[Digital Business Africa] – Une vidéo circulant massivement sur les réseaux sociaux présente faussement le Pr Jean-Emmanuel Pondi comme un médecin ayant découvert un « traitement révolutionnaire contre le diabète ». Cette affirmation mensongère s’appuie sur une vidéo manipulée par des technologies d’intelligence artificielle, selon les propres révélations de l’intéressé.
Pr Jean-Emmanuel Pondi, éminent spécialiste des sciences politiques et des relations internationales, a fermement dénoncé cette usurpation dans un communiqué publié sur sa page Facebook. Il affirme n’avoir jamais mené de recherche médicale ni promu un quelconque traitement, et rappelle qu’il n’est pas médecin mais recteur de ICT University, basé à Yaoundé.
« Je regrette profondément que mon nom et mon image soient associés à une telle entreprise dont j’ignore les motivations », déclare-t-il.
La vidéo truquée semble avoir détourné une interview accordée à la maison d’édition Afrédit, où le professeur présentait ses ouvrages. Ce contenu a été altéré pour créer un faux narratif, exploitant ses propos et son image dans une démarche frauduleuse.
Pour consulter la vidéo-source exploitée par les faussaires :
Rencontre avec le Pr Jean Emmanuel PONDI chez Afrédit – YouTube
L’ironie est frappante : reconnu pour ses conférences sur le potentiel bénéfique de l’intelligence artificielle pour l’Afrique, le Pr Pondi, recteur de la ICT University qui forme des étudiants dans plusieurs secteurs du numérique, alerte depuis plusieurs années sur les dérives possibles de cette technologie. Il dénonce aujourd’hui l’usage manipulateur de l’IA dans son propre cas et annonce son intention de poursuivre les auteurs en justice.
Une alerte pour la cybersécurité en Afrique
Ce cas illustre les défis de la cybersécurité, de la gestion de l’e-réputation et du cadre éthique entourant les nouvelles technologies. En tant que plateforme engagée dans le suivi stratégique des TIC et du numérique en Afrique, Digital Business Africa alerte ses lecteurs sur la nécessité de douter en tout temps des vidéos postées sur le web et de procéder à une vérification avant tout partage. Car les mécanismes de désinformation alimentés par les deepfakes prospèrent. Ce sera davantage le cas avec l’élection présidentielle d’octobre 2025, chaque camp voulant démontrer ses forces tout en dénigrant celles des autres. En utilisant bien entendu les outils IA à des fins de manipulation du public.
Digital Business Africa recommande par ailleurs ces conseils de l’association Smart Click Africa pour mieux lutter contre les fake news et deepfakes.
Par Digital Business Africa