C’est la fin pour Bolloré Telecom et la fin d’une ambition pour le Wimax, l’Internet rapide sans fil !

[Digital Business Africa] – Créée en 2005 avec la technologie révolutionnaire Wimax, Bolloré Telecom est aujourd’hui en liquidation en France. L’entreprise, qui n’a généré que 22 000 euros de chiffre d’affaires l’an dernier, met fin à une aventure de près de 20 ans.

L’essor et la chute du Wimax en France

Au milieu des années 2000, le Wimax, présenté comme un « super Wi-Fi », promettait des débits élevés sur de larges zones. Cette technologie a séduit de nombreux opérateurs, dont Vincent Bolloré, qui a acquis une douzaine de licences régionales auprès de l’ARCEP France pour lancer un projet d’infrastructure nationale.

Cependant, Bolloré Telecom a rapidement rencontré des obstacles majeurs. L’absence de puces Wimax dans les PC grand public, promises par Intel, a freiné l’adoption de la technologie. De plus, les retards dans le déploiement des antennes ont attiré l’attention de l’ARCEP, mettant l’entreprise sous pression.

Tentatives de réinvention et déclin inexorable

Face aux difficultés, Bolloré Telecom a tenté de se réinventer en réutilisant ses fréquences et antennes pour la 4G puis la 5G. Malgré ces efforts, l’opposition des opérateurs mobiles établis a entravé ces initiatives.

Les chiffres publiés par des médias français comme l’Informé illustrent ce déclin rapide : de 2,3 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2011, Bolloré Telecom n’a généré que 22 000 euros en 2023. Les investissements en R&D, autrefois conséquents, ont chuté à zéro, signalant l’abandon de tout espoir de redressement technologique.

La dissolution de Bolloré Telecom marque la fin d’une vision technologique. Le Wimax, envisagé comme une solution révolutionnaire pour l’accès à Internet dans les zones mal desservies, n’a jamais réussi à s’imposer face à l’évolution rapide des technologies mobiles concurrentes. Cette aventure se solde par une perte de 200 millions d’euros investis, soulignant les risques des paris technologiques à long terme et la nécessité de flexibilité et d’adaptation dans le secteur des télécommunications.

Par Digital Business Africa 

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