Burkina Faso : Après un mois de grève chez Moov Africa Burkina, les protestataires toujours interdits d’accès aux locaux 

[DIGITAL Business Africa]- Mauvaise gestion de l’entreprise, faible niveau d’investissement et non-respect du cahier des charges en matière de recrutement du personnel. Voilà ainsi présentées les causes du mouvement d’humeur né parmi les employés « mis au ban » par la direction générale de Moov Africa Burkina, depuis le 17 décembre 2022.

Un mois après le début de la grève,  précisément, le 30 décembre 2022, la  direction générale du réseau mobile a fait face aux contestataires qui étaient munis de pancartes. Sur celles-ci, on pouvait lire « Les Burkinabè ne sont pas des sous hommes. Seule la lutte libère » et « Monsieur le directeur général, halte aux injures ». Une attitude jugée  désobligeante par le  Syndicat national des Travailleurs des Télécommunications qui n’exclue pas toute possibilité de sortie de la crise.

« Les travailleurs sont disponibles pour sortir de cette crise. Nous avons même fait des propositions qui sont balayées du revers de la main par le directeur général. C’est le mépris total ! Quand on veut réellement résoudre une crise on doit pouvoir s’asseoir sereinement pour la régler une bonne fois pour toute. Mais si au lieu de cela, l’on fait face au mépris, à l’arrogance, ça devient compliqué. Nous ne pouvons pas admettre que des gens viennent pour gérer l’Onatel (devenu Moov Africa Burkina) et nous réduisent en esclaves ! », s’est indigné François Sandwidi, salarié à Moov Africa Burkina.

François Sandwidi ajoute que « l’Onatel est en décli[…] L’organe de régulation des téléphonies mobiles, l’Arcep, l’a bien attesté. Nous sommes en régression, alors que nous étions les leaders du domaine… »

Selon Seydou Kaboré, secrétaire  général du Syndicat national des Télécommunications,  section de Bobo-Dioulasso, l’avènement de Moov Africa au Burkina Faso était un outil de développement dont se servait l’Etat, et aussi une entreprise citoyenne qui avait pour objectif de donner de l’emploi aux jeunes burkinabè tout comme aux prestataires qui tournent autour de l’entreprise.

Mais, déplore Seydou Kaboré, le nombre d’employés a été réduit de 1 200 à environ 600 depuis que l’Onatel est géré par Maroc sans compter qu’il n’y a plus eu de recrutement depuis plus d’une dizaine d’années.

Par Jean Materne Zambo

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