Moins de 5% des entreprises de presse camerounaises sont sur Internet

Au Cameroun, moins de 1% des entreprises de presse (quotidiens, bi-hebdomadaires, hebdomadaires, mensuels compris) ont un site Internet, apprend-on d’une source bien introduite à l’Agence nationale des technologies de l’information et de la Communication (ANTIC). Prenant l’exemple des quotidiens, plus connus dans le marché de la presse écrite au Cameroun, on constate que des sept quotidiens actuellement imprimés au Cameroun (Le Messager, Mutations, Le Jour, La Nouvelle Expression, Le Quotidien de l’Economie, Le Quotidien Emergence, Cameroon Tribune), seuls trois possèdent un site internet. Soit près de 40% d’entre eux.

 

Et parmi ceux-ci, un seul (le quotidien Cameroon Tribune) possède un site Internet quotidiennement mis à jour. Pour les autres sites Internet, la mise à jour n’est pas toujours faite au quotidien.

Dans la catégorie des hebdomadaires, le constat est encore plus alarmant. Sur la centaine d’hebdomadaires recensés par le ministère de la Communication, moins de trois possèdent un site internet. Il s’agit des quotidiens l’œil du sahel, et Intégration.

La course vers l’outil internet observée au milieu des années 2000, semble avoir perdu de sa verve. Les quotidiens Le Jour, Le Messager… qui, jadis, avaient une version du journal en ligne, ont « momentanément » suspendu leurs activités. Rencontrés, certains responsables n’ont pas souhaité s’exprimer sur le sujet.

Cependant, Brice Noumini, Informaticien en service notamment à Matgénie, pense que cette situation est due au manque de culture de l’outil Internet. Par exemple, explique Samuel Ngué, ancien webmaster du quotidien Mutations, les patrons de presse ont eu l’habitude de confier l’alimentation du site à des journalistes travaillant déjà pour la version papier. Pourtant, croit-il, la version en ligne devrait avoir son personnel, et un matériel spécifique.

Mais il pourrait bien y avoir une autre raison : la peur de voir le site Internet limiter les ventes de la version papier du journal. Une raison soutenue par Alexandre Nguidzo, spécialiste en communication électronique, chargé de la promotion des contenus numériques dans une entreprise de la place.

Selon lui, tout est fait dans les entreprises de presse, pour  protéger le support papier. Même si elles proposent des abonnements en ligne, notamment à travers la version PDF du journal, on ne sent pas une véritable promotion du produit. Pourtant, croit-il, Internet pourrait être une source de rentrées publicitaires de plus pour les entreprises de presse écrite.

Par exemple, explique Samuel Ngué, le site Mutations reçoit environ 45 000 visites par jour. C’est plus que le nombre de journaux imprimés, mais pas aussi mis en valeur que le journal imprimé.

 

Lire aussi :

Brice Noukimi : « Les responsables de presse écrite n’ont pas encore véritablement pris conscience de l’apport de la version numérique de leurs journaux »

 

 

 

 

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