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Cameroun : « Tuée » par sa fille sur les réseaux sociaux pour avoir un soutien financier

[DIGITAL Business Africa] – Paricide virtuel. Le titre s’accommode bien de l’histoire de Ginette Charlotte Beyem Moangoulou, “tuée” sur les réseaux sociaux pourtant encore en vie. Tout est parti d’une vidéo postée sur la page Facebook de l’abonné Roche le Mbamois ce mercredi 24 septembre 2025. Cybercrime ou fausse histoire. Le post génère du trafic sur plusieurs pages, dont celle de Slaybabe. Sur ce mur, il fait plus de 3326 likes, 1,1K de commentaires et est partagé plus de 243 fois. C’est dire l’intérêt que l’histoire digne d’un film d’arnaqueurs suscite.

Dans la vidéo d’une minute et quelques secondes, on peut voir la fille mise en cause échanger avec une dame aux mêmes rondeurs que la dame sur le programme des obsèques. Celle-ci sermonne la fille en question en désignant une dame assise de profil, visage caché et faisant des tresses à une petite fille. Visiblement, on aurait là la « meurtrière » éplorée, qui nie en bloc cette affaire, et reconnait néanmoins avoir dit à une de ses proches que sa maman était malade.

En face d’elle, sa tante qui ne boit pas de ce vin. Incrédule et d’un ton véhément, elle condamne l’acte de sa nièce et lui recommande d’aller faire excuse dans tous les groupes ( WhatsApp )où le faire-part a été transféré. Tout ceci sous le regard effaré de la « mort-vivante » et de sa petite-fille.

Parlant de faire-part, il est soigneusement élaboré. Photos chics, plan de localisation, biographie, programme des obsèques, témoignages, la date de naissance et de décès (17 juillet 1977-18 août 2025), tout y est. Comme si cela avait imprimé à l’initiative d’une personne très proche de la belle et ravissante Ginette Charlotte Beyem Moangoulou.

Pour certains, l’argent pervertit la jeunesse. Et c’en a été le cas avec cette jeune fille. Pour d’autres, comme le compte chronique du Cameroun, il y a des cas encore pires.

« Elle au moins c’est sa mère. Je me souviens en 2020 dans mon université, une fille avait fait croire à tout le monde qu’elle était morte de coronavirus. Genre elle écrivait sur WhatsApp à tout le monde avec un numéro Camtel se faisant passer pour son frère.

On était en confinement, personne ne pouvait aller chez elle. Maman, quand l’école avait réouvert, on l’a seulement vu débarquer, tout le monde était choqué, même l’administration. On a appelé ses parents. Quand on confronte Madame, elle dit tout simplement qu’elle s’ennuyait, elle voulait voir si les gens l’appréciaient. Celle-ci au moins elle voulait l’argent ».

Échec cuisant et honte de la part de la jeune fille si les accusations sont fondées. Une hypothèse à ne pas écarter quand l’on sait que les deuils au Cameroun rapporttent de l’argent en raison des contributions financières des proches aux familles endeuillées. Mais du côté du public, des internautes, partager la vidéo, encore moins le programme des obsèques contenant les informations de la dame et de sa famille pourrait porter atteinte à l’image conformément au Code pénal.

Au Cameroun, les atteintes à l’image sont réprimées par la diffamation (Art. 305), qui est une allégation d’un fait précis portant atteinte à l’honneur ou à la considération, et l’injure, qui est une parole offensante sans allégation de fait. L’atteinte à la publicité, qui consiste à diffuser l’image, le nom ou le pseudonyme d’une personne identifiable sans autorisation (Art. 300), est également réprimée.

Par Jean Materne Zambo, source : Slaybabe, Roche le Mbamois

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