[DIGITAL Business Africa] – Deux mois. C’est le temps imparti aux opérateurs de téléphonie mobile du Congo pour améliorer « significativement » leurs processus de conformité. La décision a été prise lors d’une réunion de présentation des résultats de la mission d’identification des abonnés, tenue le 21 août 2025.
Présidée par le directeur général de l’Agence de Régulation des Postes et des Communications Électroniques (ARPCE), la rencontre a connu la présence des patrons des deux principaux opérateurs de téléphonie mobile, MTN et Airtel Congo, ainsi que du directeur des Réseaux et Services de Communications électroniques (DRSCE), Benjamin Moundza.
Prenant la parole, Benjamin Moundza a exposé les conclusions de l’enquête menée du 25 juillet au 29 août 2025 dans 18 localités du pays. Les débats se sont concentrés sur les résultats de cette mission terrain et sur les mesures correctives à mettre en place afin de renforcer l’efficacité, la fiabilité et la conformité du système d’identification à l’échelle nationale.
Selon les résultats d’une enquête menée par l’Agence de régulation des postes et des communications électroniques (ARPCE), le taux d’identification des abonnés à la téléphonie mobile au Congo a enregistré une nette régression cette année. Seulement 9,13 % des cartes SIM identifiées ont été correctement activées, contre 13,20 % en 2024. Une baisse qui n’arrange personne. Que ce soit le régulateur, les opérateurs ou le consommateur.
« L’identification des abonnés de la téléphonie mobile est un processus réglementaire, lors de l’achat d’une carte SIM. Cette procédure vise à lutter contre les activités illégales comme la cybercriminalité, à garantir la sécurité des réseaux, à permettre la traçabilité des appels et à aider les autorités à retrouver les auteurs d’actes criminels. S’identifier, c’est protéger ses données en adoptant les bons réflexes dès l’achat de sa SIM », rappelle l’ARCEP.
Le directeur général d’Airtel Congo, Djibril Tobe, au nom des opérateurs a promis de rectifier le tir.
« Il est de notre responsabilité de garantir que tous les abonnés soient identifiés conformément à la loi. Nous allons agir avec rigueur pour que tous les acteurs, y compris les revendeurs, respectent la réglementation », a-t-il déclaré.
Les opérateurs envisagent de renforcer les contrôles sur la chaîne de distribution et de mettre en place des mesures disciplinaires pour prévenir toute récidive. L’objectif, selon le directeur général d’Airtel, est clair : « Garantir la sécurité du réseau, protéger les utilisateurs et rétablir la confiance entre le régulateur, les opérateurs et les abonnés », a-t-il dit.
D’après Djibril Tobe, ces manquements décriés par le régulateur des télécommunications sont dus à plusieurs difficultés. Notamment les chaînes de distribution, souvent composées de petites entreprises indépendantes. Le directeur général d’Airtel Congo a aussi annoncé que des sanctions seront désormais appliquées contre tout revendeur ne respectant pas les procédures d’identification.
Par Jean Materne Zambo, sources : ARPCE, adiac-congo.com






