Cameroun : pour l’ART, à la Conac, « ils sont allés trop vite en besogne »

(TIC Mag) – Le directeur général de l’Agence de régulation des télécommunications, Jean-Louis Beh Mengue (photo), a confié à TIC Mag mercredi, 03 février 2016, que son agence n’approuve pas les méthodes de la Conac, la Commission nationale anti-corruption, qui l’a accablée dans son dernier rapport.

Pour Jean-Louis Beh Mengue, « l’ART est d’abord très gênée, parce que c’est un rapport qui était adressé à la plus haute autorité de ce pays, qui ne l’avait pas encore reçu et qui n’avait pas réagi… Nous ne pensons pas que les affaires de l’Etat se gèrent de cette façon-là. Voilà notre point de vue. Maintenant, pour ce qui est du fond du problème, c’est un dossier qui est en cours de gestion dans le secteur des communications électroniques. Ce n’est pas un dossier classé à partir duquel on peut tirer des conclusions. C’est un dossier qui est en cours de traitement. Qu’on attende, qu’on arrive à la fin de la gestion de ce dossier pour tirer des conclusions et faire des recommandations. Je pense qu’ils sont allés trop vite en besogne ».

Dans son rapport à charge contre les opérateurs de la téléphonie mobile exerçants au Cameroun, la Conac épingle les bras séculiers de l’Etat dans les Télécoms, qu’elle accuse de complicité ou alors de négligence.

La Conac pointe un doigt accusateur sur le ministère des Finances et l’Agence de régulation des Télécommunications. D’après Garga Haman Adji qui a présidé cette commission, toutes les dérives qui ont été observées n’auraient jamais pu ne pas être sanctionnées si les règles avaient été appliquées dans toute leur rigueur : « Il y a eu un laxisme, soit de la part des opérateurs, soit des services publics, soit des deux », explique Garga HamanAdji.

La Conac en profite également pour rappeler à l’ART que son rôle n’est pas simplement de réguler, mais également de sanctionner à chaque fois que le besoin se fait sentir : « La régulation c’est l’application des textes. Ce qui veut dire que s’il faut sanctionner, s’il faut contrôler, on contrôle par rapport aux dispositions légales qui existent. En cas de dérive, on applique simplement ce que la loi prévoit à cet effet, et sans états d’âmes », précise Garga Haman Adji

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