(TIC Mag) – Entre 2009 et 2017, le nombre de noms de domaines enregistrés au Cameroun sur l’extention « .cm » est passé de 180 à 135 671. Selon l’Agence nationale des technologies de l’information et de la communication (ANTIC) qui révèle l’information, si ce chiffre est en constante augmentation depuis le transfert en 2009 par l’Etat de la gestion du « .cm » de la Camtel à l’Antic, il reste tout de même en dessous des attentes.
Selon Josué Boumndjel, chef d’antenne régionale Antic pour les régions du Littoral et du Sud-ouest cité par Le quotidien de l’Economie, ce manque d’engouement des camerounais pour l’utilisation du nom de domaine national est la résultante des craintes et d’un manque de confiance : « Je pense qu’il y a un problème de confiance; ce n’est pas seulement dans les télécommunications. Beaucoup de Camerounais ont l’impression que les produits étrangers sont meilleurs que ceux du pays ».
Pourtant, selon lui, le « .cm » est une extension fiable qui offre aux Camerounais biens de garanties et d’avantages. D’abord, les coûts d’enregistrement qui ne dépassent pas les 7 000 F. Cfa. Ensuite, il évoque la facilitation de la création des contenus locaux ainsi qu’une baisse des cybercrimes.
Mais au-delà, il s’agit également d’un outil de souveraineté nationale : « Nous pensons que tous les promoteurs camerounais devraient avoir le .cm parce qu’il y va de la souveraineté de notre pays. On ne peut pas développer l’économie numérique avec le .com tout comme on ne peut pas développer l’agriculture de notre pays avec le cacao étranger. Pour développer l’économie de notre pays, il faut des contenus locaux, il faut l’extension locale », ajoute Josué Boumndjel dont les propos sont rapportés par Le quotidien de l’économie.