[DIGITAL Business Africa] – La transformation numérique de l’ Afrique devient une priorité pour les bailleurs de fonds et même les entreprises tech. Le géant Huawei se joint à la Banque mondiale, l’ Union européenne pour faire passer le « continent noir » à une autre dimension de la numérisation. L’entreprise chinoise s’engage à débloquer 430 millions de dollars sur une durée de cinq ans sur le continent pour accélérer l’Afrique numérique. le Vice-président en charge des relations publiques de Huawei Northern Africa, Adnane Ben Halima, a profité de la conférence de presse tenue à l’occasion de l’événement Huawei Connect, de Bangkok, du19 septembre au 20 septembre 2023, pour faire cette annonce.
Ce projet qui se veut ambitieux, eu égard son investissement (430 millions de dollars), est réparti ainsi qu’il suit : 200 millions de dollars seront injectés pour la création du premier centre de cloud public de la région qui proposera plus de 200 services cloud ainsi que 200 millions supplémentaires pour soutenir 200 partenaires logiciels locaux et renforcer 1 300 partenaires de distribution. En matière de développement des compétences, Huawei investira 30 millions de dollars pour former 10 000 développeurs locaux et 100 000 professionnels du numérique, créant ainsi une main-d’œuvre qualifiée pour stimuler la transformation intelligente dans la région. Selon le vice-président de Huawei Northern Africa, Adnane Ben Halima, « les gouvernements ont tout d’abord un rôle à jouer dans la partie légale. Les fournisseurs d’infrastructures ont également un rôle essentiel à jouer. Il faudra insister sur le capital humain, former les talents pour dynamiser l’entrepreneuriat local ».
Le groupe chinois pense à mettre en place des infrastructures capables de gérer, stocker, traiter et transmettre les informations. Un challenge qui implique la souveraineté numérique des Etats. L’entreprise est aussi tournée vers le développement des nouvelles tendances technologiques, comme le réseau 5G qu’il compte développer sur le continent pour « optimiser et stimuler les scénarios industriels ».
Par Jean Materne Zambo