[Digital Business AFRICA] – Le Palais des Congrès de Yaoundé a accueilli les 7 et 8 juillet 2025 la deuxième édition des Concertations Nationales sur l’Intelligence Artificielle (CONIA 2025), un événement placé sous le haut patronage du Premier Ministre, Chef du Gouvernement, et présidé par la ministre des Postes et Télécommunications, Minette LIBOM LI LIKENG.
Au cours des discussions de la journée du 7 juillet, une question cruciale a été soulevée par Beaugas Orain DJOYUM, directeur de publication de Digital Business Africa. S’adressant à M. Alain NKOYOCK, il a mis en lumière une préoccupation majeure : « Que pensez-vous de l’absence parfois remarquée des pays africains dans les instances mondiales où sont discutés les problèmes de régulation de l’IA ? » il a illustré son propos avec le récent sommet mondial sur l’IA à Paris, où très peu de pays africains étaient réunis. Il a également interrogé sur la manière dont les pays africains pourraient s’organiser pour mieux être présents dans ces instances internationales et particulièrement à l’ONU où sont discutées les problématiques de régulation.
Serge BANYIMBE éclaire le débat sur la présence africaine
En réponse à cette perception d’absence, Serge BANYIMBE, Chef Secteur Communication et Information par intérim à l’UNESCO Afrique centrale, remplaçant M. NKOYOCK, a apporté une clarification essentielle. Il a invité à faire la distinction entre les différents types de rencontres. Le sommet de Paris, a-t-il précisé, était une initiative nationale.
M. BANYIMBE a souligné la présence africaine dans les plateformes d’échange globales, évoquant notamment les recommandations mondiales sur l’éthique de l’intelligence artificielle, adoptées par plus de 190 pays. Dans ce cadre, a-t-il expliqué : « Ce sont des plateformes d’échange qui sont globales, dans lesquelles les pays africains ont leur place, avec des mécanismes qui leur permettent de préparer même les participations au niveau national, régional, et là-bas, leur voie compte. »
Les rencontres telles que celle de Paris, a-t-il poursuivi, « sont effectivement des initiatives qui font partie des politiques nationales et de la coopération, de la stratégie de coopération de ces différents États qui veulent se positionner ». Il a interprété ces sommets comme des plateformes où « des pays qui veulent se positionner par rapport à d’autres géants qui, eux, sont déjà positionnés par rapport à l’intelligence artificielle » se réunissent.
Le Véritable Défi : Développer des Initiatives Africaines d’Envergure
Pour Serge BANYIMBE, la question n’est donc pas celle d’une absence systématique des institutions africaines dans les instances mondiales. Le vrai problème est plutôt « un manque d’initiatives africaines d’envergure. »
La question cruciale pour le continent, selon lui, est la suivante : « Comment l’Afrique pense cela ? Qu’est-ce que le Cameroun fait ? »
Pour lui donc, l’Afrique participe aux discussions sur l’IA, mais le défi majeur est désormais de développer ses propres initiatives et stratégies de financement pour influencer activement la gouvernance mondiale de l’IA et tirer pleinement parti de son potentiel.
D’amples informations dans cet extrait vidéo de monsieur BANYIMBE sur la chaîne YouTube de Digital Business Africa :
Par Digital Business Africa