[DIGITAL Business Africa] – Mauvaise entrée en compétition pour la technologie. Lors de la rencontre opposant les Léopards de la RD Congo (en bleu) aux Guépards du Bénin (en jaune), ce 23 décembre 2025, la technologie du VAR a été mise en déroute. 1 but contre zéro en faveur de la RDC.
Toutefois, le score aurait pu être porté à 2 si le but de Cédric Bakambu avait été validé. La faute au Video Assistant Referee ou Assistance Vidéo à l’Arbitrage (VAR) qui a connu des dysfonctionnements.
Dans un premier temps, l’arbitre central sud-africain Tom Abongile va valider le but. Mais peu de temps après, il sera appelé pour un geste « litigieux » du buteur congolais. Problème, la communication entre les arbitres du VAR et le central était interrompue. Le réalisateur n’aidant pas, impossible de coller une appréciation. Sur le terrain, le jeu tardera à reprendre.
L’arbitre central annonce une difficulté d’échange avec l’arbitre de la VAR. Donc retour à l’arbitrage classique pour le reste de la rencontre. Les deux capitaines, Chancel Mbemba (RDC) et Jodel Dossou (Bénin), sont informés : il n’y aura plus d’arbitrage vidéo. La suite du match se jouera donc comme à l’ancienne, uniquement sur décisions de l’arbitre central (63’).
Conséquence, le but ne sera pas validé. Mais après quelque 5 minutes, l’arbitre Tom Abongile est appelé sur la touche pour un réajustement de son kit. La communication est donc rétablie. Mais le central refuse d’aller consulter la vidéo parce qu’un temps considérable s’est écoulé.
Les deux capitaines, Chancel Mbemba et Jodel Dossou, ont été informés qu’il n’y aura plus d’arbitrage vidéo. Pour compenser cette perte de temps, dix minutes de temps additionnel ont été ajoutées. Mais les Guépards du Bénin n’ont pas pu renverser la vapeur.
Fonctionnement détaillé
• Déclenchement : Un incident se produit, soit l’arbitre demande une vérification, soit le VAR le contacte pour une action litigieuse.
• Analyse : Dans une salle de contrôle, une équipe (arbitre vidéo, assistant, techniciens) utilise plusieurs angles de caméra pour revoir l’action, au ralenti ou à vitesse réelle.
• Communication : L’équipe VAR communique ce qu’elle voit à l’arbitre principal via un casque.
• Intervention :
• Vérification silencieuse : Souvent, le VAR confirme qu’il n’y a pas d’erreur manifeste, sans interrompre le jeu.
• Intervention active : Si une erreur majeure est détectée, l’arbitre principal est informé.
• Décision : L’arbitre peut prendre sa décision basé sur les informations du VAR, ou aller voir l’écran de contrôle au bord du terrain pour une révision complète (le « On-Field Review ») avant de décider.
L’utilisation de la VAR a été actée lors de la Coupe des confédérations en 2017 et de la Coupe du monde de 2018. La première Coupe d’Afrique des Nations (CAN) à utiliser la VAR a été la CAN 2019 en Égypte, mais l’assistance vidéo a été introduite seulement à partir des quarts de finale.
Le premier championnat national à utiliser l’assistance vidéo a été l’A-League australienne lors de la saison 2017-2018.
Au niveau international, c’est à partir de février 2019 que l’UEFA va utiliser la VAR en Ligue des champions pour tous les matches.
Par Jean Materne Zambo








