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Cameroun : 57 jeunes victimes de cybercriminalité à Ngaoundéré dans un état « exécrable »

[DIGITAL Business Africa] – La recherche d’opportunités d’emploi par les jeunes facilite l’activité des cybercriminels. On ne le dira jamais assez. Il n’est que de poster une annonce sur les réseaux sociaux, beaucoup plus sur Facebook, et voilà que nombreux parmi eux s’y jettent comme des vautours assoiffés de carnage. Parfois sans prendre la moindre précaution pour savoir si l’offre à leur soumise est fausse ou fondée. Le cas de Ngaounderé dans la région de l’Adamaoua en est une parfaite illustration.

Le gouverneur de cette région du Cameroun, Boukar Kildadi Taguieke, informe l’opinion publique qu’un vaste réseau d’escroquerie, d’arnaque et de trafic de personnes en bande organisée par voie de cybercriminalité a été démantelé. Le communiqué est signé ce 15 novembre 2024, et parle de comment les victimes sont appâtées et capturées.

« Le mode opératoire de ce réseau a consisté en l’enrôlement en ligne de 57 jeunes gens ( 19 filles et 38 garçons) dont l’âge varie entre 15 et 34 ans, ressortissants du centre, du littoral et du sud, pour suivre une formation avec emploi direct, contre le versement d’une somme de 650.000 FCFA par personne …», poursuit le communiqué.

Un montant qui a fait rougir ces jeunes personnes de la même manière qu’un poisson face à un ver. La tactique reste la même : faire miroiter des gains, des emplois ou une rémunération aux internautes. Un numéro de téléphone est indiqué généralement. La plupart de ces offres sont postées dans les groupes dédiés à l’insertion professionnelle. On y trouve des jeunes en quête d’emploi. La cible parfaite. Ici, il a été promis à ces jeunes des emplois dans des structures basées en Malaisie et en Afrique de l’Ouest.

Plutôt que de voir le bout du tunnel, ils vont connaître la pénombre d’une chambre exiguë et la fraîcheur de la natte. L’intervention des forces de maintien de l’ordre, en l’occurrence la Police nationale, est venue doucher l’espoir des ravisseurs, qui pour l’heure sont en cabale.

Les captifs retrouvés dans des conditions « exécrables » sont quant à eux conduits au Centre de Promotion de la Femme et de la Famille, apprend-on, sous l’encadrement de la Sûreté nationale. Le gouverneur de la région de l’Adamaoua invite les parents de ces enfants à aller les récupérer.

 

 

Conduite à tenir

 

Les arnaques en ligne étant devenues récurrentes, il faut que les internautes fassent montre de plus de vigilance. Alors, pour éviter de tomber dans ce piège, l’internaute doit lui-même apprendre à vérifier l’annonce.

« Le gouverneur profite donc de cette occasion pour attirer l’attention des populations de notre pays en général et celle de l’Adamaoua en particulier, sur le fait que lesdites formations ne sont pas connues des services de l’ Etat et que les manœuvres trompe-l’œil qui semblent ne fleurir que dans le seul psyché de leurs auteurs ne devraient pas égarer les jeunes en quête d’insertion professionnelle », précise le communiqué.

Techniquement, il faut apprendre soi-même à vérifier les annonces publiées en ligne. Si l’annonce indique le nom de la supposée structure qui recrute, rechercher dans la barre de recherche (la loupe à droite ) la page de ladite structure. Si le recrutement est avéré, vous y trouverez l’annonce en bonne et due forme. Vous pouvez également visiter le site Web de la structure pour contacter directement les responsables.

Par Jean Materne Zambo

 

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