Minette Libom Li Likeng : “Le chiffre d’affaires annuel d’Orange et de MTN Cameroon est situé aujourd’hui à près de 500 milliards de FCFA”

DISCOURS D’OUVERTURE DU MINISTRE DES POSTES ET TELECOMMUNICATIONS DU CAMEROUN A L’OCCASION DE LA CONFERENCE DE HAUT NIVEAU SUR LES VINGT ANS DE LA TELEPHONIE MOBILE AU CAMEROUN

Thème : « téléphonie mobile au Cameroun 20 ans après : Bilan, enjeux et perspectives pour un Cameroun émergent en 2035 »,

17/19 Mai 2021 Hilton Hôtel, Yaoundé

Mesdames et Messieurs les Membres du Gouvernement ;

Monsieur le Représentant de l’UIT Afrique Centrale et Madagascar ;

Mesdames et Messieurs les Directeurs Généraux des entreprises de télécommunications et communications électroniques ;

Monsieur le Président du Cabinet Opportunities in Africa ;

Mesdames et Messieurs les représentants de la Société civile et des associations de consommateurs ;

Distingués invités en vos rang, grade et qualité, respectifs, Mesdames et Messieurs.

C’est pour moi un insigne honneur et un immense plaisir de prendre la parole devant cette auguste assemblée, à l’occasion de la cérémonie d’ouverture de la conférence de haut niveau sur les 20 ans de la téléphonie mobile au Cameroun, qui se tient sous le Très Haut Patronage du Président de la République les 17 et 19 mai 2021 à l’Hotel Hilton de Yaoundé.

Organisé par le Cabinet Opportunities in africa sous le thème « téléphonie mobile au Cameroun 20 ans après : Bilan, enjeux et perspectives pour un Cameroun émergent en 2035 », cette Conférence a pour objet de permettre aux acteurs publics et privés du secteur de la Téléphonie mobile de réfléchir sur l’impact de ce secteur dans le développement économique du Cameroun, et les perspectives offertes pour l’atteinte de l’émergence de notre pays.

Je voudrais donc avant de poursuivre ce propos d’ouverture exprimer ma sincère reconnaissance à toutes les personnalités ici présentes, au premier rang desquelles les membres du Gouvernement.

Votre présence forte significative, Messieurs les ministres est le marqueur d’un Gouvernement solidairement engagé dans la réalisation des objectifs d’émergence de notre pays, si chère au Président de la République.

Ma reconnaissance va également à Monsieur Jean jacques Massima, Représentant Régional de l’UIT pour l’Afrique Centrale et Madagascar, pour sa présence et son soutien constant au développement des télécommunications du Cameroun.

A tous les invités, experts professionnels et dirigeants des entreprises de communications électroniques, société civile, ici présents, j’adresse mes cordiales salutations en même temps que je leur exprime ma sincère gratitude.

Je souhaite vous dire tous, combien je suis sensible à votre participation à cet évènement consacré à l’expansion de la téléphonie mobile dans notre pays.

En effet, la conférence de Haut niveau qui s’ouvre ce jour, loin d’être un simple évènement commémoratif, constitue un cadre d’échanges entre acteurs intervenants et autres experts dans le domaine, de se pencher, au-delà des enjeux sur les principaux défis à relever pour implémenter la téléphonie mobile de demain au Cameroun, dans un environnement marqué par le développement exponentiel des technologies dans ce domaine.

Comment donc ne pas rendre un vibrant Hommage au Chef de l’Etat Son Excellence Monsieur Paul BIYA, Président de la République pour Son très Haut Patronage accordé à cette conférence.

Comment ne pas lui rendre hommage pour Sa Très Haute Vision qui a conduit à la libéralisation du secteur des télécommunications au Cameroun, et à l’ouverture à la concurrence de la téléphonie mobile, dont les retombées aujourd’hui en font un secteur porteur pour l’économie camerounaise.

Distingués invités ; Mesdames et messieurs

Le 1er juin 1995, le Chef de l’Etat dans Son Discours programme déclarait, et je cite « (…) Le désengagement de l’Etat doit se poursuivre (…) Il n’est pas opportun, dans la conjoncture actuelle, que la puissance publique disperse son action et continue de s’impliquer dans les activités qui sont avant tout du ressort du secteur privé. Il en est de même des services publics à caractère commercial, tels que la distribution de l’eau et de l’électricité, ou la gestion des réseaux téléphoniques (…) Il est temps par conséquent d’appliquer des formules qui ont fait leur preuve dans les pays semblables aux nôtres et de confier tout ou partie de ces tâches à des professionnels sous la surveillance de l’autorité publique qui garantit le respect de l’intérêt général (…) » fin de citation.

A la suite des prescriptions de ce discours programme, le Gouvernement a engagé une réforme générale qui a consacré effectivement la libéralisation du secteur des télécommunications avec la loi n°98/014 du 14 juillet 1998 régissant les télécommunications au Cameroun.

En prenant ainsi l’option de libéraliser les télécommunications, l’Etat camerounais s’inscrivait ainsi dans une logique mondiale convergente des principaux pays industrialisés, qui ont fait de la «démonopolisation» un impératif technique ainsi qu’une réelle chance économique, tant pour les entreprises que pour les consommateurs.

Une logique qui venait pallier la difficulté pour les seuls opérateurs publics d’atteindre les objectifs de modernisation des infrastructures de télécommunications, d’accroissement de la couverture des réseaux, d’augmentation de la télédensité, d’accès universel, d’amélioration de la qualité de service, de la baisse des tarifs, conditions sine qua non d’une entrée réussie dans la société de l’information et gages d’une plus grande efficacité économique.

Le secteur a donc connu une transition à travers le monde, passant d’une structure monopolistique et publique de prestation de services, à une organisation concurrentielle de cette industrie, avec pour conséquence la libéralisation des réseaux et des services de télécommunications, qui sont ainsi devenus une réponse nécessaire à la nouvelle réalité du secteur .

Minette Libom Li Likeng : "Le chiffre d’affaires annuel d'Orange et de MTN Cameroon est situé aujourd’hui à près de 500 milliards de FCFA"
A la cérémonie d’ouverture du Cammob 2020

Avant la loi de 1998 qui consacre la libéralisation du secteur, le Ministère des Postes et Télécommunications assurait le triple rôle de réglementation, de régulation et d’exploitation des réseaux de télécommunications.

L’ouverture à la concurrence entrainera la séparation au plan institutionnel des acteurs en charge de la réglementation, de la régulation et de l’exploitation.

Une Agence de Régulation des Télécommunications (ART), va être créée afin d’assurer pour le compte de l’Etat, la régulation, le contrôle et le suivi des activités des opérateurs et exploitants du secteur des Télécommunications et des Technologies de l’Information et de la Communication ; Celle- ci veille également au respect du principe d’égalité de traitement des usagers dans toutes les entreprises de communications électroniques et collabore avec l’ANTIC pour la régulation des activités de sécurité électronique.

Pour ce qui est de l’exploitation, celle-ci sera désormais assurée par la Cameroon Telecommunications (CAMTEL), créée par décret n°98/198 du 8 septembre 1998, qui hérite du patrimoine d’exploitation de l’ex-direction des Télécommunications du MINPOSTEL et de celui de l’ex société Internationale des Télécommunications du Cameroun (INTELCAM).

Ce processus de libéralisation se concrétisera par la suite par:

  •   l’octroi le 07 juillet 1999 d’une concession de mobile à la Société Camerounaise de Mobile (SCM), filiale de la société française France Câble et Radio, du groupe France Télécoms. Cette entreprise opère depuis 2002 sous le nom d’Orange Cameroun.
  •   Le rachat par le Groupe Sud-africain MTN la filiale mobile de l’opérateur historique CAMTEL Mobile, au courant de l’année 2000.
  •   L’octroie en 2012 d’une concession pour l’établissement et l’exploitation d’un réseau de communications électroniques mobiles à l’opérateur Vietnamien VIETTEL. Il s’agissait pour l’Etat de rompre le duopole qui perdurait sur ce segment de marché plus de dix ans après l’ouverture à la concurrence et d’instaurer ainsi une plus grande compétitivité sur le marché. Cette société commercialise effectivement ses services sur le marché depuis 2014 sous le nom commercial de NEXTTEL.

 L’arrivée en 2020 d’un quatrième opérateur sur le marché des communications électroniques au Cameroun, à savoir la CAMTEL suite à une concession de mobile .

Mesdames et messieurs

Le développement des TIC et celui de la téléphonie mobile au Cameroun, sont une option prise par le Chef de l’Etat pour diversifier l’économie camerounaise et de faire de ce secteur le moteur de la croissance.

Face à cette évolution technologique, les pouvoirs publics ont engagé un vaste chantier visant à accompagner le développement harmonieux des activités dans le domaine du mobile.

Il s’agit essentiellement :

  •   du développement des infrastructures appropriées en termes de débit des réseaux, de connectivité, d’accès et de sécurisation; (près de 20000km de fibre optique à ce jour, 4 câbles sous-marins d’une capacité de 32TB, des boucles optiques urbaine, deux points d’échanges internet …)
  •   du renforcement des missions de facilitateur et de régulateur de l’Etat à travers notamment le développement des capacités techniques et opérationnelles de l’ART, et la mise en place d’un cadre de dialogue permanent avec le secteur privé. Il s’agit ici du Cercle de Concertation Public Privé du secteur des Télécommunications(CPPT)
  •   de la refonte du cadre juridique et réglementaire du secteur des Télécommunications avec les lois n°2010/013 régissant les communications électroniques au Cameroun et n°2010/012 relative à la cybersécurité et à la cybercriminalité au Cameroun
  •   Du renouvellement des conventions des premiers opérateurs de téléphonie mobile, Orange Cameroun et MTN Cameroon tout d’abord en mars 2015 afin de permettre à ces opérateurs d’offrir de nouvelles gammes de services, grâce à l’utilisation des technologies mobiles de troisième et de quatrième génération.
  • Et par la suite en 2018 pour améliorer la qualité de service, la protection des consommateurs et à sauvegarder les intérêts de l’Etat. Ce nouveau cadre permet la mise en place d’un environnement légal et réglementaire adapté à l’évolution technologique du secteur, à l’émergence de nouveaux marchés basés, à la concurrence, à la promotion du Partenariat Public Privé pour la mise en place de nouvelles infrastructures, à l’émergence d’une industrie locale TIC.

En définitive, il s’agit pour le Gouvernement de bâtir un secteur de télécommunications générateur d’une croissance soutenue et créateur d’emplois notamment pour les jeunes.

Et dans cette optique, les trois axes stratégiques ci-après ont été définis. A savoir:

  • –  Accroitre l’accès aux services TIC à travers les infrastructures qui facilitent l’activité, augmentent le volume de production et impulsent le progrès social ;
  • –  Développer une offre des services numériques qui réponde aux problématiques sociétales de notre pays ;
  • –  Mettre en place une bonne gouvernance numérique et assurer la souveraineté numérique du Cameroun C’est tout le sens de la politique Gouvernementale menée sous la coordination du Premier Ministre Chef du Gouvernement, en vue du développement des communications électroniques au Cameroun, et qui permet plus de deux décennies après l’introduction de la téléphonie mobile, d’en faire un secteur hautement dynamique et prospère avec d’importantes retombées dans le domaine socioéconomique. C’est ainsi que pour une population camerounaise estimée à 24 millions d’habitants :
  •  Le nombre d’abonnés à la téléphonie mobile, qui était de 0,67% en 2000, est passé en 2020 à plus de 88%. Tandis que la population couverte par les réseaux de téléphonie mobile toutes générations confondues a évolué de 37% en 2000 à 90% en fin 2019.
  • Le taux de pénétration internet au Cameroun selon Hoosuite et Weare Social est situé à 34% , soit une population totale de 9.15 millions de personnes. Pour l’année 2020 seulement, il y’a eu un accroissement de 2.7 millions d’utilisateurs d’internet.
  • Pource qui est de la contribution du secteur au PIB:celle- ci est passé de 1.8% en 2015 (source INS), à 6% aujourd’hui (source Observatoire de l’ART). Le nombre d’emplois créés par ailleurs à ce jour est d’environ 10 000 emplois directs et près de 20 000 emplois indirects (source ART). Ce qui confirme que le secteur de la téléphonie mobile est un secteur pourvoyeur d’emplois directs de qualité pour la jeunesse, mais aussi et surtout, d’emplois indirects à travers la multitude d’activités qui se développent autour du téléphone mobile et qui occupent à plein temps ou à temps partiel, les jeunes camerounais.
  • Le chiffre d’affaires annuel du secteur pour les deux opérateurs de téléphonie mobile est situé aujourd’hui à près de 500 milliards de FCFA pour une contribution de près de 46% aux recettes fiscales de l’Etat, avec d’importants bénéfices pour chacun des deux grands opérateurs.
  • Ladies and Gentlemen;

As we have just illustrated, this sector is increasingly contributing to taxation and special taxation, and to the creation of a large number of direct and indirect jobs, due to the development of value-added services such as mobile financial services.

By contributing to the digital transformation of other sectors of activity, like the financial, audiovisual, gaming, health, education and agricultural sectors, mobile telephony is significantly increasing its contribution to the development of the national economy.

In a bid to consolidate these results and enable our country to benefit from the actual digital dividends, it is vital for the Government to address the main challenges that the mobile telephony sector in Cameroon is currently experiencing.

The first of these challenges, and undoubtedly the most important, is that of cybersecurity.

As a result of the transition of the economy from the physical to virtual arena, criminals also migrated in the same direction.

Our country is strongly anticipating this phenomenon of cybercrime, which is becoming more extensive as people gain access to 3rd and 4th generation mobile technologies and to social media, which is leading to the spread of “fake news”, and has therefore adopted a national cybersecurity policy to address the problems associated with this scourge.

The second challenge is the management of scarce resources, namely frequencies, a raw material necessary for the development of mobile telephone networks, for which the TRB must ensure optimal use at all times.

Actually, if the Concession Agreements of the MTN and Orange operators renewed in 2015 were reviewed in 2018, in a spirit of consensus, it is obvious that one of the reasons was to comply with the principle of equity and non-discrimination in order to guarantee equitable access for all stakeholders in the mobile telephony market segment to the frequency resources that are indispensable for the provision of third and fourth generation mobile services.

The third challenge is the deployment of the fourth mobile operator in Cameroon, which will also benefit from fixed and transport concessions and whose operation must be carried out in strict compliance with the principles of sound competition.

The fourth challenge consists in developing a local digital industry in our country, conditioned by the adherence of all operators to the interconnection conditions specified by the regulations in force, in order to enable digital start-ups to make their products available to end users.

I would like to seize this opportunity to invite mobile telephone operators to further support digital start-ups by facilitating the interconnection of their platforms to their networks under objective, transparent and non-discriminatory conditions.

The fifth challenge for the future mobile telephony is the protection of consumers through a good quality of service.

The last but not least challenge is that of effective and proactive regulation, tailored to the technological developments in the sector. This involves regulation that ensures a healthy competition in the electronic communications market without abuse of a dominant position, and provides protection to consumers and a fair access for all to basic digital infrastructures.

For this regulation to be effective, it must be based on the norms and standards of the International Telecommunication Union for a smooth digital transformation of our country.

With this in mind, we must not forget that the Community is celebrating World Telecommunication Day today under the theme “accelerating digital transformation”.

The COVID-19 crisis has not only highlighted the vital role that information and communication technologies (ICTs) play in ensuring the continued functioning of societies, it has also highlighted the glaring inequalities between and within countries in the digital domain.

The global pandemic underscores the urgency of speeding up the digital transformation and making progress towards the goals and targets of the Connect 2030 Agenda so that no one is left behind. And the 2021 edition of this world day provides an opportunity for the entire community to continue to drive the digital transformation by promoting national ICT development strategies, smart policies to encourage investment, cooperation and partnerships.

Mesdames et Messieurs les Membres du Gouvernement ;

Monsieur le Représentant de l’UIT Afrique Centrale et Madagascar ;

Monsieur le Président du Cabinet Opportunities in Africa ;

Distingués invités en vos rang, grade et qualité, Respectifs, Mesdames et Messieurs.

Les Télécommunications et TIC sont un puissant vecteur de développement dans notre pays.

Ils constituent un atout important d’attraction des investisseurs privés nationaux et internationaux et un multiplicateur de création de richesse et de réduction de la fracture numérique.

A cet effet la volonté du Gouvernement camerounais est de mettre en place l’environnement le plus propice à l’éclosion d’un secteur privé dynamique, dont chacun sait qu’il contribue de manière déterminante à la création des richesses.

Le marché des communications électroniques et celui d’internet socle de développement de l’économie numérique étant aujourd’hui les marchés les plus concurrentiels, il s’agit pour l’Etat, tout en poursuivant la libéralisation du secteur, de préserver les obligations liées à l’accès et au service universel.

Cette régulation ne pourra toutefois être efficace sans l’entière collaboration des opérateurs.

Aussi je lance un appel à l’ensemble des opérateurs du secteur, en vue d’un arrimage aux standards internationaux en matière de gouvernance.

Le Gouvernement pour sa part, dans son rôle de facilitateur, en ce qui concerne spécifiquement les communications électroniques, continuera de veiller au développement des activités dans le secteur et en même temps à la qualité des services offerts par les opérateurs de téléphonie mobile notamment ceux destinés au public.

La Conférence de haut niveau, qui s’ouvre ce jour sous le thème « téléphonie mobile au Cameroun 20 ans après : Bilan, enjeux et perspectives pour un Cameroun émergent en 2035 » , placée sous le Très Haut patronage du Chef de l’Etat, son Excellence Paul Biya, permettra sans aucun doute au terme des deux jours travaux dans les différents panels, d’apporter une contribution significative à la stratégie à mettre en place par le Gouvernement, en vue de l’expansion de la téléphonie mobile de demain, pour une meilleure contribution au développement socioéconomique du Cameroun.

Je voudrais donc au nom du Gouvernement adresser mes vives félicitations aux organisateurs de cet évènement. Grace à votre engagement et à votre ténacité, vous avez permis la tenue de ces assises et cette cérémonie augure d’ors et déjà de leur succès.

Sur ce, je déclare ouverts les travaux de la Conférence de haut niveau sur les 20 ans de la téléphonie mobile au Cameroun.

Vive la téléphonie mobile

Vive le partenariat public privé

Vive les télécommunications.

Vive le Cameroun, et son illustre Chef, le Président Paul Biya,

Je vous remercie de votre bienveillante attention.

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  1. Certes des avancées indéniables dans le secteur Telco au Cameroun, mais qui étaient de toute évidence inéluctables car intimement liées au développement des Telco au niveau international. Il n’y avait pas d’alternative à moins de vouloir rater le train du XXIème siècle.
    Ce qui en revanche demeure un véritable frein autant qu’une énigme ce sont les tarifs élevés pratiqués et l’opacité patente quant à la consommation de data et de communication par les usagers. Après plus de 20 ans d’exploitation les opérateurs continuent à facturer des communications et la data à des prix exorbitants bien qu’ayant largement amorti leurs investissements. Contrairement à ce qui se pratique dans les pays occidentaux, où les communications sont devenus quasiment gratuites. Au Cameroun comme dans beaucoup d’autres pays d’Afrique subsaharienne, force est de constater que les géants des Telco ne jouent pas le jeu de la baisse des tarifs et ont des pratiques douteuses quant à la facturation de leurs services. Les usagers n’ont qu’une très faible visibilité sur leur consommation tant de data que de leur communications téléphoniques. Les Mo ou Go ainsi souscrits en prepaid ou postpaid disparaissent de manière aléatoire et les crédits de communication fluctuent d’un jour à l’autre sans aucune logique véritable. Bien que tous en ont conscience et se plaignent, les associations de consommateurs ne sont pas encore suffisamment structurées ou puissantes pour faire plier les géants des Telco qui profitent ainsi pour engranger d’immenses bénéfices et rapatrier leurs dividendes dans leurs pays d’origine au détriment des économies nationales. Si il y a bien un travail à faire du côté des instances régulatrices et des gouvernements ce serait d’améliorer les mesures favorisant la transparence du secteur au bénéfice des usagers; ne serait-ce que pour réduire l’accès à internet et aux communications du plus grand nombre et contribuer plus largement au développement de leurs économies ainsi que dans un véritable soucis démocratique à l’égard des consommateurs dans lesquels lesdits opérateurs Telco n’existeraient pas …

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