Désormais, sur Gmail, il n’est plus nécessaire de dire bonjour à votre frère ou ami, en vous exprimant en français, en anglais ou en espagnol. Gmail, qui avait déjà intégré des langues africaines dans son registre linguistique, vient d’en ajouter 13, issues d’Afrique, parmi lesquelles le Haoussa, parlé par 40 à 50 millions de personnes vivant en Afrique de l’Ouest et en Afrique centrale y compris au Cameroun. Donc, aucune langue d’origine camerounaise n’y a encore été intégrée.
Vous pourrez par exemple dire « Sannu a can (bonjour)» ; « Ba na jin yunwa (j’ai faim) » ; « ina aiki (je travaille) », ou tout simplement « Ina son ka (je t’aime) », en Haoussa.
Depuis le 8 juillet 2014 dernier, Gmail, le site de messagerie de Google est disponible en 71 langues, dont 28 d’Afrique subsaharienne. Une ouverture vers les langues locales lancée par le géant américain, qui visait à valoriser les autres langues, en permettant aux abonnés de Gmail d’envoyer des mails à leurs proches dans leur propre langue.
Même si le Haoussa n’est pas parlé par beaucoup de Camerounais, des espoirs restent permis pour ceux qui voudraient un jour, pouvoir dire « na tond iwa » (Douala), « Me Ko hou » (Medùmba), « Ma ding wa » (Ewondo), pour dire je t’aime. Mais, il faudra encore attendre un peu.
Quelques unes des langues africaines disponibles sur Gmail
Langues |
Pays |
Nombre de locuteurs |
Afrikaans
|
Afrique du Sud, Namibie
|
10 300 000
|
Akan
|
Ghana
|
8 000 000
|
Yoruba
|
Nigeria, Bénin, Togo
|
28 000 000
|
Haoussa
|
Bénin, Burkina Faso, Cameroun, Côte d’Ivoire, Ghana, Niger, Nigeria, Tchad, Togo
|
40 à 50 millions
|
Igbo
|
Nigeria
|
20 à 35 millions
|
Zulu
|
Afrique du Sud
|
9 000 000
|
Lingala
|
RDC, Congo-Brazaville, Centrafrique
|
10 à 36 millions
|
Wolof
|
Sénégal, Gambie, Mauritanie
|
11 000 000
|
Kiswahili
|
Comores, Kenya, Ouganda, RDC, Tanzanie
|
15 000 000
|
Kongo
|
RDC, Angola, Congo-Brazzaville
|
10 000 000
|
Lozi
|
Zambie, Zimbabwe, Namibie, Botswana, Afrique du Sud
|
800 000
|
|
Lire la suite :
L’ERELA veut intégrer les langues locales à l’informatique
Comment favoriser l’utilisation généralisée des TIC en langues africaines