[DIGITAL Business Africa] – « Un réfugié sans réseau est un réfugié qui perd sa voix. Et sans connectivité, l’exil devient un double exil ». Par ces mots du ministre des Télécommunications et de l’Économie numérique, le gouvernement réaffirme son souci d’inclure même les personnes vulnérables, peu importe leurs origines.
Michel Boukar a échangé par vidéoconférence avec le secrétariat de l’UIT, Doreen Bogdan-Martin et le représentant du HCR et le Système des Nations Unies, ce 3 décembre 2025. Le ministre tchadien a présenté à ses interlocuteurs la vision du Tchad pour renforcer la connectivité dans les zones vulnérables, notamment dans les camps de réfugiés.
1,5 million, c’est le nombre de déplacés présents sur le sol tchadien selon les autorités, qui indiquent que la majorité viendrait du Soudan en proie à un conflit interminable. Selon le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l’ONU (OCHA), ces déplacés sont accueillis dans le Wadi-Fira (Tine) et l’Ennedi Est (Ouré-Cassoni). Cet afflux a eu lieu à la suite de l’attaque du 11 avril 2025 sur le site de déplacés de Zamzam (Darfour Nord, Soudan) qui abritait plus de 500.000 personnes.
Le Tchad dit miser sur la digitalisation pour briser l’isolement de ces personnes. Amélioration du réseau autour des camps, solutions d’énergie solaire, accès facilité aux services télécoms, espaces numériques éducatifs sont entre autres des initiatives qui permettent aux populations réfugiées de communiquer, d’apprendre et de reconstruire leur avenir.
Pour le ministre Michel Boukar, il ne s’agit pas seulement d’une affaire du Tchad. La communauté internationale devrait être mise à contribution pour redonner du sourire à ces personnes en perte de repères. Il appelle à soutenir les efforts du Tchad et à le transformer en modèle de solidarité numérique, où chaque être humain, malgré la guerre ou la fuite, peut retrouver un lien essentiel avec le monde.
Par Jean Materne Zambo, source: MTEN







