… modérés par les gestionnaires d’IXP, pour informer et alerter tous les membres d’un même pays.
  2. Coordination continentale entre modérateurs nationaux pour partager bonnes pratiques et directives.
  3. Ouverture des groupes à l’ensemble des membres AFRINIC, qu’ils soient ou non affiliés à un IXP.
  4. Privilégier le vote en ligne via les contacts officiels répertoriés dans la base AFRINIC, pour limiter les fraudes par procuration.

« Tirer les leçons de cette expérience malheureuse, c’est voir les membres AFRINIC s’organiser pour prendre en main le destin de leur propre organisation », explique un membre de l’Afrinic.

Risques de non-conformité et enjeux pour l’Afrique

AFRINIC, reconnu par ICANN en 2005 comme Regional Internet Registry (RIR) et tenu de respecter le « ICP-2 », doit garantir l’impartialité, l’indépendance et l’égalité de traitement de ses membres. Les allégations en cours menacent directement :

  1. Le maintien du soutien de sa communauté (critère 2.6)
  2. L’égalité de traitement des ressources (2.11–2.12)
  3. Son statut d’association à adhésion ouverte et non lucrative (2.13)
  4. La fiabilité des archives et enregistrements indispensables à la transparence (2.19) .

Si ces dysfonctionnements demeurent sans réponse satisfaisante, AFRINIC risque non seulement de perdre la confiance de sa communauté mais aussi de voir son agrément par l’ICANN remis en question, menaçant ainsi l’attribution des blocs IPv4, IPv6 et ASN essentiels au déploiement d’Internet sur le continent africain.

Digital Business Africa suivra de près les développements autour de cette crise inédite, qui place pour la première fois en péril la pérennité institutionnelle de l’unique RIR africain.

Par Digital Business Africa

Petite chronologie de la crise de gouvernance à AFRINIC

Décembre 2019 : Des allégations font état d’un détournement de millions d’adresses IPv4 par un employé d’AFRINIC, entraînant la démission d’auditeurs externes.

Mars 2018 : Des plaintes pour harcèlement sexuel et intimidation sont déposées contre de hauts responsables d’AFRINIC, entraînant des démissions et une nouvelle atteinte à la réputation.

Juin 2020 : AFRINIC fait l’objet de poursuites judiciaires de la part de diverses parties concernant des litiges relatifs aux adresses IP, mettant en évidence des problèmes de gouvernance et de fonctionnement.

Octobre 2021 : Des poursuites judiciaires sont engagées contre AFRINIC concernant l’attribution d’adresses IP, aggravant ainsi les difficultés juridiques de l’organisation.

Juillet 2021 : Une bataille juridique avec Cloud Innovation Ltd entraîne le gel des comptes bancaires d’AFRINIC, impactant gravement ses activités.

Juin 2022 : Une injonction est émise contre le conseil d’administration d’AFRINIC pour avoir tenté de prolonger le mandat d’un administrateur sans élection.

Juillet 2022 : Le PDG suspendu, Eddy Kayihura, porte plainte contre AFRINIC.

12 septembre 2023 : Suite à l’ordonnance de la Division des faillites de la Cour suprême de Maurice, le tribunal nomme Vasoodayven Virasami, administrateur judiciaire. Notamment pour maintenir le statu quo d’AFRINIC, organiser un processus électoral visant à reconstituer le conseil d’administration d’AFRINIC et nommer un nouveau directeur général. L’administrateur judiciaire a également été chargé de se conformer aux dix pouvoirs qui lui sont conférés (tels qu’énumérés à l’annexe 8 de la loi mauricienne de 2009 sur l’insolvabilité), de gérer AFRINIC pendant cette période et d’exécuter l’ordonnance du tribunal, si possible dans un délai de six mois.

12 février 2025 : Signature de l’ordonnance de la Chambre des faillites de la Cour suprême de Maurice qui nomme M. Gowtamsingh Dabee nouvel administrateur judiciaire d’AFRINIC. Il lui a été ordonné d’accélérer le processus afin d’organiser et de mener des élections pour reconstituer le conseil d’administration d’AFRINIC d’ici le 25 avril 2025. La Cour a reconnu les pouvoirs de l’administrateur judiciaire tels que prévus par la législation mauricienne.

Mars 2025 : John Crain, directeur technique de l’ICANN, adresse une lettre à AFRINIC, l’exhortant à reprendre l’attribution d’adresses IP dans le contexte des préparatifs électoraux.

Juin 2025 : Des élections sont prévues sous contrôle judiciaire pour rétablir la gouvernance.

Lettre de l’Icann à Afrinic

Cybersécurité/Gabon : Oligui Nguema assure au 17ᵉ Sommet des Affaires États-Unis Afrique à Luanda

[DIGITAL Business Africa] – Déplacement fructueux en Angola pour S.E Brice Clotaire Oligui Nguema. Le président de la République du Gabon a rencontré à Luanda des partenaires stratégiques au développement en marge du 17ᵉ Sommet des Affaires États-Unis Afrique, qui se tient depuis lundi 23 juin 2025 à Luanda.

Le chef de l’État s’est entretenu avec une délégation du groupe américain Cybastion, spécialisée dans la cybersécurité et la digitalisation. Le président-directeur général, Thierry Wandji, a de nouveau exprimé son souhait d’accompagner le gouvernement gabonais dans la mise en œuvre de sa stratégie numérique.

« Il était question de discuter des infrastructures digitales du Gabon et de son ambition de devenir un hub numérique en Afrique centrale… Nous allons apporter la technologie, mais surtout transférer la connaissance aux Gabonais. Le chef de l’État tient à ce que les nationaux soient au cœur de cette transformation », a précisé le PDG de Cybastion.

Le projet proposé comprend la construction d’un data center national et la formation de 1 000 jeunes Gabonais aux métiers du numérique, en vue de faire du Gabon un pôle technologique en Afrique centrale.

L’entreprise technologique américaine Cybastion veut en fait joindre l’acte à la parole. L’ accord avait déjà été scellé au Gabon le 28 janvier 2025 à Libreville par le Dr Thierry Wandji, PDG de Cybastion, et le général de Brigade Bonjean Rodrigue Mbanza, ministre gabonais de l’Économie Numérique. L’accord s’inscrit dans le cadre de l’accélération de la transformation numérique.

Le président gabonais a par ailleurs rencontré ses homologues leurs Excellences Duma BUKO, président de la République du Botswana, et Netumbo Nandi-Ndaitwah, présidente de la République de Namibie. S.E Brice Clotaire Oligui Nguema a salué les avancées enregistrées par le Botswana en matière de développement, en particulier dans la digitalisation de l’administration publique et la gestion des recettes. Il n’a pas dissimulé son ambition de s’inspirer du modèle botswanais pour impulser des réformes similaires au Gabon. Les deux chefs d’État ont convenu d’explorer de nouveaux axes de coopération.

Par Jean Materne Zambo

CAF 2025 : Bilan du numérique au Congo et priorités majeures du secteur pour les 10 années à venir

[DIGITAL Business Africa] – Léon Juste Ibombo n’était pas au Cyber Africa Forum juste pour de la figuration. Le ministre des Postes, des Télécommunications et de l’Économie numérique du Congo a effectué ce déplacement vers le Bénin pour partager la vision numérique du Congo pour l’Afrique. Le ministre en charge du numérique a pris part au panel ministériel ce 24 juin 2025. Le CAF devant s’achever ce 25 juin 2025.

Le Cyber Africa Forum appelle à repenser les approches actuelles afin de bâtir un futur numérique plus sûr et plus inclusif, capable de répondre aux défis d’aujourd’hui et de demain. Le CAF 2025 est placé sous le thème : « Résilience des écosystèmes numériques : de la nécessité de changer de paradigme ». Il réunit des leaders du secteur privé, décideurs publics, experts tech, startups et partenaires.

L’opportunité était donc donnée au ministre Ibombo d’exposer l’approche proactive du Congo. Celle-ci étant organisée autour de plusieurs initiatives stratégiques. Premièrement, le Plan national de Développement 2022-2026 qui, selon le ministre, érige le numérique en pilier stratégique. Ensuite, la Stratégie nationale de Développement de l’Économie numérique vision 2030. Cette vision semble dessiner un avenir ambitieux pour la transformation digitale.

De l’avis de l’entourage de Léon Juste Ibombo, le cadre juridique et institutionnel s’est renforcé. Cela explique l’adoption de lois sur la cybersécurité et la protection des données personnelles, la création de l’Agence nationale de Sécurité des Systèmes d’Information (ANSSI), et la mise en œuvre de la Commission Nationale de Protection des Données.

Le ministère des Postes, des Télécommunications et de l’Économie numérique du Congo indiqu’ en dix ans, la part du numérique dans le PIB congolais est passée de moins de 2 % à près de 6 %. La source rapporte aussi que le secteur du numérique a généré plusieurs milliers d’emplois, favorisant l’émergence d’une économie numérique inclusive. Des zones économiques numériques sont en cours de développement pour accélérer l’industrialisation axée sur les technologies numériques.

On note également quelques avancées dans la gouvernance publique. La transformation numérique est passée par là. Selon le ministre, les services publics essentiels dans les domaines de l’état civil, de la fiscalité, de l’éducation et de la santé, en renforçant la résilience nationale, ont été modernisés. Notamment durant la pandémie de COVID-19.

La jeunesse a occupé en 2024 une place prépondérante dans la politique du président de la République du Congo, S.E Sassou N’Guesso. Il l’a d’ailleurs désignée « année de la Jeunesse ». En raison de plusieurs initiatives lancées pour renforcer les compétences numériques des jeunes. On pense notamment à des partenariats avec Huawei à travers l’édition Denis Sassou N’Guesso de l’innovation numérique et « Seeds for the Future », l’Académie digitale de Smart Africa, ainsi que le Programme des Nations Unis pour le Développement.

En plus de cela, le Congo, rappelle le ministre Ibombo, soutient aussi activement l’entrepreneuriat numérique féminin avec des programmes ciblés de formation, d’incubation et de financement.

 

Les priorités majeures sur 10 ans

 

Après le bilan, les projections. Et le ministre a d’ores et déjà tracé la voie. Pour la prochaine décennie, le ministre Léon Juste Ibombo a défini cinq priorités stratégiques majeures :

– L’intelligence artificielle appliquée aux langues africaines et aux services publics constituera une priorité, afin de développer des solutions technologiques adaptées au contexte africain. – – L’interconnexion régionale pour créer un marché numérique africain intégré est également mise en avant.

– La sécurité numérique est identifiée comme socle indispensable de la confiance numérique, tandis que

– L’adoption de technologies souveraines (cloud, identité numérique, blockchain). Elle vise à renforcer l’autonomie technologique.

– L’investissement dans la recherche et développement ainsi que la production locale de solutions technologiques complètent cette vision.

Autre annonce forte. Pour renforcer les capacités en matière d’intrusion, d’attaque ou de réponse à une cyberattaque, le ministre a annoncé l’organisation d’un cyberdrill régional à Brazzaville-Kintélé les 1er et 4 juillet 2025. L’exercice de simulation sera soutenu par l’Union internationale des Télécommunications, Interpol, l’ANSSI et le Centre Africain de Recherche en Intelligence Artificielle (CARIA).

Par Jean Materne Zambo, source : MPTEN

Transformation numérique : Michel Boukar partage les ambitions du Tchad à l’IGF 2025 en Norvège

[DIGITAL Business Africa] – Illestrom. ville Norvégienne connaît la ferveur du Forum sur la Gouvernance de l’Internet (FGI) qui se tient du 23 au 27 juin 2025. La 20ᵉ édition se tient sous le thème « construire la gouvernance ensemble », et a pour objectif de façonner et renforcer le dialogue multipartite pour les années à venir.

Le Tchad y est représenté, à travers une forte délégation conduite par le ministre des Télécommunications, de l’Économie numérique et de la Digitalisation, Dr Michel Boukar. Dans sa suite, on retrouve le secrétaire général adjoint du ministère, Mahamat Saleh Brahim, le directeur général des communications électroniques du ministère, Hamid Djeroua, le directeur général de l’ADETIC, Adoum Djimet Saboun, le directeur général de l’ARCEP, Haliki Choua, la directrice générale adjointe de SAFITEL, Tomboye Ibrahim Mahamat Itno, ainsi que quelques directeurs techniques des entités sous tutelle.

À l’ouverture des travaux, Dr Boukar Michel a rappelé que la présence stratégique du Tchad traduit la volonté du gouvernement d’affirmer une vision numérique ambitieuse. Celle-ci est adossée aux réformes engagées par le Tchad afin de moderniser son écosystème numérique.

Michel Boukar a rappelé que le Tchad envisage de renforcer les infrastructures, de déployer l’Internet dans les zones rurales, de créer un cadre légal robuste et de développer des compétences locales. Il a également souligné le rôle essentiel de la coopération régionale et internationale pour relever les défis liés à la gouvernance numérique.

Une ambition qui est motivée par la vision du chef de l’État, rapporte la cellule de communication de l’ADETIC sur sa page Facebook.

« Sous l’impulsion du Président de la République, chef de l’État, le maréchal Mahamat Idriss Deby Itno, le pays s’inscrit résolument dans la dynamique mondiale de transformation digitale, avec une stratégie claire, des institutions mobilisées et une volonté affirmée de faire du numérique un levier central de développement durable… Le numérique n’est plus une option pour le Tchad. Il est un levier stratégique de développement et de souveraineté. À l’IGF 2025, le Tchad n’a pas seulement participé. Il a affirmé sa position, partagé sa vision et ouvert la voie à de nouvelles alliances pour un futur digital maîtrisé ».

Selon Karianne Tung, ministre norvégienne de la Digitalisation et de la Gouvernance publique, le FGI joue un rôle essentiel dans la définition des priorités pour l’avenir d’Internet.

Le Forum sur la gouvernance de l’Internet est également un moment charnière pour façonner et renforcer le dialogue multipartite pour les années à venir.

« Ensemble, nous renforcerons la diversité et la collaboration grâce à une gouvernance numérique inclusive, essentielle à un écosystème numérique dynamique et durable. Façonnons l’avenir ensemble », a dit la ministre.

La 20ᵉ édition du forum annuel réunit les gouvernements, institutions internationales, experts du numérique et représentants de la société civile.

Par Jean Materne Zambo, source : DCRI /ADETIC

Cameroun : CAMTEL, acteur clé des synergies entrepreneuriales pour la croissance des territoires

[DIGITAL Business Africa] – Un sol bien préparé favorise une bonne germination. Cette image peut s’accommoder des journées des synergies entrepreneuriales pour la croissance des territoires, un colloque organisé par l’initiative entrepreneuriale IPES dans les communes et les régions. L’événement se tient du 24 au 25 juin 2025 au Palais des verres Paul Biya sis à Yaoundé sous le thème : « Territoires connectés : l’élan numérique des jeunes entend ». 

L’opérateur historique des télécommunications, CAMTEL est invité d’honneur de l’événement qui réunit entrepreneurs et porteurs de projets.

Selon Anicet Akoa, vice-président des Communes et Villes Unies du Cameroun (CVUC), les Journées des synergies entrepreuneriales pour la croissance des territoires sont un espace de réflexion et d’action pour que le numérique irrigue tous les territoires et offre un élan nouveau.

Cela passe assurément par un raz de « Blue ». La DG de Camtel réaffirme son engagement à implémenter la vision du Chef de l’ Etat, S.E Paul Biya.

« Nous, en tant qu’opérateur historique, nous nous assurons d’accompagner la vision du chef de l’État. Aujourd’hui, le chef de l’État nous a demandé d’oser. Non seulement d’attendre d’être employés. Mais aussi de pouvoir créer des emplois eux-mêmes. Alors, notre but est de pouvoir soutenir notre jeunesse en lui donnant une infrastructure de qualité, une connexion de qualité pour pouvoir se déployer et créer ses propres offres de services. C’est vraiment une manne du ciel que de pouvoir utiliser la digitalisation et créer des emplois. Vous n’avez pas besoin d’un investissement énorme. Vous avez juste besoin de la connexion, de la créativité, vous offrez des emplois et vous êtes opérationnel », a-t-elle dit.

Avant d’accomplir cette nouvelle mission qui lui est assignée, celle d’accompagner les jeunes innovateurs des CTD, CAMTEL peut se vanter de certains faits d’armes.

« Sur le segment fixe, l’offre de fibre optique à domicile s’est imposée comme notre produit phare. Nous avons aujourd’hui déployé plus de 180 000 ports Fiber To The Home (FTTH), capables de connecter des milliers de foyers et d’entreprises. Notre objectif est clair : atteindre 230 000 ports d’ici décembre 2025. La fibre optique doit devenir un droit d’accès essentiel. Car le télétravail, l’enseignement numérique, la télémédecine, les contenus immersifs, l’intelligence artificielle exigent un réseau robuste, fiable et à très haut débit.

Notre réseau national de fibre optique s’étend aujourd’hui sur plus de 12 000 kilomètres. Nous avons connecté 100 % des chefs-lieux des régions et une large majorité des départements. Avec le déploiement du projet Backbone dans sa phase 4, qui ajoutera plus de 4 000 kilomètres, nous renforcerons la résilience de notre backbone. L’objectif est clair : éviter tout isolement en cas de coupure, garantir la qualité de service, soutenir les applications gourmandes en bandes passantes et accompagner le développement de la 5G et du Cloud », a dit la DG de CAMTEL, Judith Yah Sunday.

La DG de CAMTEL rappelle un vaste chantier d’extension du réseau mobile pour densifier son réseau, mais aussi et surtout pour améliorer l’expérience client de nos abonnés. Car au-delà de la couverture, ajoute sa DG Judith Yah Sunday, la qualité perçue au quotidien — fluidité des appels, rapidité des transferts de données, continuité de service — constitue la véritable valeur ajoutée d’un réseau.

Grâce à ce programme, CAMTEL pourra offrir aux abonnés, jeunes ou moins jeunes, une expérience unique, capable de répondre aux exigences des usages modernes, qu’il s’agisse de e-commerce, d’apprentissage en ligne ou de streaming vidéo.

Deux sessions sont prévues pour capaciter les jeunes participants venus des quatre coins du pays. Les travaux en atelier débutent par la session 1 intitulée : ” Numérique, un secteur  stratégique de promotion  de l’ entrepreneuriat jeune au Cameroun. Et la deuxième  session  aura pour fil conducteur : ” collectivités territoriales. Connectivité et écosystèmes d’innovation. Et enfin, la troisième

Par Jean Materne Zambo

Coopération : Le Sénégal renforce les partenariats clés du New Deal Technologique en Chine

[DIGITAL Business Africa] – La pérégrination d’Ousmane Sonko dans l’Empire du milieu s’annonce prometteuse. Le Chef du gouvernement, accompagné d’une forte délégation dont le ministre de la Communication, des Télécommunications et du Numérique, Alioune Sall, effectue depuis le 22 Juin 2025 une mission de haut niveau en Chine. La visite de travail avait pour but de renforcer les partenariats clés du New Deal Technologique.

Cette nouvelle stratégie numérique du Sénégal vise à transformer le pays en un hub numérique régional et international, en modernisant l’administration, en développant les compétences numériques et en favorisant l’innovation et l’entrepreneuriat technologique. Le plan est évalué à 1105 milliards FCFA (environ 1,7 milliard de dollars) et s’articule autour de quatre axes principaux sur la période 2025-2029.

Le New Deal Technologique a été lancée en février 2025 par le président de la Républoque , S.E Bassirou Diomaye Faye.
Pour Alioune Sall, ministre sénégalais de la Communication, des Télécommunications et du Numérique, « le New Deal Technologique place l’innovation au cœur de notre développement . Cette mission incarne notre vision : une économie numérique résiliente, créatrice d’emplois et ouverte sur le monde ».

La  Premier ministre sénégalais revient avec des prévisions. Le géant chinois Alibaba, l’une des plateformes de commerce B2B en ligne au monde, s’est engagé à accompagner le Sénégal dans l’organisation des Jeux olympiques de la jeunesse prévus à Dakar.

L’autre tête-à-tête a eu lieu entre hier Alioune Sall, ministre sénégalais de la Communication, des Télécommunications et du Numérique et S.E Li zighang, ambassadeur de la République populaire de Chine au Sénégal.

« Nous avons eu des échanges de vues approfondis sur le renforcement de la coopération sino-sénégalaise dans des domaines clés tels que le développement de l’industrie numérique et la formation des talents numériques », a dit  S.E Li Zighang.

Les deux partenaires se sont engagés à œuvrer pour le développement d’infrastructures critiques (fibre optique, 5G, IA etc.) et le transfert de compétences et d’investissements pour l’écosystème startup sénégalais.

La coopération sino-sénégalaise s’inscrit dans l’objectif de faire du Sénégal une référence technologique, en capitalisant sur l’expertise chinoise tout en créant des emplois locaux et en préparant l’héritage numérique des Jeux olympiques de la Jeunesse Dakar 2026, avec Alibaba Cloud.

Par Jean Materne Zambo

Gabon : « B Cash », la banque 100 % mobile calquée sur le modèle philippin ?

[DIGITAL Business Africa] – La Banque pour le Commerce et l’Entrepreneuriat du Gabon mise sur B Cash une néo-banque 100 % mobile, pour booster l’inclusion financière au Gabon. La BCEG a fait cette annonce fin juin 2025 à la faveur du programme certifiant pour dirigeants de la prestigieuse HEC Paris, en partenariat avec la BGFIBusiness School.

Le projet B cash est porté par Daisy-Helen Eyang Ntoutoume, la directrice générale de la BCEG. B Cash proposera une offre qui se veut simple et accessible via smartphone ou téléphone basique (USSD). Question de bancariser des populations encore largement exclues des circuits financiers classiques, notamment dans les zones sous-desservies. Dans ce lot, on retrouve les commerçants, les artisans, les transporteurs, les agriculteurs périurbains et les petits entrepreneurs.

« Nous souhaitons faire de ce projet un véritable levier d’émancipation économique, au service des populations les plus éloignées des circuits financiers classiques », déclare Ntoutoume. « B Cash s’inscrit pleinement dans la vision d’un Gabon plus solidaire, plus numérique et résolument tourné vers l’innovation sociale ».

Le projet B Cash s’inscrit dans une dynamique nationale de bancarisation et de modernisation de l’économie. Son lancement est prévu pour les mois à venir. Cependant, on peut déjà se faire une idée de ses avantages.

Un B Cash en cache un autre. Aux Philippines, une solution dédiée à l’inclusion financière porte aussi le même nom que ce que propose la BCEG. Reste à savoir si les fonctionnalités seront les mêmes.

Aux Philippines, B Cash est une des applications de micro-prêt les plus récentes conçues pour offrir aux Philippins une expérience de prêt rapide et fiable.

Selon l’équipe de B Cash, l’application offre toutes les fonctionnalités de base disponibles dans n’importe quelle autre application. Notamment :

-Décaissement d’espèces rapide et fiable

Réclamez votre argent dans le canal de décaissement sélectionné en un instant et sans tracas.

-Processus simple et direct

Inscription et demande de prêt simplifiées. Aucune exigence supplémentaire n’est requise.

-Plusieurs niveaux de sécurité des comptes

Pour vous protéger de toute forme de fraude et de vol d’identité.

-Événements et promotions réguliers

Des promotions et des réductions intéressantes vous attendent.

-Service client amical

Un représentant du service client amical est prêt à vous aider à chaque fois que vous en avez besoin.

Par Jean Materne Zambo, sources : bcash.ph, gabonreview.com

Cameroun : 16 startups numériques en lice pour le prix spécial du président de la République

[DIGITAL Business Africa] – La Semaine de l’ Innovation numérique s’ouvre. Nous y voilà. 16 startups sont en le Prix spécial du président de la République. Une session de formation accélérée à leur destinée a été organisée sous la présidence de la ministre des Postes et Télécommunications, Minette Libom Li Likeng, ce 23 juin 2025. Le meilleur projet présenté recevra un prix spécial du président de la République, S.E Paul Biya.

Le lancement officiel de la Semaine de l’ Innovation numérique a eu lieu le 27 mai 2025. Evénement au cours duquel la ministre des Postes et Télécommunications, Minette Libom Li Likeng, avait déroulé les tenants et les aboutissants de cette fête de l’innovation placée sous le thème : « Mobiliser l’intelligence artificielle pour une transformation numérique ambitieuse et répondant aux besoins de la société camerounaise ».

Le but de la quatrième édition est d’engager une réflexion collective sur l’intégration responsable de l’IA dans les politiques publiques, les entreprises, les services sociaux et les institutions. Cela, afin d’en faire un moteur de transformation locale au service de la jeunesse, des communautés et du développement durable.

La Semaine de l’innovation numérique se déroulera du 23 au 27 juin 2025 sur plusieurs sites selon le besoin :

– La salle de conférences du MINPOSTEL ;

– la SUP’PTIC Business Academy ;

– L’Institut national de Formation des Formateurs et du Développement des Programmes (MINFOP) ;

– le Cameroon Digital Innovation Center (CDIC) ;

– Le Palais des Sports / Palais des congrès.

Qui succédera à Serge Stéphane Meye Mba Ntiam, « Prix spécial du président de la République », promoteur de l’antivirus MeyeProtect ? Un sacre qui lui a permis d’empocher la somme de 10 millions de FCFA, ainsi que bien d’autres récompenses. Réponse au crépuscule de la compétition le 27 juin 2025.

Par Jean Materne Zambo

RD Congo : L’ ARPTC fixe les conditions d’obtention des titres pour les activités et services numériques, une mission dévolue à l’ARN

[DIGITAL Business Africa] – Le décret de la Première ministre Judith Suminwa Tuluka se fait toujours attendre deux ans après l’entrée en vigueur de la loi n°023/010 du 13 mars 2023. Celle-ci porte sur la création du Code du numérique en RDC. La loi devrait en principe éclater certaines  missions de l’ARPTC. Des structures sous-tutelles ont d’ailleurs une existence légale. Mais leur opérationnalisation reste en souffrance. Et l’ARPTC de continuer son action. Le régulateur fixe les conditions d’obtention des titres pour les activités et services numériques. Information contenue dans un communiqué signé par le DG Kristian Katende ce 20 juin 2025.

Les personnes désireuses d’obtenir des titres pour des activités et des services numériques et celles déjà en activité sont invitées à déposer leurs demandes en bonne et due forme à ses bureaux situés au 7ᵉ étage, immeuble 1113, croisement de l’ Avenue des Forces armées et du Boulevard du 30 juin par un courrier adressé au président du collège, indique le communiqué.

Pour ceux des travailleurs d’une autre catégorie, il est fortement recommandé de faire un tour au siège même de l’ARPTC.

 S’agissant des personnes physiques et morales exerçant déjà de fait des activités et services numériques soumis à l’autorisation ou à la déclaration, il leur est demandé de s’approcher l’ARPTC, afin d’être identifiés et de régulariser leurs situations, conformément à la réglementation en vigueur, précise le communiqué.

Pourtant, la loi n°023/010 du 13 mars 2023 portant code du numérique prévoit, dans ses articles 262 à 270, la création de l’Autorité de Régulation du Numérique. C’est elle qui devrait se prononcer sur des questions relatives aux activités du numérique en RDC. L’ ARN devrait être instituée par un décret de la Première ministre Judith Suminwa Tuluka, après délibération en conseil des ministres. La structure organisationnelle de l’ARN n’étant pas encore « clairement définie », apprend-on.

L’Autorité de Protection des Données (APD) est aussi dans la même situation. L’ ADP, depuis le 17 août 2024, suite à un arrêté ministériel a vu ses missions attribuées à l’Autorité de Régulation des Postes, Télécommunications et Technologies de l’Information et de la Communication (ARPTIC).

« L’Autorité de Régulation, ARPTIC/ARPTC, exerce toutes les missions dévolues respectivement à l’Autorité de Régulation du Numérique, à l’Autorité Nationale de Certification Electronique et à l’Autorité de Protection des Données par le Code du Numérique, en attendant la création effective de ces trois organes », stipule l’article premier du Code du numérique.

L’APD aura pour mission de sensibiliser le public aux droits relatifs au traitement des données, en mettant un accent particulier sur les groupes vulnérables, tels que les enfants ou les personnes âgées. Elle proposera également des modifications législatives susceptibles d’améliorer le cadre juridique en matière de protection des données et mettra en place des mécanismes de coopération avec les autorités de protection des données d’autres États pour partager des informations et favoriser l’assistance mutuelle, entre autres.

Autre structure suspendue au décret de la Première ministre Judith Suminwa Tuluka, l’Autorité nationale de Certification électronique (ANCE). Ses missions sont également conférées à l’ ARPTC.

L’ANCE aura pour mission principale de jouer le rôle d’Autorité de Certification Électronique pour les activités et services numériques, en veillant à la sécurité et à la fiabilité des transactions électroniques. Bien que le Code du numérique énumère ses attributions de manière succincte, nous en proposons ici un éclairage approfondi, afin d’expliquer les enjeux et implications de ces missions pour l’écosystème numérique.

Par Jean Materne Zambo