Cameroun : les réserves du régulateur sur la fibre optique

(TIC Mag) – Dans un communiqué publié le 29 février 2016, l’Agence camerounaise de régulation des télécommunications (ART) estime que les capacités de déploiement de la fibre optique au Cameroun «restent largement insuffisantes en rapport avec les besoins actuels exprimés». D’après le régulateur, le backbone national, qui couvre environ 10.000 kilomètres pourrait rapidement connaitre un risque de saturation, vu qu’au fil du temps, les besoins devront « s’accroitre de manière considérable avec l’avènement de l’économie numérique».

Pour pallier à la situation, le régulateur camerounais formule plusieurs propositions à l’endroit des opérateurs et des pouvoirs publics. Au rang de ces propositions, l’instauration d’un mécanisme devant favoriser l’exploitation maximale des infrastructures de transmission interurbaines en fibre optique déployées par d’autres structures concessionnaires de services publics. A cet effet, le régulateur rappelle qu’il existe un accord cadre qui autoriserait les concessionnaires de services publics publics à mutualiser leurs infrastructures pour éviter que leur multiplication n’entraine un coût supplémentaire pour les consommateurs.

On se souvient qu’à l’occasion du Forum sur les services 3G et 4G récemment organisé par l’ART à Yaoundé, André Ngounou Essono, le Directeur en charge des licences à l’ART constatait que certaines entreprises comme la Campost, Cotco, la Société nationale des Hydrocarbures et Eneo disposent des infrastructures de fibre optique de près de 3 000 KM dont elles n’en utilisent qu’une infime partie pour leurs différents besoins. Or, d’après lui, la Camtel n’en est qu’à 1 200km de fibre optique. Il proposait alors comme solution l’utilisation de ces infrastructures, au lieu d’en créer de nouvelles, qui reviendraient forcément bien plus onéreuses et couteuses.

L’ART rappelle dans son communiqué que les travaux de génie civil  représentent plus de 80% des coûts pour la pose de la fibre optique. Pour réduire ces dépenses, le régulateur se prononce en faveur de la mutualisation des travaux publics avec les autres acteurs. Pour l’ART, il serait bénéfique de s’adosser sur des travaux d’extension des réseaux d’adduction d’eau potable, de construction des voies ferroviaires, de routes et d’autoroutes pour en profiter et étendre le réseau de fibre optique.

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