Quatre projets portés par des groupes de dix jeunes seront sélectionnés pour une phase d’incubation. La mission du ministère de la Transition digitale, des Postes et des Communications électroniques ici est de les transformer en start-up rentables, grâce à l’encadrement d’experts sectoriels.
« Nous voulons que nos jeunes passent du statut de consommateurs de technologies à celui de créateurs, d’innovateurs et d’entrepreneurs capables de concevoir des solutions adaptées à nos défis locaux », a déclaré Élise Kaba, chargée de mission, représentant la ministre de la Transition digitale, des Postes et des Communications électroniques.
Pour Martial Bani, ingénieur en génie logiciel et gérant d’ASI, le programme ASI Talk est une réponse aux défis de notre époque.
“ASI Talk est un programme d’élite pour outiller notre jeunesse et favoriser l’émergence de projets à fort impact et créer des passerelles durables entre les sociétés numériques africaines”, a-t-il déclaré.
Abdoul Rasaky Kabore, promoteur directeur général de Scoop-ca/Burkina Mine, parraine le programme. Il a exhorté les jeunes à plus d’audace.
« Le programme ASI Talk doit être un tremplin pour celles et ceux qui croient que l’Afrique mérite des solutions africaines pour répondre à ses besoins », a-t-il dit.
Le projet ASI TALK viendra certainement combler le besoin en compétences numériques. La Banque mondiale indique que 230 millions d’emplois nécessiteront des compétences digitales en Afrique subsaharienne d’ici 2030. En 2023, 34 % des jeunes Burkinabè ne suivaient ni études, ni formation, ni emploi, selon la Banque mondiale, citée dans un rapport d’Afrobarometer publié en juin dernier.
La même source rapporte que 52 % des jeunes âgés de 18 à 35 ans se déclaraient en situation de chômage actif. À l’inverse, moins d’un sur dix affirmait occuper un emploi à temps plein (5 %) ou à temps partiel (3 %). Pour changer la donne, le Burkina Faso avait lancé en janvier 2025 une caravane de formation numérique en partenariat avec Orange Digital Center, ciblant les élèves dès la classe de seconde.
Par Jean Materne Zambo, source : ouaga24.info