Cameroun : les opérateurs et FAI, membres du CAMIX, se forment sur les questions de sécurité du routage

[Digital Business Africa] – Le Chapitre Cameroun de l’Internet Society, en collaboration avec l’Agence nationale des technologies de l’information et de la communication (Antic) et la Cameroon Internet Exchange Point (Camix), a organisé du  29 novembre 2021 au 03 décembre 2021 à Douala un atelier de formation des FAI (fournisseurs d’accès internet) et opérateurs réseaux sur le routage BGP (Border Gateway Protocol) et les normes de sécurité du routage.

Selon l’Internet Society, bien qu’invisible aux yeux des utilisateurs moyens, le routage du protocole Internet (IP) soutient Internet. En veillant à ce que les paquets aillent où ils sont censés aller, le routage joue un rôle central dans le fonctionnement fiable de l’Internet. Il garantit que les e-mails parviennent aux bons destinataires, que les sites de commerce électronique demeurent opérationnels et que les services du gouvernement virtuel continuent à servir les citoyens. 

La sécurité du système de routage mondial est essentielle à la croissance continue de l’Internet et pour garantir les opportunités qu’il offre à tous les utilisateurs.

Chaque année, constate l’Internet Society,  des milliers d’incidents de routage se produisent, chacun ayant le potentiel de nuire à la confiance des utilisateurs et d’entraver le potentiel de l’Internet.

Ces incidents de routage peuvent aussi créer de réels dommages économiques. Les services clés peuvent devenir indisponibles, perturbant la capacité des entreprises et des utilisateurs à participer au commerce électronique. Ou les paquets peuvent être détournés vers des réseaux malveillants, offrant la possibilité de les espionner.

Bien que des mesures de sécurité connues puissent régler nombre de ces incidents de routage, des incitations incompatibles en limitent l’usage. Toutes les parties prenantes, y compris les décideurs politiques, doivent entreprendre des efforts pour renforcer la sécurité du système de routage mondial, conseille l’Internet Society.

« Cela ne peut uniquement être fait qu’en préservant en même temps les aspects vitaux du système de routage qui ont permis à Internet d’être si omniprésent et améliorer sa sécurité.  En donnant l’exemple dans leurs propres réseaux, en renforçant la communication et en participant à l’amélioration des incitations pour renforcer la sécurité, les décideurs politiques peuvent contribuer à améliorer l’écosystème de la sécurisation du routage », indique l’Internet Society.

C’est dans ce sens que l’Antic a soutenu cette initiative en vue d’améliorer l’écosystème de la sécurisation du routage  au Cameroun. Car, reconnaît, le Pr. Ebot Ebot Enaw, DG de l’Antic, depuis 2016 que les Points d’échange Internet de Douala et de Yaoundé ont été mis en place, ils tardent à avoir l’impact attendu, à savoir la stimulation du développement des contenus attrayants pour les internautes locaux et hébergés au niveau local.

Pour le Pr. Ebot Ebot Enaw, à ce jour, les échanges de trafic IP entre les opérateurs nationaux à travers les Points d’échange Internet restent très faibles. « Par ailleurs, dans l’exploitation des IXP, l’on enregistre régulièrement des  dysfonctionnements dont la cause principale semble être des configurations de routage inappropriées », constate le DG de l’ANTIC. D’où la volonté de limiter les dégâts à travers cet atelier.

« Nous sommes à l’heure de la cybersécurité et l’on rencontre de nombreux incidents sur les tables de routage Internet. Il s’agissait donc de permettre aux opérateurs et ingénieurs d’être mieux outillés et qu’on puisse renforcer les capacités de ces ingénieurs afin qu’ils sachent davantage sécuriser l’Internet », affirme pour sa part Patrick Kouobou, vice-président de l’Isoc Cameroun.

La formation était principalement animée par Stephen Honlue Musa, Project Manager & Transformation Lead chez AFRINIC et par ailleurs ambassadeur du programme MANRS (Mutually Agreed Norms for Routing Security) de l’ISOC. Une initiative mondiale soutenue par l’ISOC visant à sécuriser l’Internet à travers le monde.

Par Digital Business Africa

Lire aussi

Avez-vous aimé ce texte? Vous aimerez sans doute bien d'autres. Rejoignez notre canal Telegram et notre chaîne WhatsApp pour ne rien manquer de nos infos stratégiques et de nos exclusivités. Aussi, merci de nous laisser un petit commentaire au bas de cet article. Bonne navigation !
spot_img

LAISSER UNE RÉPONSE

SVP, entrez votre commentaire!
Veuillez saisir votre nom ici

A la Une cette semaine

Congo : Léon Juste Ibombo rêve d’un écosystème numérique plus dynamique, plus résilient et souverain

Congo : Léon Juste Ibombo rêve d'un écosystème numérique plus dynamique, plus résilient et souverain

RD Congo : Le Système d’Information de Suivi des Actions gouvernementales (SISAG), adopté 

RD Congo : Le Système d’Information de Suivi des Actions gouvernementales (SISAG), adopté 

GETEC 2025 : L’engagement d’Orange Digital Center, une poubelle “intelligente” exposée pour la gestion des ordures ménagères

GETEC 2025 : L'engagement d'Orange Digital Center, une poubelle "smart" exposée pour la gestion des ordures ménagères

Cameroun : l’appel à l’engagement patriotique en ligne de Minette Libom Li Likeng

- L'École nationale supérieure des Postes, des Télécommunications...

Les cinq pandémies sociales du numérique au Cameroun, selon le Pr Armand LEKA ESSOMBA [Vidéo]

- L’amphithéâtre de l'école nationale des postes et...

Régulation

Minette Libom Li Likeng et Michel Boukar rebattent les cartes de la coopération numérique Cameroun-Tchad

Minette Libom Li Likeng et Michel Boukar rebattent les cartes de la coopération numérique Cameroun-Tchad

Coopération : CAMTEL coupe internet au Tchad en raison des impayés, le ministre Boukar négocie à Yaoundé

Coopération : CAMTEL coupe internet au Tchad en raison des impayés, le ministre Boukar négocie à Yaoundé

Nigéria : Meta conteste l’amende de 220 millions de dollars pour violations des données, la FCCPC ne démord pas

Nigéria : Meta conteste l'amende de 220 millions de dollars pour violations des données, la FCCPC ne démord pas

Congo : L’ARPCE et l’ANSSI veulent renforcer le cyberespace national

Congo : L’ARPCE et l’ANSSI veulent renforcer le cyberespace national

PUB

spot_img
spot_img

Articles similaires

Catégories populaires

spot_imgspot_img